Gérard Bertrand, le bio-man du Languedoc

L’homme fort du pays est aussi très fort en bio. Avec les trois quarts de son vignoble en bio ou  biodynamie, il est mieux que la moyenne

Sa haute stature et son air détendu très sudiste pourraient laisser croire à de la nonchalance. Mais non. Il est clair, net et précis autant qu’il est possible. Il s’y applique, soucieux qu’il est de convaincre et de transmettre une sorte de message. Gérard Bertrand est un passionné et un « partageux ». Son implication de longue date dans une viticulture la plus propre possible ne constitue pas un axe de communication, c’est plus personnel. Pour autant, il n’invoque pas la conservation de la planète de ses enfants ou, a contrario, les obligations faites par le grand commerce global. Non, du bio et de la biodynamie, il expose les contraintes et les résultats sans effet ni extase, plutôt froidement. Les faits, rien que les faits. On évite ainsi les incantations, pas mal.

Il a choisi la biodynamie
Il faut dire qu’il n’est pas au bout du processus, mais son but est fixé : « 30 % de nos vins sont aujourd’hui bio ou en biodynamie, notre objectif est de passer à 50 % d’ici 2020 et 70 %, voire 80 %, en 2025. » Lui, il a choisi la biodynamie. Sur les 600 hectares de ses domaines et châteaux, 450 sont certifiés ou en cours de conversion. On sent que c’est pour lui une démarche majeure, un engagement sûrement, mais pas une prise de tête. Pour être un vigneron passionné, il est aussi un chef d’entreprise qui fait attention à ce qu’il fait. Et 250 collaborateurs, c’est une responsabilité dont il a une conscience certaine. Alors, pour assurer le développement, Gérard Bertrand, la marque, c’est aussi 2 500 hectares de vignes sous contrats, ce qu’on appelle ailleurs des approvisionnements, dont plus de la moitié est conduite en bio. « Cette transition est au cœur de notre histoire », assure-t-il avant de développer.

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