Laurent-Perrier, elles ne sont pas vendeuses

Un haut mur qui n’en finit pas, masque difficilement les frondaisons des grands arbres de ce qui a tout l’air d’être un beau parc. C’en est un. On arrive bientôt à la grille d’entrée, l’élégance du fer forgé. Là-bas, au bout de l’allée, la façade austère et belle d’un petit château de campagne, flanqué de ses communs en retour d’équerre. La cour pavée. La belle entrée traversante qui découvre l’ordonnancement finalement assez simple d’un jardin à la française en devenir.

Nous sommes à Louvois, le château de réception de Laurent-Perrier. Une acquisition récente pour la maison de champagne, dont l’ensemble des activités s’est toujours tenu à Tours-sur-Marne, à quelques kilomètres de là. Bernard de Nonancourt habitait à côté de son bureau et ses filles ont été élevées entre les chais et les caves. Pourtant, ce château de Louvois leur ressemble. Il a de l’allure sans être un séducteur. Aujourd’hui que leur père a disparu, Alexandra et Stéphanie assurent la direction de la maison en gardant en tête l’esprit de ce père tout-puissant, « notre père a fait du champagne avec une image de la France et une perception fine de l’esprit français ». Avec humilité et réalisme, elles se sont entourées des compétences nécessaires à la réussite d’une grande marque de Champagne. Elles s’appliquent autant qu’il est possible à perpétrer le souvenir de leur père, sa vision, sa force…lire la suite

À lire aussi