Vendanges 2014 : le tour de France de Michel Bettane
Les pluies et les grêles (heureusement très localisées, mais tragiquement une fois encore dans le secteur de Volnay/Pommard/Meursault) rendaient le vigneron pessimiste fin août mais trois semaines de temps idéal plus tard ils ont le sourire. Il y aura de très beaux, voire de grands vins de chardonnay car comme en champagne les raisins blancs se sont mieux accommodés des caprices du climat, mais aussi des rouges de fort caractère. Les nuits fraîches et une forte évaporation de toute l’eau accumulée pendant l’été ont permis aux raisins d’avoir des peaux épaisses, et un surprenant potentiel aromatique. Le volume des baies, un peu plus gros que la moyenne a favorisé des rendements confortables entre 35 et 50 hl/ha, qui affecteront peut-être la longévité des produits mais bien utiles après trois petites récoltes consécutives. Les gamays du beaujolais, plus précoces d’une petite semaine que les pinots noirs de Côte-d’Or ont dans les vignobles les moins bien tenus donné des raisins de qualité moyenne, avec une proportion non négligeable de raisins pourris-acides. Mais dans les belles expositions et dans les crus les meilleurs vignerons ont récolté des raisins magnifiques, très parfumés et équilibrés, qui mériteront l’attention de tous les amateurs. Chablis comme la champagne bénit une récolte de chardonnays mûrs et délicatement parfumés, qui devrait produire en volume appréciable des vins parfaitement typés.