Clicquologie

C’est avec un flacon habillé pour être vu, « brillant au soleil et scintillant la nuit » que la maison Veuve Clicquot se lance dans la mixologie avec un nouveau vin baptisé « Rich », pas seulement en référence à l’aspect délibérément bling-bling de sa bouteille. Cette audace offre à l’amateur une occasion de se plonger dans une histoire qui ne fut pas toujours celle du non-dosé, mais bien celle d’une plus grande sucrosité de vins décrits alors comme “riches”. Ainsi les bouteilles Veuve Clicquot des années 1840 retrouvées au large des îles d’Aland (nous vous en avions parlé ) affichaient-elle plus de 150 grammes de sucre par litre.

Si la maison remet au goût du jour une tradition que certains n’ont jamais délaissée (les consommateurs Russes, apprend-on, sucrent leur champagne), elle le fait avec un vin élaboré tout exprès, « avec un dosage supérieur (60 grammes de sucre par litre) et un assemblage sur mesure » sur lequel elle a travaillé avec des des mixologistes. Le chef de cave de la maison, Dominique Demarville, précise que « le sucre dans le champagne, c’est comme les épices dans une recette, utilisé correctement, il peut dévoiler des arômes spécifiques et jouer avec les saveurs ».

Signature de Veuve Clicquot, le pinot noir trouve avec ce dosage « une nouvelle polyvalence » tandis qu’une plus grande présence de meunier (40 %) « privilégie les notes fraîches, fruitées et gourmandes. » Champagne spécialement créé pour être apprécié en cocktail, mélangé avec d’autres ingrédients tels que le pamplemousse, l’ananas, le concombre, le céleri, le poivron ou encore le thé, ce vin supporte évidemment très bien les glaçons, l’idée étant même de commencer par là. Il sera disponible dès la fin avril en bouteille, magnum et jéroboam.

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Champagne Veuve Clicquot, Rich. 40 € la bouteille

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