La disparition brutale d’Étienne Hugel

La triste nouvelle est tombée ce week-end, Étienne Hugel s’est brutalement éteint à l’âge de 57 ans. L’émotion est d’autant plus grande que notre dernière rencontre remontait à moins d’un mois. Comme à l’accoutumée, Étienne débordait d’énergie dans sa manière de mettre au premier plan les vins de la maison. Ambassadeur infatigable pour Hugel, il sillonnait tous les continents pour communiquer le goût du riesling à tous les marchés du vin d’Alsace. Lorsque nous nous étions croisés, il revenait de son périple annuel en Asie où, chaque année, il passait plusieurs mois. On suivait ses pérégrinations et ses multiples aventures culinaires sur sa page Facebook où il était particulièrement actif. Par sa présence sur les réseaux sociaux, il faisait souffler un vent nouveau sur cette maison pluri-centenaire, où les générations se succèdent. Étienne appartenait à la douzième génération, aux côtés de son frère Marc et de leur cousin Jean-Philippe, la treizième génération venait d’intégrer les équipes. Son charisme dépassait le cadre de la famille, il était l’un des moteurs de l’association Primum Familiae Vini, club prestigieux regroupant les plus anciennes familles du vin dans le monde. Signe des temps, Hugel venait de faire un pas vers la mise en avant des grands crus sur ses étiquettes, en rebaptisant « grossi-laüe » ses fameuses cuvées « jubilée », en attendant, un jour peut-être, de revendiquer pleinement les origines Schoenenbourg et Sporen. Un changement pour suivre au mieux les évolutions de l’Alsace et les demandes des consommateurs, auquel Étienne n’était pas étranger.

À tous les membres de la famille Hugel, et plus particulièrement à ses enfants Charlotte et Jean-Frédéric ainsi qu’à son épouse, Kaoru, nous voulons témoigner de notre profonde tristesse et leur présentons nos condoléances les plus sincères.


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