Des reliques et des sculptures

Ci-dessus, deux vues de l'exposition en cours au château Sainte-Roseline (Galerie Catherine Issert - Hors les murs). En haut à droite, Sphère de Vladimir Skoda. En bas, une œuvre de Vincent Mauger (Sans Titre, 2016).

Jusqu’au 30 septembre, au cœur de l’appellation côtes-de-provence, le site classé – au sens historique – du cru classé Château Sainte-Roseline accueille à l’intention des visiteurs sa dix-huitième exposition de sculptures monumentales. « Abstraction, géométrie, élégance et simplicité » constituent le fil conducteur du travail des cinq artistes présentés cet été au cœur de ce vignoble de 100 hectares ou de son cloître du XIIe siècle, en partenariat avec la galerie Catherine Issert (installée depuis 1980 à Saint-Paul-de-Vence). S’ils appartiennent à des générations différentes, les sculpteurs Vincent Barré, Vincent Mauger, David Nash, Benjamin Sabatier et Vladimir Skoda portent tous une attention particulière aux matériaux avec lesquels ils travaillent.

« “They look at me” (ils me regardent), dit ainsi David Nash quand il évoque sa confrontation avec les composants, notamment le bois, qu’il sculpte en taille directe. Chez Benjamin Sabatier et Vincent Mauger, cette relation se traduit par une esthétique industrielle (plastique, ciment, métal) et un processus d’assemblage apparent, tandis que chez Vincent Barré et Vladimir Skoda, elle mène vers des formes géométriques manufacturées et plus symboliques (la sphère, la torse, la courbe). Leurs oeuvres s’ancrent de manière forte dans le contexte d’exposition ici proposé : leur présence sculpturale épurée et dynamique est mise en exergue par la richesse du vaste domaine viticole, qui modifie le rapport d’échelle et transfigurent les formes. »

Entrée libre, sept jours sur sept, plus de détails ici.