Le mondovino de la semaine n°12 tourne à fond

Chaque jour a son lot de nouveautés. En voici cinq : la biodiversité en Champagne, le repas pascal, les « Jolies Filles », au fil des pages et le super voisin

 

Imagine le vignoble de demain

Plus de 14 000 arbres et arbustes seront plantés entre 2021 et 2022 à Taissy, le vignoble historique de la maison Ruinart. Les essences locales sont privilégiées. Charmes, aubépines, cornouillers, viornes, saules marsault, sorbiers, fusains, hêtres et tilleuls serviront d’habitats à la faune et amélioreront la biodiversité. Pourquoi Taissy ? Ce vignoble a une place particulière dans l’histoire de Ruinart, nommé dès 1733 dans ses archives avec des mentions d’achats de raisins seulement quatre ans après la création de la maison par Nicolas Ruinart.
Aujourd’hui, cette parcelle remarquable de près de 40 hectares d’un seul tenant est classée premier cru. On y trouve essentiellement du chardonnay complété par du pinot meunier. Cette initiative de restauration de la biodiversité s’inscrit dans le cadre du mouvement Imagine dont Ruinart est l’un des premiers membres. Imagine rassemble des acteurs économiques qui veulent se mobiliser pour préserver et régénérer des forêts à grande échelle, partout dans le monde. Affirmant sa volonté de participer à la lutte contre le changement climatique, Ruinart s’associe dans cette démarche à Reforest’Action, une entreprise dont la mission est de préserver, restaurer et créer des forêts, en réponse à l’urgence climatique et à l’érosion de la biodiversité.
Depuis 2014, le vignoble de Ruinart est labellisé Haute valeur environnementale et Viticulture durable en Champagne. Lancé en 2020, l’étui « seconde peau », pensé comme une alternative aux coffrets, permet de réduire de 60 % l’empreinte carbone du packaging.
Plus d’informations : www.ruinart.com


@Charlotte Defarges

Le repas pascal (à emporter)

Œuf, asperge, agneau et chocolat, voici les traditionnels composants du repas de Pâques et du menu imaginé par Toshitaka Omiya, chef du restaurant Alliance (1 étoile Michelin) et de la chef pâtissière Morgane Raimbaud (promotion Passion Dessert 2021 du guide Michelin). L’œuf en gelée, servi en entrée, est réinterprété. Il est cuit mollet, accompagné des premiers petits pois printaniers et sublimé par des œufs d’esturgeon. Le plat, une épaule d’agneau de lait longuement braisée et relevée par une douce harissa maison à base de poivrons, est placé sous le signe du partage. Pour le dessert, le chocolat Itakuja, issu d’un procédé innovant de double fermentation des fèves de cacao avec de la pulpe de fruit de la passion, règne en maître. Et, comme il n’y a pas de grand repas sans vin, vous pouvez trouver votre bonheur parmi les 600 pépites qui patientent dans la cave du restaurant.
Proposé au tarif de 170 € pour 2 personnes, soit 85 euros par personne.
A commander directement sur https://alliance.bonkdo.com/fr/clickandcollect/paques-a-alliance-2033


Les « Jolies Filles » de la Provence

En 2010, Paul Aegerter, vigneron installé à Nuits-Saint-Georges en Bourgogne partait à la conquête du Sud en posant ces valises d’été en Provence. Résultat ? La naissance de Jolies Filles, un rosé produit à 6 000 bouteilles. Dix ans plus tard, 200 000 bouteilles de Jolies Filles sont distribuées dans 35 pays. La recette de cette success-story ? Le bourguignon nous en dit plus : « Je crois en la grandeur de la Provence, la richesse de ses terroirs et l’identité forte de ses vins. Il n’y a pas de grands ou de petits terroirs en Provence. Leur diversité est une richesse qui demande à être révélée. » Un cahier des charges sur la conduite de la vigne est mis en place, les œnologues de la maison suivent les vinifications et appliquent la même exigence en Bourgogne qu’en Provence. « Elle est présente à toutes les étapes pour nous permettre de produire des rosés charmeurs où le fruit est au cœur de nos attentes ». Un comité de dégustation valide la qualité avant chaque mise en bouteilles. Trois nouvelles références complètent la gamme. Jolies Filles Liberty et Jolies Filles Bio en IGP méditerranée. Jolies Filles Prestige en côtes-de-provence. Paul Aegerter vient d’acquérir le château Yssole qui abritera désormais la vinification et la mise en bouteilles de l’ensemble de la production en Provence.
Les jolies filles
Jolies Filles Prestige, 12 euros
Jolies Filles Liberty, 10 euros
Jolies Filles Bio, 12 euros
Jolies Filles Classique, 10 euros


Au fil des pages

Depuis l’arrivée de la famille Bonnie, le château connaît une véritable résurrection. Ses portes sont toujours restées grandes ouvertes et accueillent les amateurs de vin et de gastronomie. Entièrement dédiée à ses trois propriétés familiales (Malartic-Lagravière, Gazin-Rocquencourt à Bordeaux et DiamAndes en Argentine), la famille s’est bien entourée pour moderniser les installations et produire des grands vins qui reflètent le terroir unique de chaque vignoble. En 2020, la crise sanitaire met entre parenthèse le développement de l’œnotourisme et du réceptif au domaine. En attendant de jours meilleurs, la famille Bonnie, fidèle à ses habitudes, n’est pas restée pas les bras croisés. Elle signe cet ouvrage, invitation au partage et à la découverte du lieu et de l’histoire de cette famille originaire de Belgique, tombée amoureuse de Bordeaux. Avec les Quatres saisons, c’est aussi 24 recettes traditionnelles et contemporaines pour les plus gourmands d’entre vous.
Quatre Saisons à Malartic-Lagravière, recettes et histoires de famille
Disponible le 15 avril en ebook (17,50 euros) et en version papier (25 euros) sur www.malartic-lagraviere.com et à la boutique du château pour les visiteurs de passage.


Le super voisin

Dix statues, représentant chacune une discipline de l’art et de la science, ornent fièrement la façade du Grand Palais à Paris. Elles expriment, sous forme d’allégorie, la beauté de l’art, la puissance créatrice de l’artiste et la rigueur intellectuelle du scientifique. Fierté de notre patrimoine, l’ensemble de la statuaire, très exposée aux intempéries et à la pollution, se dégrade de jour en jour. Depuis 2018, elle a dû être mise sous filet. Le Grand Palais peut compter sur la générosité de son voisin, Clarence Dillon. Ce magnifique hôtel particulier du XIXe siècle, entièrement rénové par les meilleurs artisans d’art, abrite la résidence parisienne du domaine, le restaurant doublement étoilé Le Clarence et La Cave du Château, une boutique de vins et spiritueux. Depuis sa création, les domaines Clarence Dillon s’investissent dans des actions de mécénat ainsi que dans des dons philanthropiques en France et dans le monde. Ces actions aident à maintenir le rayonnement culturel du patrimoine français et des arts. Le domaine apporte alors son soutien à la restauration de ces dix statues. Pour notre plus grand bonheur et celui de nos enfants.
www.domaineclarencedillon.com

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