Le mondovino de la semaine #189 tourne à fond

La Tour d’Argent fête son printemps • Bordeaux innove, Dauzac avance • Martell dresse la table • Tyrell’s et le sémillon du bout du monde • La tartine liquide de Massenez • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


La Tour d’Argent fête son printemps

Ce restaurant emblématique de la capitale l’est aussi pour les vins qui dorment dans sa cave. Pour faire profiter amateurs et connaisseurs, jusqu’au 9 avril La Tour d’Argent propose sur son site internet, une sélection de 180 références à leur apogée, soit plus de 600 flacons, disponibles à partir de 25 euros jusqu’à 3 000 euros. « Cette sélection sur mesure et inédite se compose de crus emblématiques du terroir français avec une prédilection pour la Bourgogne, historiquement représentée dans la bible des vins de la Tour d’Argent, mais également une redécouverte d’appellations injustement méconnues de notre vignoble. Chaque bouteille élevée dans les caves historiques du restaurant porte le sceau de la maison, garantissant son origine et son vieillissement dans des conditions optimales » précise Victor González, chef sommelier exécutif du restaurant.

Le Printemps des Vins, jusqu’au 9 avril. Plus d’informations sur epicerie.tourdargent.com

Bordeaux innove, Dauzac avance

Bordeaux bouge, Margaux aussi. Dans l’appellation, le château Dauzac avance dans sa quête de la neutralité carbone avec le lancement de Neutre Carbone, son nouveau vin qui s’inscrit dans une démarche plus globale menée par le château. Pour trouver des pistes d’amélioration, Dauzac a confié à la société Climate Partner la mission de faire un bilan carbone sur les différents vins de l’appellation.

« Pour le travail du sol, Dauzac s’est entouré dès février 2023 de son premier partenaire, Bioboon Agrology, qui accompagne la propriété avec des intrants issus à 100 % de matières premières naturelles qui stimulent l’immunité naturelle de la plante et améliorent la vie biologique des sols. Leur utilisation débutera à partir du mois d’avril 2023 » explique Laurent Fortin, directeur du cru. Il ajoute : « En juin 2025, le vin sera mis dans des bouteilles en réemploi et scellées avec de la cire végétale pour remplacer les capsules. Quant au reste du packaging, des études sont en cours pour qu’il soit en harmonie avec le reste. La commercialisation de ce vin sera réservée au circuit court ».

Plus d’informations sur chateaudauzac.com

Martell dresse la table

La plus ancienne des grandes maisons de Cognac fait appel à Alexandre Mazzia, un chef trois étoiles Michelin pour proposer une nouvelle expérience gastronomique au château de Chanteloup. « Alexandre Mazzia et Christophe Valtaud, maître de chai de la maison, vont collaborer pour apporter une approche singulière de l’excellence de la table à Cognac et créer une expérience unique destinée avant tout à transmettre des émotions » souligne César Giron, président de Martell Mumm Perrier-Jouët. Alexandre Mazzia ajoute : « Martell incarne nombre de mes valeurs. Je suis fier et honoré d’écrire ensemble une vision unique et profonde, pour amener le cognac autrement, en préservant l’intégrité de ce savoir-faire exceptionnel. » Le souci de la nature et le recours au circuit court guideront le chef dans son approche.

Plus d’informations sur martell.com

Dans le verre


Tyrell’s et le sémillon du bout du monde

Un blanc sec 100 % sémillon, ça ne court pas les rues. Dans la Hunter Valley, au Nord de Sidney, le vignoble de la maison familiale Tyrell’s et ses plus de 100 hectares. Les conditions y sont idéales pour avoir des sémillons à la maturité optimale, avec la mer à proximité, une chaîne de montagne qui bloque l’air chaud venu du centre du pays et un sol argilo-calcaire et sablonneux de qualité. Bruce Tyrrell, quatrième génération, Jane, John et Chris, cinquième génération, perpétuent une histoire familiale vieille de 160 ans. Le savoir-faire et la vinification dans des cuves inox subliment le fruit et apportent la fraîcheur, sans lourdeur, avec ses subtiles notes florales et son volume enveloppant. Il évoluera avec le temps vers des notes plus empyreumatiques.

Tyrell’s, Vat 1 sémillon 2016, 60 euros

Xavier Thuret, Bernard Baud et Cyrille Lorho.

La tartine liquide de Massenez

Les Grandes Distilleries Peureux proposent des liqueurs et des eaux-de-vie de référence comme la Golden Eight à la poire Williams, la Dom Pacello Royal Orange et la Djebenah Buna, une liqueur de café des hauts plateaux de l’Éthiopie. La rencontre de Bernard Baud, président de Massenez avec Christelle et Cyrille Lorho, fromagers meilleurs ouvriers de France, donne naissance à une nouvelle référence, Massenez La Baguette, une liqueur à base de baguettes fermentées. « Massenez La Baguette apporte la touche indispensable aux mixologues qui souhaitent ajouter de la texture dans leurs cocktails sans ajouter du blanc d’œuf » explique Bernard Baud. L’autre grande nouveauté, c’est la liqueur de Roquefort, issue cette fois de la collaboration entre Bernard Baud et Xavier Thuret, fromager meilleur ouvrier de France 2007 et grand défenseur du roquefort. « Cette liqueur sublime ce fromage et conserve son adn, idéale sur un glaçon et accompagnée d’une pointe de crème de cassis » souligne Xavier Thuret.

Massenez La Baguette, 20 euros (70 cl)
Liqueur de Roquefort, 25 euros (70 cl)

À lire aussi