Léoville-Poyferré, la verticale qui dit tout

Il y a près de vingt ans que la famille Cuvelier a décidé d’entreprendre une série de travaux très importants pour remettre la propriété au premier plan. Le temps de la vigne est très long. La politique de replantation commence tout juste à porter ses fruits et, aujourd’hui, léoville-poyferré a rejoint ses deux glorieux homonymes (léoville-las-cases et léoville-barton) au premier rang de l’appellation.
Voici une verticale de quinze millésimes extraite des guides Bettane+Desseauve. En attendant le 2009 qui vient d’être mis en bouteille, le 2010 en cours d’élevage et le 2011 en primeurs, dont nous savons qu’il s’agit de vins d’exception. Illustration de la lenteur qui mène à l’excellence.

1995
Note millésime : 16
De la chair, du velouté, de la complexité, mais aussi un petit manque de pureté et de transparence dans la saveur par rapport aux tout meilleurs seconds crus. On sent que le parc à barriques n’était pas aussi impeccable que d’autres.

1996
Note millésime : 16
Nez racé de cèdre, vin précis et élégant, pas aussi dense que les meilleurs, mais très bien vinifié, et ayant mieux pris son bois que 1998 ou 1999.

1997
Note millésime : 16
Merlote presque et conserve de la finesse et de l’élan, mais sans la race véritable du terroir. Agréable et prêt à boire néanmoins.

1998
Note millésime : 17
Arôme classique de cèdre, texture serrée, boisé moins noble que la matière, mais bel avenir.

1999
Note millésime : 16
Grande robe, boisé un peu insistant, très belle texture.

2000
Note millésime : 17,5
Le nez, la bouche et les tanins sont en complète harmonie, jouant plus sur la finesse et l’élégance que sur la vinosité. Un joli vin aristocratique.

2001
Note millésime : 17,5
Parfaitement à point si on le trouve, élégant, subtilement épicé, montrant les vertus des grands cabernet-sauvignons l’âge venu.

2002
Note millésime : 16,5
Vin bien fait, aux notes classiques de tabac et de graphite propres aux saint-juliens du nord, très équilibré pour la garde, un peu moins immédiatement séduisant que léoville-barton et moins monumental que léoville-las-cases.

2003
Note millésime : 17,5
Robe bleutée très dense, grand nez de vendange très mûre de merlots au bord du raisin de Corinthe, puissant, ample, tannique, un peu astringent même.

2004
Note millésime : 16,5
Ferme, épicé, viril, serré, typé pauillac plus que saint-julien.

2005
Note millésime : 18
Grande élégance d’arôme et de texture, corps imposant propre au millésime, grand vin de garde. Un des futurs classiques du millésime.

2006
Note millésime : 17,5
Les progrès en matière d’élevage ont donné des tanins d’une grande qualité dans ce millésime vigoureux et le terroir de Léoville peut exprimer sa race et son tempérament.

2007
Note millésime : 17
Un peu moins charnu que ses deux voisins, mais étonnant de délicatesse de texture et de diversité de fruit, avec une grande allonge et surtout une fraîcheur mentholée de grand style.

2008
Note millésime : 18
Robe bleu violet, grande sève, grande classe évidente, il dominait notre dégustation locale à l’aveugle.

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