Ladoix-Serrigny

Le docteur Lavalle ne mentionne aucun climat dans cette commune, qu’il orthographie Ladouée (comme on prononçait alors certainement le nom), malgré leur évidente qualité. Ils n’étaient sans doute pas revendiqués par leurs producteurs en tant que tels et intégrés dans une cuvée portant un autre nom.

Il faut distinguer le haut du coteau, escarpé, accidenté (lieux-dits Carrières et le Rognet), de son milieu, à la pente plus douce, plus régulière et qui donne des vins moins robustes, mais parfois plus communs. Basses- Mourottes et Hautes-Mourottes, aux sols plus marneux, se spécialisent à juste titre en corton-charlemagne blanc, avec un caractère plus précoce et moins minéral que le cœur de l’appellation, mais ne manquant certainement pas de personnalité.

Le Rognet, très accidenté, convient aux deux couleurs. Le blanc semble plus vineux que sur les Hautes et Basses-Mourottes sans atteindre la finesse suprême des vignes voisines situées sous le bois. Le rouge, robuste et lent à se faire, peut pour certaines vieilles vignes égaler les terroirs historiques d’Aloxe.

À mi-coteau, on remarque la superbe butte des Vergennes (dont une partie, moins noble, est une ancienne carrière astucieusement comblée et plantée) qui donne un blanc absolument superbe, sur un sol pourtant peu marneux, en grande partie propriété des Hospices de Beaune et de Chanson Père et Fils.

Exposé plein sud, sous les Vergennes, le Clos des Vergennes est planté à juste titre exclusivement en pinot noir. Son vin assez discret dans sa jeunesse par la volonté du vinificateur, prend un beau caractère au vieillissement, mais n’a jamais égalé dans les derniers millésimes les meilleurs rouges du coteau.

Les Grandes Lolières et les Moutottes produisent rarement des vins de grande race, mais des blancs harmonieux et des rouges légers.

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