Le patrimoine souterrain de la Champagne (1)

Avec l’inscription par l’Unesco des « Coteaux, maisons et caves de Champagne » sur la liste du patrimoine mondial (qui sera fêtée ce soir à Reims, nous vous en avons parlé ici), la valeur exceptionnelle de différents hauts lieux de l’histoire du champagne est reconnue, parmi lesquels les impressionnantes crayères situées sous la colline Saint-Niçaise.

Les bas-reliefs souterrains de la maison Veuve Clicquot, fondée en 1772, figurent désormais au rang des biens de l’humanité. Labyrinthe situé à 20 mètres sous terre, ces anciennes carrières idéales à la maturation du champagne du fait de leur température et hygrométrie constantes ont été acquises par la maison en 1909. Afin d’étendre les capacités de stockage des bouteilles, des caveaux ont été adjoints aux crayères médiévales, reliées entre elles par des galeries, qui témoignent « des différentes activités humaines qui les ont façonnées au fil des siècles. »

Les carriers, les réfugiés de la Grande Guerre, les cavistes, ont laissé des marques de leur passage ici et la maison honore par des plaques à leurs noms la fidélité de ses collaborateurs. Aujourd’hui, cet immense réseau souterrain de 24 kilomètres est « le plus vaste et le plus dense de toutes les maisons de champagne rémoises. » Saluant l’ensemble des acteurs ayant contribué au succès du dossier champenois auprès de l’Unesco, le président de Veuve Clicquot, Jean-Marc Gallot, dit mesurer la responsabilité de la Maison « dans la conservation et la valorisation de ses crayères désormais inscrites au Patrimoine mondial. »

Les crayères de la maison Veuve Clicquot se visitent sur rendez-vous (Tél. : 03 26 89 53 90).

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