Carte d’identité du vignoble chilien, 1ère étape : le nord

Michel Bettane au Chili, notre saga de l’été


L’été a commencé chaud, nos vins auront peut-être cette année
un profil d’hémisphère sud. Autant commencer à s’y habituer en révisant nos connaissances
sur les vins chiliens, modèles du continent sud-américain.

CARNET DE ROUTE >À consulter ici…

 

Vallée d’Elqui (nord, coquimbo)

Petit vignoble mais micro climat un peu moins chaud, l’influence plus marquée des vents marins, ce qui en fait un secteur de plus en plus recherché et qui réussit particulièrement bien au cépage syrah, qui donne des vins à la finesse alpine !

Vallée du Limari (nord, coquimbo)

Vignoble de plus en plus à la mode à Santiago, autour de la ville d’Ovalle. On y trouve quelques zones calcaires et le sauvignon gagne en vivacité et en complexité d’expression quand le stress hydrique est bien compensé.

Vallée du Choapa (nord, conquimbo)

Tout petit vignoble (moins de 100 ha) à 400 kilomètres au nord de Santiago, vins sans caractère notable pour le moment.

Vallée de l’Aconcagua (nord, aconcagua)

Ici commence vraiment le vignoble classique du Chili, à 80 kilomètres au nord de Santiago, dans une vallée verte et fertile, connaissant deux fois le volume de pluies hivernales du secteur de Limari. Des vignes superbes de piémont convenant particulièrement aux cépages méditerranéens, carignan, cinsault (hélas trop rare), grenache, mourvèdre et sur les flancs les plus hauts, syrah. J’ai moins aimé les vins de cépages bordelais et encore moins les rares blancs présentés.

Vallée de Casablanca (nord, aconcagua)

On se rapproche de la côte à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Santiago. La qualité des blancs du secteur fut une révélation il y a trente ans pour
les chiliens et la réputation locale des Chardonnay et des sauvignons est fort élevée. Je n’ai pourtant pas trouvé de grandes expressions de ces cépages, même si les boisés sont de mieux en mieux intégrés, en raison d’amertumes de fin de bouche probablement liées à des maturités encore imparfaites du raisin. Quelques rouges d’assemblage de cépages méditerranéens et bordelais m’ont bien plus convaincu.

crédits photo d’ouverture : Paulina Sanchez

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