A quelques jours de l’ouverture de la conférence sur le climat à Paris (COP 21), l’association Slow Food, qui fédère un million de personnes dans le monde autour d’une « alimentation bonne, propre et juste » à travers un réseau de 100 000 membres, s’inquiète de l’absence du mot “agriculture” dans le texte des négociations, qui fait 54 pages (à lire là), alors même que le thème de la sécurité alimentaire y est largement évoqué.
Ne pas reconnaître l’importance du rapport entre alimentation et climat est une grave erreur »
« L’absence de ce terme revient à reléguer en marge de la discussion une question au contraire centrale, à savoir le rapport entre alimentation et climat. Suivant le système de référence, l’agriculture, l’élevage et la production de nourriture peuvent représenter plusieurs choses : à la fois l’une des principales causes du changement climatique, à la fois l’une de ses principales victimes ou encore l’une des solutions possibles. Le fait que toute l’attention ne soit dirigée que sur les secteurs de l’énergie, de l’industrie lourde et des transports est une négation du rôle clé de l’agriculture. »
Il est de plus en plus urgent de restituer sa valeur à la nourriture, en réduisant le gaspillage, en promouvant des pratiques agroécologiques et en encourageant les filières courtes »
C’est pour remette l’agriculture au centre des débats que Slow Food a décidé de faire parvenir aux représentants des pays et des institutions internationales réunis à Paris son appel “Ne dévorons plus le climat” que tout un chacun peut signer ici.
Par ailleurs, et par la voix de son président, Carlo Petrini, l’association soutient la pétition lancée à la suite de l’annulation par les autorités publiques de la Marche pour le Climat prévue le 29 novembre à Paris (voir ici) afin que puisse s’exprimer « par la mobilisation du peuple sur la place publique, l’exigence de lutter contre l’injustice, la pauvreté, l’inégalité et le désastre écologique, causés en partie par le changement climatique qui est au centre des discussions de la COP 21. »