Ta cave de jeune homme, c’est comme celle de ton papa, elle est obsolète, dépassée, ringardisée. Forcément, tes goûts ont évolué à cause d’elle, la mode.
La mode, cette comète fugace, touche-t-elle le vin comme elle envahit tous les autres secteurs de la consommation ? Oui, bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement ? Hier, c’était la piste des vins « nature » (cette blague fourre-tout), un peu comme on disait « vieilli en fût de chêne » ou « vin non filtré ». Aujourd’hui, c’est plus sérieux. Les indicateurs fiables ne sont pas, ne sont plus les comiques des réseaux sociaux, ce sont les sites de vente sur internet et les ventes aux enchères, en ligne ou pas. Ils font la mode, chacun dans sa spécialité, ses prix, son discours. Qu’est-ce qui affole l’amateur prêt à claquer un peu d’argent pour se faire une cave montrable à ses copains ou, plus sobrement, pour se tricoter d’infinis plaisirs ? Pour commencer et en général, tout ce qui est rare (cher), introuvable (cher) ou difficile d’accès (cher encore).
– Les vieux millésimes de champagnes que les (grandes) maisons mettent sur le marché sous des habillages, étiquettes et coffrets,