La côte des Blancs en six grands crus


Au contraire de Champagne Salon, sa maison-sœur et voisine au Mesnil-sur-Oger, « attachée à son désir d’unité absolue », Delamotte pratique l’assemblage et réalise avec sa dernière proposition une discrète « révolution de palais. » Spécialiste du blanc de blancs, la maison a décidé que ce ne serait plus quatre, mais six grands crus champenois (Mesnil-sur-Oger, Avize, Oger, Cramant, Chouilly et Oiry) qui seraient désormais assemblés à partir du millésime 2008, une année dont on trouvera le résumé ci-dessous. Après neuf années de vieillissement sur lies, le résultat est enfin là, une cuvée 100 % chardonnay qui porte en elle « de longues, très longues années de puissance et l’élégance des grands vins de garde. »  

2008 en Champagne, un temps impossible, mais quel été !

« Oui, l’hiver a été doux, mais le printemps, froid et pluvieux, exagère, avec un début juin glacial, alors qu’a débuté la floraison qui décide de l’avenir, donc des vins. On craint les accidents de coulure et de millerandage, redoutables maladies de la vigne. Les vignerons attendent et le ciel est avec eux. Juin bascule dans sa vraie nature d’approche de l’été, la nouaison est de bon augure : les raisins seront de belle taille et l’on peut prévoir la date de la vendange, confirmée par un mois d’août superbe, un début septembre encore un peu gris. Mais non, le chardonnay prospère, montant en puissance jusqu’au jour de la cueillette à la mi-septembre, sur la côte des Blancs dans toute sa gloire, l’assurance d’une année exceptionnelle. »

Champagne Delamotte, Blanc de blancs 2008, 52 euros la bouteille (prix conseillé)