Primeurs, première

La Semaine des primeurs bat son plein et toute l’équipe de dégustation Bettane+Desseauve est sur le pont. Certains ont pris un peu d’avance. Denis Hervier sillonne la Rive droite depuis dix jours. Ébloui par Château Lafleur et Angélus, il poursuit ses dégustations à Pomerol et Saint-Émilion. Château La Dominique, qui accueille cette année encore des chefs étoilés à la table de sa terrasse, a bien négocié le millésime et se distingue nettement.

Rive gauche, la palme revient à Saint-Estèphe, harmonieux, équilibré et homogène. Calon-Ségur brille fort et son poulain Capbern, à un prix envié, frappe un grand coup. Beychevelle, Haut-Marbuzet, Armailhac, Gloria et Saint-Pierre, Giscours, Boyd-Cantenac, Brane-Cantenac (toujours au top) poursuivent sur la voie de l’excellence. Palmer, qui n’a pas produit de second vin cette année (Alter Ego) avec des rendements lilliputiens de 11 hl/ha, explose d’un fruit frais et d’une texture à la fois puissante et veloutée. Il se rapproche à grands pas des sommets.

Enfin, on doit absolument parler de quelques belles réussites à tarifs plus doux comme le bordeaux supérieur Pey la Tour Réserve (environ 10 euros), La Garde à Pessac et Belgrave.

Seul bémol à ce jour, les crus de Barsac et de Sauternes qui ont souffert des conditions climatiques. Sigalas-Rabaud tire son épingle du jeu.

Les préférés du moment de Thierry Desseauve

Château Phélan-Ségur, saint-estèphe
« Le meilleur phélan depuis 1998 »

Château Palmer, margaux
« Avec 11 hectolitres à l’hectare, un palmer rare et génial. Un sommet du millésime. »

Château Calon-Ségur, saint-estèphe et Château Capbern, saint-estèphe
« Duo de charme et de style dans une appellation saint-estèphe où les réussites ne manquent pas. »

Château La Garde, pessac-léognan
« La Garde, la valeur qui monte en pessac-léognan. »

Château Saint-Pierre, saint-julien
« Sculptural et viril, un saint-pierre pour l’éternité (ou presque). »

Château Giscours, margaux 2018
« La profondeur et la race, un très grand giscours. »

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