Le rosé est le nouveau noir

Partout en France ou presque, là où l’on fait du vin, on fait du rosé. Et il y a de quoi être fier. En voici six pour la belle saison, premiers d’une série à suivre tout l’été.

Château Haut-Bailly, Rose de Haut-Bailly, bordeaux rosé 2019
Certaines années, quelques propriétés classées de Bordeaux proposent un vin rosé. L’initiative permet, entre autres, de découvrir leurs terroirs sous un angle nouveau. Haut-Bailly signe ce rosé de cabernets original et réussi. Rien d’étonnant quand on sait l’implication de Véronique Sanders et de son équipe. On y retrouve le raffinement propre au cru et un tannin délicat. Cette forte tête ne fera pas l’unanimité. Tant mieux, c’est ce qu’on appelle avoir du caractère et le rosé de Bordeaux en a.
17 euros

Domaine Montirius, Perle de Rosée, vacqueyras 2019
Les odeurs de garrigues, le romarin, la fraîcheur de la nuit qui tombe sur le Vaucluse l’été… Les bons millésimes, c’est ça les vins de Montirius. Et toute la gentillesse des deux générations de la famille Saurel. Depuis quelques années, leurs vins enchantent par un profil racé et minéral qui respecte le lieu et son identité solaire. Ce rosé 100 % grenache, conduit sur un hectare en biodynamie, oscille avec classe entre la fraise et la framboise.
14 euros

Clos du Mont-Olivet, lirac rosé 2018
Comme beaucoup de familles historiquement établies à Châteauneuf-du-Pape, les Sabon ont des vignes à Lirac. Les deux crus, séparés seulement par le Rhône, partagent le même terroir et ses spectaculaires galets roulés. Ils font parfois oublier l’autre grand sol des lieux : le sable. Frais, fin et profond, il apporte de la finesse et une fraîcheur immense à ce rosé obtenu à partir d’une pressée de mourvèdre (95 %) et d’une saignée de grenache (5 %). Coup de cœur absolu.
15 euros

Domaine du Bagnol, cassis 2019
Il y a dans le vin de Cassis, petit paradis que la Méditerranée a donné à la France, la beauté des eaux turquoise jetées au pied du majestueux Cap Canaille. Une poignée de vignerons prend soin de cette vieille appellation (seulement 200 hectares aujourd’hui) où, comme en de rares endroits, la magie du lieu prend le dessus sur celle du vin. Ce rosé salin, précis et équilibré, donnera un grand supplément d’âme à des rougets en papillote ou à la provençale.
15,50 euros

Château de la Mulonnière, La Vie en rose, cabernet d’anjou 2016
L’appellation, dont la santé est excellente en grandes et moyennes surfaces, produit quelques vins rosés remarquables, capables de s’accorder aux cuisines réputées difficile à marier. Bien vinifié par les équipes de la maison Saget, ce rosé offre un nez riche de fruits rouges acidulés et une bouche digeste malgré les sucres résiduels propres à l’appellation. Il faut regretter les préjugés tenaces à son propos.
8 euros

Une jolie bulle en bonus
Simonnet-Febvre, crémant de bourgogne rosé
Une crémant-de-bourgogne pour finir. Ou bien pour commencer. La maison, spécialiste de l’exercice, livre cette copie effervescente et rosée du pinot noir, au fruit gourmand, digeste et à la finale aérienne. C’est réussi et à ce prix, il faut en prendre au moins six bouteilles.
8,95 euros

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