Une nouvelle grande famille du vin

Un chef d’entreprise normand qui aime le vin s’associe avec des sommeliers en vue pour créer Famiwine, une application aux multiples promesses. Savoir où trouver le vin qu’on aime et réunir producteurs, diffuseurs et consommateurs dans une communauté

À l’origine était Sylvain François. 51 ans, aîné de son frère Thomas, issu d’une famille d’éleveurs-propriétaires de chevaux de course. D’ailleurs, la passion ne l’a pas lâché. Le dernier crack de l’écurie du Closet c’est Horsy Dream, étalon de 14 ans, réceptacle de tous leurs rêves.
L’homme est entreprenant. Il a aussi réussi en important des vêtements de sécurité en Europe. Normand, bon vivant, son grand-père l’a initié aux plaisirs de la table et du bon vin. Devenu copain avec Samuel Ingelaere, ancien sommelier de Marc Veyrat, ils ont commencé par lancer une maison de négoce et un club pour amateurs de bonnes bouteilles. Leur dernier bébé, c’est Famiwine, une application pour smartphones dont la promesse est d’aider les amateurs à trouver les bons vins. Comprendre : « savoir lesquels sont bons ». Et concrètement, quels restaurants ou cavistes les distribuent. Une info qui manque souvent. Pour rendre ça ludique, ils ont conçu l’appli comme une sorte de réseau social. Chacun se crée un profil, partage ses bons plans et coups de cœur, se met en relation avec d’autres utilisateurs avec lequel il crée une communauté d’affinités.

800 domaines viticoles sélectionnés
Pas question de répertorier tous les vins et tous les établissements de France. Pour sélectionner les domaines dignes de faire partie de la grande Famiwine, François et Ingelaere se sont associés avec deux pointures de la sommellerie, Olivier Poussier et Benjamin Roffet. Il y a pour le moment 800 domaines viticoles sélectionnés. Au-delà de la promesse initiale, l’idée est de créer une sorte de triangle relationnel entre les producteurs de vin, les restaurants et professionnels qui les vendent et les grands amateurs qui les boivent. Tout le monde ayant a priori intérêt à être connecté aux uns et aux autres. Si une partie de l’appli est gratuite, il faut payer pour profiter de la totalité des fonctionnalités. Cinq euros pour l’amateur, 20 euros HT pour le professionnel. La collecte de données permettra ensuite à Famiwine de cibler finement qui boit quoi, qui vend quoi et où. Reste, dans l’immédiat, à fédérer une communauté suffisamment nombreuse d’amateurs de vins qui, à défaut de fréquenter un club privé de dégustation, veulent avoir accès aux bons vins et à ceux qui les aiment. Juste en sortant leur smartphone.

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