Encore une fille aux commandes à Bordeaux

C’est Laure Canu qui préside maintenant aux destinées du cru classé haut-médoc Château Cantemerle et du saint-émilion Château Grand Corbin. Elle prend la suite de Philippe Dambrine. Un challenge. Puisque c’est nouveau, nous l’avons rencontrée, interviewée, photographiée. Bordeaux en pleine mutation

D’où venez-vous ?
J’ai grandi à Rouen jusqu’à mes 20 ans. Je rejoins Paris pour y faire des études de droit. Je travaille pendant quatre ans en tant qu’avocate. C’est un métier passionnant et stimulant, qui inflige aussi beaucoup de stress. C’est lors d’un voyage à New-York avec ma meilleure amie que je décide de changer de vie. Là-bas, tout bouge à une vitesse folle. Nous avons rencontré beaucoup de gens, découvert des parcours de vie différents. Au retour, nous avons toutes les deux démissionné.

Et le monde du vin ?
J’avais le choix. Le vin ou l’édition. Le vin a toujours fait partie des plaisirs de ma vie, ceux que je partage avec ma famille. À New-York, la culture du vin est décomplexée, j’y ai retrouvé le goût du vin et l’envie d’apprendre, la curiosité. L’édition est un secteur qui m’attire, je suis passionnée par la littérature ; hélas, la reprise d’études y est plus difficile que pour le vin. Je postule donc dans deux masters spécialisés, à Bordeaux et Dijon et suis prise à Bordeaux, je n’y avais jamais mis les pieds. Il a fallu trouver une alternance. Après plusieurs tentatives, Philippe Blanc accepte de m’accueillir pendant un an à Château Beychevelle. Cette expérience m’a permis d’intégrer et de comprendre le fonctionnement de la place de Bordeaux, notamment grâce à une étude sur la distribution des vins de Beychevelle que Philippe m’avait demandée. S’ensuivent des expériences chez Wine Services, aux châteaux Pichon-Longueville puis Chauvin avec Sylvie Cazes, puis avec Stéphanie de Boüard au château Angélus. J’apprends qu’un recrutement est en cours aux châteaux Cantemerle et Grand Corbin. J’appelle Philippe Dambrine qui m’invite à intégrer le processus de recrutement, et c’est ainsi que je suis embauchée comme directrice générale de ces châteaux, propriétés de la SMA.

Cette double responsabilité est-elle difficile à gérer ?
Grégory Thibault est en charge de la partie technique sur les deux propriétés. Beaucoup de salariés travaillent d’ailleurs sur les deux châteaux. Ils sont tous remarquablement

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