La Chine et les marques : le procès Castel


Au début du mois d’octobre, Castel s’est vu remettre le Prix du public chinois des vins les plus populaires
par la Confédération des organes de presse du secteur œnologique chinois. Cette grande popularité est la partie positive des aventures chinoises de l’entreprise, qui a été condamnée en juillet dernier par la Cour populaire supérieure de la province du Zhejiang à verser une indemnité de 34 millions de yuans (5,6 millions de dollars)
à la société Panati Wine pour atteinte à sa marque « Ka Si Te ».

Pour défendre son nom et faire prévaloir ses droits, l’entreprise Castel a déposé une demande en réexamen
devant la Cour suprême chinoise. Son pourvoi, fondé sur des erreurs manifestes et un manque d’objectivité
dans le jugement, a été enregistré le 8 août 2013. 
Il a par ailleurs été découvert que deux sociétés détenues par
Li Daozhi, le directeur général de Panati Wines, ont à ce jour enregistrées plus de 171 noms de marques de vin,
dont la plupart correspondent à des traductions en chinois de marques de vin célèbres ou de régions viticoles situées en France, en Espagne et en Australie. Il a également déposé en caractères chinois la marque « Kasite Changyu jiuzhuang » alors que Castel et Changyu sont les actionnaires du Château Changyu-Castel, qui se dit
« Changyu Kasite jiuzhuang » en chinois. Le conflit opposant Li Daozhi à Castel est donc toujours en cours. 


Fondée en 1949 par neuf frères et sœurs (et non en 2008, comme le raconte cet article traduit du chinois), l’entreprise familiale Castel est aujourd’hui le premier producteur de vin français, et le troisième au monde
(en volume). L’entreprise a optimisé un développement à la fois vertical et horizontal dans tous les métiers
du vin, de sorte qu’elle est aujourd’hui propriétaire, récoltant, vinificateur, éleveur, négociant, embouteilleur
et distributeur (propriétaire du réseau de cavistes Nicolas). Elle exporte en moyenne chaque année en Chine
près de 20 millions de bouteilles de vins français.

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