2014 au pays du braucol


Comme partout en France, c’est une longue campagne en forme de marathon qui s’est achevée pour les vignerons de Gaillac, qui prédisent un bel avenir à ce millésime 2014. Si le vignoble de cette AOC du Sud-Ouest a profité d’un printemps idéal, le début du cycle végétatif et la floraison s’étant déroulés sous un climat exceptionnel, l’été fut complexe. Les températures basses, les pluies régulières et la faible luminosité ont rendu la conduite de la vigne difficile et les vignerons se sont attachés à ne jamais rien lâcher. La clémence de l’exceptionnel mois de septembre a permis aux baies d’achever leur maturité sereinement pour présenter, au final, de belles acidités et des maturités phénoliques plus que prometteuses sur ces cépages autochtones que sont le prunelart et le braucol. 


Au domaine d’Escausses, Jean-Marc Balaran annonce « un très grand millésime en blanc » et un équilibre sucre-acidité-arômes qui devrait être proche de l’idéal. « Si le soleil estival n’a pas vraiment doré la peau des vacanciers, il n’a pas non plus grillé les arômes délicats des raisins blancs. La dégustation des baies révèle des arômes intenses et prometteurs. » L’état sanitaire a été maîtrisé grâce à un travail d’effeuillage et d’éclaircissage et les quelques foyers de botrytis présents ont séché au soleil de septembre. Côté rouge, le potentiel est également prometteur, « mais il a fallu maîtriser les attaques d’un mildiou plus agressif qu’à l’habitude, effeuiller et éclaircir pour exposer les raisins au soleil, et ainsi les protéger des attaques de botrytis (…) et permettre l’apparition des arômes de cassis typiques de nos raisins de braucol. » La récolte des gamay a débuté le 20 septembre, suivie par celles des duras et syrah. Celle des braucol, aux environs du 10 octobre, a clôturé ces vendanges 2014.

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