Condrieu, vinification et caractère du vin


Le vin de Condrieu, malgré sa rareté, est devenu l’un des vins de la vallée du Rhône les plus populaires au monde, le seul vin blanc même à l’être et son exemple est à l’origine de nombreuses plantations du cépage viognier à travers le monde, alors que, trente ans plus tôt, il avait failli disparaître.


 

À LIRE >Condrieu, la renaissance du viognier… >Condrieu, les villages et les lieux-dits…

 

À suivre >Le guide des producteurs et leurs vins…

 

 

Le viognier est vendangé quand il commence à devenir doré, avec souvent plus de 13° d’alcool naturel et, pour les vendanges tardives, 16° ou plus. Une réglementation est en chantier pour définir un type de vin de sélection de grains nobles (qui n’obligera d’ailleurs pas à les récolter botrytisés) pour les vendanges dépassant 17° potentiels. L’immense majorité des vins reste fort heureusement de caractère sec (moins de 4 grammes de sucre résiduel) ce qui n’est pas aussi facile qu’on le pense vu la paresse des levures naturelles à travailler au-dessus de 13° d’alcool. Les puristes du cépage n’aiment pas le faire fermenter en barriques, estimant avec raison que le chêne vient troubler le potentiel aromatique énorme du raisin, qui joue sur des notes florales (violette) ou, plus souvent, de fruits jaunes (pêche, abricot) ou de fruits secs et exotiques. Par ailleurs, l’acidité basse du moût favorise les évolutions oxydatives, très néfastes à ce même fruit et que les dégustations les plus récentes n’ont pas infirmées. Mais la réduction en cuves en acier inoxydable n’est pas non plus très agréable, ni typique. Elle favorise les notes grillées données par des mercaptans et caricature les éléments épicés présents dans les peaux du raisin et même les notes fumées qu’on a longtemps attribuées aux fumées des usines du bord du fleuve. Pourtant, ce sont les vignerons qui utilisent le plus intelligemment la barrique qui produisent aujourd’hui les vins les plus distingués et les plus complets. Alors…
suivre

À lire aussi