Un projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) au sud de Bordeaux menace de disparition les grands vignobles de Sauternes et Barsac. Une fois de plus les pouvoirs publics avancent à l’aveugle, sans concertation et sans réflexion.
Voici le communiqué que nous a adressé le syndicat.
Les grands vins liquoreux de la Gironde vont-ils disparaître ?
Un projet de construction d’une ligne ferroviaire nouvelle pour des TGV, allant de Bordeaux à Toulouse et de Bordeaux à Dax, constitue une terrible menace pour le Sauternais. Cette Ligne à Grande Vitesse (LGV) détruira 5.000 hectares de nature, de vie sauvage, de forêts, de terres agricoles, dans les départements de la Gironde, des Landes et du Lot et Garonne. En outre, elle fera disparaître des grands vignobles dans le sud de la Gironde, notamment ceux des Graves, de Sauternes et Barsac.
Pourquoi ? En saccageant la vallée du Ciron et de ses affluents, la LGV va trouer la forêt-galerie qui protège ces rivières du soleil, donc de la chaleur. Et c’est justement la fraicheur de ces eaux ainsi conservée qui créé, en arrivant sur les terres chaudes du Sauternais, le phénomène de condensation et les fameux brouillards qui génèrent la « pourriture noble ».
Cette LGV constitue un arrêt de mort pour des crus connus depuis des siècles et pour certains classés en 1855, dont la réputation planétaire doit tout à ce micro-climat si particulier du Sauternais. Depuis des années, de multiples oppositions se sont manifestées contre ce projet destructeur. Mais en vain.
Et pourtant, les dégâts occasionnés par la LGV sont irréparables : zones classées dévastées, pollutions, chantier considérable, bruits infernaux, gaspillage d’énergie, et tout cela pour gagner quelques minutes sur des trajets peu fréquentés, pour des billets de train hors de prix.
Ce projet de LGV en Gironde est ruineux pour l’économie, honteux pour l’écologie, mortel pour le vignoble.
C’est pourquoi l’ODG de Sauternes et Barsac et le Conseil des Crus Classés en 1855 appellent le public et la presse à se mobiliser contre ce projet, AVANT LE 08 DECEMBRE, en diffusant l’information et en donnant un avis négatif sur le site de l’enquête publique :
Registre internet de l’enquête d’utilité publique