Souriez. Michel Chapoutier et Champagne Devaux présentent Sténopé

La même ligne de mire

L’enfant terrible du Rhône, Michel Chapoutier, est un inconditionnel du champagne. Dire qu’il maintient la consommation nationale à lui tout seul est à peine exagéré. Grand amateur, vigneron exigeant, il a toujours avoué un faible pour la Maison Devaux.
Laurent et Marie Gillet cultivent l’art des belles choses. Dans leur joli manoir de Bar-sur-Seine, ils apprécient le bon vin, la musique et la peinture. Ils aiment par dessus tout les vins de Michel Chapoutier.
Cela faisait quelques années déjà que le trio s’était calé sur la même focale, pratiquant dans l’échange amical un trafic de bouteilles plutôt soutenu. L’heure était venue d’affiner les réglages, de cesser de se croiser pour sceller une amitié sur le seau à champagne.

Sept ans de réflexion

La mise au point se fait en 2007. Se dessine l’envie de créer une nouvelle cuvée de champagne, qui soit la photographie la plus fidèle d’un terroir et d’une année. Cet instantané en noir et blanc, forcément millésimé, serait à leur image : sans concession. Michel Parisot, chef de cave de Veuve A. Devaux depuis un quart de siècle, reprend tout à zéro et enclenche le retardateur. Il sélectionne ses parcelles chéries, prélève les meilleurs raisins et leur fait prendre la pose. Le ciel gris et voilé de 2008 promet une attente anxieuse, la délivrance des vendanges livre un bel opus, avec une richesse en sucre confortable et une acidité acérée. Les raisins forgent une pellicule impeccable, sous les coups d’un soleil radieux, arrivé in extremis à la tombée du rideau. Le coup d’essai ne sera donc pas une impression de déjà vu, mais un vin nouveau, élégant et raffiné, promis à un beau vieillissement.

Sténopé 2008

L’Aube se lève sur ce champagne au terroir contrasté, issu des vignes de prédilection de la Maison, celles qui incarneront le mieux le caractère de l’année. La composition exacte est tenue secrète, les parcelles retenues variant pour chaque millésime (avec bien sûr celles de Michel Chapoutier, qui a lui aussi quelques vignes champenoises). Ainsi, Sténopé exécutera une partition unique, donnant l’image la plus fidèle du millésime.
Vinifié sous bois, avec quelques fûts neufs – uniquement des merrains des forêts de Champagne et d’Ardennes, Sténopé est un champagne gracieux, élancé et minéral, joliment étoffé par son passage en barriques. Des saveurs de pralin et de grillé relaient des premières notes citronnées, de bergamote et d’épices. Sa netteté et sa profondeur de champ lui offrent de longues années à vivre encore ; d’ores et déjà, c’est un champagne de table, prompt à débuter dès l’apéritif, parfait sur les poissons et crustacés. Présenté en coffret, avec une étiquette épurée portant le nom et le millésime en braille, écho aux étiquettes de la Maison Chapoutier, il sera commercialisé chez les cavistes et les restaurateurs à partir de fin septembre.

Cuvee-Stenope-75cl-DETOUREChampagne Sténopé 2008
Série limitée à 3 400 bouteilles (130 euros)
et 620 magnums (280 euros).


À propos de Champagne Devaux

Fondée en 1846 à Bar-sur-Seine, cette Maison auboise est depuis près de trente ans la propriété de l’Union Auboise*, coopérative créée en 1967, présidée par Laurent Gillet. Le Groupe Vinicole Champagne Devaux compte ainsi 800 viticulteurs situés sur la Côte des Bar et la Côte des Blancs, représentant environ 1 400 hectares. Dans cet ensemble, la marque Devaux représente le haut du panier, notamment avec sa Collection D (sélections parcellaires, vinification partielle en fûts), et ses vins sont produits à partir de 80 hectares rigoureusement choisis. Champagne Devaux commercialise chaque année 700 000 bouteilles.

* L’Union Auboise appartient au groupe Alliance Champagne, qui regroupe la COGEVI (Collet), la COVAMA (Pannier), la marque Montaudon et le Champagne Jacquart ; l’ensemble commercialise 9 millions de bouteilles par an.


À propos de la maison M. Chapoutier

Michel Chapoutier est l’un des vignerons les plus dynamiques et les plus talentueux du vignoble français. Sa boulimie de conquête de terroirs ne s’est d’ailleurs pas arrêtée à nos frontières puisqu’il vinifie également en Australie et au Portugal. Connu pour ses flacons d’(H)Ermitage, il dispense son talent aux quatre coins du Rhône, à Saint-Joseph aussi avec son ami Yannick Alléno et, plus loin, en Alsace et dans le Roussillon. Aux commandes de sa maison depuis 1989, cet Ardéchois pure souche veille sur près de 400 hectares de vignes, conduites en bio-dynamie. Son groupe pèse aujourd’hui 45 millions d’euros de chiffre d’affaires pour huit millions de bouteilles commercialisées par an.


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