Les collectionneurs étaient au rendez-vous pour la dispersion par la maison Artcurial de 3 000 pièces provenant des collections du restaurant La Tour d’Argent, une vente qui s’est déroulée sur deux jours en trois vacations et s’est achevée sur le résultat de 725 457 euros. Parmi les enchérisseurs figuraient 18 nationalités et 50 % du volume de cette vente est le fait d’acheteurs étrangers. Sous les marteaux de François Tajan et Stéphane Aubert, et via internet pour 31 % des adjudications, 99 % des 670 lots présentés ont été adjugés, et ce bien au-delà de leur estimation pour 74 % d’entre eux.

Au rang des pièces iconiques de l’historique établissement du quai de la Tournelle, dont certaines vont rejoindre le musée Carnavalet et la Maison régionale des Arts de la table, la presse à canard Christofle estimée entre 4 et 6 000 a été adjugée 40 200 euros et un ensemble de six timbales gravées de l’emblème de la maison a été acquis 3 100 euros quand l’estimation était de 250-350 euros. C’est encore peu face à la multiplication par 25 du prix d’estimation de la série de six verres “Pauillac” en photo ci-dessous, issue de la collaboration, dans les années 80, entre le sommelier des lieux, David Ridgway, et la cristallerie autrichienne Riedel (elle a donné lieu à pas moins de 25 modèles).

Enfin, la vente d’une sélection de spiritueux provenant des caves de la maison, qui a clôturé ces deux jours de vente, a réalisé un total de 163 150 euros. La bouteille de Vieux Clos du Greffier 1788 en photo ci-dessus, un cognac dont la mise en bouteilles daterait des années 30 et dont David Ridgway dit qu’il est « encore étonnamment jeune », a été adjugée 26 000 euros (estimation 20-25 000 euros).

« Ce résultat bien au-delà
de nos attentes est spectaculaire, intimidant et touchant
je dirais même. »

André Terrail, propriétaire
de La Tour d’Argent

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