Les noms de Sainte-Cécile, Suze-la-Rousse et Vaison-la-Romaine figureront désormais sur les étiquettes des cuvées vinifiées en rouge provenant de ces trois zones de production jusqu’alors commercialisées en tant que vins d’AOC côtes-du-rhône villages sans autre indication de provenance.

Porte-parole de l’appellation côtes-du-rhône villages Sainte-Cécile (1 390 hectares), Marc Besnardeau (Domaine des Grands Bois) explique que cette « grande victoire » est l’aboutissement d’une démarche engagée depuis 1997 par les trois caves coopératives et quinze caves particulières de cette AOC dont la production est marquée, comme dans bien des appellations des Côtes du Rhône méridionales, par la prédominance du cépage grenache (68 % des superficies plantées, 14 % pour la syrah, 8 % pour le mourvèdre, le reste en sarignant et cinsault).

Dans l’AOC côtes-du-rhône villages Suze-la-Rousse (2 607 hectares), territoire doté de deux caves coopératives, d’une vingtaines de caves particulières et de sols diversifiés (caillouteux, avec des galets roulés, ou argilo-calcaires) plantés de grenache (60 %), syrah (20 %) et carignan (12 %), Vincent Boyer (Domaine de la Bastide), estime que cette reconnaissance en tant que côtes-du-rhône villages avec dénomination géographique est un « défi relevé » par les vignerons, chaque passage en catégorie supérieure exigeant de leur part « beaucoup de temps, d’énergie et de courage, car il est nécessaire d’augmenter la qualité. »

Même avis du côté de l’appellation côtes-du-rhône villages Vaison-la-Romaine (776 hectares), zone de production située sur le massif géologique de Rasteau, Cairanne et Roaix et cultivée en coteaux entre 240 et 280 mètres d’altitudes, où André Macabet évoque la récompense de plusieurs années de montée en gamme et la « reconnaissance d’un travail d’équipe et d’un savoir-faire. » Ici, la production est issue de six caves coopératives et d’une douzaine de caves particulières et des cépages grenache (70 %), syrah (30 %) et mourvèdre.