A la mi-octobre, trois pièces de 228 litres de vin enfouies en avril 2016 au sommet du mont Brouilly, à 440 mètres d’altitude, ont été sorties de terre, donnant naissance à des cuvées baptisées Dormance 554.
Basée sur d’antiques traditions ayant cours chez les peuples nomades d’Asie mineure et de Géorgie, qui enterraient le vin de l’année pour le conserver, et sur une géologie particulière, marquée notamment par la présence de diorite, une roche âgée de 400 millions d’années, cette expérience d’élevage a été menée avec « le fabuleux millésime 2015. » Si les vignerons étaient « un peu anxieux de découvrir de l’eau ou de la moisissure », les fûts de chêne qui ont été récupérés à 2,5 mètres sous terre se sont révélés en parfait état. Présents lors de la “mise en dormance”, les sommeliers Christian Martray et Baptiste Charretier ont été les premiers à déguster ce gamay à son réveil : « On a l’intensité, le juteux du fruit, le vin a conservé sa fraîcheur et sa jeunesse a été préservée, une nouvelle dimension, magnifique. »
Disponibles à partir du 6 décembre après leur mise en bouteille fin novembre, les vins issus de ces trois fûts sont un côte-de-brouilly issu de l’assemblage de quatre domaines (Père Benoit, Franck Tavian, Michel Aubry et Patrice Monternier) révélant selon Christian Martray « plus de finesse et d’élégance que le témoin resté en cave » et deux brouillys, celui de la cave des vignerons de Bel Air (Vinescence), « ample et complexe, doté de fruits noirs et de fines épices », et celui du château de Pierreux, « dense, profond, épicé, de grande élégance. » Ils sont habillés d’une étiquette dessinée à la main (un travail signé par la graphiste Mrs Frog) et leur vente se fera au profit d’une œuvre du Rotary pour les enfants hospitalisés. Prix : 50 euros (caisse bois), réservation possible dès à présent en cliquant là.