Viticulture responsable d’Occitanie

D’après les estimations du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation*, plus de mille exploitations françaises seront certifiées “Haute Valeur Environnementale” (HVE) au 1er janvier 2018 au terme d’un exigeant processus en trois niveaux en faveur de la biodiversité (aménagements visant à protéger la faune auxiliaire et les paysages agricoles), de la protection des cultures (enherbement, travail du sol, fréquence de traitement, etc.) et d’une meilleure gestion de la fertilisation, de l’irrigation et des intrants.

Face à la demande croissante de la distribution et des consommateurs pour des vins qui répondent à ces exigences **, l’interprofession des vins d’IGP pays-d’oc (Inter Oc) et la fédération des Vignerons indépendants d’Occitanie (au nombre de 4 000) se sont associées pour proposer un programme de “formation à la HVE” dont l’objectif est de faciliter l’engagement des professionnels de la filière dans ce processus. Dès aujourd’hui et jusqu’au 13 décembre, dans l’Aude, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales, les démarches exigées par ce label public créé en 2011 seront détaillées au fil de différentes sessions.

« La compréhension et la traduction, par un formateur, de ces indicateurs de performance environnementale peuvent éviter certains écueils comme la confusion entre les niveaux de la certification environnementale ou l’attente de résultats économiques immédiats », explique Linda Filone, responsable RSE chez Inter Oc, syndicat engagé dès 2009 dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises. Cette formation permettra aussi aux vignerons qui atteindront ensuite le niveau d’excellence HVE de mieux communiquer sur leurs pratiques auprès du grand public.
 
* Au 1er janvier 2017, 503 entreprises étaient certifiées HVE (niveau 3), dont 40 % d’exploitations viticoles, et 10 000 étaient engagées dans le niveau 2 (Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation).

** Selon le sondage sur l’alimentation publié le 10 octobre dernier par WWF, 70 % des Français sont prêts à changer leur consommation pour des produits plus responsables et 40 % d’entre eux sont déjà passés à l’acte.