Le rosé par tous les temps

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Avec plus de quatre millions de bouteilles commercialisées chaque année sur le circuit des cavistes et des restaurateurs, les producteurs réunis depuis 1964 sous la bannière des Maîtres Vignerons de la presqu’île de Saint-Tropez (en tout, dix domaines et trois caves) ont engrangé une expertise du rosé et de ses amateurs qui leur a permis de « comprendre et anticiper les tendances. » Bien avant l’explosion de la « folie rosé » au niveau mondial et national (« sur les 24 millions d’hectolitres consommés dans le monde en 2016, un tiers l’est en France »), ces vignerons lançaient dès 2008 un rosé d’hiver baptisé Grain de Glace.

Au-delà de la prouesse technique consistant à proposer « un rosé de qualité qui puisse être disponible, prêt à boire, au 1er décembre », cet assemblage de cinsault, grenache et syrah représente alors « une totale nouveauté dans le paysage méditerranéen », son profil aromatique plus intense étant adapté à une consommation à la froide saison. Le concept étonne et il plaît : la restauration et les cavistes suivent et Grain de Glace passe de 15 000 bouteilles vendues l’année de son lancement à plus de 140 000 bouteilles l’hiver dernier, avec un millésime 2017 qui a reçu une médaille d’or cette année lors du Concours général agricole de Paris. En dix ans, le rosé Grain de Glace est devenu grand et son flacon sérigraphié représentant chaque année un animal emblématique de l’hiver se décline désormais en formats magnum et jéroboam.

Du rosé sur les pistes

La consommation de vin rosé a bondi de 43 % entre 2002 et 2014 et cette couleur représente désormais 33 % de la consommation de vins tranquilles en France. Les codes de consommation se sont élargis jusqu’à rejoindre, bien au-delà des traditionnelles terrasses provençales, les stations de ski (où sont réalisées un tiers des ventes de la cuvée Grain de Glace) et les rooftops new-yorkais. Si certains engouements sont plus “tendance” que d’autres, ce que l’on qualifiait de “mode” semble désormais inscrit au rang des classiques. Ainsi, selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le compte des maîtres vignerons de Saint-Tropez, 62 % des Français considèrent que l’on peut boire du rosé toute l’année et 74 % des amateurs de vins consomment du rosé en hiver, un chiffre porté à 83 % chez les consommateurs âgés de 18 à 49 ans. Plus précisément encore, parmi les 18-34 ans, 42 % des personnes interrogées trouvent que le rosé est « une boisson adaptée à l’apéritif » et 38 % le considèrent « un vin qui se marie bien avec la gastronomie. »

Chiffres : “Sondage OpinionWay pour Les Maîtres Vignerons de Saint Tropez”

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