Haut-Bailly revisite ses étiquettes

Avec pour idée d’ajouter une note contemporaine au classicisme qui caractérise ce grand cru classé de Graves, le château Haut-Bailly a décidé de rebaptiser son deuxième vin, lancé en 1967 et jusqu’alors nommé La Parde de Haut-Bailly, du nom de Haut-Bailly II. Un numéro deux « issu d’une stricte sélection, mais doté d’une capacité de plaisir plus immédiat » qui assume donc plus clairement le fait d’être le « reflet » du grand vin. Cette nouvelle étiquette inaugurée avec le millésime 2018 permet également de marquer le début d’un nouveau chapitre, celui que s’apprête à écrire la deuxième génération de la famille Wilmers. Les travaux en cours à Haut-Bailly depuis l’été dernier (dont nous vous avions parlé ici) « révèlent toute la dynamique qui règne sur la propriété. »

Simplement connu sous le nom de pessac-léognan, le troisième vin de la maison, dont la création date de 1987, voit également son étiquette rajeunir et arborer désormais, dans un format plus concis, les initiales de la propriété. Ceci afin que ce flacon soit « plus directement identifiable dans la gamme de Haut-Bailly. » Si l’intemporelle étiquette du premier vin reste inchangée, son actualité n’en est pas moins riche ces temps-ci avec la sortie en coffret (dans une édition limitée à 240 exemplaires) d’une verticale de millésimes permettant à l’amateur d’acquérir le fruit de six vendanges successives sur ce vignoble de 30 hectares « niché au sommet d’une croupe du terroir historique des Graves. » Nous reproduisons ci-dessous les commentaires transmis par la propriété à leur propos :

2015 est le millésime de la plénitude.
Des conditions climatiques idéales, une vigne splendide, ce qui fait de ce vin un vin riche, dense et équilibré.

2014 représente l’intensité et l’énergie.
Le vin révèle de beaux arômes, un caractère velouté et une fraîcheur fruitée typique de l’été 2014.

2013 est un miracle.
Les gelées d’avril et mai épargnent le domaine, les violents orages de grêle de juillet ne touche pas la propriété. Malgré les faibles rendements, ce millésime est d’une grande finesse, aérien et vif.

2012, le millésime virtuose.
Fruité, frais et dense, il a des tannins serrés et exprime toute la virtuosité de Haut-Bailly.

2011 est l’empreinte du terroir du domaine qui s’exprime pleinement.
Ce millésime est caractérisé par une douceur fraîche et soutenue par la structure tannique sérieuse.

2010, l’excellence.
Le millésime est puissant et de longue garde avec une structure dense soutenue par une éclatante fraîcheur, une concentration optimale liée à une superbe maturité. 2010 s’inscrit ainsi dans le palmarès des très grandes années du Bordelais.

Château Haut-Bailly, coffret Collection, 850 euros (prix conseillé)