Six côtes-du-rhône qu’il vous faut

La vieille appellation des côtes-du-rhône aura, cette année encore, toute sa place sur vos tables d’été. Dans son vivier de vignerons talentueux et de vins au rapport prix plaisir défiant toute concurrence, voici six rouges que nous aimons

 

L’original de la bande
Famille Perrin, Nature 2017
La famille Perrin, en plus de signer de grands vins à Châteauneuf-du-pape, fait profiter les appellations de la région de son intelligence du commerce peu commune, notamment en côtes-du-rhône dans les trois couleurs. Elle signe ce vin nature irréprochable, permis par un tri sévère des baies de grenache et de syrah qui arrivent au chai. Fruit éclatant et grande buvabilité, c’est digeste, on en redemande.
10 euros

La délicatesse en héritage
Santa Duc, Les Vieilles Vignes 2016
La nouvelle génération de la viticulture rhodanienne sait que l’avenir passe par plus de délicatesse et de fraîcheur de fruit. Sans rien renier de l’héritage de son père dont il a pris la suite, Benjamin Gras est devenu un interprète à suivre, en particulier à Gigondas. Dernier millésime de son père, Yves, qui tire sa révérence après 30 millésimes, ce 2016, avec ses vieilles vignes de grenache sur sables, réjouit par la fluidité de ses tannins et sa finesse aromatique. À ce prix-là, difficile de faire mieux.
9 euros

Un vin bien-nommé
Gramenon, L’Emouvante 2018
Du caractère, de l’esprit et une certaine habitude à ne pas passer inaperçu. Le domaine Gramenon, c’est tout ça. Installés avec 16 hectares dans un coin peu connu de la Drôme provençale, Michèle Aubery et son fils Maxime-François donnent à quelques vignes remarquables (et centenaires pour certaines) toute la lumière qu’elles méritent. Ici, c’est quelques syrahs au rendement dérisoire (25 hl/ha) conduites sur les safres. La finesse est au rendez-vous.
26,90 euros

Le duo d’enfer
Dauvergne-Ranvier, Vade Retro 2018
Le négoce des vins est inscrit de l’histoire du vignoble rhodanien. Le réinventer et lui donner un nouvel élan demande autant de talents d’entrepreneur que d’implication dans la production. Avec succès, c’est ce que font François Dauvergne et Jean-François Ranvier. La gamme de vins, qui s’étend du côte-rôtie au languedoc en passant par le bordeaux, s’est construite autour d’une exigence de précision. Vade retro, côte-du-rhône souple et enchanteur de grenache et de syrah, trouvera sa place sur les tables d’été.
9,40 euros

La famille d’abord
Domaine de la Janasse, côtes-du-rhône 2018
La Janasse, c’est une signature indémodable. Elle ne vient pourtant pas souvent en premier quand on pense aux grands vignerons de Châteauneuf-du-Pape mais, depuis 40 ans, la famille Sabon s’impose comme une valeur sûre. On aurait tort de se priver de leurs côtes-du-rhône. Celui-ci vient de 23 hectares d’un seul tenant, fait la part belle au grenache et intègre un peu de vieux carignans. Il a, pour notre plus grand plaisir, ce nez de fraise écrasée si recherché des amateurs de grenache fins et délicats.
11,90 euros

Un grand vigneron
Domaine Marcel Richaud, Terre de Galets 2018
C’est une star même si le mot et le statut ne lui convienne pas. Marcel Richaud, vigneron charismatique de Cairanne, continue d’inspirer ses enfants qui ont repris le flambeau. À en juger par ce terre-de-galets 2018, la nouvelle génération ne laisse rien de côté du style du papa : haute maturité des cépages et vinification bourguignonne. Avec son nez floral et d’olive noire, ce côtes-du-rhône est une vraie belle émotion et une joie certaine. Un peu de tristesse aussi à mesure qu’on approche de la fin de la bouteille.
12,50 euros

 

Photo : ©Famille Perrin

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