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Klein Constantia fête ses 340 ans avec un millésime inattendu

Matthew Day, winemaker du domaine, présente le millésime 2010 au Pont des Arts à Paris.

« Nous étions en avance sur notre temps en matière d’agriculture durable à Klein Constantia. Nous parlions de culture biologique, biodynamique, un retour aux bases. En 2009, nous avons pris la décision de passer à une approche minimaliste dans les vignes », explique Matthew Day, winemaker du domaine depuis 2012 et assistant winemaker depuis 2008.
En supprimant l’irrigation et les intrants chimiques, les vignes aux racines peu profondes ont donné une toute petite récolte. Seuls 10 % du volume habituel ont pu être produits, avec à peine une grappe par pied. Confrontés à cette pénurie, les vinificateurs ont expérimenté une macération en cuves ouvertes, avec pigeages manuels. Le résultat : un vin d’une puissance inédite, jugé loin de l’élégance habituelle du Vin de Constance. Trop structuré, il a été mis en fût et oublié pendant quinze ans.
Ce n’est qu’en 2024, lors d’une dégustation en cave avec Hubert de Boüard, copropriétaire de Klein Constantia, que le miracle s’est révélé : le vin s’est affiné, adouci, devenant un modèle d’équilibre. Matthew Day raconte : « En goûtant l’un de ces fûts, nous nous sommes aperçus que le vin était devenu magnifique. » Il aura donc fallu quinze ans pour que ce millésime se révèle enfin.
Avec ses 167 g/L de sucre, un pH de 3,72 et environ 14 % d’alcool, il atteint une harmonie rare. Mis en bouteille en série limitée (environ 4 500 flacons), ce 2010 est une édition unique, sublimée par un packaging exclusif. Plus qu’un vin doux, c’est un vin de gastronomie, capable d’accompagner foie gras, homard ou plats salés raffinés. Une véritable célébration en bouteille, née de l’audace, de la patience et du temps.

 

Vin de Constance 2010 : 98/100

Vendanges Solidaires soutient les vignerons d’Anjou

Du 9 au 22 juin 2025, iDealwine s’associe à La Paulée d’Anjou lors d’une vente aux enchères caritative au profit de l’association Vendanges Solidaires. L’événement qui aura lieu lundi 23 juin à l’abbaye royale de Fontevraud rassemble une centaine de vignerons des appellations anjou, saumur, bourgueil et saint-nicolas-de-bourgueil, qui pratiquent une agriculture biologique, en biodynamie ou en conversion.

Une trentaine de flacons, offerts par des domaines membres de la Paulée d’Anjou, seront mis en vente sur le site idealwine.com. Depuis neuf ans, Vendanges Solidaires soutient les vignerons en difficulté, victimes des effets du dérèglement climatique ayant entraîné d’importantes pertes de récolte. L’intégralité des bénéfices de la vente sera reversée à l’association pour lui permettre de venir en aide aux vignerons d’Anjou touchés par ces aléas.

Lors de cette vente exceptionnelle, une quinzaine de lots seront proposés, comprenant une trentaine de magnums et six bouteilles, issus notamment des domaines suivants :

  • Anjou noir : Coulée de Serrant, Damien Laureau, Closel, Belargus, Clos de l’Élu, Château de Bonnezeaux, Pierre Ménard, Château de Plaisance, Terra Vita Vinum, etc.
  • Saumur : Château Yvonne, Fosse-Sèche, L’Austral, Théo Blet, Château de Villeneuve, La Paleine, Le Pas Saint Martin, etc.
  • Bourgueil : La Taille aux Loups, Domaine du Bel-Air, Domaine Breton, Yannick Amirault, Aurélien Révillot, Sébastien David, etc.

Inscription et informations sur idealwine.com

Le paradis grand d’Hennessy

Disponible pour la première fois en jéroboam, Hennessy rend hommage à l’art du vieillissement lent et au travail patient de plusieurs générations de maîtres assembleurs. À l’instar d’une bonbonne de 30 litres, appelée dame-jeanne, utilisée pour préserver les eaux-de-vie à leur apogée, ce grand flacon garantit une conservation optimale ainsi qu’un vieillissement lent et équilibré. « Les gros contenants préservent mieux le liquide. C’est vrai pour le vin, cela l’est aussi pour le cognac », rappelle Benoît Gindraud, membre du comité de dégustation de la maison.

Ce contenant n’est pas une édition limitée à proprement parler, mais une extension de gamme, présentée dans un coffret de dégustation raffiné : verres tulipe, fusil de service (pipette traditionnelle) et accessoires en cuir pour sublimer l’expérience. Il rejoint la gamme permanente proposée par Hennessy (bouteille, demi-bouteille, etc.).

Fabriqué à partir de plus de huit kilos de verre en fusion, le jéroboam se distingue par ses courbes généreuses, signées du designer italien Ferruccio Laviani. Chaque pièce est accompagnée d’un coffret en bois de chêne, d’un accessoire en cuir personnalisable, de deux verres tulipe et d’un fusil de service – la pipette traditionnelle utilisée pour le cognac.

Une eau-de-vie intemporelle
Le soin apporté au flacon reflète l’attention portée au cognac lui-même. Rien n’est laissé au hasard dans son élaboration. Le processus d’assemblage est long, exigeant, parfois recommencé des dizaines de fois. « Si l’on n’obtient pas une note supérieure à 19 sur 20 pour notre assemblage, c’est qu’on l’a raté », confie l’expert. L’objectif est clair : atteindre l’harmonie parfaite entre les eaux-de-vie, qu’elles soient jeunes ou centenaires.

Une fois l’assemblage réalisé, le cognac retourne en fût. Ce retour en chai permet aux eaux-de-vie de se fondre, s’harmoniser, se révéler pleinement. Ce n’est qu’après cette étape que le cognac est embouteillé, dans ce cas précis, dans un flacon monumental qui évoque autant la tradition que l’innovation.

Paradis est le fruit de l’assemblage de 80 à 120 eaux-de-vie, âgées de 20 à plus de 100 ans. Les plus jeunes apportent fraîcheur et légèreté ; les plus anciennes, profondeur, épices et cette texture soyeuse si caractéristique. Ce cognac se distingue par une grande élégance aromatique : fleurs blanches, fruits exotiques, épices douces, avec une finale persistante où l’on perçoit des notes de cuir, de muscade et une pointe poivrée. « Un cognac très rond, très souple, presque féminin dans son expression », note Benoît Gindraud. Et pourtant, il reste accessible dans son approche, surprenant même pour les néophytes.

Un patrimoine
Derrière Paradis, il y a aussi un héritage. Celui de Maurice Fillioux, créateur de ce cognac dans les années 1970, que son successeur, Renaud Fillioux de Gironde (la huitième génération), évoque avec émotion : « Il le considérait comme un parfum, qu’il aimait sentir sur le dos de sa main. » Depuis, chaque génération perpétue cette exigence, tout en préparant l’avenir : « Mon ambition, c’est que mes successeurs puissent dire que j’ai mis de côté des eaux-de-vie exceptionnelles pour de nouvelles éditions de Paradis. »

Le jéroboam, au-delà de sa rareté, illustre cette philosophie du temps long, à contre-courant de l’immédiateté contemporaine. Il sera disponible exclusivement à la boutique Hennessy, située Quai Richard Hennessy à Cognac, à partir du 16 juin 2025, au prix de 9 900 euros.