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Bastien Tardieu, éleveur pur-sang

Bastien Tardieu014
Photo Mathieu Garçon

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La bouteille, bien que sobre, se reconnaît facilement. Le nom est gage de qualité et de confiance. Comment peut-on en arriver là quand on n’a même pas un pied de vigne en sa possession ? Il faut du talent et de l’imagination. Deux qualités dont Bastien Tardieu dispose en grande quantité. Il les tient sans doute de son père, Michel Tardieu, qui a fondé la maison du même nom un peu par hasard en 1994. Michel est passionné de cuisine dès son plus jeune âge, mais la vie l’oriente ailleurs. Son père décède dans un accident de voiture alors qu’il a 19 ans. Sa mère l’emmène chez un caviste d’Aix et achète quelques bouteilles qu’ils dégustent ensemble pour se distraire de leur deuil. Il forme ainsi son palais.

Devenu chauffeur au conseil général, il n’a pas de passion pour cette activité, mais du temps libre pour récupérer des bouteilles auprès des cavistes locaux au gré des courses vers des mairies et créer de premiers liens avec les vignerons. Alors qu’il feuillette un magazine spécialisé, il tombe bouche bée devant une interview de Dominique Laurent, ancien chef pâtissier qui a développé un négoce bourguignon haut de gamme. Il le contacte dans la foulée. Ils ont le même âge, ils deviennent potes. Il apprend auprès de cet ami et parrain pendant environ six ans l’art subtil de la sélection, mais aussi de l’élevage, qui transforme des jus indisciplinés en bons élèves.

Ce sont les prémices de l’œnologie moderne des années 1990, une époque où la chasse aux bactéries et donc aux lies fines est la norme. « Elles sont pourtant la genèse des terroirs », précise Bastien en racontant l’histoire de son père et la naissance du business familial. Puis Michel prend son envol en s’associant à son mentor pour mettre en lumière les terroirs de chez lui, en commençant par cinq appellations : côtes-du-rhône, cornas, côte-rôtie, hermitage, châteauneuf-du-pape.

Les premiers vins, une vingtaine de pièces, sont élevés dans les caves souterraines du château de Lourmarin dès 1996. Le succès vient vite. Les exports dominent, mais pas encore aux États-Unis, du moins pas avant 1997 et cette couverture du Wine Spectator où apparaît le cornas vieilles vignes 1995 de Tardieu-Laurent, élu meilleur vin de Rhône. Le marché éclate. « Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il voyait les fax défiler », se souvient Bastien, qui prend aujourd’hui la suite du conte de fées familial avec sa sœur Camille, qui dirige les activités commerciales.

Voyager et rentrer chez soi
Né en 1983, Bastien découvre très vite sa vocation. Dès l’enfance, il colle les étiquettes une à une à la main et passe ses étés à travailler à la cave en famille. Ce qui aurait pu en vacciner plus d’un lui plaît plus que tout. Puis, fraîchement diplômé d’un DNO obtenu à Montpellier, le Rhône est à ses pieds, mais le voyage l’appelle. Après quelques stages – notamment au Clos du Caillou puis auprès du regretté Philippe Cambie, qui supervise alors les achats de Tardieu-Laurent – il part pendant trois ans avec sa jeune épouse, elle aussi œnologue, participer aux vendanges et aux vinifications du Nouveau Monde la moitié ensoleillée de l’année.

Ils passent deux ans dans plusieurs domaines australiens. « C’est un pays énorme où l’on peut faire deux vendanges par semestre » et où on lui répète inlassablement no worries (pas d’inquiétude), un cool qui le séduit. La troisième année, ils sont en Nouvelle-Zélande. Dans ces pays de l’autre bout du monde, Bastien acquiert une expérience différente de celle obtenue en France. Et comme il le dit, « la langue pour l’export, c’est très important, je ne comprends pas comment certains peuvent faire autant de commerce extérieur sans aligner deux mots d’anglais ».

L’autre semestre se passe toujours chez lui, à Lourmarin. Lorsqu’il rentre de ses pérégrinations en 2010, Bastien rejoint définitivement Tardieu-Laurent où il continue d’appliquer la formule magique que son père lui transmet et ajoute aux intuitions de ce dernier la compréhension scientifique de l’œnologue. « Ce qui nous transcende, c’est de sélectionner de vieilles vignes au cœur des plus beaux terroirs des appellations. C’est un fil conducteur immuable. Nous trouvons qu’elles expriment au mieux le lieu, par une exploration du sol plus importante. » Qu’entend-on par vieilles ? Au moins quarante ans, plutôt soixante à quatre-vingts et parfois même cent vingt ans pour certains ceps de Saint-Joseph.

À la recherche du vin parfait
Le jeune quadra a aussi en héritage la compréhension subtile des élevages délicats et sur mesure, à la bourguignonne, plus proches de l’affinage que de l’élevage. « Nous sommes intransigeants sur la durée d’élevage. Nous avions l’habitude de tout élever en fût extra-fin pendant deux ans, j’ai vite adopté les foudres qui interviennent désormais la dernière année, pour patiner le vin sans masquer le fruit. » Les fûts remplis des raisins ou des jus acquis chez près de quatre-vingts vignerons partenaires, dont beaucoup de renom, sont annotés de couleurs différentes pour préserver leur anonymat. « Tous les vignerons avec lesquels nous travaillons produisent leur propre vin. Nous avons des liens forts avec eux et sommes mutuellement très attachés à cette collaboration. Nous avons perdu extrêmement peu de partenaires au fil du temps. »

La relation dépasse l’intérêt économique. Lors du délicat millésime 2021, très impactés par le gel et malgré de micro-récoltes, chacun des six vignerons partenaires de Condrieu (et autant de terroirs) a quand même fourni une barrique à Tardieu-Laurent. « Ce type de négoce que mon père a monté dans les années 1990 était faisable à l’époque, il ne l’est plus maintenant. » Il n’y a jamais de contrat, les accords se bouclent en se tapant dans la main. Après les sélections, les vinifications parcellaires et l’élevage, intervient l’assemblage de plusieurs terroirs et artisans, pour engendrer ce que l’on pourrait qualifier de « super vin ». « Les vins du Rhône sont des vins d’assemblage, très peu de leurs terroirs peuvent se suffire à eux-mêmes. Pour nous, l’assemblage est essentiel pour avoir le vin le plus complet et complexe possible. »

La production représente aujourd’hui 300 000 bouteilles. « Nous sommes un micro-négoce. Les quantités, c’est de la dînette ! » plaisante Bastien. La moitié est constituée des deux cuvées de côtes-du-rhône Les Becs fins, en rouge et en blanc. L’autre moitié couvre vingt-huit cuvées, seize appellations et quinze grands crus de la vallée du Rhône. Depuis 2018, un rapprochement s’est effectué avec le groupe EPI de Christopher Descours. L’homme d’affaires, déjà présent localement, connaissait la famille depuis longtemps. « Nous avions à l’idée de faire entrer un investisseur. Nous voulions accéder à un circuit de distribution qualitatif en France et cela a fonctionné. Nous exportions 95 % de notre production contre 70 % aujourd’hui. Cela nous permet aussi de nous développer et de mieux acheter les vins, car c’est devenu la folie dans le nord du Rhône, il y a un cours pour le litre d’hermitage ou de côte-rôtie comme il y a un cours de l’or », conclut malicieusement Bastien.

Cru Saint-Joseph, de l’ombre à la lumière

Cru Saint-Joseph

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La reconnaissance du cru est venue vingt ans après la première vague des appellations d’origine. Si l’on parlait de l’accession à ce statut dès 1936, les discussions ont traîné avant de s’interrompre avec la Seconde Guerre mondiale puis la reconstruction. Entretemps, les producteurs étiquetaient donc leurs vins en côtes-du-rhône. La réputation des vins du secteur est ancienne, notamment ceux issus du secteur de Mauves, à la sortie sud de Tournon. Ce « vin de Mauves » était notamment produit sur l’emblématique coteau de Saint-Joseph, qui a donné son nom à l’appellation. Les plus anciennes traces écrites relatant d’une activité viticole dans le secteur remontent à 1668, avec les pères jésuites de Tournon, les mêmes qui dès 1561 fondèrent le lycée François de Tournon (le deuxième plus vieux de France après Saint-Louis, à Paris). On peut supposer sans peine que l’on y a toujours produit du vin.

Les quelques 1 500 hectares de l’aire de production de l’appellation couvrent une soixantaine de kilomètres sur la rive droite du Rhône, se répartissant sur 26 communes (23 en Ardèche et 3 dans la Loire), depuis Chavanay au nord jusqu’à Guilherand-Granges au sud. À dominante granitique, les coteaux de l’appellation ont quelques singularités, comme l’explique l’œnogéologue Georges Truc : « L’appellation saint-joseph repose bien sur un substratum granitique, le granite de Tournon, un granite à grands cristaux de feldspaths également appelé granite à dents de cheval. Les granites sont des roches magmatiques. Plus au nord, vers Charnas ou Malleval, on va trouver des micaschistes ou des gneiss, qui eux sont des roches métamorphiques, tandis que tout au sud, on trouvera des matériaux calcaires, à Châteaubourg et à Guilherand-Granges, sur le flanc est de la montagne de Crussol. Ces calcaires du Jurassique se sont érodés au Quaternaire et cette érosion a littéralement nappé les versants ». Sans oublier des terrasses de galets roulés sur les hauteurs de Châteaubourg, ainsi que quelques dépôts lœssiques disséminés dans toute l’appellation. Au-delà de ces subtilités minérales qui se reflètent dans la dégustation des vins, on constate une bonne dizaine de jours d’écart quant aux dates de vendanges entre le sud et le nord de cet ensemble étiré, avec inévitablement des différences dans la maturité du raisin suivant les aléas climatiques du millésime.

Plus de blancs
La qualité du vin s’est améliorée à partir des années 1990 et les coteaux ont été de plus en plus sanctuarisés. Joël Durand, le président de l’appellation, se souvient : « À l’époque, l’aire d’appellation couvrait 7 000 hectares. Seulement 600 étaient plantés. Le but n’était pas de se développer sur les plateaux ni dans les plaines. Il s’agissait d’affirmer ce qui fait l’ADN du vin de Saint-Joseph, c’est-à-dire ses coteaux, entre 150 et 300 mètres d’altitude, exposés majoritairement au sud. On a délimité des îlots et non des zones correspondant aux communes dans leur intégralité, ce qui permet d’avoir dans l’aire d’appellation des zones impropres à la culture de la vigne. Elle fait aujourd’hui 3 500 hectares (pour environ 1 200 hectares plantés, ndlr). Pour autant, cela ne signifie qu’il reste 2 000 hectares à planter, en raison des zones urbanisées et des secteurs rocheux inexploitables ». L’Inao a ainsi accordé un délai de vingt-cinq ans pour l’entrée en vigueur progressive de cette délimitation, accordant entre autres des droits de plantation pour les vignerons lésés. Depuis la récolte 2021, les parcelles exclues ne produisent plus en appellation saint-joseph mais en IGP.

Autre sujet d’actualité, l’importance croissante de la part des vins blancs dans la production de l’appellation. Pour les vins rouges, il arrivait parfois que les vignerons incorporent jusqu’à 15 ou 20 % de raisins blancs lors de la vinification de la syrah. Une pratique aujourd’hui révolue tant la demande pour les blancs est élevée et leur production faible, avec seulement 7 000 hectolitres sur un total de 50 000 pour les deux couleurs. L’encépagement de l’appellation se répartit entre marsanne (deux tiers) et roussanne (un tiers). Si la production en blanc a doublé en vingt-cinq ans, Joël Durand n’y voit pas une solution miracle : « Faire du blanc pour faire du blanc, ça serait une catastrophe. Les terrains granitiques asséchants où la syrah réussit bien font de mauvais blancs. Les blancs ont besoin de sols plus riches, plus alimentés sur le plan hydrique, que l’on retrouve aussi dans l’appellation. Il faut simplement les connaître et les sélectionner ». Comme partout, l’appellation est préoccupée par l’adaptation au climat de ses terroirs, de son matériel végétal et de sa biodiversité. Pour Joël Durand, « ce sont les prochaines générations qui devront y répondre ».

La dégustation

Les rouges
Domaine Belle, Les Rivoires 2022
Installés sur les terres kaoliniques de Larnage, les Belle savent aussi produire des saint-joseph de belle facture tel ce 2022 aux tannins ronds et crémeux, au fruité noir gourmand. On l’appréciera jeune.
90/100 – 40 euros

Domaine Graeme et Julie Bott, saint-joseph 2022
Ce jeune domaine propose ici une cuvée issue de ses vignes complétées par un peu d’achat. Trente pour cent de vendange entière et quinze mois en fût apportent un fruit très mûr, plus pâte de fruits que fruit frais, mais qui reste gourmand. Les tannins ont été bien enrobés par l’élevage en pièces, la finale est onctueuse et gourmande, avec une agréable persistance chocolatée en finale.
92/100 – 32 euros

M. Chapoutier, Le Clos 2022
Sur cette parcelle spectaculaire qui surplombe le cimetière de Tournon en contrebas, les vignes sont plantées dans une pente vertigineuse. Un vin au fruité mûr et à la bouche dense, avec une fine expression fumée grillée en bouche et beaucoup de noblesse dans
les parfums comme dans les sensations tactiles.
95/100 – 170 euros

Domaine Jean-Louis Chave, Clos Florentin 2022
Le maître de l’Hermitage a créé un petit jardin vigneron au pied du coteau de Chalais, dans son village de Mauves, où il élabore un saint-joseph avec du moelleux et une belle profondeur, doté d’une belle harmonie en finale. À ce stade, le fruit est en retrait.
92/100 – Prix non communiqué

Domaine Courbis, Les Royes 2022
Les Courbis sont installés sur la partie sud de l’appellation, à Châteaubourg, dont Laurent fut longtemps le maire. Le secteur des Royes est une spectaculaire cuvette recouverte de dépôts calcaires qui donnent une salinité particulière au vin, notamment ce 2022 droit et salin, avec une bouche aux tannins fins et élégants. La finale est délicatement épicée.
91/100 – 38 euros

Domaine Pierre et Jérôme Coursodon, Le Paradis Saint-Pierre 2023
Les Coursodon font partie des vieilles familles de Mauves et à ce titre exploitent un parcellaire bien situé sur les meilleurs coteaux du village. Le fruité rouge et fin de ce saint-joseph indique une belle syrah bien mûre, le toucher raffiné évoque le soyeux d’une peau de pêche, voilà un vin de belle élégance.
92/100 – 69 euros

De Boisseyt, Les Rivoires 2022
Romain Decelle affine son style, millésime après millésime. En 2022, Saint-Joseph lui a particulièrement bien réussi, comme le montre ce vin à la bouche bien dessinée, droite et verticale.
92/100 – 33 euros

Delas, Sainte-Épine 2023
Une micro-production pour cette maison de Tain, avec 6 500 bouteilles mises sur le marché. Un peu de réduction au nez, mais les fleurs surgissent à l’aération. En bouche, on retrouve la salinité des granites. La finale offre une pointe d’austérité propre au millésime.
91/100 – Prix non communiqué

Ferraton Père et Fils, Lieu-dit “Saint-Joseph” 2022
En 2011, la petite maison de Tain a récupéré cette parcelle plantée voici plus de 80 ans sur le lieu-dit Saint-Joseph. Il s’agit du plus salin de ses trois saint-joseph : dès l’entame de bouche, le tannin sans raideur demande juste à patienter pour révéler ce vrai jus
de granite.
93/100 – 53 euros

Domaine Pierre Gaillard, Clos de Cuminaille 2023
Ce clos a été planté par Pierre Gaillard lorsqu’il s’est installé et son vin est régulièrement l’une des plus belles réussites du domaine. Ce 2023 est gourmand et équilibré, la bouche offre un agréable fruité rouge mûr et une savoureuse texture minérale.
91/100 – 29,50 euros

Domaine Pierre Gonon, saint-joseph 2022
L’un des domaines les plus recherchés pour l’appellation, dans un style qui sent bien la maturité des terroirs du sud, ce dont témoigne ce 2022 au tannin épicé, concentré, offrant
un fruité rouge framboisé affirmé. Superbe expression de la pureté granitique des arènes
de Saint-Joseph. Un grand millésime en préparation.
94/100 – 55 euros

Domaine Alain Graillot, saint-joseph 2023
Ce domaine spécialiste du crozes-hermitage s’aventure avec réussite sur l’autre rive. Ce vin de belle emprise saline granitique au nez comme en bouche s’appuie sur un tannin corseté.
Cet ancrage minéral est du plus bel effet.
91/100 – Prix non communiqué

Domaine François Grenier, Signature 2022
Découvert cette année, cet ancien coopérateur nous a séduits par la qualité de sa production. Un vin doté d’une matière charnue en bouche, la finale est longue et
de belle fraîcheur. La belle concentration tannique lui permet de bien vieillir.
92/100 – 29 euros

Domaine Bernard Gripa, Le Berceau 2023
Autre famille historique de la commune viticole de Mauves, à la sortie sud de Tournon. Fabrice Gripa propose ici un vin puissant, avec une bouche ronde et chocolatée, une bonne fraîcheur finale permise par ce grand terroir qu’est le Berceau.
90/100 – 46 euros

E. Guigal, Vignes de l’Hospice 2022
Le seigneur de la Côte-Rôtie s’illustre aussi avec ces vignes qui dominent Tournon. Il s’agit du plus serré et refermé des saint-joseph de la maison. Droit et sans concession, le tannin est finement gainé. À attendre quelques années.
95/100 – 65 euros

Paul Jaboulet Aîné, La Croix des Vignes 2022
Cette cuvée est issue d’un parcellaire situé au-dessus des vignes de l’Hospice. Le joli nez grillé réducteur exprime bien les syrahs de granite des hauts de Tournon, la bouche est séveuse, élégante, en finesse et en longueur, pas trop chaleureuse dans son expression en finale.
93/100 – 70 euros

Domaine André Perret, Les Grisières 2022
Un domaine réputé pour ses condrieux et ses saint-joseph, ces derniers étant issus des secteurs nord de l’appellation. Ce 2022 offre un beau départ poivré en bouche comme au nez, des tannins concentrés et bien élevés, avant une finale qui se déploie bien dans le verre.
92/100 – 31 euros

Maison Christophe Pichon, Palisse 2022
Ce domaine spécialiste du nord de la vallée (côte-rôtie, condrieu) propose un saint-joseph aux senteurs d’olive verte et de chocolat, très agréables, avec une bouche aux tannins caressants et en finesse. La finale est équilibrée et de belle longueur.
93/100 – 32 euros

Cave de Tain, Tourtouret 2023
La cave se laisse tenter par des sélections parcellaires. Celle-ci est issue du secteur de Vion, à quelques kilomètres au nord de Saint-Jean-de-Muzols, où seuls sont présents des adhérents de la coopérative. Au nez, on aime ce fruité gourmand et bien mûr, mais sans caricature ni excès d’alcool. Les tannins sont soyeux et caressants en bouche, avec de la finesse et un équilibre gourmand.
92/100 – Prix non communiqué

Vidal-Fleury, saint-joseph 2021
Pour cette cuvée, ce négociant-éleveur achète entre Limony, Malleval, Saint-Pierre-
de-Bœuf et Chavanay, soit les secteurs nord de l’appellation, ce qui procure à la bouche une salinité prononcée. Une expression typique des saint-joseph du nord par sa bouche corsée.
89/100 – 19,50 euros

Pierre-Jean Villa, Tildé 2022
Ce vigneron surdoué pratique les élevages longs pour ses grandes cuvées, en plus
d’une viticulture soignée. Cette cuvée Tildé, au tannin fin, à la trame saline et élancée, propose un fruité fin et savoureux. Superbe équilibre de grande syrah de granite.
94/100 – 47 euros

Les blancs
Domaine Graeme et Julie Bott, saint-joseph 2023
Assemblage de roussanne (70 %) et marsanne (30 %) issues des vignes de Graeme et Julie, ce vin offre un beau relief en bouche, avec un toucher tout en finesse et une épaisseur qui s’affirme progressivement.
90/100 – 34 euros

M. Chapoutier, Les Granits 2023
Brillante interprétation puissante du coteau du Saint-Joseph, cette sélection parcellaire
est d’une rare régularité depuis que Michel Chapoutier a décidé de l’isoler. Ce blanc
de granite offre un fruité blanc fondant et frais qui finit sur une sensation réglissée prolongeant la longueur et la fraîcheur.
94/100 – Prix non communiqué

Domaine Courbis, Les Royes 2023
Les frères Laurent et Dominique Courbis font briller leur terroir des Royes dans les deux couleurs. En blanc, on apprécie ce jus fin et tapissant en bouche, ce fruité blanc frais, agréable et gourmand, avant une finale réglissée bien fraîche.
91/100 – 28 euros

Domaine Pierre et Jérôme Coursodon, Le Paradis Saint-Pierre 2023
Jérôme Coursodon maîtrise aussi bien ses blancs que ses rouges, à l’image de ce 2023 à la belle matière ample et de belle épaisseur en bouche, au toucher caressant sur fond de fruits blancs juteux. La persistance est savoureuse et agréable.
90/100 – 38 euros

Domaine Eymin-Tichoux, Varembon 2023
Seulement 540 bouteilles dans ce millésime car la grêle est venue toucher deux fois la parcelle. Une roussanne mûre et riche en bouche, adroitement élevée, dotée d’une acidité salivante. On aime la pureté de fruit et le bel équilibre en bouche.
91/100 – Prix non communiqué

Ferraton Père et Fils, Les Oliviers 2022
Une réussite constante pour ce blanc issu du beau secteur des Oliviers, à l’entrée de Mauves. Un nez de fruits mûrs, presque exotiques, et des senteurs grillées solaires propres
au terroir. En bouche, la chair est fondante et enrobante. Une réussite, dans un millésime solaire.
92/100 – 51 euros

Domaine Pierre Gonon, Les Oliviers 2023
La réussite en blanc égale celle en rouge. Ce 2023, toujours issu du secteur des Oliviers, à Mauves, déploie un fruité bien mûr et fin, sans lourdeur, avec des senteurs d’amande fraîche et d’herbes chaudes. Bouche savoureuse portée par les amers de la marsanne et la salinité des arènes granitiques.
93/100 – 43 euros

Domaine François Grenier, Fragrance 2023
Si les rouges de ce jeune vigneron nous avaient séduits, les blancs n’étaient pas en reste, avec ce 2023 à la bouche bien dessinée, alliance de fruit jaune et de nuances plus salines. La bouche est fraîche et élégante, le toucher raffiné.
92/100 – 20 euros

Domaine Bernard Gripa, Le Berceau 2023
Cette cuvée en blanc fait souvent jeu égal avec le rouge, rappelant la supériorité du terroir
du Berceau. Un toucher de belle finesse et onctuosité, avant une persistance vanillée propre au terroir, très agréable et raffinée.
92/100 – 40 euros

E. Guigal, Le Saint-Joseph 2023
Sans doute le vin le plus vite épuisé de la maison, d’après Philippe Guigal. L’élevage est encore un peu marqué, mais sa belle matière le supporte. Une bouche large et grasse, aux senteurs de fruits mûrs et d’épices, un vin raffiné et civilisé, qui va bien vieillir.
93/100 – 38 euros

Domaine André Perret, saint-joseph 2023
Plus recherché pour ses condrieux que pour ses blancs de Saint-Joseph, ce domaine sait néanmoins y faire, la preuve avec ce 2023 de belle finesse en bouche, au fruité fin
et élégant. La finale fraîche fait ressortir la pureté des granites.
90/100 – 22,50 euros

Cave de Tain, Terre d’Ivoire 2023
La cave progresse en blanc depuis quelques millésimes. Cette sélection parcellaire contient 10 % de roussanne qui lui apportent une belle épaisseur, une impression de finesse et un fruité qui reste frais. Le grillé de la finale apporte une vraie noblesse. Coup de cœur.
92/100 – 29 euros

Vidal-Fleury, saint-joseph 2023
Comme pour le rouge, les achats sont concentrés dans les secteurs nord de l’appellation, ici entre Limony et Malleval. On aime cette belle salinité en bouche adossée à de fins parfums de fruits blancs.
89/100 – 20 euros

Pierre-Jean Villa, Saut de l’Ange 2023
Régulièrement l’une des plus grandes réussites en blanc de l’appellation. Fruité jaune, fondant et gourmand, bouche finement texturée par une salinité de granite qui apporte l’équilibre et évite toute lourdeur. Superbe.
93/100 – Prix non communiqué

Maison Henri de Villamont, nouvelle naissance


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La Bourgogne a toujours été un vignoble où convictions, styles et stratégies évoluent sans cesse pour constituer pour l’amateur un paysage changeant, mais excitant à tenter de décrypter. À cette aune, la longue histoire de la maison Henri de Villamont est révélatrice des évolutions de la région. Elle prend son essor à la fin du XIXe siècle, quand son fondateur, Léonce Bocquet, à l’époque également propriétaire du château du Clos de Vougeot, fait bâtir à Savigny-lès-Beaune des chais de vinification et d’élevage d’une dimension et d’une ambition sans commune mesure avec tout ce qui avait été édifié en côte de Beaune à l’époque. Ces bâtiments, qui existent toujours, impressionnent tant par leur dimension que par leur intégration harmonieuse dans le paysage serein du village. Ils sont d’ailleurs complétés par un superbe manoir qui accueille les amateurs en chambres d’hôtes.

Comme beaucoup de maisons ou de domaines bourguignons, Villamont vécut un vingtième siècle difficile et agité, fait de changements multiples de propriétaire jusqu’à son acquisition en 1964 par une famille suisse ambitieuse, les Schenck. Eux aussi ont des racines profondes. Tonneliers à l’origine, ils sont devenus vignerons et négociants. L’arrivée en Bourgogne est bien sûr vécue comme une étape essentielle dans leur développement entrepreneurial. À l’époque, comme chez beaucoup d’autres, l’ambition passe par le volume et Villamont (et d’autres marques acquises par la famille) va produire chaque année des millions de bouteilles alimentant l’inextinguible soif de la grande distribution. La Bourgogne, qui change profondément à la fin du vingtième siècle, se recentre heureusement sur la qualité, ce que la famille Schenck comprend.

En 2004, changement de cap avec la cession des activités de volume et un recentrage sur le domaine et des achats de raisin dans les meilleurs crus des deux côtes. La maison ne manque pas d’atouts en matière de patrimoine. Son vignoble en propre compte treize hectares, dont de magnifiques parcelles au-dessus de la propriété, avec en particulier le savigny premier cru Clos des Guettes en rouge et en blanc, mais aussi plusieurs premiers crus de Chambolle-Musigny et un demi-hectare en grands-échezeaux.

Des résultats spectaculaires
Jusqu’au début de cette décennie, la maison produit des vins solides, de garde, qu’elle complète avec des achats tout aussi sérieusement composés. Mais pour répondre à la volonté de la famille Schenck de faire de Henri de Villamont une référence, il faut atteindre une dimension supplémentaire. La première étape est viticole : passer l’ensemble du vignoble en agriculture bio, ce qui est aujourd’hui réalisé avec une certification obtenue en 2024. Le recrutement, il y a deux ans, d’un nouveau directeur et vinificateur, Vincent Bascou, a eu un impact spectaculaire sur le style des vins.

Languedoc, Roussillon, Nouvelle-Zélande, Oregon, vallée de la Loire, Chablis, côte de Beaune enfin, ce diplômé de l’Agro Montpellier s’est construit une riche expérience avant de poser ses valises à Savigny. La quarantaine à peine entamée, Vincent Bascou est arrivé avec du savoir-faire et une vraie ambition pour la maison, celle « d’amorcer dès la vendange 2023 la mutation du style des vins ». Le résultat est immédiat. Les vins de ce millésime, en blanc comme en rouge, affichent un profil élancé, d’une pureté de fruit splendide, avec une profondeur à la fois gourmande et dynamique ultra savoureuse. « Vie, énergie et modernité sont les maîtres mots pour décrire le style que je souhaite mettre en place avec mon équipe », explique justement Vincent Bascou. « À mon arrivée, le domaine avait déjà amorcé la conversion en agriculture biologique et je ne pouvais que m’en réjouir. Il restait une dernière année de conversion. L’équipe a su relever le défi et nous avons obtenu la certification en juillet 2024. L’idée était de ramener de la vie dans nos sols. On ne peut pas faire des vins vivants sans des vignes pleines d’énergie. Reprendre le travail des sols de façon réfléchie et adaptée à la parcelle et à la saison et non pas de façon systématique était une priorité. Depuis deux ans, nous faisons pâturer des moutons dans nos parcelles situées à Savigny-lès-Beaune et le résultat est plus que satisfaisant, tout comme l’utilisation du parc arboré pour développer la biodiversité dans les vignes qui entourent le domaine. Enfin, il me paraissait indispensable de connaître avec précision l’identité de chacun de nos climats. Aussi, nous avons lancé un programme d’analyses de sols et, grâce à cela, nous pouvons mettre en place une cartographie précise et adapter le travail. Depuis le travail du sol jusqu’à la date de récolte. Par exemple, notre savigny-lès-beaune premier cru Clos des Guettes est vendangé en deux ou trois fois parce que nous savons désormais que la roche se situe à soixante centimètres de profondeur d’un côté et à plusieurs mètres de l’autre. Par conséquent, la maturité est décalée. Sur trente ares arrachés de notre monopole savigny-lès-beaune Le Village, nous avons identifié huit profils de sols différents. »

Une même philosophie
Vinifications et élevages sont au cœur de cette transformation. Vincent Bascou a beau posséder une expérience impressionnante de winemaker sans frontières, il veut « remettre la Bourgogne au cœur de [ses] vins ». Pour produire des pinots qui « pinotent » et des chardonnays qui « chardonnent » : « Chaque baie de raisins est un diamant brut que nous devons polir pour le rendre le plus brillant possible. Une récolte manuelle à la juste maturité, un tri exigeant pour amener les baies intactes dans la cuve, des extractions douces, minutieuses et adaptées à ce que le millésime et le climat demandent, un recours inédit aux levures indigènes et à la gravité dans le chai, etc. Nous avons revu la sélection des tonneliers avec qui nous travaillons pour laisser le climat s’exprimer. Le fût est un outil de vinification et non pas un élément aromatique ».

Ce travail minutieux et cette philosophie exigeante se retrouvent dans les vins dégustés, en premier lieu ceux du domaine. Comme Henri de Villamont est une maison, elle complète donc les fruits de son vignoble par des achats.« Aujourd’hui, le domaine représente 40 % de notre production contre 60 % pour le négoce. Nous portons une attention particulière à nos achats en sourçant uniquement des raisins ou des moûts. L’important est de bâtir une relation de confiance et pérenne avec nos fournisseurs et de travailler sur le long terme. Certains de nos contrats ont plus de vingt ans d’existence. Nous travaillons avec des vignerons qui ont une philosophie similaire à la nôtre, dédiée à l’expression et au respect du terroir. » Si ce millésime 2023 est épatant, il existe tout de même une différence entre vins d’achats et vins de domaines, mais l’on ressent indiscutablement une cohérence de style et de conception. Henri de Villamont entre dans une nouvelle période de sa longue histoire et cette renaissance est particulièrement excitante.

Le climat des Feusselottes en chambolle-musigny premier cru.
Le climat des Feusselottes en chambolle-musigny premier cru.

Un patrimoine remarquable

Le vignoble Villamont se déploie sur deux pôles. Le premier est situé autour et au-dessus de la propriété, à Savigny-lès-Beaune, avec le magnifique coteau des Guettes, en premier cru, dont Villamont possède 1,5 hectare en blanc et 2,3 hectares en rouge et, juste en-dessous, le monopole Clos du Village, essentiellement en pinot noir. En côte de Nuits, le domaine compte plusieurs parcelles en chambolle-musigny village et premier cru (dont un remarquable Les Feusselotes) et surtout un demi-hectare en grands-échezeaux.

La dégustation

Les rouges
Henri de Villamont, bourgogne 2023
Pinot noir classique, au fruité affirmé et direct, peu coloré, avec une bouche croquante et énergique. La finale est longue. Un vin avec de l’esprit plus qu’un pur vin de plaisir, ce qui est rare dans cette catégorie.
91/100 – 18 euros

Henri de Villamont, chambolle-musigny 2023
Parfaitement représentatif de l’appellation au niveau « village ». On aime son caractère floral, sa finesse en bouche, son tannin tendre et moelleux. Ce n’est pas le vin le plus intense, mais il a du style.
92/100 – 50 euros

Henri de Villamont, chambolle-musigny 1er cru Les Baudes 2023
On retrouve bien le caractère minéral propre à ce premier cru avec ce chambolle intense, structuré et sérieux, qui va encore gagner en définition au fil des années. Bon potentiel.
93/100 – 85 euros

Henri de Villamont, chambolle-musigny 1er cru Les Chatelots 2023
Un premier cru avec lequel on retrouve bien les spécificités de l’appellation, entre notes de violette, grande minéralité, saveur profonde, intensité racée, souplesse tannique. Il illustre bien le style de la maison.
94/100 – 85 euros

Henri de Villamont, chambolle-musigny 1er cru Les Feusselottes 2023
Grand vin, stylé et typé par le lieu, avec une intensité remarquable et une finesse brillante, on aime son caractère ouvert, aimable et expressif. La bouche, puissante et raffinée, s’achève sur une finale très persistante.
95/100 – 85 euros

Henri de Villamont, chambolle-musigny 1er cru Les Groseilles 2023
Très facile d’accès pour un niveau premier cru, mais pas dénué de charme avec ses arômes fruités délicats et ses notes florales. La bouche est souple et portée par une belle allonge, qui séduit par sa finale savoureuse.
90/100 – 85 euros

Henri de Villamont, grands-échezeaux 2023
Précision, expressions du terroir et vinosité s’affirment avec ce millésime, radicalement différent du 2021. On sent que la maison est à pied d’œuvre avec ce vin pour lui donner un dynamisme, une allonge et une tonicité supplémentaires.
94/100 – 250 euros

Henri de Villamont, Les Belles Filles 2023, pernand-vergelesses
On retrouve ce que l’on aime dans ce millésime entre style affirmé, allonge brillante, fruité expressif, dimension minérale et longue finale.
93/100 – 27 euros

Henri de Villamont, La Plice 2023, santenay
Un santenay gourmand avec beaucoup de style, porté par un fruité brillant et intense, une bouche pleine d’allonge et une finale allègre.
93/100 – 26 euros

Henri de Villamont, Le Village 2023, savigny-lès-beaune
Nez précis sur les notes de griotte, trame ciselée, bouche dense et profonde avec une allonge remarquable : un style superbe, délicat et brillant.
92/100 – 29 euros

Henri de Villamont, savigny-lès-beaune 1er cru Clos des Guettes 2023
Aromatique profonde et expressive, délicate et raffinée, ce que la bouche confirme entre puissance maîtrisée et finale aérienne. Grand potentiel.
95/100 – 33 euros

Les blancs
Henri de Villamont, bourgogne aligoté 2023
Bel exercice de style avec cet aligoté aux notes citronnées. On retrouve ce que l’on aime avec le cépage, soit une belle tension, un corps précis et vertical et une belle gourmandise. Il a de la personnalité.
90/100 – 9 euros

Henri de Villamont, chassagne-montrachet 1er cru Embazées 2023
Complet et avec tout le caractère que l’on attend d’un chassagne premier cru : de la chair, de la longueur, de la profondeur et une finale charnue qui donne de l’assise à ce vin dense. Grande réussite.
95/100 – 90 euros

Henri de Villamont, corton-charlemagne 2023
Au niveau du potentiel de terroir dans ce millésime, précis et complexe, entre arômes d’agrumes frais et notes minérales. Beaucoup d’intensité, de la longueur mais pas d’opulence.
96/100 – 200 euros

Henri de Villamont, Clos du Cromin 2023, meursault
Meursault classique, dans un registre du plaisir, sur les notes de zeste d’orange. La bouche est large, ample, onctueuse et la finale gourmande.
90/100 – 57 euros

Henri de Villamont, meursault 1er cru Les Bouchères 2023
Le boisé est un peu marqué, mais le vin ne manque ni de fond ni d’allonge. Il a la générosité propre à ce cru et peut gagner encore en définition et en précision aromatique.
91/100 – 89 euros

Henri de Villamont, Les Belles Filles 2023, pernand-vergelesses
Facile et élégant, entre notes fumées et minérales. Tendre en bouche et moyennement long, c’est plutôt un vin de plaisir.
90/100 – 29 euros

Henri de Villamont, pernand-vergelesses 1er cru Sous Frétille 2023
Une belle présence aromatique dès le premier nez, avec des notes fumées et minérales. C’est un vin qui a de l’allonge, mais aussi une belle rondeur en bouche. Finale longue
et éclatante.
94/100 – 42 euros

Henri de Villamont, Le Village 2023, savigny-lès-beaune
Chardonnay de classe, avec du style et des notes finement citronnées. Bouche armonieuse,
à la texture veloutée, avec une dimension aromatique persistante.
92/100 – 33 euros

Henri de Villamont, savigny-lès-beaune 1er cru Clos des Guettes 2023
Réussite égale en blanc comme en rouge, ce premier cru séduit par son intensité aromatique, sa bouche ronde et charnue, juteuse, longue et droite, étirée par un caractère salin et un fruité mûr et gourmand.
93/100 – 45 euros

241 bourgognes à portée de cave

Vins de Bourgogne
Photo Fabrice Leseigneur

Retrouvez cet article dans En Magnum #41. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


 

Les vins blancs

Chablisien
Domaine Bessin-Tremblay, chablis 1er cru La Fourchaume 2023
Un toucher soyeux pour ce vin épicé et ample en bouche, avec un équilibre salin qui persiste longtemps.
92/100 – 37 euros

Samuel Billaud, Vieilles Vignes, chablis 1er cru Séchet 2023
Pureté des parfums de fruits jaunes et exotique (pêche jaune, ananas), raffinement de la texture soyeuse, il a la fraîcheur et l’équilibre d’un grand vin.
93/100 – 49 euros

Domaine Billaud-Simon, chablis 1er cru Fourchaume 2023
Une belle texture soyeuse dans ce vin élégant, au fruité fin et frais. Par son raffinement de bouche, on est bien au niveau premier cru.
92/100 – 35 euros

Jean-Marc Brocard, chablis 1er cru Butteaux 2023
Une senteur anisée fraîche, une bouche pure et élancée. La minéralité n’est pas encore marquée mais cela viendra.
91/100 – 34 euros

Jean-Marc Brocard, Vieilles Vignes 1946 2023, chablis
Da la finesse et du soyeux en bouche donnés par les très vieilles vignes. Même dans sa jeunesse, il a cette dimension saline et élégante.
91/100 – 27 euros

La Chablisienne, chablis 1er cru Les Lys 2022
Vinifié 100 % en fût en raison du faible volume du lot, c’est une cuvée avec une patine caressante. La finale gourmande retrouvera de la tension avec les années.
92/100 – 25 euros

La Chablisienne, chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2022
Un fruité pur et une bouche glissante où la minéralité de ce terroir se met en place. La finale saline est d’une bonne longueur.
93/100 – 30 euros

Domaine Jean-Paul et Benoît Droin, chablis 1er cru Mont de Milieu 2023
Avec ses notes d’abricot, on pourrait croire à un viognier s’il n’y avait pas le mordant de la craie kimméridgienne. Bouche gourmande, texture ronde, avec du plaisir et du volume.
92/100 – 50 euros

Domaine Drouhin-Vaudon, Réserve de Vaudon 2023, chablis
Salin et droit, avec une longueur agréable, c’est un chablis un peu strict mais bien équilibré.
90/100 – 25,50 euros

Domaine Gérard Duplessis, chablis 2023
Un chablis très fruité, à la bouche ronde et savoureuse. La finale est tendue, pure et harmonieuse.
91/100 – 19,90 euros

Domaine du Château de Fleys, chablis 1er cru Mont de Milieu 2022
Cette cuvée affiche raffinement et profondeur. Le fruité (ananas) est frais, la finale est bien assise avec un toucher caressant et de fins amers nobles. Chablis de garde.
95/100 – 30 euros

Garnier et Fils, Grains Dorés 2022, chablis
Un fruité jaune élégant, une bouche ciselée et droite, c’est un vin adroitement élevé. Pas le chablis le plus salin, mais un chardonnay pur et élégant.
92/100 – 25 euros

Famille Grossot, chablis 1er cru Mont de Milieu 2022
Un raisin bien mûr porté par des amers à ce stade de jeunesse. Le vin va gagner en ampleur et en parfums de miel.
93/100 – 26 euros

Domaine d’Henri, chablis 1er cru Fourchaume 2022
Un joli fruit dans ce vin élégant, à la texture enveloppante et aux parfums entre fruits jaunes et rouges, typiques de ce terroir.
92/100 – 44 euros

Domaine Laroche, L’Essence des Climats, chablis 1er cru 2023
Belle cuvée de premier cru d’assemblage. À la fois bien en chair, ample et salin, il permet de se faire une idée de ce niveau d’appellation.
90/100 – 32 euros

Domaine Laroche, Vieilles vignes, chablis 1er cru Les Vaillons 2023
Soyeux en bouche avec une tension qui se fond dans la matière. Sa densité et sa finale épicée sont des plus prometteuses. On le garde quelques années.
94/100 – 39 euros

Domaine Roland Lavantureux, chablis Vauprin 2022
Le plus puissant et le plus intense des chablis du domaine, avec ce supplément de corps donné par ce coteau bien exposé au sud. Belle réussite.
92/100 – 25 euros

Domaine Long-Depaquit, chablis 1er cru Les Vaucopins 2023
Une bouche savoureuse et portée par les épices, avec déjà de la densité et de belles promesses d’évolution.
92/100 – 49 euros

Domaine Louis Michel et Fils, chablis 1er cru Vaillons 2023
Un fruité abricoté frais et élégant, une bouche ronde et charnue dans laquelle on l’impression de croquer dans la pulpe du raisin. Ce vaillons souple est en place.
90/100 – 35 euros

Maison de la Chapelle, chablis 1er cru Mont de milieu 2023
Joli fruité sur les saveurs d’ananas bien mûr, typiques du cru, la puissance du fruit est équilibrée par une finale saline.
93/100 – 47 euros

Domaine des Malandes, chablis 1er cru Montmains 2023
Chardonnay dense, fruité et salin à la fois, avec une identité chablisienne en bouche bien marquée. Encore un peu compact, mais il évoluera bien.
92/100 – 37 euros

Domaine de la Meulière, chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2022
La force de ce terroir vibre dans le verre. Puissant et salin, le fruité est mûr tandis que la finale précise est appréciable par sa longueur.
93/100 – 29 euros

Domaine Christian Moreau Père et Fils, Cuvée Guy Moreau 2023, chablis 1er cru Vaillon
Toujours la plus parfumée des cuvées du domaine, grands crus inclus, avec une palette de fruits jaunes frais (abricot et pêche jaune) et une subtilité aromatique qui se prolonge par un toucher caressant et une finale dense.
94/100 – 45 euros

Domaine Moreau-Naudet, petit-chablis 2023
Un petit-chablis tendu, porté par une acidité mûre plus que par la chair de son corps, mais c’est ce qu’on attend de l’appellation. Excellent rapport qualité-prix.
90/100 – 21 euros

Domaine Charly Nicolle, Ante MCMLXXX 2023, chablis 1er cru Les Fourneaux
Un chardonnay à la bouche profonde et ronde, avec un fruité en finesse et un toucher soyeux. La finale est élégante.
92/100 – 29,90 euros

Domaine Pinson, chablis 1er cru Mont de Milieu 2023
Le savoir-faire des Pinson sur leur terroir de prédilection se confirme. Solaire et sans excès, avec des nuances florales et anisées, glissant et gourmand en bouche.
93/100 – 35 euros

Domaine Sainte-Madeleine, Sainte Madeleine 2023, vézelay
Il séduit par son fruit frais éclatant et sa bouche, ample et charnue, qui s’ouvre avec générosité avant de laisser place à une finale pure, vive et ciselée.
90/100 – 16 euros

Simonnet-Febvre, chablis 1er cru Montmains 2023
Beaucoup d’énergie dans ce chablis aux parfums floraux et à la finale tendue à souhait. On retrouve l’expression iodée typiquement chablisienne.
91/100 – 24 euros

Domaine Testut, chablis 1er cru Vaillons 2023
Belle association de saveurs entre fruits mûrs et nuances racinaires fraîches, la part de vin élevé sous bois apporte un toucher caressant. Belle finale épicée.
92/100 – 39 euros

Côte de Nuits
Domaine Bertagna, bourgogne hautes-côtes-de-nuits 2023
Gras et vif, ce vin élancé séduit par son expression florale et sa délicatesse, véritable fil conducteur de cette cuvée réussie.
90/100 – 23 euros

Jean-Claude Boisset, bourgogne aligoté Les Moutots 2023
D’un remarquable équilibre, il égale les meilleures cuvées des célèbres vignerons « aligoteurs ». Le rapport qualité-prix est évident.
90/100 – 13 euros

Domaine Bruno Clair, marsannay Les Vaudenelles 2023
Marsannay structuré, minéral et profond, surprenant dans ce millésime et pour ce climat. Ce sera une belle bouteille.
92/100 – 33,50 euros

Domaine du Comte Armand, Le Mont 2023, bourgogne hautes-côtes-de-nuits
Impressionnant de volume pour un hautes-côtes-de-nuits, son ampleur est prolongée par des saveurs concentrées de fruits jaunes et blancs mûrs.
91/100 – 35 euros

Domaine du Comte Senard, Ana 2023, bourgogne
Le domaine réussit toujours son bourgogne blanc, finement épicé, floral et précis, qui provient d’une parcelle située entre Savigny-lès-Beaune et Aloxe-Corton. Elle porte le nom de la fille de Lorraine Senard, la vigneronne.
90/100 – 24 euros

Édouard Delaunay, Les Lares 2023, bourgogne hautes-côtes-de-nuits
Issu d’un terroir de marnes blanches situé à 450 mètres d’altitude, ce vin distingué évoque un esprit chablisien par sa finesse et son élégance. Une cuvée bien vinifiée, tout en précision.
90/100 – 33 euros

Domaine Jean Fournier, bourgogne aligoté Champforey 2023
Aligoté digeste, récolté sur des cailloutis et qui a été bien traité lors des vendanges et des vinifications. Il s’exprime avec naturel et grâce.
91/100 – 30 euros

Louis Latour, marsannay 2023
Ce marsannay affiche un excellent corps et du caractère. La maturité du raisin est parfaite et l’élevage est maîtrisé : une illustration du savoir-faire de la maison.
90/100 – 31 euros

Dominique Laurent, Vieilles Vignes 2023, fixin
Le premier coup de nez est terrien, la bouche est profonde et fraîche, la finale est élégante et dans le nouveau style de cette appellation qui a fait de grands progrès en quelques décennies.
93/100 – 20 euros

Domaine Vincent Ledy, Les Chalottes 2022, bourgogne hautes-côtes-de-nuits
Large en saveurs, ce vin a été vinifié avec une faible protection pour favoriser sa buvabilité. Il séduit par la délicatesse de ses arômes de fruits jaunes bien mûrs.
90/100 – 30 euros

Domaine Lippe Boileau, marsannay Les Récilles 2023
Grande facilité d’accès, portée par une sensation de naturel évidente. Frais, souple et sincère : on y revient avec plaisir.
90/100 – 27 euros

Château de Marsannay, marsannay Champ de Perdrix 2023
Une touche minérale et une belle ampleur en bouche pour ce vin à la finale fraîche et aérienne, qui s’exprime sur des notes florales et une pointe menthée élégante.
90/100 – 38 euros

Domaine Méo-Camuzet, Clos Saint-Philibert 2023, bourgogne hautes-côtes-de-nuits
Une référence de l’appellation : droit, précis et doté d’un potentiel de garde certain, c’est un vin à la fois structuré et prometteur.
91/100 – 46 euros

Côte de Beaune
Domaine Françoise André, pernand-vergelesses Les Pins 2023
Surprenant par sa maturité peu commune pour l’appellation. Un joli vin à la finale épicée et savoureuse, qui sort des sentiers battus avec réussite.
91/100 – 29,70 euros

Domaine Bertrand Bachelet, saint-aubin 1er cru Les Combes au Sud 2023
Finement beurré et porté par une belle fraîcheur, ce vin séduit par sa bouche sa gourmandise.
92/100 – 50 euros

Domaine Bader-Mimeur, Dessous les Mues 2023, bourgogne aligoté
Beurré et généreux, il évoque l’esprit des blancs de la zone de Chassagne-Montrachet, entre opulence maîtrisée et charme immédiat.
89/100 – 22 euros

Jacques Bavard, auxey-duresses Les Clous 2023
Réussi par son volume et sa finesse, élégant et construit, il s’impose comme l’un des meilleurs vins de l’appellation.
91/100 – 28,20 euros

Jacques Bavard, santenay Sous La Roche 2023
Floral et précis, ce vin récolté à parfaite maturité incarne avec justesse tout le potentiel de son appellation.
91/100 – 28,20 euros

Albert Bichot, Domaine du Pavillon 2023, bourgogne côte-d’or
Issu de sélections parcellaires, ce vin précis séduit par sa fraîcheur, son intensité et son équilibre. L’élevage court lui apporte une touche caressante agréable, au service d’un joli fruit.
89/100 – 26,30 euros

Domaine Guy Bocard, bourgogne 2023
Ce bourgogne impressionne par son volume et son ampleur. Une réussite qui le hisse parmi les plus belles expressions de l’appellation régionale.
90/100 – 28 euros

Jean-Claude Boisset, santenay 1er cru Passetemps 2023
Nez typique d’un chardonnay mûr et bien élevé. La bouche offre un bon corps et de l’équilibre. C’est un bourgogne au profil universel.
90/100 – 43 euros

Domaine Buisson-Charles, Haute Densité 2023, bourgogne
Expression aromatique intense, portée par de délicieux fruits jaunes. Un vin éclatant, franc et charmeur.
90/100 – 39 euros

Maison Champy, pernand-vergelesses 1er cru Les Vergelesses 2023
Joli nez, bouche texturée, fondante et généreuse, c’est un vin qui donne une autre lecture de l’appellation grâce à son corps gras et sa finale tonique, très fine et savoureuse.
91/100 – 50 euros

Domaine Changarnier, Le Clos 2023, monthélie
Joli nez de chardonnay qui s’épanouit en bouche avec sa pointe de gingembre. Un vin frais, délicat, rond et facile à boire.
91/100 – 30 euros

Domaine Chanson, savigny-lès-beaune 1er cru Les Hauts Marconnets 2023
Bel équilibre pour ce vin à la bouche saline et minérale. Précis, élégant, apéritif, il plaira par son caractère aromatique immédiat.
89/100 – 49,20 euros

Domaine Jean Chartron, Vieilles Vignes 2023, bourgogne hautes-côtes-de-beaune
Un beau volume et une texture grasse, équilibrée par une tension fraîche qui étire la finale avec énergie.
89/100 – 22 euros

Domaine Chevrot et Fils, Tilleul 2023, bourgogne aligoté
Le domaine a été à l’initiative du mouvement des « Aligoteurs ». Issu d’une vigne de 1961 plantée sur des grès du Trias et cultivée au cheval, ce blanc salin, minéral et équilibré est taillé pour la garde.
91/100 – 15,50 euros

Domaine Chevrot et Fils, santenay 1er cru Clos Rousseau 2023
Issu de sols superficiels de calcaire dur, ce blanc est appréciable pour son énergie, son ampleur, son iodé salin et son extrait sec délicieux en finale.
93/100 – 43,70 euros

Domaine Françoise et Denis Clair, saint-aubin 1er cru Les Murgers des Dents de Chien 2023
Nez et bouche plus proches par leur finesse, leur élégance et leur délicatesse du chevalier-montrachet que du montrachet tout proche. Une référence.
93/100 – 39 euros

Édouard Delaunay, saint-romain 2023
Issu d’un terroir exposé sud, solaire et puissant, ce vin généreux s’impose par sa plénitude et sa bouche plaisante, agréable, fruitée et dans le style de l’appellation.
92/100 – 52 euros

Édouard Delaunay, santenay Les Champs Claudes 2023
Corps plein, droit, élégant et précis, qui exprime avec classe un terroir qui mûrit rapidement, tout en affirmant une vraie personnalité. Finale savoureuse et élégante.
92/100 – 52 euros

Domaine Faiveley, Les Marnes Blanches 2023, ladoix
Ladoix salin, délicat dans sa texture et intense en saveurs avec la sensation minérale des marnes et de leurs argiles bien identifiable.
91/100 – 32 euros

Domaine Jean Féry, pernand-vergelesses Les Combottes 2023
Haut en arômes et large en dimension de bouche, il est tenu par des amers de qualité qui complexifient sa délicatesse.
92/100 – 43,50 euros

Domaine Jean-Philippe Fichet, Vieilles Vignes 2023, bourgogne côte-d’or
Bourgogne épuré, en tension avec le volume attendu du domaine. C’est une appellation régionale bien traitée.
90/100 – 34 euros

Domaine Follin-Arbelet, pernand-vergelesses 2023
On aime sa fraîcheur, son dynamisme et cette acidité vive qui structurent l’ensemble avec énergie et précision.
91/100 – 30 euros

Camille Giroud, bourgogne aligoté 2023
Délicieux, simple et net, ce vin témoigne une fois encore de la maîtrise de la maison, quels que soient le niveau d’appellation ou la couleur.
89/100 – 12 euros

Domaine Alain Gras, saint-romain Sous le Château 2023
Toujours équilibrée, cette cuvée aux notes de fruits mûrs gourmands joue à la fois sur la rondeur et sur la fraîcheur.
91/100 – 28 euros

Louis Jadot, coteaux-bourguignons 2023
Parfaite expression du style de la maison entre fraîcheur aromatique, séduction immédiate et éclat irrésistible. Plus expressif que son pendant rouge, il s’impose avec brio.
90/100 – 35 euros

Domaine Claudie Jobard, Les Roichottes 2023, savigny-lès-beaune
Beurre, citron confit et agrumes composent le nez typique de ce savigny classique, précis et fidèle à son terroir.
90/100 – 32 euros

Domaine Pierre Labet, beaune 1er cru Aux Coucherias 2023
Issue d’une plantation récente, c’est un beaune avec une belle assise, représentatif du style de ce terroir qui donne des vins solides et expressifs.
93/100 – 42 euros

Domaine Lafouge, meursault 2023
Bien typé meursault, équilibré, avec des notes de café et d’épices, il incarne le style classique de l’appellation, avec du gras et sans lourdeur.
93/100 – 38 euros

Domaine Vincent Latour, Cuvée Thomas 2023, saint-aubin
Ample en bouche, large et long, ce vin prouve qu’une belle maturité n’exclut ni fraîcheur ni légèreté. La finale délicieuse prolonge l’élan avec finesse.
92/100 – 31 euros

Domaine Chantal Lescure, La Grande Châtelaine 2023, côte-de-beaune
Il dégage un vrai sentiment de naturel et trouvera sa place à table, tant par son élégante simplicité que par sa justesse.
90/100 – 34 euros

Domaine Marquis d’Angerville, bourgogne aligoté 2023
Les 60 ares d’aligoté qui donnent cette cuvée sont ramassés en dernier au domaine. Un vin de style construit sur de beaux amers qui joue la carte de la fraîcheur.
90/100 – 39 euros

David Moret, auxey-duresses 2023
Nez sur les notes de tilleul, de chèvrefeuille et de menthe, trame délicate en bouche avec une finale épicée, qui s’achève sur sa pointe délicieuse de gingembre et de beurre frais.
92/100 – 28 euros

Domaine Lucien Muzard et Fils, santenay 1er cru Maladières 2023
Nez fumé et bouche en harmonie sur la noisette grillée et le gingembre. Le vin séduit par son élégance et sa subtilité, tout en finesse.
92/100 – 41,60 euros

Domaine Antoine Olivier, Les Coteaux sous la Roche 2023, santenay
Bâti sur une trame minérale affirmée, il tire sa force de son terroir calcaire, adouci par l’apport argileux du sous-sol. Un vin de fond qui gagnera à patienter.
91/100 – 30 euros

Domaine Agnès Paquet, auxey-duresses Les Hoz 2023
Bien typé, pur, frais et sphérique, ce vin à la texture soignée et digeste est très plaisant, précis et fidèle à son terroir.
92/100 – 30 euros

Les Parcellaires de Saulx, saint-aubin En l’Ebaupin 2023
Typique de Saint-Aubin, ce vin mêle des saveurs de beurre frais et de citron confit. La bouche est étirée par de beaux amers en finale, apportant relief et équilibre.
91/100 – 48 euros

Domaine Luc Pavelot, pernand-vergelesses 1er cru Sous Frétille 2023
Ce 2023 séduit par sa maturité maîtrisée, ses notes de fruits jaunes épanouis, son allonge et sa fraîcheur. Nuancé, il a su dompter la chaleur du millésime.
94/100 – 36,70 euros

Domaine du Château Philippe le Hardi, saint-aubin En Vesvau 2023
Saint-Aubin typique, ce blanc joue sur de fins amers et une acidité fraîche. La finale laisse apparaître un extrait sec présent et de qualité, apportant relief et structure.
90/100 – 34 euros

Prosper Maufoux, saint-aubin 1er cru Les Combes au Sud 2023
Un vin de style porté par une énergie vive et qui exprime avec justesse l’identité fruitée et fraîche de l’appellation.
91/100 – 42,20 euros

Domaine Rapet Père et Fils, pernand-vergelesses 1er cru Clos du Village 2023
Ample et précis, il se distingue par un volume singulier dans ce millésime et une finale qui révèle une fraîcheur saline et des nuances de noisette.
93/100 – 43 euros

Ropiteau, saint-romain 2023
Un saint-romain ample et généreux, doté d’un joli gras. Sa présence en bouche en fait un compagnon tout trouvé pour la table.
90/100 – 31 euros

Seguin Manuel, Vieilles Vignes 2023, santenay
Beaucoup de volume dans ce santenay qui trouvera sa place à table. Une légère touche oxydative l’oriente vers des poissons en sauce crémée.
91/100 – 41,10 euros

Chalonnais
Domaine Belleville, rully Les Saint-Jacques 2023
Équilibré entre finesse et opulence, avec des notes florales et menthées, la tension en finale lui donne du style.
91/100 – 34 euros

Albert Bichot, Domaine Adélie, Les Champs Michaux 2023, mercurey
Réussi par sa fraîcheur et son équilibre, son nez mêlant fruits jaunes, amande grillée et touche végétale noble. La bouche aérienne, sans excès de matière, est portée par une finale persistante.
90/100 – 36,60 euros

Domaine du Cellier aux Moines, Les Margotons 2022, mercurey
Il s’ouvre sur une matière ample et généreuse, portée par des notes épicées. La bouche s’étire vers une finale vive, pointue et avec de la longueur.
89/100 – 36 euros

Château de Chamirey, mercurey 2023
Ce vin séduit par la pureté de sa bouche savoureuse et étirée, qui révèle une construction précise et élégante, entre tension et finesse.
91/100 – 26 euros

Domaine Chanzy, montagny 1er cru 2023
Il charme par sa délicatesse et sa construction facile d’accès, mais aussi par son profil aromatique expressif, porté par une fraîcheur agréable.
90/100 – 32,50 euros

Domaine Jean Chartron, rully Montmorin 2023
La bouche séduit par son dynamisme soutenu par de beaux amers. L’ensemble se prolonge avec charme, allonge et vitalité.
90/100 – 26 euros

Domaine Vincent Dureuil-Janthial, rully 2023
Un rully frais et d’un volume inhabituel pour ce niveau d’appellation. L’ensemble est mûr, complet et de belle envergure.
92/100 – 26,50 euros

Domaine Vincent Dureuil-Janthial, rully 1er cru Chapitre 2023
Le Chapitre est un cru situé au milieu du village, installé comme souvent près des églises. Salin et racé, très élégant, il affiche une finale fraîche délicieuse.
94/100 – 41 euros

Domaine P. & M. Jacqueson, rully 1er cru La Pucelle 2023
Il incarne avec justesse le style de l’appellation, misant sur la finesse de texture et une élégance toute bourguignonne.
92/100 – 32 euros

Domaine Claudie Jobard, montagny 1er cru Madeleine 2023
Un profil frais et beurré, étiré par une bouche longiligne aux saveurs de fruits jaunes mûrs. L’ensemble séduit par son équilibre entre richesse et tension.
90/100 – 25,50 euros

Domaine Michel Juillot, mercurey 1er cru Les Champs Martin 2023
De bonne constitution, avec du nerf et une complexité supérieure aux cuvées de village qui est clairement visible.
91/100 – 32 euros

David Moret, rully 2023
Dès l’attaque, ce rully séduit par sa gourmandise. Rond, complet, corsé et épicé, il s’impose comme une référence de l’appellation.
91/100 – 25 euros

Domaine Ninot, rully Chaponnière 2023
Il s’exprime avec ampleur et complexité. Opulent sans basculer dans la lourdeur, il appelle un plat à table. Un bar rôti au fenouil lui irait à merveille.
91/100 – 30 euros

Domaine Antoine Olivier, bouzeron 2023
Ce bouzeron mise sur la digestibilité et la finesse et affiche cette touche aromatique évoquant les fruits rouges. Cela lui donne un supplément de charme inattendu.
89/100 – 19 euros

Domaine du Château Philippe le Hardi, bourgogne côte-d’or Clos de la Chaise Dieu (monopole) 2023
Un blanc plein de style, à la bouche fraîche et ciselée, qui s’étire vers une finale dynamique, épurée et vibrante.
89/100 – 23 euros

Domaine Jean-Baptiste Ponsot, rully 1er cru Molesme 2023
Sur la noisette fraîche, avec le volume attendu pour ce premier cru et une finale complexe sur les épices. Belle réussite.
92/100 – 33 euros

Domaine Ragot, givry 1er cru Crausot 2023
Assez différent de la cuvée de givry d’entrée de gamme, ce premier cru est en tension, minéral et finement épicé.
90/100 – 30 euros

Domaine François Raquillet, mercurey 1er cru Les Velley 2023
Son expression aromatique est florale au premier nez puis continue sur les fruits blancs. C’est fin et délicieux.
92/100 – 36 euros

Domaine de Suremain, mercurey 1er cru En Sazenay 2023
En plus des fins amers dans cet ensemble gras et épicé, on retrouve des saveurs de gingembre, des épices et une pointe beurrée.
91/100 – 35 euros

Domaine Theulot-Juillot, mercurey 1er cru Les Champs Martin 2023
Un profil épicé et salin pour vin à la bouche ample qui gagne en tension et en élégance grâce à sa finale longiligne et précise.
91/100 – 31 euros

Vignerons de Buxy, montagny 1er cru Saint-Morille 2023
Ce premier cru fait l’objet de beaucoup de soins. La bouche est complète, grasse, bien enveloppée et profonde. On le verra à table sur un joli poisson crémé.
91/100 – 42 euros

Mâconnais
Château de Beauregard, pouilly-fuissé 1er cru La Maréchaude 2023
Issu d’un terroir d’éboulis aux fortes amplitudes thermiques, ce vin mûr séduit par sa bouche ample et sa finale longue et crayeuse qui révèle des notes d’abricot mûr.
92/100 – 39,80 euros

Domaine de la Bongran – Émilian Gillet, Quintaine 2022, viré-clessé
Nez de fruits jaunes mûrs, bouche ronde et charmeuse, il donne cette impression de sucrosité sans sucre qui ajoute à sa gourmandise.
92/100 – 21 euros

Domaine André Bonhomme, Vieilles Vignes 2023, viré-clessé
Grand volume de bouche, porté par les saveurs de citron confit et d’agrumes. La finale longue et délicieuse affirme le style typique de l’appellation.
92/100 – 21,30 euros

Château du Clos, Cuvée Léonard Chandon 2023, pouilly-fuissé
Issu de vignes de 70 ans, ce vin séduit par son élégance. L’orientation nord-est apporte une fraîcheur bienvenue qui rehausse une bouche ample et fruitée.
94/100 – 40,80 euros

Domaine du Clos des Rocs, pouilly-loché En Chantone 2023
Robe légèrement trouble due à une filtration minimale. Ample et digeste, des notes de pomme en bouche trahissent sa faible protection, sans nuire à sa réussite.
92/100 – 32 euros

Domaine Dominique Cornin, mâcon Chaintré 2023
Le fruit s’exprime avec précision, porté par une bouche fraîche, dynamique et longue pour l’appellation. Une belle réussite.
91/100 – 17,30 euros

Domaine Dominique Cornin, pouilly-fuissé 2023
Cette entrée de gamme du domaine donne le ton dans l’appellation : fraîche et pure, la cuvée doit son équilibre à des vignes de 65 ans. La finale, nette et vivace, confirme la maîtrise.
92/100 – 27,40 euros

Domaine des Deux Roches, pouilly-fuissé 1er cru Les Crays 2023
Un vin de style, qui joue avec équilibre entre rondeur et fraîcheur. La bouche révèle une sensation calcaire, signature du sol qui porte cette vigne.
93/100 – 32 euros

Joseph Drouhin, saint-véran 2023
Il séduit par sa fraîcheur et sa gourmandise. Subtil et élégant, avec une finesse aimable en bouche, concluant sur une finale chaleureuse et harmonieuse.
89/100 – 28 euros

Domaine J.A. Ferret, pouilly-fuissé 2023
Nez élégant, bouche délicate et sensuelle, animée par de fins amers qui structurent l’ensemble avec subtilité.
92/100 – 40 euros

Château de Fuissé, Tête de Cuvée, pouilly-fuissé 2023
Issu de l’assemblage de vingt-cinq climats, ce blanc puissant s’articule autour des saveurs de gingembre et de fruits jaunes. Structuré et prometteur, il mérite un peu de garde pour s’exprimer.
92/100 – 34 euros

Domaine de la Garenne, pouilly-fuissé 2023
Dès l’attaque, il exprime des nuances aromatiques. Le vin, épuré, gagne en ampleur à l’aération, révélant finesse et profondeur.
91/100 – 34 euros

Domaine des Héritiers du Comte Lafon, saint-véran 2023
Intense et profond, il déploie une énergie remarquable en bouche, marquée par les fruits jaunes mûrs et les épices. Il va gagner en complexité après un peu de temps en cave.
93/100 – 30,60 euros

Cave de Lugny, mâcon Péronne 2023
Un chardonnay remarquable doté d’un volume de bouche impressionnant. Son ampleur maîtrisée en fait une référence de l’appellation.
91/100 – 11,90 euros

Domaine Nicolas Maillet, Le Chemin Blanc 2023, mâcon Verzé
Superbe nez de fleurs blanches et bouche onctueuse pour cet assemblage des trois plus vieilles parcelles du domaine, plantées entre 1928 et 1936. Délicieux, il termine sur des fruits mûrs.
93/100 – 28 euros

Domaine Merlin, pouilly-fuissé 2023
Ce vin allie tension et belle matière en bouche. La finale fumée apporte une touche savoureuse et raffinée.
92/100 – 43 euros

Domaine Normand, mâcon La Roche-Vineuse 2023
Le goût fumé caractéristique des terroirs de la Roche-Vineuse lui donne un style à part, tout en gardant un fruité expressif qui le rend délicieux.
90/100 – 13 euros

Prosper Maufoux, Grand Terroir 2023, mâcon Igé
Ce mâcon droit et gras impressionne par son envergure et sa structure qui l’oriente vers la table, auprès de poissons en sauce.
90/100 – 15,40 euros

Domaine Rijckaert, pouilly-fuissé 1er cru Sur La Roche 2023
Un grand volume, des fruits mûrs, une sensation minérale distinguée, ce terroir promu premier cru en 2020 mérite son classement.
94/100 – 38,90 euros

Domaine Rijckaert, saint-véran En Crêches 2023
Plein, large et long, sur le gingembre et les épices douces, c’est un saint-véran de gastronomie que l’on pourra attendre un peu.
92/100 – 27,20 euros

Château des Rontets, Clos Varambon 2022, pouilly-fuissé
Il y a beaucoup de nuances dans ce blanc pur, droit et digeste. La finale sapide est d’une grande précision.
93/100 – 35 euros

Domaine Jacques Saumaize, pouilly-fuissé Les Croux 2023
Des vignes de 60 ans sur un sol d’éboulis calcaires permettent de signer ce vin élégant, élancé, aux saveurs de fruits jaunes mûrs.
92/100 – 30 euros

Domaine Saumaize-Michelin, pouilly-fuissé 1er cru Les Crays 2023
La minéralité spécifique de ce climat justifie son classement en premier cru depuis 2020. La tension est perceptible et la finale délicieuse.
93/100 – 33 euros

Seguin Manuel, Vieilles Vignes 2023, pouilly-vinzelles
De belle constitution, avec cette note fumée et minérale qui s’impose avant de laisser place à un fruité gras et harmonieux.
90/100 – 31,40 euros

Domaine La Soufrandière – Bret Brothers, pouilly-fuissé 1er cru Au Vignerais 2023
Profil solaire et expressif pour ce blanc aux arômes exotiques d’ananas et de mangue. La bouche, ample et fraîche, séduit par sa matière généreuse et sa persistance.
94/100 – 46 euros

Domaine La Soufrandière – Bret Brothers, Ovoïde 2023, saint-véran
Comme son nom l’indique, cette cuvée a été élevée en œuf béton. Le fruité est expressif (fruits exotiques, agrumes), la bouche est ciselée, longue, avec la tension propre à l’exposition est de la parcelle.
92/100 – 33 euros

Vignerons des Terres Secrètes, Croix-Jarrier 2023, mâcon Verzé
Un chardonnay plein de fraîcheur éclatante. La touche menthée renforce son charme immédiat.
90/100 – 11,70 euros

Vignerons des Terres Secrètes, saint-véran À la Côte 2023
Nouvelle cuvée de la maison, issue d’un terroir sur le mont Pouilly, exposé plein sud. Elle offre une fraîcheur marquée, rare à ce niveau, tout en conservant le gras typique de l’appellation.
92/100 – 9,60 euros

Domaine Thibert Père et Fils, saint-véran Bois de Fée 2019
D’élégantes notes d’herbes aromatiques, des nuances fumées, de la tension et de la sève en bouche, une finale énergique : tout y est.
92/100 – 38 euros

Verget, Lieu Interdit 2023, saint-véran
Issu du sol calcaire des terroirs des lieux-dits Côte rôtie et Terres noires, la dimension en bouche est impressionnante. Une envergure au service de son élégance.
92/100 – 27,90 euros

Domaine Vessigaud, Pierres à Canard 2023, pouilly-fuissé
La minéralité s’impose avec une sensation pierreuse fidèle au terroir. La finale, large, épicée et complexe, prolonge l’élan avec caractère.
92/100 – 35 euros


Les rouges

Chablisien
Domaine Stéphanie Colinot, irancy Côte du Moutier 2023
Palette florale et fruitée, dominée par les fruits noirs. La bouche, charpentée par des tannins ciselés, révèle une belle puissance et s’élève avec élégance.
92/100 – 23 euros

Domaine Roland Lavantureux, Les Fauconniers 2022, bourgogne épineuil
Nez sur les arômes de cerise avec quelques notes plus épicées. En bouche, le toucher est fin dès l’attaque, puis laisse place à une sensation crayeuse qui soutient la longueur.
90/100 – 25 euros

Maison de la Chapelle, irancy Les Beaux Monts 2023
Nez gourmand de purée de framboise, bouche savoureuse sur un fruit compoté, façon gelée. Un millésime à la structure souple, agréable à boire jeune et sans vocation de longue garde.
91/100 – 33 euros

Simonnet-Febvre, irancy Les Mazelots 2023
Le plus équilibré et le plus fin des irancys de la maison dans ce millésime, avec un tannin élégant et une finale digeste sur les fruits rouges et les épices douces.
91/100 – 24,90 euros

Côte de Nuits
Domaine Bart, marsannay Clos du Roy 2023
Cette belle réussite dans le millésime 2023 se distingue par un supplément de complexité par rapport aux autres cuvées du domaine.
92/100 – 39 euros

Domaine Berthaut-Gerbet, fixin 2023
Bien construit, ce 2023 séduit par un tannin délicat qui s’inscrit dans la veine des fixins modernes, portés avec talent par la nouvelle génération au domaine.
91/100 – 24 euros

Jean-Claude Boisset, nuits-saint-georges Les Charbonnières 2023
Nez élégant, corps harmonieux qui ne cherche pas la puissance, tannin fin et bien fondu, c’est un vin équilibré et séduisant.
90/100 – 49 euros

Stéphane Brocard, gevrey-chambertin 2022
Puissant et complet, encore sur la réserve, il mérite quelques années de cave. D’ici deux ans, on pourra déjà pleinement l’apprécier.
91/100 – 49 euros

Domaine Castagnier, chambolle-musigny 2023
Issu de vignes centenaires, ce 2023 séduit par son nez expressif et des notes d’élevage parfaitement intégrées. Il offre le fond attendu de l’appellation, avec en prime une rondeur charmeuse.
92/100 – 46 euros

Émile Chandesais, nuits-saint-georges 2023
De la vinosité et de la personnalité dans ce vin aux notes de fruits noirs et d’épices. La bouche longue et persistante donne de d’allure à cet un ensemble expressif.
89/100 – 46 euros

Domaine Philippe Charlopin-Parizot, marsannay Montchenevoy 2023
Encore en construction et d’une belle matière dense, un passage en carafe lui permettra de s’ouvrir et de révéler son potentiel.
91/100 – 42 euros

Édouard Delaunay, bourgogne hautes-côtes-de-nuits Les Dames Huguette 2023
Vinifié avec 15 % de vendange entière, ce pinot noir séduit par sa fraîcheur et sa simplicité gourmande. Facile d’accès, il offre une jolie mâche en bouche, tout en restant centré sur le plaisir.
89/100 – 33 euros

Domaine Drouhin-Laroze, Dix Climats 2023, gevrey-chambertin
Aromatique riche et fruitée, avec des notes épicées. D’une ampleur étonnante pour un simple village, il impressionne par sa générosité.
93/100 – 51 euros

Domaine David Duband, Louis-Auguste 2023, bourgogne hautes-côtes-de-nuits
Porté par un fruité croquant, ce vin charmeur s’ouvre avec plaisir. C’est une cuvée accessible et séduisante dès maintenant.
90/100 – 26,50 euros

Domaine Guy & Yann Dufouleur, nuits-saint-georges Aux Saints-Juliens 2023
Sur des saveurs de fruits noirs expressives, ce rouge séduit par sa texture veloutée, sa profondeur et ses notes épicées. Une réussite pour une appellation communale.
92/100 – 41 euros

Domaine Sylvie Esmonin, côte-de-nuits-villages 2023
Un rouge qui dépasse les standards de son appellation, dense et d’une richesse aromatique remarquable. Une cuvée ambitieuse et généreuse.
92/100 – 48 euros

Domaine Evenstad, bourgogne côte-d’or 2022
Robe juvénile aux reflets tuilés, nez intense de fruits au sirop et de pivoines, bouche suave et persistante, qui mise sur la tendresse aromatique, c’est un vin délicat et gourmand.
90/100 – 36 euros

Domaine Faiveley, Les Montroziers 2023, nuits-saint-georges
Porté par un nez de fruits noirs mûrs et presque capiteux, c’est un vin à la finale fraîche qui équilibre l’ensemble avec justesse.
91/100 – 52 euros

Domaine Jean Fournier, marsannay Longeroies 2023
Beaucoup de suavité et de délicatesse dans ce Longeroies qui est l’un des deux climats les plus qualitatifs de Marsannay.
93/100 – 40 euros

Camille Giroud, marsannay Longeroies 2023
Puissante, charnue et complexe, cette cuvée particulièrement complète pour le millésime est une belle réussite.
92/100 – 55 euros

Domaine Henri Gouges, bourgogne hautes-côtes-de-nuits Les Dames Huguettes 2023
Structuré et d’une finesse rare à ce niveau d’appellation, ce vin séduit par sa bouche juteuse, soulignée d’une légère touche saline.
92/100 – 32 euros

Domaine Harmand-Geoffroy, gevrey-chambertin En Jouise 2023
Gevrey charmeur aux accents d’orange confite et de mandarine impériale, c’est un vin séducteur mais avec du fond.
92/100 – 44 euros

Domaine Heresztyn-Mazzini, côte-de-nuits-villages Queue de Hareng 2023
À la fois fin et vineux, il plaira par son allonge gourmande, riche en saveurs et en nuances.
91/100 – 50 euros

Domaine Huguenot, gevrey-chambertin Les Crais 2023
Encore plus complexe que les marsannays du domaine, pourtant remarquables. Sa finale tendre et charmeuse prolonge son élégance naturelle.
92/100 – 40 euros

Louis Jadot, côte-de-nuits-villages Le Vaucrain 2022
Un vin d’initiation, souple et facile d’accès, sans creux ni faiblesse, bien fait et au bon rapport qualité-prix.
90/100 – 36 euros

Domaine Pierre Labet, Vieilles Vignes 2023, gevrey-chambertin
Assemblage de terroirs de l’appellation (dont En Justice, Jouise, Les Crais), ce rouge droit offre de belles sensations minérales et un équilibre réussi entre structure et accessibilité.
93/100 – 42 euros

Louis Latour, marsannay 2023
Belle couleur, grand corps, texture de charme, cette cuvée impressionne et nous la recommandons vivement. Potentiel de garde d’au moins dix ans.
92/100 – 31,50 euros

Dominique Laurent, Vieilles Vignes 2023, marsannay
Marsannay a brillé en 2023 et cette cuvée village révèle une densité rare pour l’appellation. Rapport qualité-prix incontestable.
91/100 – 18 euros

Domaine Vincent Ledy, bourgogne hautes-côtes-de-nuits 2022
Bouche fruitée, tannin discret mais présent, finale légère et enjouée, c’est un vin plein de fraîcheur fait pour donner un plaisir immédiat.
90/100 – 30 euros

Domaine Thibault Liger-Belair, Les Grands Chaillots 2023, bourgogne
Un vin au fruité expressif et intense, doté d’un tannin finement maîtrisé. Rare sont les bourgognes génériques à se hisser à ce niveau.
91/100 – 30 euros

Domaine Lippe Boileau, fixin Les Vignes aux Grands 2023
Le fruité s’exprime soutenu par une bouche fraîche et finale satinée est portée par un équilibre subtil et un sentiment de naturel abouti, signature du domaine.
92/100 – 30 euros

Domaine Philippe Livéra, fixin 2023
De belle dimension, complet et doté d’un tannin rond, ce vin s’impose comme un représentant abouti de son appellation.
92/100 – 45 euros

Domaine Bertrand et Axelle Machard de Gramont, nuits-saint-georges Aux Allots 2023
Les Allots donnent un vin dense, puissant et vineux, dont l’énergie et le potentiel sont évidents. Il faut l’attendre un peu.
93/100 – 43 euros

Château de Marsannay, marsannay Clos de Jeu 2023
Élégant au nez comme en bouche, avec des tannins doux et sans accrocs. La finale est sapide, fruitée et plaisante.
91/100 – 37 euros

Domaine Michel Noëllat, nuits-saint-georges 2023
Un joli bouquet fruité au nez, suivi d’une bouche facile à boire, délicatement épicée et pleine de finesse.
91/100 – 44 euros

Domaine Mongeard Mugneret, fixin 2023
Classique, ferme, avec un tannin bien structuré. Un peu de garde permettra de l’assouplir et d’en révéler la finesse.
90/100 – 37 euros

Domaine Philippe Naddef, fixin Crais de Chêne 2023
Un fixin au tannin fin pour l’appellation et qui se distingue par son bel équilibre et sa finesse.
92/100 – 49 euros

Domaine Philippe Naddef, Chœur de Terroirs 2023, marsannay
Marsannay concentré et complet, doté d’une belle longueur en bouche. Une cuvée pleine et expressive.
91/100 – 30 euros

Nuiton-Beaunoy, morey-saint-denis Les Sionnières 2023
Notes de zeste d’orange, corps fin, élégant et terrien. Avec ses accents de ronce sauvage et de réglisse, il incarne le style de l’appellation.
92/100 – 34 euros

Manuel Olivier, morey-saint-denis 2023
Le domaine excelle avec ses morey-saint-denis, à l’image de ce 2023 qui allie profondeur terrienne typique, nuances minérales et bouche confortable.
91/100 – 50 euros

Domaine des Perdrix, bourgogne 2023
Délicieux bourgogne pinot noir bien travaillé, dont la finale se distingue par son élégance et sa complexité.
91/100 – 31 euros

Domaine Chantal Rémy, fixin Entre deux Velles 2022
Un fixin classique et fidèle à son terroir, doté d’un tannin précis qui assure structure et équilibre.
91/100 – 30 euros

Domaine Rossignol-Trapet, Vieilles Vignes 2023, gevrey-chambertin
Puissant et dans un style classique assumé, c’est néanmoins frais, sur les notes de griotte et de fruits rouges et noirs mûrs.
92/100 – 47 euros

Domaine Anne et Hervé Sigaut, Derrière le Four 2023, chambolle-musigny
Le nez expressif comme la bouche généreuse reflètent le terroir et c’est une belle expression entre équilibre et finesse.
92/100 – 49 euros

Domaine Tortochot, gevrey-chambertin Champerrier 2023
Satinée, la bouche se distingue par sa fraîcheur et une note fruitée agréable qui apporte charme et légèreté.
91/100 – 44 euros

Domaine Trapet, côte-de-nuits-villages Le Meix Fringuet 2023
Du charme aromatique au nez comme en bouche, offrant un fruit vibrant et digeste, c’est un vin hors normes dans cette appellation.
91/100 – 37 euros

Domaine Fabrice Vigot, Vieilles Vignes 2023, nuits-saint-georges
Les tannins sont présents, mais la vendange entière apporte de la tension. Un peu de garde lui permettra de s’arrondir harmonieusement.
91/100 – 35 euros

Côte de Beaune
Domaine Françoise André, beaune 1er cru Les Reversés 2023
Il a le niveau attendu d’un premier cru de Beaune, terrien dans son esprit et profond dans sa structure d’une élégance aboutie.
93/100 – 51,70 euros

Domaine Bachey-Legros, santenay 1er cru Clos Rousseau 2023
Des arômes de fruits noirs goûteux, de tabac brun, de cuir noble, d’épices douces, c’est un santenay raffiné et gourmand.
93/100 – 39 euros

Albert Bichot, Domaine du Clos Frantin, bourgogne côte-d’or 2023
Vin souple et fruité, à la buvabilité immédiate, facile d’accès, au style ouvert et consensuel, taillé pour donner du plaisir.
89/100 – 28 euros

Jean-Claude Boisset, chorey-lès-beaune Beaumonts 2023
Robe intense, corps plein, beaucoup de classe, il rivalise avec des terroirs bien plus réputés. Coup de cœur.
91/100 – 28 euros

Jean-Claude Boisset, savigny-lès-beaune 1er cru Lavières 2023
Ce cru laisse percevoir sa finesse et son caractère, mais avec un corps souple et facile d’accès. L’aromatique discrète est originale.
90/100 – 43,50 euros

Maison Champy, Edme 2023, bourgogne pinot noir
Belle couleur brillante et profonde. L’élevage mixte (25 % en fût, le reste en inox) renforce le fruité et apporte une complexité remarquable. Tannins fins et bel équilibre général.
90/100 – 25 euros

Maison Champy, Vieilles Vignes 2023, beaune
Issu des terroirs de la montagne de Beaune et de la montagne Saint-Désiré, ce vin bio qui provient de vignes de 40 ans allie plaisir et gourmandise, avec un corps plein, structuré, offrant un bon potentiel de garde.
92/100 – 40 euros

Émile Chandesais, pommard 2023
Notes épanouies de cerise griotte et de fraise. La bouche, gourmande et souple, séduit par son absence de lourdeur et sa fraîcheur persistante.
90/100 – 45 euros

Domaine Changarnier, monthélie 1er cru Les Clous 2023
Solide dans sa construction, il déploie une belle envergure. Le fruité, précis et net, signe une cuvée maîtrisée et réussie.
92/100 – 32 euros

Domaine Chanson, pernand-vergelesses 1er cru Vergelesses 2023
Couleur vive, corps plein, avec du style et du caractère, ce vin affiche une buvabilité plus immédiate que lors des millésimes précédents.
90/100 – 50 euros

Domaine Chevalier Père et Fils, ladoix 2023
Bien structuré, avec une légère pointe d’amertume, ce vin offre une finale accessible qui permet de le déguster avec plaisir dans sa jeunesse.
90/100 – 25 euros

Domaine Chevrot et Fils, maranges 1er cru Les Clos Roussots 2023
Issu d’un coteau froid, ce rouge déploie une largeur fruitée et des sensations d’eau de roche, rare pour la couleur, qui apportent une fraîcheur minérale délicieuse.
92/100 – 34 euros

Domaine Françoise et Denis Clair, santenay 1er cru Clos de Tavannes 2023
Assez concentré, le tannin est le plus fin des trois clos du domaine à Santenay. Son aspect de velours séduira.
92/100 – 30 euros

Domaine Bruno Colin, maranges 1er cru La Fussière 2023
Impressionnant par sa profondeur, son caractère salin et son style affirmé, c’est une référence pour cette appellation encore trop méconnue.
91/100 – 50 euros

Domaine du Comte Armand, bourgogne 2023
Joli nez et bouche intense et délicate pour ce bourgogne qui dépasse les standards de l’appellation régionale par son élégance et sa tenue.
90/100 – 38 euros

Domaine du Comte Senard, Jules 2023, aloxe-corton
Tendre avec une bouche épicée et complexe, il révèle une expression nuancée et accessible.
92/100 – 43 euros

Domaine Henri Delagrange, Vieilles Vignes 2023, volnay
Belle illustration de la typicité de l’appellation volnay par sa finesse de texture et son charnu élégant. La touche saline finale apporte relief et gourmandise.
91/100 – 39 euros

Joseph Drouhin, côte-de-beaune 2023
Vinifié et élevé avec précision, avec un joli fruit et un boisé élégant, sa matière fraîche et structurée en fait un excellent rapport qualité-prix.
90/100 – 42 euros

Domaine Dubuet-Boillot, Grand Cœur 2023, beaune
Nez et bouche s’épanouissent sur des fleurs mauves, avec une finale délicate. Ce vin reste fidèle à l’esprit terrien de Beaune.
91/100 – 30,50 euros

Michel et Joanna Écard, savigny-lès-beaune 2022
Des notes de cassis et de groseilles, un vin souple tendre et persistant, peu puissant mais avec du dynamisme.
90/100 – 30 euros

Domaine Jean Féry, savigny-lès-beaune 1er cru Les Peuillets 2023
La présence de sables dans le sol confère à ce terroir de la structure, ce qui en fait un savigny plus dense que la moyenne de l’appellation. La finale a du charme.
93/100 – 42,90 euros

Domaine Follin-Arbelet, aloxe-corton 2023
Bien bâti et droit comme attendu avec cette appellation, c’est un vin encore en construction, qui laisse entrevoir un beau potentiel.
91/100 – 35 euros

Domaine Caroline Frey, bourgogne pinot noir 2023
Ce vin séduit par ses arômes floraux et de groseille. L’allonge souple, la finesse du grain de tannin et la délicatesse générale en font un ensemble harmonieux.
90/100 – 36 euros

Camille Giroud, bourgogne 2023
D’une remarquable élégance aromatique, ce pinot noir affiche un corps digne d’assemblages bien plus ambitieux. Un modèle du genre dans un millésime difficile.
90/100 – 29 euros

Domaine Alain Gras, savigny-lès-beaune 1er cru Les Vergelesses 2023
Épicé et ample, il présente le volume attendu du cru, avec une plénitude remarquable dans le contexte du millésime 2023.
93/100 – 36 euros

Louis Jadot, beaune 1er cru Les Boucherottes 2022
Assez puissant, il plaira par sa texture charnue et la belle maturité de son raisin. Un caractère affirmé, pour une cuvée qui a de la personnalité.
90/100 – 55 euros

Domaine Claudie Jobard, beaune 1er cru Les Épenottes 2023
Jolie réussite à la texture distinguée, représentative de l’appellation et du climat, qui allie vinosité et sensualité avec justesse.
93/100 – 45 euros

Domaine Pierre Labet, Vieilles Vignes 2023, bourgogne
Beaucoup de fruit dans ce bourgogne droit qui ne manque pas de fond pour une appellation régionale.
90/100 – 28 euros

Louis Latour, Domaine Latour, aloxe-corton 2023
Couleur lumineuse, fruit net, texture souple sans dilution, de la finesse et du charme, c’est excellente expression du style de la maison.
90/100 – 50 euros

Domaine Chantal Lescure, Le Clos des Topes Bizot 2023, côte-de-beaune
Frais et fin, il met en valeur le fruité charmeur du pinot noir. La bouche, délicate, est portée par des notes épicées qui donnent du charme à cet ensemble précis.
90/100 – 32 euros

Domaine Thibault Liger-Belair, ladoix 2023
Pleine, la bouche révèle une force intérieure maîtrisée et le tannin, d’une remarquable construction, structure l’ensemble avec élégance.
92/100 – 40 euros

Domaine Catherine et Claude Maréchal, Vieilles Vignes 2023, savigny-lès-beaune
Expression délicate et sincère du terroir, ce rouge tendre et fruité incarne avec justesse le style de l’appellation.
90/100 – 34 euros

Domaine Mongeard-Mugneret, savigny-lès-beaune 1er cru Les Narbantons 2023
Gourmand et harmonieux, il se resserre légèrement en finale et un passage en cave lui permettra de fondre son tannin. Il reflète l’élégance de son terroir réputé.
90/100 – 45 euros

Domaine Lucien Muzard et Fils, Vieilles Vignes 2023, santenay
Expression gourmande du pinot noir dans ce santenay charmeur et sans faiblesse, qui révèle de vraies qualités pour un niveau village.
92/100 – 26,50 euros

Nuiton-Beaunoy, monthélie 2023
Classique et dans le style des vins de Monthélie, il mêle le fruité du pinot noir à de fines notes terriennes. Une expression fidèle et authentique de l’appellation.
90/100 – 20,30 euros

Nuiton-Beaunoy, pommard 1er cru Les Charmots 2023
Il allie avec harmonie la délicatesse du terroir des Charmots tout en gardant les spécificités de l’appellation pommard. Bien construit, il va vieillir harmonieusement.
92/100 – 42,90 euros

Domaine Agnès Paquet, En Matrin 2023, bourgogne hautes-côtes-de-beaune
Accessible par son tannin soyeux, avec du fond et une pointe saline en finale qui lui apporte fraîcheur et gourmandise.
90/100 – 25 euros

Domaine Luc Pavelot, pernand-vergelesses 1er cru Les Vergelesses 2023
Issu d’un sol mêlant argile et calcaire, ce vin déploie un fruité rouge (fruits noirs) et s’impose comme une expression à la hauteur du potentiel de ce terroir.
93/100 – 33,60 euros

Prosper Maufoux, santenay 1er cru Les Gravières 2023
Expression fidèle et maîtrisée, on sent un raisin de qualité et un travail soigné dans ce vin qui reflète avec justesse l’identité de ce climat.
90/100 – 36 euros

Domaine Rapet Père et Fils, beaune 1er cru Les Cents Vignes 2023
Belle constitution pour ce beaune aux nuances de fruits et de fleurs et à l’équilibre maîtrisé qui en fait un régal pour les amateurs de l’appellation.
93/100 – 45 euros

Châlonnais
Domaine Bertrand – Catarina & Raphaël, mercurey La Pidancerie 2022
Solide dans sa construction, ce vin allie tension et volume en bouche. Le fruité, expressif et agréable, complète un ensemble structuré.
92/100 – 22 euros

Albert Bichot, mercurey 1er cru Les Champs Martin 2023
Issu d’un terroir en amphithéâtre de 90 ares exposé plein sud, ce vin séduit par son fruit et sa fraîcheur mentholée. Les tannins fermes s’intègrent dans un ensemble équilibré, encore discret.
91/100 – 46,70 euros

Château de Chamirey, mercurey 1er cru Le Clos du Roi 2023
Ce premier cru séduit par son élégance et sa noblesse d’expression. Racé, il porte bien son nom et pourrait bien, comme souvent, faire de l’ombre à nombre de premiers crus plus prestigieux.
93/100 – 40 euros

Domaine Chanzy, Les 68 Rangs 2022, mercurey
Ce mercurey met le fruit en lumière, avec une bouche juteuse et vive, portée par des notes d’airelle fraîches et croquantes.
91/100 – 29 euros

Domaine Vincent Dureuil-Janthial, rully 2023
Un rully séveux, d’une intensité et d’un raffinement inhabituels pour un village, proche d’un premier cru par sa tension saline.
92/100 – 26,50 euros

Domaine Faiveley, mercurey La Framboisière (monopole) 2023
Lui aussi porte bien son nom, mêlant fruits rouges expressifs et nobles touches de cuir. Un équilibre juste entre éclat et complexité.
92/100 – 32 euros

Domaine de la Ferté, givry 2023
Ce givry plein de fruits noirs et rouges gourmands est une expression sincère et agréable du cépage dans ce secteur.
90/100 – 28 euros

Domaine P. & M. Jacqueson, rully Les Chaponnières 2023
Tout en fruit, il incarne avec justesse son origine par ses tannins délicats et élancés qui apportent finesse et élégance à l’ensemble.
91/100 – 24 euros

Domaine Michel Juillot, mercurey Les Vignes de Maillonge 2023
Nez séduisant de pinot noir, la bouche charme par sa gourmandise, relevée d’une légère touche corsée et d’élégantes notes épicées.
91/100 – 25 euros

Domaine Ninot, Le Meix Guillaume 2023, rully
Un rully aux notes de cassis et de mûre, qui plaira par son équilibre et sa facilité d’approche. Un vin charmeur, à boire sans attendre.
91/100 – 30 euros

Domaine du Château Philippe le Hardi, mercurey Bois de Lallier 2023
Fruité et soyeux, ce vin séduit par sa texture délicate et sa finale ronde, charmeuse et gourmande.
90/100 – 26 euros

Domaine du Château Philippe le Hardi, mercurey 1er cru Les Puillets 2023
Ce premier cru possède le fond attendu, soutenu par un remarquable équilibre. Une cuvée sérieuse, à la hauteur de son rang.
91/100 – 31 euros

Domaines et Maison Famille Picard, mercurey 1er cru Clos des Montaigus 2023
Robe claire, bouche épicée, ce vin plaira par sa délicatesse et son accessibilité immédiate. Un plaisir simple et raffiné.
89/100 – 47,50 euros

Domaine Ragot, givry 1er cru Clos Jus 2023
De la classe dans l’expression du fruit et une bouche encore en retenu du fait de cette légère note végétale qui apporte de la tension. Un vin prometteur et à attendre un peu.
91/100 – 30 euros

Domaine François Raquillet, mercurey 1er cru Les Vasées 2023
Assez puissant, il se distingue par des notes de mandarine confite qui lui apporte originalité et caractère. C’est une expression racée et singulière.
92/100 – 36 euros

Domaine de Suremain, mercurey 1er cru Le Clos l’Évêque 2023
Nez d’encre, bouche concentrée et puissante : la vinosité marquée de ce cru réputé de Mercurey appelle de la patience pour révéler sa profondeur.
92/100 – 32 euros

Domaine Theulot-Juillot, Château Mipont 2023, mercurey
Entre fruits noirs et réglisse, ce vin dévoile une belle complexité, entre touches salines et notes épicées, un brin sauvage, qui complètent son profil expressif.
90/100 – 25 euros

Vignerons de Buxy, givry 1er cru Clos Marceaux 2023
Un vin frais et élégant, porté par des arômes précis de cerise, de griotte et de mûre. Le fruit est pur et séduisant.
89/100 – 23 euros


Disparition de Robert Sérol, l’artisan des côte-roannaise

Robert Sérol est décédé à l’âge de 85 ans, alors que s’achevait la récolte des dernières grappes dans son vignoble. Véritable architecte de la renommée de la Côte roannaise, né en 1940 à Renaison, dans la Loire, il reprend l’exploitation familiale en 1964, à une époque où la polyculture domine encore largement ce vignoble discret. Dès ses débuts, il pressent le potentiel de ce terroir et fait le choix décisif de vinifier, d’embouteiller et de distribuer lui-même ses cuvées.

Animé par la volonté de faire rayonner sa région, il rassemble autour de lui des vignerons partageant la même ambition, avec le soutien de son ami le chef Pierre Troisgros. En 1994, il est l’un des artisans majeurs de la reconnaissance officielle de l’appellation côte-roannaise, un accomplissement qu’il aura toujours considéra comme le plus beau jour de sa vie professionnelle.

Très attaché à ces terroirs et soucieux de transmettre son savoir-faire, il confie la direction du domaine à son fils Stéphane en 1996. Si le vignoble de la Côte roannaise ne sera plus tout à fait le même sans lui, son héritage et sa vision continueront de vivre à travers les vins du domaine, aujourd’hui reconnus parmi les plus brillants du vignoble ligérien.

À son épouse Marie-Thérèse, à ses fils et à toute la famille Sérol, Bettane+Desseauve adresse ses plus sincères condoléances.

Albéric Bichot : « Notre richesse, ce sont les gens »


Retrouvez cet article dans En Magnum #41. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


Dans les pas d’un nom bourguignon illustre, Albéric Bichot incarne la sixième génération à la tête de la maison Albert Bichot. Sa lignée a beau être ancrée à Beaune depuis 1831, l’actuel dirigeant refuse les postures figées. « On ne transmet pas un musée, on transmet une entreprise vivante », rappelle-t-il d’emblée. Avec lui, la tradition bourguignonne n’a rien d’un patrimoine poussiéreux, elle devient matière à action, à engagement et à évolution. La maison Bichot a su croître sans se diluer. Propriétaire de six domaines viticoles, aujourd’hui tous en bio, elle propose des vins dans les appellations les plus emblématiques de Bourgogne, mais aussi du Beaujolais, de Chablis à la côte de Nuits. Soit 105 hectares, complétés par environ 400 hectares exploités en négoce. Si la distribution reste largement internationale, avec 80 % de la production exportée, le lien à la terre de Bourgogne, lui, ne s’est jamais distendu. « Notre responsabilité, c’est d’abord vis-à-vis de nos terroirs. »

Aux États-Unis, Bichot a créé sa propre société de distribution il y a plus de dix ans. Une quinzaine de personnes y travaille et distribue aujourd’hui des vins du Languedoc et de la Loire, du champagne et même des vins de la Napa Valley. Dans un marché bousculé, où le vin doit se réinventer sans perdre son âme, Albéric Bichot veut tracer trace une ligne claire. Pas de virage opportuniste, mais des choix cohérents. La construction du nouveau chai, extrêmement vertueux, à quelques kilomètres de Beaune, illustre cette ambition discrète mais tangible. Ses 11 000 m² sont conçus pour conjuguer autonomie énergétique (3 000 m² de panneaux photovoltaïques, récupération des eaux, bilan carbone minime, etc.), flexibilité logistique et qualité œnologique. « On pourra vinifier et embouteiller avec une précision inédite, sans dépendre d’aucun prestataire », explique Albéric Bichot. L’outil, performant, vise aussi à soulager la pénibilité du travail des équipes tout en améliorant sa qualité. « Notre richesse, ce sont les gens. Il faut leur donner les moyens de bien faire leur métier. »

Le style Bichot
On pourrait définir ainsi la vision de la maison : de la modernité, mais avec raison. Pas de vin sans alcool au programme, mais une recherche constante de la durabilité de sa mission. Une refonte complète des étiquettes a été menée, avec l’adoption d’un papier en coton recyclé, apposé avec des colles naturelles. De la fin des caisses bois, sauf demande particulière, à l’allègement du poids des bouteilles, la démarche n’est pas engagée pour séduire une niche. « C’est notre devoir, tout simplement », affirme Albéric Bichot. La même logique prévaut dans le message auprès des jeunes générations. Pas de simplification à outrance, mais une volonté d’explication, de pédagogie. « Il faut parler aux nouvelles générations, oui. Mais avec honnêteté. Un vin accessible et sincère peut faire plus pour la Bourgogne qu’un discours trop léché. »

L’autre grand chantier, c’est celui de l’adaptation au changement climatique. « On en voit déjà les effets : des vendanges précoces, des maturités plus rapides, des équilibres à retravailler », observe-t-il. Pour y répondre, la maison explore la piste des sélections massales, élève différemment ses vins et implémente l’agroforesterie tout en suivant avec attention les travaux de recherche sur les cépages résistants menés par l’interprofession bourguignonne. « On ne veut pas changer notre identité, mais on doit rester capables de faire de grands vins dans trente ans. Ce que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas un aléa. C’est une nouvelle norme. On doit se préparer à des saisons plus sèches, plus chaudes, mais aussi plus imprévisibles. » Dans ce contexte, l’agriculture biologique, longtemps vue comme une contrainte, devient un levier d’anticipation. « C’est une viticulture plus résiliente, plus ancrée dans le vivant. »

Depuis plusieurs années, Albéric Bichot s’implique activement dans le projet Tara, initiative scientifique et environnementale consacrée à l’étude et à la protection des océans créée par Jean-Louis Etienne. Mécène engagé, il a passé plus de quinze jours à bord en Antarctique pour accompagner cette mission visant à mettre en avant les liens entre climat, biodiversité marine et pratiques viticoles durables. Cette approche respectueuse trouve même des applications dans la logistique. Ainsi, pour ses exportations vers les États-Unis, la maison Bichot expérimente désormais le transport maritime à la voile, réduisant drastiquement l’empreinte carbone de ses expéditions transatlantiques. « Ce sont des solutions encore marginales, mais symboliques. Elles montrent que d’autres voies sont possibles. » À l’heure où les figures tutélaires se font rares dans le monde du vin, Albéric Bichot incarne une voie discrète, mais bien définie. Celle d’un vigneron-négociant qui, au lieu de courir après son époque, choisit de l’accompagner.

Domaine Evenstad, le terroir pour réalité

Photo Mathieu Garçon

« Evenstad, c’est le rêve de deux Américains en Bourgogne », explique Pablo Bosch, œnologue du domaine créé en 2022. Fondateurs du domaine Serene dans la Willamette Valley en Oregon en 1989, Ken et Grace Evenstad ont acheté le château de la Crée à Santenay en 2015. Décédé en 2019, Ken nourrissait le rêve de devenir propriétaire en côte de Nuits. Pablo Bosch précise ainsi que si « Ken et Grace ont fondé un domaine en Oregon en plantant du pinot noir avec l’envie de produire des vins inspirés de la Bourgogne, tout en tenant compte du climat local, produire des vins en Bourgogne restait leur véritable objectif. »
Le domaine s’est construit à partir de l’acquisition d’une partie du vignoble du domaine Christian Confuron en 2021. « Ce rachat a permis d’implanter solidement la famille Evenstad en côte de Nuits », souligne l’œnologue. Il s’étend désormais sur six hectares répartis en appellation nuits-saint-georges et chambolle-musigny, avec des parcelles emblématiques qui traduisent l’ambition de ce projet. « Nous travaillons sur treize lieux-dits différents, mais nous produisons encore plus de cuvées, certaines parcelles donnant lieu à des vinifications séparées. » À Nuits-Saint-Georges, par exemple, les vieilles vignes plantées en 1929 du climat Longecourt sont isolées, tandis que d’autres parcelles offrent une version plus jeune du même terroir.


En tout, les deux domaines bourguignons de la famille représentent désormais près de 16 hectares cultivés, soit une trentaine d’appellations proposées, dont des chambolle-musigny premier cru, du bonnes-mares et du clos-de-vougeot en grand cru, sans oublier des bourgognes rouges et blancs.
Si les Evenstad sont Américains, leur approche de la Bourgogne n’est en rien une reproduction du modèle californien. « Ce serait une erreur », affirme le responsable des vinifications. « Aux États-Unis, la plus petite cuvée du domaine Serene représente déjà plusieurs milliers de bouteilles. En Bourgogne, certaines cuvées font à peine trois cents bouteilles. On travaille dans des conditions très différentes. » Sans oublier que le pinot noir et le chardonnay s’expriment différemment selon les pays. Le domaine Evenstad est également engagé dans une démarche de conversion à l’agriculture biologique, avec pour objectif d’obtenir une certification dans un avenir proche. Taille douce, rendements faibles (40 à 45 hectolitres par hectare en pinot noir, 45 à 50 en chardonnay), tout est mis en œuvre pour respecter la vigne et ses cycles naturels.

Rien que le terroir
L’esprit bourguignon se retrouve dans la philosophie de travail en cave, avec peu d’interventions pour une lecture fidèle du terroir et surtout une écoute patiente du vin. « On ne veut pas standardiser. Chaque climat, chaque parcelle a sa propre histoire à raconter. Il faut savoir être humble et accompagner le vin, pas le contraindre. Notre rôle, c’est d’être des gardiens et de laisser les terroirs parler, en surveillant attentivement les étapes clés de la vinification. Savoir quand ne pas agir est souvent le plus difficile. »
Côté élevage, la part de bois neuf est limitée (10 à 30 %), loin des usages américains où l’élevage sous bois peut être plus marqué. « Si l’on boisait trop en Bourgogne, ce serait imbuvable. Il faut accepter qu’un vin évolue. Il est parfois fermé, triste, puis en le goûtant de nouveau, il révèle autre chose et s’exprime pleinement. C’est ce qui est fascinant dans notre métier. »
Si certaines cuvées lui tiennent particulièrement à cœur, comme le chambolle-musigny du domaine Evenstad ou le saint-aubin premier cru Les Gravières Vieilles vignes du château de la Crée, l’œnologue aime aussi sublimer des parcelles plus modestes : « Travailler un bonnes-mares, c’est plus simple car tout est là, mais faire parler un climat plus discret, c’est un défi qui m’excite ». Avec un premier millésime en 2022, le domaine Evenstad est une aventure guidée par la patience, la recherche de l’émotion.


D’éventuelles nouvelles acquisitions ne sont pas exclues si une opportunité se présente, comme ce fut le cas récemment avec l’achat de petites parcelles à Meursault et Puligny-Montrachet, avec pour objectif de consolider la présence du domaine dans les appellations. Pablo Bosch souhaite se concentrer sur la qualité et continuer à faire des vins « qui font vibrer les amateurs ». Pouvoir proposer un peu plus de bouteilles de meursault, par exemple, est sa plus grande satisfaction.
Sans surprise, les États-Unis sont aujourd’hui le principal marché de ces vins, mais la famille travaille activement à leur donner une place sur les plus belles tables françaises, notamment à Paris. « Nous croyons que la gastronomie est une vitrine importante. Les clients veulent retrouver leur vin préféré au restaurant, c’est là que l’émotion se crée. »

La viticulture, la mère de toute culture

Photo Virginie de Fraville

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Je reste souvent étonné de la naïveté de nos agronomes devant leur conviction que l’on pourra compenser les effets pervers du réchauffement climatique et des exigences d’une agriculture écologiquement responsable par le recours à toutes les techniques d’hybridation ou même au génie génétique. Dans toute notre histoire, a-t-on gardé le souvenir et la trace, pour la production de vins de qualité, d’une autre variété de vigne que vitis vinifera ? Tous les essais d’hybridation récents faits en France, du Baco au Vidal, ou même à partir de deux vitis vinifera en Suisse, Autriche et Allemagne, n’ont jamais produit de vin mémorable. Le raisin de ces hybrides peut mûrir, mieux résister à certaines maladies (donc avoir moins besoin de traitement) et, avec l’aide d’une œnologie maîtrisée, arriver à donner un vin très buvable. Mais il n’a jamais atteint la finesse et la capacité d’exprimer les nuances d’un lieu de production d’un vitis vinifera pur ou même croisé, dans des conditions encore mystérieuses, comme le cabernet-sauvignon, le petit manseng ou le chardonnay. Quant au pinotage sud-africain, sans doute l’hybride le plus réussi de la planète, ou le mieux adapté aux conditions climatiques de sa production, il ne viendrait à l’esprit de personne de le préférer au pinot noir ou au cinsault à petits grains. Et pourtant on persiste, et pire, on conseille fortement. Il y a certainement une économie ou de l’argent à gagner derrière cet optimisme, mais surtout un déni. On ne veut pas se souvenir que pendant des dizaines de siècles les vitis vinifera ont voyagé et ont fini par s’adapter à leurs nouveaux lieux respectifs et à des changements climatiques considérables.
Nous savons désormais l’influence de certaines éruptions volcaniques ou d’autres causes de refroidissement ou de réchauffement sur la disparition de certains vignobles réputés, et plus encore sur l’histoire humaine, révolutions ou émigrations et colonisations massives. Sur les chartes de dates de vendanges européennes, dont certaines remontent à près de dix siècles, on voit des différences de deux mois ou plus. Or la création de nos appellations contrôlées a figé l’histoire et fait croire que le cépage est constitutif de l’originalité de nos appellations. On peut s’amuser. Que seraient nos vins méditerranéens si les Espagnols avaient interdit la migration de leurs grenaches, mourvèdres ou autres vedettes sudistes ? Et qui sait si ces mêmes grenaches ou mourvèdres ne sont pas nés sur les plateaux d’Anatolie ou de Géorgie avant d’émigrer vers le sud puis de remonter au gré des régimes politiques, comme le grenache en Sardaigne. Plus étonnantes encore, les glissades du savagnin du Jura à l’Espagne en passant par la Champagne et Jurançon. Et qui sait si le Médoc ou la Touraine seraient ce qu’ils sont devenus si leurs cépages n’avaient pas remonté du Piémont pyrénéen où ils sont nés ou re-nés. Quant à notre pinot noir, les moines bourguignons l’ont planté sur les bords du Rhin sans doute avant l’apparition des rieslings. Il est évident que le climat, au sens bourguignon, c’est-à-dire la conjonction entre le sol, la pluie, le vent, le soleil et la lumière, est le socle du goût et de la personnalité de tout vignoble. Cette personnalité, les hommes l’ont rendue plus homogène d’une année sur l’autre, plus régulière en quantité, par un ou plusieurs cépages mieux adaptés, sans jamais exclure de nouvelles expériences, mais parfois en suscitant polémique et injustice, comme pour notre pauvre gamay à petits grains à jamais considéré comme le fils dégénéré du pinot, ou le mépris d’une hiérarchie qui condamne les grands cépages classiques en dehors des lieux où une longue histoire a justifié leur présence.
Le chauvinisme agricole a bon dos. Aucun cépage n’appartient à une région particulière et le meilleur devrait toujours avoir le droit de gagner. Du temps où l’on savait moins de choses mais où l’on observait davantage, les vins n’étaient jamais désignés et encore moins vendus sous un nom de cépage. Le lieu, d’une parcelle et du nom de son propriétaire (ou du surnom que le paysan lui donnait) jusqu’à un village, un fleuve, une île, ou bien un nom générique de type de vigne, comme Malvoisie ou Pineau, suffisait amplement au commerce ou au buveur. Un même cépage a souvent porté des noms différents selon divers lieux, distants parfois de quelques kilomètres. Les Jurassiens qui se sentaient propriétaires exclusifs du trousseau ont appris avec stupéfaction que des milliers d’hectares étaient aussi plantés au Portugal. Quant aux Toscans, ils se perdent dans le dédale des sous-variétés du sangiovese, comme les Piémontais dans ceux de leur nebbiolo. Que dire du mataro et du mourvèdre, du zinfandel et du primitivo, etc. ? Par pitié, messieurs nos grands chercheurs, continuez à chercher et peut-être à trouver la ou les perles rares qui sauveront la viticulture. Mais seulement en cas de catastrophe proche et assurée. Pensez à notre bonheur de continuer à apprécier la diversité qu’une heureuse succession de traditions et de progrès – la tradition étant le progrès d’hier et celui d’aujourd’hui, la tradition de demain –, a maintenue au travers de la planète vitivinicole, sans croire que l’on peut, sans perte de qualité, épargner les efforts et la discipline qui font de l’agriculture, au premier rang de laquelle la viticulture, la mère de toute culture.

Bourgogne, peur sur la vigne

Pommard Les Charmots
Photo Fabrice Leseigneur

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Le vignoble bourguignon est fatigué. Ce constat n’est pas nouveau. En 2016, le regretté Louis-Fabrice Latour, lorsqu’il était président du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), tirait déjà la sonnette d’alarme en pointant du doigt un âge moyen des vignes proche de 50 ans et un taux de dépérissement important. Dix ans plus tard, Laurent Delaunay, son successeur, dirigeant de la maison de négoce Édouard Delaunay, ne peut que tirer les mêmes conclusions : « Entre 1982 et 2010, nous avons assisté à une progression importante de la production en volume, avec une relative régularité d’une année sur l’autre, exception faite de 2003, année de la première canicule. Depuis 2010, on constate une extrême variabilité des récoltes, dont les écarts ne cessent de se creuser. En moyenne, la production se maintient autour de 1,55 million d’hectolitres et ne progresse plus alors que la surface s’accroît de 1 % par an ».

Autrement dit, le vignoble bourguignon produit de moins en moins, le déficit de récolte conduisant à une flambée des prix. Une tendance lourde qui préoccupe la filière et qui peut s’expliquer par la conjonction de trois phénomènes : un matériel végétal inadapté, de mauvaises pratiques agricoles et le changement climatique. « Certains problèmes ne sont pas propres à la Bourgogne », souligne Frédéric Barnier, le directeur technique et winemaker de la maison Louis Jadot, également président de la commission technique et innovation du BIVB. « Nous devons d’abord faire face au court-noué, une maladie présente depuis cinquante ans transmise par des vers nématodes et qui provoque une dégénérescence des plants. La perte de récolte peut aller jusqu’à 40 %. » Le problème est d’autant plus aigu dans le Chablisien, en Côte-d’Or ou en Saône-et-Loire, où l’extrême morcellement du vignoble rend inutile l’arrachage des parcelles attaquées puisqu’une fois replantées, celles-ci sont à nouveau contaminées par les voisines. « On doit également faire face à la flavescence dorée qui provoque la jaunisse du feuillage et la perte de la totalité de la récolte. »

Un porte-greffe inadapté
La troisième plaie de la Bourgogne est le dépérissement lié à un porte-greffe massivement planté dans les années 1990. « Le 161-49 a longtemps été promu par les instances et les pépiniéristes en raison de ses qualités, à savoir sa capacité à limiter la vigueur de la vigne et à produire des vins fins », explique Frédéric Barnier. « On s’est aperçu il y a vingt-cinq ans qu’il ne poussait plus dans certains endroits. Son dépérissement est même très rapide : 20 % de perte l’année n, 80 % l’année n+1 et la totalité l’année n+2. La vigne est ainsi atteinte de thyllose, qui crée des bouchons dans la circulation de la sève et fait mourir les bois. » Le phénomène a surpris Justine Savoye, responsable du vignoble du domaine Chanson. « Ce porte-greffe est planté sur environ 70 % du vignoble. Des vignes de moins de 30 ans sont tellement atteintes qu’elles devraient être arrachées sans attendre. Le plus étonnant, c’est que cela ne se matérialise pas sur tous les sols. Au domaine Chanson, ce sont surtout sur nos terroirs les plus sableux que le problème est le plus aigu. » Les conséquences de ce dépérissement sont économiquement désastreuses.

« Des vignes de moins de 30 ans sont tellement atteintes qu’elles devraient être arrachées sans attendre. Le plus étonnant, c’est que cela ne se matérialise pas sur tous les sols » Justine Savoye, Domaine Chanson

En 2015, la perte de rendement était évaluée, au niveau national, à 4,6 hectolitres par hectare et par an (Source : Mission FAM-CNIV-BIPE 2015), mais Frédéric Barnier estime qu’en Bourgogne, elle est de l’ordre de 20 %. « La quantité de vin manquant chaque année pour que le prix des vins de Bourgogne retrouve un niveau normal », selon un fin connaisseur du marché. Pour l’heure, les raisons de ce phénomène ne sont pas clairement identifiées. Le réchauffement climatique ? La succession de sécheresses ? Un changement de pratique viticole ? Ou un plant tout simplement pas adapté à la Bourgogne ? Chacun y va de son explication, sans en être pour autant pleinement convaincu. « Ce dépérissement est pris en compte au niveau global dans le cadre du plan national Dépérissement de la vigne », tente de rassurer Laurent Delaunay. Chaque région viticole abonde à ce plan, la Bourgogne versant par exemple 100 000 euros par an. « Il n’existe pas de réel traitement », se désole Justine Savoye. « Nous avons testé l’ajout de potasse. Cela contribue à ralentir le dépérissement, mais cela n’inverse pas la tendance. »

Il semblerait que la seule solution efficace soit l’arrachage et la replantation des parcelles concernées. Mais le coût est énorme. « Le BIVB a estimé à 8 euros par plant le coût du remplacement des 161-49 par d’autres porte-greffes. » Soit 72 000 euros par hectare pour une vigne en appellation plantée à 9 000 pieds. « Et il faut garder en tête qu’il y a au moins quatre ans sans récolte après l’arrachage et qu’une pleine récolte n’arrivera qu’au bout de huit à dix ans », poursuit la technicienne. Un sacrifice financier que ne sont pas prêts à faire de nombreux vignerons. « Le modèle économique de la Bourgogne fonctionne si bien qu’il ne pousse pas au changement », constate ce même connaisseur. « Jusqu’au moment où cette belle mécanique se grippera, faute de raisins à récolter. » Laurent Delaunay regrette qu’on ne replante pas assez, « alors que les conditions de production et les éléments climatiques devraient nous obliger à accélérer ». Frédéric Barnier indique que « le rythme de replantation sur le bassin Bourgogne-Beaujolais-Savoie est d’à peine 1 % par an, alors qu’il devrait être d’au moins 2 % ». Mais pour planter quoi ? En 2021, un communiqué du BIVB signalait la sous-utilisation de la diversité des porte-greffes dans la région, seulement cinq d’entre eux (41B, SO4, 3309C, 161-49C, Fercal) couvrant 95 % du vignoble.

Favoriser la diversité
Certains ont pris conscience du fait qu’il fallait désormais chercher de nouvelles solutions. Thibault Liger-Belair, vigneron à Nuits-Saint-Georges, vient par exemple de planter à titre expérimental le 34 EM, un porte-greffe moins vigoureux et résistant à la sécheresse. « Avec le BIVB, nous avons initié le projet GreffBourgogne pour lequel nous testons une dizaine de porte-greffes sur des plateformes expérimentales », détaille Frédéric Barnier. « Jadot a d’ailleurs mis à disposition du projet une parcelle de 1,5 hectare située à Comblanchien sur laquelle nous réalisons des observations sur six porte-greffes. »

Idem chez Chanson où Justine Savoye a également intégré le programme GreffBourgogne. Elle multiplie sur ses nouvelles plantations les porte-greffes comme le 333 EM, le 1103 Paulsen, le 140 Ruggeri et le 110 Richter. « Heureusement que notre actionnaire, le groupe Bollinger, nous soutient. Cela nous permet d’investir et d’expérimenter. » Quant au BIVB, il a fait du sujet son cheval de bataille et sa priorité en consacrant 17 % de son budget à la partie technique et recherche et développement, soit environ trois millions d’euros par an. « Nous avons également lancé des expérimentations avec deux nouveaux porte-greffes, une première depuis longtemps », rappelle Laurent Delaunay.

La Bourgogne est également partenaire, avec la Champagne, le Beaujolais et le Jura, du projet Qanopée, une serre installée à Oger destinée à faire de la prémultiplication de plants dans un milieu « insect-proof » et bioclimatique afin de fournir un matériel végétal sain aux pépiniéristes. « Nous allons gagner 25 % de sécurité supplémentaire avec ces plants », assure Laurent Delaunay, qui prévient toutefois qu’ils coûteront un peu plus cher, de l’ordre de 2,5 euros l’unité. « Lorsque l’on plante de la vigne, c’est pour quatre-vingts ans. Mettre un euro de plus par plant ne devrait pas être un problème. » D’autres initiatives ont vu le jour comme celle portée conjointement par le Gest Bourgogne (groupement d’étude et de suivi des terroirs), actuellement présidé par Thibault Liger-Belair, et la Sicavac (service interprofessionnel de conseil agronomique, de vinification et d’analyses du Centre). « Nous avons établi un cahier des charges avec nos pépiniéristes partenaires pour qu’ils nous fournissent des plants développés selon nos demandes », explique le vigneron de Nuits-Saint-Georges.

« Lorsque l’on plante de la vigne, c’est pour quatre-vingts ans. Mettre un euro de plus par plant ne devrait pas être un problème » Laurent Delaunay, président du BIVB

Les pépinières Guillaume en font partie. « Nous avons dû adapter notre mode de production, par exemple en palissant nos plants et en supprimant l’usage d’herbicides », précise Vincent Delbos, le directeur technique de Guillaume. « Et depuis l’an dernier, nos plants sont traités à l’eau chaude, ce qui permet d’éradiquer les micro-organismes bactériens à l’origine de la flavescence et du bois noir. » Là encore, des spécificités qui renchérissent les coûts à environ 2,5 euros la pièce. Une paille, au final, au regard des gains que peut procurer une vigne saine et productive.

En Magnum 41, leçons de vie, leçons de vin

Deux grands vignerons nous ont quittés, à quelques jours de distance, au cœur de l’été. Deux amis, deux maîtres chacun à leur façon, toutes deux franches et directes. Frédéric Panaïotis, chef de cave de la maison de champagne Ruinart, disparu accidentellement en pratiquant un sport qu’il adorait, la plongée en apnée, et Gérard Perse, l’homme du château Pavie, à Saint-Émilion, vaincu par la maladie après une lutte acharnée. La peine est là, et pour longtemps, mais ces deux hommes du vin nous laissent aussi de nombreuses leçons. Parmi elles, je voudrais en citer deux qui me paraissent essentielles pour tous ceux qui pratiquent ce métier merveilleux.
La première est l’exigence, qualité pratiquée par ces deux grands hommes à la hauteur d’une philosophie de vie. Frédéric Panaïotis a orchestré l’extraordinaire montée en puissance d’une marque respectée, mais longtemps confidentielle, sans jamais transiger avec les valeurs stylistiques, techniques, humaines que la maison a toujours affichées. Gérard Perse, lui, a dompté ses crus avec une volonté de fer et une formidable capacité à faire partager à ses fidèles équipes la quête permanente de la qualité suprême. La seconde est l’accessibilité. Tous les visiteurs du Grand Tasting Paris1 se souviennent de la simplicité avec laquelle Frédéric Panaïotis transmettait sa passion intacte pour son métier et les secrets des cuvées qu’il composait. Et tous ceux qui connaissent Saint-Émilion savent que Gérard Perse y a réinventé en famille l’œnotourisme, tant dans la dimension luxueuse de l’hôtel de Pavie que dans la bonhommie gourmande et débonnaire du bistrot L’Envers du décor, emblématique du village.
Ces deux leçons de vie conviennent parfaitement aux femmes et aux hommes assemblés dans ce nouveau numéro d’En Magnum. On ne fait pas de grandes choses, dans ce métier et ces vignobles, sans la volonté de l’exigence et l’humilité de se rendre accessible à ses amateurs. L’oubli de ces règles simples mais fondamentales explique plus sûrement que tout autre raison le désamour qui surgit parfois entre les consommateurs et le marché du vin.

1. L’évènement fêtera son vingtième anniversaire les 28 et 29 novembre prochains au Carrousel du Louvre, avec un plateau formidable et un vaste programme de master class d’un niveau exceptionnel à découvrir dès à présent sur grandtasting.com


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