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Le vin du futur, avec Olivier Bourdet-Pees

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Production Jéroboam
Prise de son et montage Nicolas Guillaume
Musique originale Arthur Boval

Paroles de Vignes est un podcast présenté par Bettane+Desseauve, à retrouver sur toutes les plateformes d’écoute et sur mybettanedesseauve.fr

En partenariat avec les vignobles Plaimont

Thibault Liger-Belair, un vigneron à part

Photo Vincent Lappartient

Retrouvez cet article dans En Magnum #39. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


C’est à quelques minutes de marche de la petite gare ferroviaire de Nuits-Saint-Georges que se dresse l’impressionnante bâtisse du domaine Liger-Belair, à mille lieues des chais traditionnels qui peuplent les vignobles alentours. Un vaisseau dont la modernité pourrait presque inquiéter l’amateur de vieilles pierres, nourri à la géothermie et à l’énergie solaire, intégralement pensé pour laisser l’empreinte la plus discrète qui soit. Dans les étages, des bureaux baignés de lumière, où règne une douce chaleur diffusée par un poêle central, et au bout du couloir, l’esquisse d’un bureau recouvert de piles de papiers derrière lesquelles le maître des lieux nous attend, calme comme un séraphin. De son visage au timbre de sa voix, il se dégage de lui quelque chose d’étonnamment serein, alors même que l’on sent bouillonner en lui une infinité d’interrogations, de nombreux doutes et quelques certitudes. Suite à la reprise en 2001 du domaine familial, dont les origines remontent à la création des établissements C. Marey en 1720, auxquels le comte Louis Liger-Belair s’associera en 1852, Thibault Liger-Belair s’impose rapidement en visionnaire, quittant le charme des anciens bâtiments pour imaginer « un outil plus moderne, nous permettant de travailler plus facilement et de changer notre logiciel dans notre manière de vinifier ». Chez lui, l’usage systématique du « nous » semble exprimer une véritable philosophie, un mélange de prudence, d’humilité et de refus de tirer la couverture à soi. « Il ne faut jamais être seul pour faire du vin. C’est dans la solitude que l’on se trompe, que l’on risque de s’enfermer dans une sorte de vérité », souligne celui chez qui de nombreux apprentis sont venus aiguiser leurs armes. « Et se tromper à plusieurs a quelque chose de très rassurant », poursuit-il dans un sourire.

« La nature a horreur des angles »
Un parti pris sur lequel il est impossible de se méprendre tant il a su montrer par le passé un certain goût du risque, avec la création en 2009 d’un second domaine en terres beaujolaises, du côté de Moulin-à-Vent. « Ayant effectué une partie de mes études dans le Beaujolais, notamment à Belleville, j’ai toujours été très attiré par la beauté de cette région, de ses paysages, mais aussi par la qualité et la diversité de ses sols. Je me suis alors posé la question : pourquoi ne pas créer un modèle bourguignon en isolant chaque terroir à l’intérieur d’une même appellation pour essayer de le comprendre, puis d’en tirer le meilleur ? » Si, à l’époque, on le prend « pour un dingue », il reste frappé par les similitudes entre les deux vignobles, bâtis sur une formidable mosaïque de terroirs, et leurs approches en matière d’élevage et de vinification. « Les vins du Beaujolais sont en quelque sorte de lointains cousins des vins bourguignons. » Un lien de parenté qui lui permet de trouver son compte, entre prestige d’une part, esprit d’entraide de l’autre, qu’il ne manque pas de transformer en jeu de vases communicants au travers de différentes expérimentations, notamment du côté des cuves, intégralement dessinées par ses soins. « Tout ce qui est au domaine, je le conçois et je le fais faire », affirme-t-il d’un air malicieux. « Je ne dis pas que les choses ne sont pas bien ailleurs, simplement que nos besoins sont différents. Donc, partant de ce principe, nous allons essayer de nous adapter, non pas par rapport à ce qu’il y a dans le commerce, mais à ce qui nous correspond. » Afin de ne pas interrompre le flux de la conversation entre baies et jus, il conçoit de véritables mastodontes de 40 hectolitres à fond ovale, galbées comme des madones, dont les proportions s’avèrent comme par miracle correspondre au nombre d’or. « La nature a horreur des angles », remarque-t-il en observateur sensible, reconnaissant avoir toujours été un véritable cancre avant de se passionner pour l’œnologie et d’adopter une vision pour le moins profane de la biodynamie. « Je ne fais pas forcément de la biodynamie en tant que telle, l’idée serait plutôt qu’au lieu d’ouvrir un calendrier lunaire, il suffirait de se référer au calendrier chrétien, qui n’est ni plus ni moins… qu’un calendrier lunaire. » Et que l’on ne se risque pas à lui demander ce que l’on doit attendre de ses vins en jour fleur ou racine. Un art de la provocation et du sur-mesure qu’il cultive aussi en cave, avec des fûts dont les bois sont issus de ses propres forêts, afin de ne pas masquer l’identité des vins par un chêne qu’il adore dans une certaine mesure autant qu’il le déteste dans l’excès. À rebours d’une partie de la Bourgogne se reposant sur ses lauriers et se cachant derrière un certain style, il estime que « l’argent a fait beaucoup de mal à la région, qui est tombée dans une forme d’individualisme que l’on voit s’estomper en temps de crise, mais qui reste toujours présent ». À son échelle, il entend mettre l’aura de son domaine au service d’une cause un peu plus grande que lui lorsque nécessaire, cultivant un sens du partage, sans attendre une quelconque réciprocité. « Ce que je déteste dans ce milieu, c’est lorsque les gens disent : “Je ferme la porte, parce que j’ai un secret” ». Il n’y a pas de secret dans notre métier. Nous sommes tous en train de chercher, d’essayer de comprendre comment les choses fonctionnent.

À rebours d’une partie de la Bourgogne se reposant sur ses lauriers et se cachant derrière un certain style, il estime que « l’argent a fait beaucoup de mal à la région, qui est tombée dans une forme d’individualisme que l’on voit s’estomper en temps de crise, mais qui reste toujours présent »

Des convictions et une vision
En matière d’incarnation, il semble vouloir s’effacer derrière une ambition qui le dépasse, insistant sur le fait de pas vouloir faire en sorte que ses vins lui ressemblent, mais qu’ils soient davantage fidèles à leur lieu d’origine. « J’utilise le pinot noir et le gamay comme un outil d’expression et si l’on me dit que telle ou telle cuvée a un air de nuits-saint-georges, de gevrey ou de vosne-romanée, alors cela signifie que j’ai réussi à toucher une forme de vérité dans l’interprétation d’un terroir. » Un discours maintes fois entendu, mais dont la sincérité s’esquisse au fil de la dégustation, bien au-delà des mots. Pourtant, Thibault Liger-Belair n’est pas la moitié d’un homme d’affaires. Aux près de 130 000 bouteilles produites chaque millésime sur ses deux domaines viennent s’ajouter 80 000 cols issus d’une activité de négoce. Un assemblage de pinot noir et de gamay baptisé Les Deux Terres, présenté comme une façon de jeter un pont entre ses deux vignobles de prédilection et de proposer un vin bien plus abordable aux amateurs moins nantis : « Souvent, j’entends des domaines affirmant qu’il faut rester dans le très haut de gamme. Je pense toutefois que lorsque l’on produit un beau vin d’entrée de gamme, même plus accessible, on reste dans le haut de gamme ». Une ambition on ne peut plus noble, qui s’avère également payante, pour un vigneron qui ne semble pas dupe du pouvoir d’influence que lui confère la popularité des appellations sur lesquelles il officie. Une réalité doublée d’une certaine forme de responsabilité. « Je sais pertinemment que si je ne m’appelais pas Thibault Liger-Belair, je ne vendrais peut-être pas autant les vins d’appellations plus confidentielles. Si j’ai l’opportunité de les mettre en avant, il est important de le faire, c’est aussi mon rôle », conclut-il avant de fermer boutique, une bouteille sous le bras. Ce soir-là, il est attendu à Beaune à l’occasion d’une réunion organisée par un groupe de vignerons de la région, où se mêlent quelques icônes, étoiles montantes et domaines ayant fait le choix de la discrétion. « Tout le monde est au même niveau », précise-t-il avec entrain. Sa façon à lui de rendre au collectif ce qui appartient à la Bourgogne.

Château Grenouilles, l’élégance pour horizon


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Des sept grands crus de Chablis, ensemble de 103 hectares, Grenouilles n’est pas le plus connu. Déjà, c’est le plus petit, seulement 9,38 hectares plantés. Surtout, il n’est exploité que par sept producteurs : Louis Michel, Testut (aujourd’hui Brocard), Droin, Gautherin, Daniel-Étienne Defaix, Régnard et la coopérative La Chablisienne, qui en détient à elle seule 7,20 hectares, répartis en douze parcelles dont s’occupent à temps plein deux salariés. Avec sa configuration en amphithéâtre qui borde le Serein et ses brumes humides au printemps favorisant les températures négatives, Grenouilles est aussi le terroir le plus gélif. De grenouilles, il n’est plus question aujourd’hui, mais la route très passante qui trace au pied n’a jamais été l’amie des batraciens. Les plus vieilles vignes plantées ici datent de 1947, les dernières plantations, de 2017. La protection contre le gel se fait tantôt par câbles chauffants, tantôt par bougies. Côté vinification, le schéma est bien rôdé, la douzaine de parcelles permettant de gérer les écarts de maturité avec le parcours de vendanges. Les vins sont entonnés en cours de fermentation. Estelle Roy, la jeune œnologue de la cave, a porté la part de fûts de 30 à 50 %, mais il n’y a toujours pas de bois neuf. À partir du millésime 2022, les contenants de 228 litres ont laissé la place à des 400 litres, laissant entrevoir un supplément de pureté calcaire dans les années qui viennent. Comme tous les grands crus de Chablis, celui de Grenouilles est mis en bouteille après dix-huit mois d’élevage, pour une attente supplémentaire de deux années en bouteille avant commercialisation. Les bonnes années, le rendement moyen avoisine les 35 à 40 hectolitres à l’hectare, quand le décret en autorise jusqu’à 54.

Créer une icône
Le millésime 1979 a été le premier vinifié par la cave, dans un site implanté au cœur de la colline. Au fil du temps, les vins ont été étiquetés Château Grenouilles CFA puis Château Grenouilles, l’ancien second vin (Fiefs de Grenouilles) ainsi que la vente d’un peu de vin en vrac au négoce local ayant cessé. Comme le détaille Damien Leclerc, le directeur général de La Chablisienne, d’autres évolutions sont à venir : « Pendant longtemps, on a eu besoin de la marque La Chablisienne pour crédibiliser la marque Château Grenouilles. Avec les nouveaux habillages, son nom s’efface. Mais juridiquement, les deux entités ont toujours été différentes. » Officielle depuis février 2025, cette distinction de marque permettra une montée en gamme. Comment définir le style du grand cru Grenouilles ? C’est sans doute celui qui offre le plus de finesse, d’équilibre et d’élégance, le distinguant toujours de ses pairs. Il n’a pas le caractère froid du grand cru Blanchot, dont l’orientation au soleil du matin donne un fruité blanc, pas non plus le caractère solaire et floral de Vaudésir, la puissance soyeuse de Preuses ni la dimension saline de Bougros ou de Valmur et bien sûr, pas la puissance ample et large du grand cru Les Clos. Bref, un style unique qui méritait bien un château pour lui rendre hommage.

La dégustation

Château Grenouilles 2022
Encore un peu jeune, des nuances de fleurs et de fougères, des amers déjà prononcés en bouche. Avec le temps, ils vont s’associer aux senteurs plus végétales. Net, pur et droit.
93/100

Château Grenouilles 2021
Fruité évolué avec un départ exotique marqué (fruits de la passion), il devra être bu plus rapidement que d’autres. C’est le dernier millésime élevé en pièces de 228 litres et l’élevage est un peu plus marqué en bouche dans ce millésime difficile (gel, oïdium, pluie).
91/100

Château Grenouilles 2020
Début des vendanges le 25 août, ce qui se ressent dans les parfums de fruits bien mûrs, avec un petit blocage de maturité qui amène quelques notes végétales. Ses amers se déploient en bouche.
92/100

Château Grenouilles 2019
Dès le premier coup de nez, les parfums de fruits bien mûrs, légèrement confits, explosent dans le verre. L’élevage en pièces lui va bien, lui conférant une rondeur caressante puisque le vin avait la matière pour le supporter. La bouche est tapissante, fondue, avec une franche expression minérale. Il goûte déjà bien et va évoluer. Grand millésime.
96/100

Château Grenouilles 2018
Un nez puissant, mûr, intense, sans la longueur et l’énergie du brillant 2019. Il n’est pas certain que le temps lui permette de rattraper son retard, même s’il s’améliore
à l’aération. Un vin
à carafer.
93/100

Château Grenouilles 2016
Servi en magnum. Quelques notes végétales durcissent légèrement la bouche, mais des parfums d’ananas apportent une gourmandise que l’on a envie d’apprécier sans plus attendre, avec cette séduisante nuance épicée poivrée (poivre blanc).
93/100

Château Grenouilles 2015
Servi en magnum. Les parfums sont élégants, mais encore un peu discrets. En revanche, dès l’entame de bouche, on a bien le supplément de volume et la puissance attendus d’un grand cru. Harmonieux, nuancé et abouti, avec des amers qui restent frais en finale et presque mentholés. Très chablis dans le style.
96/100

Château Grenouilles 2014
Ouvert, franc, avec un jus plus délié et de savoureux amers en finale. Pas un millésime démonstratif, mais une belle matière.
93/100

Château Grenouilles 2013
Servi en magnum. Des parfums un peu évolués, le fruit blanc est plus cuit que frais. Avec les nuances végétales et minérales en bouche cela donne un vin rond, qui finit sur une agréable saveur iodée. Il va se maintenir, son évolution semble derrière lui.
92/100

Château Grenouilles 2010
Servi en magnum. Au nez, on franchit un cap, avec un départ sur les épices, le poivre blanc. Belle complexité des arômes, moins de fruit et plus de minéralité, on retrouve la coquille d’huîtres tant recherchée. La bouche est savoureuse, avec une texture de belle épaisseur, un toucher soyeux. Un millésime idéalement équilibré, mûr mais sans excès, avec une acidité présente mais pas mordante, et une franche expression minérale. Longue persistance, dans l’harmonie et l’équilibre.
97/100

Château Grenouilles 2009
Le contraste avec le 2010 est évident. Le vin est plus solaire et présenté en bouteille. On apprécie ses amers minéraux en bouche, associés à des senteurs de jus d’ananas, mais le volume de bouche fait plus penser à un beau premier cru (type Mont de Milieu) qu’à un grand cru.
93/100

Château Grenouilles 2008
Petit manque de précision aromatique, l’acidité et les amers de bouche ne tirent pas dans
la même direction. Il est sûrement encore trop jeune, mais difficile à juger véritablement. Dans le doute, on le laisse en cave.
92/100

Château Grenouilles 2005
Changement de couleur dans la robe, le doré est marqué, toujours à reflets verts. Des annonces de sous-bois, de champignons des bois (mousseron), de noisette, de truffe blanche, c’est complexe et noble. Tout en finesse et en élégance, une grâce que l’on retrouve en bouche, avec harmonie et gourmandise. Il est aujourd’hui à maturité.
95/100

Château Grenouilles 2004
Servi en magnum. Un nez prononcé, entre fenouil grillé et nuances racinaires, le vin a toujours proposé ces nuances aromatiques particulières et le caractère fruité a disparu depuis longtemps, ce qui permet d’apprécier son glissant et son soyeux en bouche, avec une ultime persistance sur le poivre blanc. Ni grand ni long, mais harmonieux et agréable, il donne envie d’y revenir et appelle une cuisine végétale, des légumes grillés, quand le 2005 par sa noblesse aromatique appelle des plats plus crémés, plus riches. Il tient bien à l’aération.
94/100

Château Grenouilles 2000
Les parfums sont évolués et plaisants (fruits secs, sous-bois), mais en bouche il reste un peu étriqué, sur une réduction toastée grillée qui prend un peu le dessus sur la lecture
du terroir. Ce n’était pas le millésime du siècle en Bourgogne, mais les parfums sont séduisants.
90/100

Château Grenouilles 1999
Des parfums attirants de miel et de sous-bois, de noisette et de châtaigne grillée. La bouche est tapissante et enveloppante, il semble à point mais sans montrer le moindre signe de fatigue. Très plaisant.
94/100

Château Grenouilles 1996
C’est bien un 1996, toujours cette acidité marquée, un peu dure et anguleuse en bouche. Les arômes affichent une belle évolution, même si les champignons (mousseron) évoquent un sous-bois un peu humide et dans un style plus terrien que celui du 2005.
92/100

Château Grenouilles 1995
Servi en magnum. Notre flacon n’est pas parfait au nez, mais en bouche on retrouve la rondeur et la caresse que l’on apprécie dans les vieux vins de Chablis, avec une fraîcheur presque réglissée. Il gagne beaucoup à l’aération.
94/100

Château Grenouilles 1989
Joli nez encore jeune après plus de 30 ans de bouteille, expression convaincante de fruits mûrs encore frais (pêche, ananas), une touche de truffe blanche lui donne du piquant. Dans ce millésime solaire, le millésime l’emporte sur l’expression du sol. Il reste un grand vin, puissant et savoureux, encore riche à déguster, il fatigue un peu le palais. Plus un vin de volaille que de poisson.
94/100

Château Grenouilles 1979
Étonnant par ses parfums qui rappellent de nombreux 1979 en Champagne, fruits confits, truffe blanche, il s’ouvre bien dans le verre et maintient son énergie en bouche. Accompli.
93/100

Grands bordeaux à petit prix


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RIVE DROITE

Castillon-côtes-de-bordeaux
Château Alcée 2022
Cru fétiche des amateurs soucieux de trouver d’excellents rapports qualité-prix, la propriété de Nicolas et Cyrille Thienpont s’appuie sur un vignoble de douze hectares dont le terroir mêle calcaire et argiles rouges pour élaborer un vin toujours séduisant. Immense réussite en 2022, soyeux et crémeux, avec une fraîcheur irrésistible, il s’inscrit dans une impressionnante série de millésimes.
21 euros

Château Ampélia 2022
François Despagne, propriétaire du château Grand-Corbin-Despagne, cru classé à Saint-Émilion, a toujours été convaincu du potentiel qualitatif du terroir de Castillon. Avec les cinq hectares d’Ampélia, plantés à 95 % de merlot sur une mince couche argilo-calcaire reposant sur un socle calcaire, il propose ce 2022 plein d’allonge et de distinction.
12,50 euros

Château Cap de Faugères 2022
Mitoyen des frontières de l’appellation saint-émilion, cette propriété de Silvio Denz en appellation castillon élabore un vin frais et épicé, déjà agréable. Souple et gourmand, il est en progrès constant ces derniers millésimes grâce au travail d’une équipe impliquée autour de l’excellent directeur Vincent Cruège.
13,50 euros

Château Le Rey,
Les Rocheuses 2022
Jean-Christophe Meyrou, directeur des propriétés de Peter Kwok (Vignobles K) et Emmanuelle Fulchi d’Aligny, qui supervise l’ensemble de la production, peuvent explorer avec ce cru en castillon. Deux vins sont proposés, suivant une approche par terroir, dont cette cuvée Les Rocheuses qui met en avant des sols calcaires de premier ordre. Vin plein d’allonge, minéral et salin.
39 euros

Clos Louie 2022
Expression tonique du millésime avec de la rondeur et un tannin précis, sans dureté. Il y a du style et de la profondeur dans ce vin qui nous enchante ces derniers millésimes par sa régularité. Pour l’amateur qui ne connaît pas encore cette jolie étiquette, il y a urgence, surtout à ce prix.
30 euros

Clos Lunelles 2022
Propriété de Gérard Perse, l’homme de Pavie, ce castillon sur sol argilo-calcaire bénéficie des gros efforts effectués à la vigne comme au chai, aujourd’hui pleinement récompensés. Ces derniers millésimes, le cru a gagné en élégance et en fraîcheur aromatique, ce que confirme ce 2022 séducteur, à la texture soyeuse et à la finale poivrée pleine de classe. Une priorité pour l’amateur.
27 euros

Château Montlandrie 2022
Les sols d’argilo-calcaires qui dominent la Dordogne composent le terroir de ce domaine de douze hectares dirigé aujourd’hui par Noëmie et Constance Durantou (château L’Église-Clinet à Pomerol). S’il mérite d’être attendu en cave quelques années, ce 2022 confirmera à coup sûr toutes ses promesses. Attaque ample, suite énergique, tannin poudré, on le carafe si l’on est impatient.
24,50 euros

Clos Puy Arnaud, Grand Vin 2022
Ce domaine phare de Castillon s’appuie sur une quinzaine d’hectares cultivés en biodynamie. Son terroir de calcaires à astéries (le même que sur le plateau de Saint-Émilion) confère finesse et fraîcheur à des vins remarquables. Exercice 2022 brillant avec un vin qui affiche puissance aromatique, attaque ample et grande énergie.
33,50 euros

Côtes-de-bourg
Tutiac, Origines Ter Pointe 2022
Les vignerons de Tutiac s’inscrivent dans une démarche culturale vertueuse, avec mille hectares bientôt en conversion ou certifiés bio. Supervisés par Paul Oui, l’œnologue en chef de la cave, et avec le concours de Mathieu Cosse, l’excellent vigneron de Cahors, les vins progressent de manière spectaculaire. En particulier la gamme Origines qui propose des vins monocépages vinifiés et élevés dans une volonté de faire briller les terroirs et les cépages bordelais. Coup de cœur pour ce pur malbec dense et intense, parfumé par des notes florales (pivoine, rose, iris) qui s’expriment brillamment.
15,50 euros

Fronsac
Château La Dauphine 2022
La propriété de Jean-Claude Labrune dispose d’un vignoble de 66 hectares cultivés en bio qui se distingue par sa forme d’amphithéâtre et ses quatorze types de sols. Stéphanie Barousse, la talentueuse directrice, signe en 2022 un vin intense, subtil, qui donnera déjà beaucoup de plaisir par son caractère sensuel. Il partage avec les derniers millésimes profondeur, race, élégance et cette finale magistrale qui fait aujourd’hui du vin de la propriété l’un des meilleurs rapports qualité-prix de Bordeaux.
21,50 euros

Lalande-de-pomerol
Château Les Annereaux 2022
Dirigé par l’excellent Benjamin Hessel, ce vignoble historique de 25 hectares situé sur le plateau graveleux et sablo-graveleux et cultivé en agriculture bio produit l’un des vins les plus réguliers de l’appellation. Longueur, raffinement, énergie, on retrouve dans ce 2022 tout ce qui fait le charme de ce vin, expression fidèle de son terroir avec cette fraîcheur de fruit et une finesse de tannin évidente. Notes poivrées très distinguées en finale sur ce millésime où se mêlent des nuances de pétales de rose.
18,50 euros

Château Siaurac 2022
Situé à Néac, dans le prolongement du plateau de Pomerol, Siaurac est le plus grand domaine en appellation lalande-de-pomerol. Le château est depuis 2020 la propriété de l’assureur Suravenir, également propriétaire de Calon-Ségur dans le Médoc. Sous l’effet du travail de Vincent Millet et ses équipes, le vin ne cesse de progresser et affiche une suavité inédite, avec une matière désormais plus dense, tout en gardant son énergie. Sa fraîcheur et sa souplesse en font un vin de bistrot idéal.
18 euros

Lussac-saint-émilion
Château La Rose Perrière 2022
La famille Sylvain, connue également pour ses activités de tonnelier, accomplit un travail exceptionnel en prenant soin de ce vignoble de quatorze hectares, plantés sur des sols argilo-calcaires. Depuis quelques millésimes, c’est sans doute le cru qui a le plus progressé en appellation lussac, avec des vins qui retiennent toute notre attention. Harmonieux, fruité et frais, des tannins construits, ce 2022 plein d’allonge traduit un sens de la vinification remarquable et une volonté de proposer des vins immédiatement frais et accessibles.
19,80 euros

Montagne-saint-émilion
Domaine Simon Blanchard, Guitard 2022
Simon Blanchard, l’un des œnologues moteurs de Derenoncourt Consultants possède cette petite propriété (1,4 hectare) certifiée en biodynamie en 2023. Si tous les vins méritent d’être découverts d’urgence, notre équipe a beaucoup apprécié la cuvée Guitard. Cabernet franc de grande ampleur, minéral et sapide en bouche, avec une profondeur savoureuse et une finale aérienne, c’est un vin qui réinvente les codes de Bordeaux.
38 euros

Pomerol
Clos Beauregard 2022
En proposant un vin accessible et très classique de l’appellation par son tannin velouté, cette propriété de Grands Chais de France signe un genre d’idéal pour s’initier aux charmes du pomerol. Régulier et savoureux, ce 2022 de belle facture, vinifié avec subtilité et élevé avec parcimonie, délivre des notes poivrées et s’appuie sur une structure enveloppante et sphérique qui lui donne un charme évident.
25 euros

Château La Pointe 2022
Éric Monneret, l’ingénieux directeur de la propriété, et ses équipes ont parfaitement fait évoluer ce cru, propriété de Generali France qui compte maintenant 25,5 hectares situés sur sables, graves et argiles. La progression s’inscrit dans la durée et le vin gagne en charme avec des touches florales et davantage d’équilibre. Encore un peu fermes aujourd’hui, les tannins de ce 2022 auront besoin d’un an ou deux de garde pour être encore plus harmonieux. Le vin séduit par sa complexité aromatique (iris, myrtille, poivre noir de Sichuan) et sa bouche savoureuse et bien équilibrée.
51 euros

Château de Sales 2022
Avec presque 50 hectares de vignes sur un sol de petites graves et de sable avec oxydes de fer, ce domaine possède la plus importante superficie en appellation pomerol. En net progrès grâce à un travail remarquable des équipes, le cru propose en 2022 un vin réussi, auquel cabernet franc et cabernet-sauvignon continuent de donner plus de profondeur et de relief. Déjà ouvert et séduisant, très agréable par sa dimension crémeuse et sa rondeur, c’est incontestablement le meilleur vin de l’histoire de la propriété.
31 euros

Saint-émilion grand cru
Château Boutisse 2022
Située à l’est de l’appellation, dans le secteur de Saint-Christophe-des-Bardes, cette propriété de 25 hectares est depuis plus de vingt ans entre les mains de la famille Milhade. Elle y produit des vins amples et frais, comme ce 2022 précis et agréable, qui progresse vers plus de définition aromatique. Il s’affirme de plus en plus comme un rapport qualité-prix évident.
26,90 euros

Château Capet-Guillier 2022
Acquis en 2008 par la filiale bordelaise d’Advini, ce château a depuis multiplié les démarches durables et parcellaires pour prendre soin de son vignoble, cultivé selon des principes biodynamiques. Toujours très accessible, le grand vin ne cesse de progresser vers plus de persistance et d’intensité, avec cette générosité propre à son terroir. Dans ce millésime, 30 % de cabernet franc dans l’assemblage équilibrent une texture pleine et un tannin présent, mais remarquablement extrait.
40 euros

Maison Cardinale, Château Fleur Cardinale 2022
Ludovic et Caroline Decoster ont consacré du temps à prendre la mesure de leurs différentes propriétés, désormais regroupées sous le nom de Maison Cardinale, avec Fleur Cardinale comme domaine de proue. Ils proposent des saint-émilion toujours généreux, même en année moyenne, qui ne cessent de gagner en finesse ces derniers millésimes. Superbe et abouti, ce 2022 joue la carte de la grande sensualité. Longue finale, racée, minérale et pleine de promesses.
49,17 euros

Château de Ferrand 2022
Vignoble d’un seul tenant de 32 hectares situé sur le plateau de Saint-Hippolyte, point le plus haut de l’appellation, Ferrand multiplie les progrès et exprime désormais fidèlement son terroir. Sous l’impulsion de Philippe et Pauline Chandon-Moët, la propriété s’est dotée d’un nouvel outil de production moderne, mis à profit avec talent par Gonzague de Lambert, directeur et vinificateur accompli. Toucher de bouche velouté, rondeurs élégantes, bonne profondeur, grande délicatesse. Sans doute le meilleur millésime de la propriété.
35 euros

Château Fonroque 2022
Propriété de la famille Guillard, issue du monde de l’assurance, ce grand cru classé (17 hectares) est suivi avec beaucoup de soin par Alain Moueix qui y a mis en place une biodynamie intelligente et pragmatique. Millésime après millésime, la qualité du vin progresse, en conservant ses équilibres spécifiques, fondés sur la fraîcheur. Ce millésime solaire lui a donné un supplément de générosité et de gourmandise. Des notes de menthe sauvage et de fruits rouges très frais lui confèrent élégance et profondeur.
48 euros

Château Jean Faure 2022
Situés à deux pas de Cheval Blanc, les 18 hectares du château Jean Faure sont tenus avec un sens agronomique et œnologique rare par Marie-Laure Latorre et son équipe. Discipline de travail dans les vignes impressionnante, préparations organiques et biodynamiques, aménagement et respect de l’espace naturel, le cru multiplie les actions vertueuses et son grand vin atteint dans le millésime 2022 une dimension assez prodigieuse, porté par une large dominante de cabernet franc (64 %) dans l’assemblage. Raffiné, équilibré, frais, avec de délicieux accents de bulbe d’iris, son assise tannique gagnera encore en subtilité au fil du temps.
50 euros

Château Larmande 2022
Le groupe La Mondiale, son propriétaire, et Véronique Corporandy, sa directrice technique, accordent la plus grande attention à ce cru d’une vingtaine d’hectares reposant sur des terroirs assez variés, partagés entre argilo-calcaires et sables au nord de l’appellation. Exceptionnel par son raffinement aromatique entre notes d’iris et de pivoine, ce millésime est sans doute le meilleur jamais produit par la propriété. Grand volume en bouche, tannins ultras fins et finale racée. Coup de cœur.
36 euros

Château Mangot 2022
Parfaitement tenu par Yann et Karl Todeschini, ce grand cru classé situé à Saint-Étienne-de-Lisse s’appuie sur un vignoble d’un seul tenant (34 hectares) qui profite de quatre types de terroirs différents où dominent les secteurs argilo-calcaires. Les vins denses, puissants et énergiques sont toujours de belle facture, comme ce 2022 enveloppant et tout en nuances.
28 euros

Château de Pressac 2022
Jean-François Quenin a complètement restructuré ce domaine d’une quarantaine d’hectares bien situé qui s’étend sur la bande étroite d’une veine argilo-calcaire à sols rouges qui va de Saint-Émilion à Saint-Étienne-de-Lisse. Ce 2022 somptueux confirme tous les progrès entrevus ici, avec un vin de grande profondeur, vibrant et raffiné. Finale complexe, intense et aérienne sur des notes de bulbe d’iris et de craie.
37 euros

Château Puyblanquet 2022
De nouveau entre les mains de la famille Malet Roquefort (château La Gaffelière) qui en fut propriétaire pendant presque 150 ans, les 19 hectares de Puyblanquet, d’un seul tenant, sont idéalement situés sur le plateau de Saint-Émilion avec une partie en coteaux. Complexe, frais, racé et d’une élégance évidente, ce saint-émilion de classe, dont le potentiel de terroir est au niveau de celui d’un premier cru classé, est encore très accessible. Ce 2022 est sans doute le meilleur de l’époque contemporaine du cru. À noter, la forte proportion de cabernet franc (80 %) de l’assemblage qui en fait un vin à part.
30 euros

Château Roylland 2022
Félicitations aux propriétaires, Martine et Jean-Bernard Chambard, qui ont entrepris un vaste programme de rénovation du vignoble (cinq hectares conduits en bio) de ce grand cru idéalement situé, réparti sur trois secteurs au milieu de crus comme Angelus, Canon ou Berliquet. Bouche sensuelle avec de l’ampleur et une matière déjà en place. Beaucoup de fruit et une fraîcheur évidente.
41 euros

 

MÉDOC

Haut-médoc
Château Beaumont 2022
Situé entre les communes de Saint-Julien et de Margaux et détenu aujourd’hui par les groupes Castel et Suntory, comme le château Beychevelle, Beaumont compte 114 hectares de vignes d’un seul tenant. Ses derniers millésimes sont tous de franches réussites, avec des vins classiques et sérieux qui se révèlent être très plaisants après deux à trois ans de garde, voire plus. Avec sa chair gourmande, ce 2022 est fidèle au caractère généreux du millésime. Rapport qualité-prix évident.
15,90 euros

Château Cantemerle 2022
Généreux et tendre, en conservant sa droiture et son énergie caractéristique, le grand vin de Cantemerle, cru classé en 1855, affiche dans le millésime 2022 ce qui fait sa superbe. Rapports qualité-prix exceptionnels, les derniers millésimes de cette propriété sont tous à rechercher. Il faut en acheter plusieurs bouteilles tant le vin évolue brillamment avec le temps en proposant une large palette de nuances aromatiques. Trame structurée et goût typiquement médocain.
39 euros

Château La Tour Carnet 2022
Propriété phare de Bernard Magrez, le château La Tour Carnet, cru classé en 1855, s’est certes agrandi en intégrant d’excellents terroirs dans les secteurs de Saint-Seurin-de-Cadourne, mais il continue de produire un vin d’une grande régularité, à un prix accessible vis-à-vis de son statut. Avec un style qui repose sur le volume, la rondeur et le caractère charnu, il profite des conditions du millésime 2022 pour afficher sève et profondeur. La direction de la talentueuse Lucile Dijkstra permettra au cru de continuer à afficher sa constance habituelle.
33 euros

Château Peyrat-Fourthon 2020
Propriété depuis 2004 de la famille Narboni, le vignoble de Peyrat-Fourthon est situé sur les terroirs de graves de Saint-Laurent-du-Médoc, secteur proche de l’appellation saint-julien et qui cultive avec cette dernière un caractère élégant. D’une régularité sans faille, il produit des vins amples, élégants, immédiatement appréciables en raison de leur justesse tannique. Les saveurs de cassis frais dominent aujourd’hui le bouquet de ce 2020 qui va joliment évoluer avec les années. À découvrir.
29 euros

Listrac-médoc
Château Fourcas Hosten 2022
Que de progrès depuis le rachat en 2006 de cette propriété superbe par la famille Mommeja. Rénovation du cuvier et du chai, restructuration du vignoble, nomination d’Eloi Jacob à la direction, mise en place de pratiques biodynamiques, ce qui a été entrepris ici a permis aux vins de devenir plus précis, plus denses, tout en préservant du fruit et une grande délicatesse aromatique, en rouge comme en blanc (l’un des meilleurs de Bordeaux). Ce 2022 séduit par son caractère fumé, la précision de ses arômes et le caractère délié et nerveux de son tannin.
24 euros

Margaux
Château Lascombes, Chevalier de Lascombes 2022
Axel Heinz, œnologue mondialement réputé, a engagé ce cru classé de Margaux dans la voie de la haute qualité, en se recentrant sur les meilleurs terroirs de son vignoble et en donnant plus d’importance dans les assemblages au cabernet-sauvignon. Si le grand vin s’inscrit dans cette voie du plus haut niveau, Chevalier, l’autre étiquette margalaise du cru, maintient son style accessible, charnu, rond et généreux, en se destinant plutôt à une consommation immédiate. On aime le caractère épicé de la finale, qui se mariera avec de nombreux plats.
40 euros

Château Cantenac-Brown, Brio 2022
L’amateur ne doit pas manquer le nouveau chai entièrement éco-responsable et unique en son genre dont la famille Le Lous vient de doter cette belle propriété. Si les trois vins produits ici sont à rechercher par les amateurs, y compris le blanc qui cultive un style à part avec beaucoup de gras en bouche, Brio donnera un aperçu éloquent du style de cette propriété. Résolument margalais, avec une droiture propre à ce secteur qui en fait un margaux capable de défier le temps, c’est un vin délicieux tout de suite comme plus tard.
26 euros

Médoc
Clos Manou 2020
Les vignes de Françoise et de Stéphane Dief, tenues avec une rigueur et un soin exceptionnels, sont situées sur la commune de Saint-Christoly. Brillants et subtils, les vins produits par cette propriété un peu hors des sentiers battus du Médoc affichent un caractère profondément médocain, entre droiture et fraîcheur aromatique. Capables de vieillir avec grâce, mais également accessibles dès à présent, les derniers millésimes sont des modèles de style que tout amateur doit avoir dans sa cave. Ils feront à coup sûr leur effet.
28 euros

Château Potensac 2020
En appellation médoc, la famille Delon s’occupe de Potensac selon les mêmes critères exigeants qu’au célèbre château Léoville Las Cases dont elle est propriétaire. L’âge très élevé du vignoble, dont certaines parcelles de cabernet ont plus de 80 ans, est l’un des facteurs du succès de ce vin classique, toujours élégant par ses notes de cèdre au nez et d’épices dans le tannin. Millésime 2020 réussi avec de la finesse, un caractère fruité et un tannin sans dureté. On recommande.
30 euros

Moulis
Château Branas Grand Poujeaux 2022
Encore un millésime parfaitement interprété par le Hollandais Arjen Pen qui signe un vin riche en saveurs, puissant, mais équilibré par des notes fraîches et noblement végétales. Le cru continue sur sa dynamique positive, permise par une réhabilitation du vignoble et la restauration du cuvier. Accessibles et encore assez méconnus en France, ce sont des vins qui font briller l’appellation moulis en lui donnant un caractère représentatif du terroir. Ils ne sont pas si nombreux.
32 euros

Pauillac
Château Haut-Bages, Monpelou 2022
Cette propriété pauillacaise détenue par la famille Castéja, également propriétaire dans l’appellation des châteaux Batailley et Lynch-Moussas, crus classés en 1855, mérite d’être plus connue. Bien situé sur le plateau au nord de la ville, terroir de premier ordre, le cru produit avec beaucoup de régularité un vin remarquable qui gagne encore ces derniers millésimes en nuances et en charme. Les pauillacs accessibles ne sont plus si nombreux et celui-ci plaira aux amateurs de l’appellation comme à ceux qui la découvrent.
22,60 euros

Saint-estèphe
Château Capbern 2022
Propriété sœur de Calon-Ségur, aussi bien par sa proximité que dans l’esprit, Capbern est dirigé par les mêmes équipes talentueuses, conduites par Vincent Millet. On y produit un saint-estèphe de grande qualité, issu des vignes extérieures aux murs du clos de Calon. Nous le recommandons à chaque millésime pour son exceptionnel rapport qualité-prix et 2022 n’échappe pas à la règle. Brillant, frais, tonique, plein et intense, il partage avec ses frères séguriens une continuité de style évidente. Rapport qualité-prix dément.
29 euros

Château Le Crock 2022
Situés entre Cos d’Estournel et Montrose, les 32 hectares du château Le Crock appartiennent à la famille Cuvelier, par ailleurs propriétaire du château Léoville-Poyferré, grand cru classé de Saint-Julien. Le vin exprime fidèlement l’originalité du terroir de Saint-Estèphe et brille par sa diversité aromatique exceptionnelle, à nouveau atteinte en 2022 avec un raffinement supplémentaire donné par un caractère floral et des tannins séduisants et énergiques. Bon tout de suite et apte à la garde.
41 euros

Château Meyney 2022
Avec sa cinquantaine d’hectares répartis autour du château, situé sur une croupe de graves siliceuses et d’argiles bleues profondes en bord de Gironde, Meyney est l’un des grands terroirs de l’appellation saint-estèphe. Les vins ont retrouvé le lustre des grandes heures, en s’appuyant sur un cabernet-sauvignon magnifique et une spécificité unique, une forte proportion de petit verdot intégrant l’assemblage. Précis, savoureux, plein, avec beaucoup de fraîcheur aromatique et de finesse tannique, ce 2022 s’inscrit dans la lignée des grands millésimes du cru. Capable de vieillir très longtemps, c’est un rapport qualité-prix sans équivalent dans l’appellation.
34 euros

Château de Pez 2022
Propriété de la maison de Champagne Louis Roederer depuis 1995, ce très ancien vignoble d’une petite quarantaine d’hectares se situe à l’ouest du village de Saint-Estèphe. Denses, colorés, axés sur le fruit, les vins profonds et vigoureux se montrent toujours élégants. Réussi par sa droiture malgré une importante proportion de merlot dans l’assemblage, avec beaucoup de corps et une constitution solide, ce 2022 confirme les progrès entrevus ici et s’affirme comme une référence en matière de style pour le cru.
37 euros

Château Tronquoy 2022
Le château Tronquoy est l’autre propriété de la famille Bouygues à Saint-Estèphe, offrant une alternative aux grands vins produits au château Montrose. Ce cru de 18 hectares cultive une approche moderne du vin de Bordeaux, avec un vin fruité et accessible, sans charge tannique excessive, facile à lire immédiatement et capable de se complexifier subtilement après un peu de garde. Le blanc de la propriété, un peu plus rare, est l’un des meilleurs de la région.
33,90 euros

Saint-julien
Château Gloria 2022
Superbement situé sur la commune de Saint-Julien-Beychevelle, Gloria appartient à la famille Triaud, comme le château Saint-Pierre, grand cru classé en 1855. Bien connu des amateurs qui l’apprécient pour sa régularité et pour la constance de son prix, ce saint-julien brille par sa pureté de fruit, sa rondeur accessible et une superbe finesse de tannins. Grand classique de l’appellation, c’est un 2022 harmonieux, équilibré et sans aucune lourdeur malgré une finale très savoureuse.
46 euros

Château Teynac 2020
Achetée il y a une trentaine d’années par Fabienne et Philippe Pairault (disparu récemment et dont nous saluons la mémoire), cette propriété d’une douzaine d’hectares est située au cœur du village de Beychevelle. Elle est l’une des rares de taille moyenne dans ce secteur et propose des vins raffinés et profonds qui raviront les amateurs pointus de l’appellation. Sous l’impulsion d’Éléonore Pairault qui dirige ce cru avec tact et finesse, les derniers millésimes brillent par leur dimension racée et par une maîtrise de l’élevage de plus en plus harmonieuse. 2019, 2020 et 2022 sont des millésimes à avoir dans sa cave.
29,90 euros

 

TOUT BORDEAUX

Bordeaux
Dourthe N°1 2022
Dourthe est l’un des rares grands acteurs bordelais qui assume, avec talent et constance, le rôle essentiel de proposer des bons vins dans toutes les gammes de prix. Vins d’appellation, les cuvées Dourthe N°1 mettent à l’honneur la pureté du fruit, l’équilibre et le naturel d’expression tout en souhaitant être représentatives des goûts propres à chaque terroir pour donner des repères aux consommateurs. Belle réussite en 2022, avec encore plus de buvabilité dans ce millésime grâce à une rondeur et des tannins enveloppants. Un vin généreux et à l’aise dans toutes les occasions.
11 euros

Château Le Grand Verdus, Vertige (blanc)
Cette propriété qui appartient à la famille Le Grix de la Salle depuis plus de 200 ans est située aux portes de Bordeaux. Thomas et Édouard, la nouvelle génération, avec intelligence, accessibilité, maîtrise et audace, y proposent une gamme rafraîchissante, à rebours des codes bordelais, mais sans jamais s’éloigner de leurs terroirs qu’ils continuent d’explorer à travers de nombreux essais. Nous avons été impressionnés par cette superbe cuvée non millésimée de sémillon, issue de l’assemblage de plusieurs millésimes vieillis en cuves bétons dans un système de solera pendant trois ans. La propriété incarne le « mouvement perpétuel » propre à Bordeaux que ce numéro d’En Magnum a souhaité mettre en avant.
19 euros

Maison Hugues Laborde, L’Instant H 2022
Brillant et déterminé, Hugues Laborde a transformé la production des vignobles Invidia, dépoussiérant au passage l’image de Bordeaux et imposant, au-delà de son énergie contagieuse, sa maîtrise technique sur les vins, qu’il souhaite gourmands, équilibrés et fidèles aux terroirs. Superbe de fraîcheur et de finesse, cette cuvée est un modèle à suivre par tous et un vin que tous les bistrots et bars à vins de France devraient proposer. Y brillent des cabernets francs plantés sur un sol de calcaires à astéries (comme celui du plateau de Saint-Émilion).
16 euros

Château Lafont-Fourcat 2022
Paul-Marie Morillon est l’un des vignerons les plus talentueux du Bordelais. Conseillant de nombreuses propriétés prestigieuses, il élabore dans sa propriété de douze hectares, située dans la région de Pujols, des bordeaux raffinés et uniques par leur gourmandise et leur souplesse qui séduiront aussi bien l’initié que le profane. Ce 2022 réussi et très original, issu de l’assemblage entre 70 % merlot et 30 % de malbec, plaît par son grand fruit et sa sensualité, qualité qui manque cruellement à de nombreux vins de cette grande appellation régionale. Fait pour donner du plaisir aujourd’hui ou après quelques années de garde.
12 euros

Château Suduiraut,
Lions de Suduiraut 2024 (blanc)
Si, en sauternes, ce cru classé en 1855 produit l’un des plus grands vins liquoreux du monde, il est depuis longtemps pionnier en matière de vins blancs secs. Il en propose d’ailleurs plusieurs étiquettes dont cet assemblage sémillon, sauvignon blanc et gris, franche réussite par sa tension, sa sapidité et le caractère citronné et salin de sa finale tranchante. Un peu de macération pelliculaire avant fermentation lui donne ce supplément de matière qui en fait un blanc à part dans le paysage bordelais.
14 euros

Pessac-léognan
Château Les Carmes Haut-Brion, C des Carmes 2021
Ce cru de poche situé dans l’agglomération bordelaise produit aujourd’hui l’un des vins les plus désirés du Bordelais du fait de son goût identitaire et résolument singulier. Plus accessible, son autre proposition est un classique de l’appellation pessac-léognan. Son fruité éclatant en fait une bouteille de consommation plus rapide, capable de réconcilier nombre d’amateurs avec les vins de Bordeaux. La finale salivante et sapide appelle facilement un deuxième verre et c’est bien tout ce qu’on recherche.
36 euros

Château de Rouillac 2020
Depuis 2010, Laurent Cisneros, épaulé désormais par sa fille Mélanie, porte au plus haut ce magnifique domaine haussmannien situé au cœur de l’appellation pessac-léognan. Accessibles et raisonnables en prix, les vins sont de franches réussites dans les deux couleurs et nous recommandons l’excellent millésime 2020, rouge profond, subtil et marqué par quelques notes fumées et minérales qui lui donnent un équilibre certain et de la personnalité. À ce prix, c’est une priorité.
38 euros

Château de Carles, les nuances du grand charme


Retrouvez cet article dans En Magnum #39. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


Établis à Saillans, le château de Carles et son vignoble de 19 hectares surplombent l’un des tertres de Fronsac, qui domine le plateau calcaire. Ses coteaux argilo-siliceux et argilo-calcaire exposent leurs flancs au sud et à l’est, regardant vers la vallée de l’Isle, avec pour ligne d’horizon les villages de Pomerol et de Saint-Émilion.
En appellation fronsac, ce cru appartient aujourd’hui aux descendants de Guillaume Chastenet de Castaing, acquéreur du domaine en 1900. La cinquième génération à la tête de l’exploitation depuis 2021 se compose d’un duo de femmes : Eléonore de Lencquesaing et Oriane Sallé de Chou. Cette dernière, brillante avocate, a quitté la direction juridique de l’entreprise Kenzo pour revenir en Fronsadais, terre de ses ancêtres. Vigneronne dans l’âme, elle a enclenché avec Yannick Reyrel, le directeur de la propriété, un nouveau cycle dynamique qui confirme ces dernières années l’excellent potentiel de Carles. À l’écoute de ce grand jardin de vignes, l’équipe est soucieuse d’y maintenir une biodiversité forte. Travail des sols, enherbement, bannissement des insecticides, mise en place de semis pour favoriser le décompactage et l’enrichissement microbiologique des sols, implantation de ruches pour garantir la pollinisation des végétaux, etc., ont permis une certification HVE3 et le cru s’est engagé dans la voie du développement durable. L’âge moyen des vignes varie entre 35 et 40 ans. Le merlot domine les assemblages, mais le cabernet franc y joue un rôle de plus en plus important. Des replantations ont lieu à partir de sélection massale et le cépage devrait bientôt représenter 20 à 25 % de l’encépagement. En cave, la démarche se précise également, comme l’explique Yannick Reyrel : « À mon arrivée, en 2018, nous avons abandonné la vinification intégrale en barriques au profit d’une vinification en cuves. Il convenait également de redécouper nos parcellaires sur les 17,5 hectares plantés ». Aujourd’hui, la moitié de la récolte (en moyenne) donne la cuvée Haut-Carles, grand vin de la propriété essentiellement issu de vignes plantées sur le plateau argilo-calcaire. Le nouveau cuvier, inauguré avec le millésime 2020, a permis le recours à des contenants tronconiques inversés, mieux adaptés aux extractions douces. L’élevage du vin se fait pour 40 à 50 % en fûts neufs, complétés par un peu d’amphores de terre cuite pour conserver un caractère fruité. Depuis 2023, les foudres Stockinger sont devenus majoritaires et ont permis de gagner en pureté et de donner une lecture des terroirs plus aboutie. Le vin ne cesse de progresser ces derniers millésimes, affichant encore plus de chair, de saveurs et de raffinement aromatique, gagnant en nuances comme en charme.

Dominant la vallée de l’Isle, le terroir du château de Carles est l’un des plus estimés de l’appellation fronsac. Le cru produit deux vins avec la même rigueur dans le soin apporté à la vigne, notamment au moment des vendanges. Si Haut-Carles est le grand vin de la propriété, l’étiquette Château de Carles brille pour son rapport prix-plaisir.

La dégustation
Haut-Carles 2007
Charme velouté, fruit encore bien présent et beaucoup d’énergie en finale. Un bel accord est possible avec un lapin rôti.
90/100

Haut-Carles 2008
Tannin un peu serré au départ qui se détend au bout de deux heures d’ouverture. La bouche prend de l’ampleur et la finale se montre énergique. Idéal avec un confit de canard.
91/100

Haut-Carles 2010
Grand millésime avec de la profondeur, une dimension séveuse, une bouche caressante et fraîche et de belles notes de menthe poivrée en finale. À l’aise à table avec un thon rouge juste grillé.
94/100

Haut-Carles 2015
Nez aérien sur les notes légères de truffe noire, bouche sphérique et expressive portée par un tannin caressant. Parfait avec une côte de veau.
91/100

Haut-Carles 2016
Il s’agit du premier millésime où le vin est collé au blanc d’œuf. Robe encore très jeune et brillante, bouche intense et énergique. Il jouera bientôt dans le même registre que l’excellent 2010.
94/100

Haut-Carles 2018
Changement important puisque ce 2018 a été vinifié en cuve. Aucune lourdeur, tannin enrobant, fruit éclatant et savoureux, de la pureté et cette fraîcheur évidente qui manque à une majorité de crus bien plus prestigieux dans ce millésime.
93/100

Haut-Carles 2019
Premier haut-carles vraiment signé Yannick Reyrel, qui se souvient avoir voulu « adapter la viticulture aux conditions du millésime ». Texture délicate, veloutée et soyeuse, tannin délicat qui donne de l’ampleur à la longueur de la finale, superbe par ses notes salines. Au-dessus des millésimes précédents.
95/100

Haut-Carles 2020
Un peu plus fermé aujourd’hui, mais on sent cependant beaucoup de potentiel dans sa structure importante, avec ce qu’il faut de sensualité pour ce millésime solaire.
93/100

Haut-Carles 2022
Grande intensité dès le milieu de bouche, texture soyeuse, il présente encore plus de potentiel et de fraîcheur que le 2020. Belle touche crayeuse de la finale. Taillé pour la grande garde.
94/100

Haut-Carles 2023
(en cours d’élevage)
Le vin le plus abouti de cette verticale d’un point de vue aromatique. Inédite, l’intégration dans l’assemblage des cabernets francs issus de sélection massale fait la différence, donnant à l’ensemble des notes de pivoine et de rose poivrée. Subtile, la bouche a des accents aériens et bourguignons. Grande fraîcheur et trame crayeuse. Les foudres Stockinger sont désormais majoritaires au cours de l’élevage, particulièrement réussi.
95-96/100

Le printemps des champagnes


Retrouvez cet article dans En Magnum #39. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


Abelé 1757, Brut rosé
Forte de 260 ans d’histoire, cette maison a été reprise par le groupe Nicolas Feuillatte. Les approvisionnements en raisins sur lesquels elle s’appuie incluent notamment le secteur des Riceys, réputé pour ses vins rouges et rosés. Revisitée par Étienne Éteneau, chef de cave depuis 2019, cette cuvée repose sur un assemblage de chardonnay et de pinot noir. Robe lumineuse, arômes de fruits rouges bien mûrs et bouche en finesse dont on apprécie la finale végétale et sapide.
55 euros

Alfred Gratien, Cuvée Paradis rosé 2008
La petite maison d’Épernay vient de célébrer ses 160 ans et, depuis quatre générations, la même lignée de chefs de cave est à l’œuvre. Aujourd’hui, c’est Nicolas Jaeger qui perpétue les fondamentaux instaurés par ses prédécesseurs : élevage sous bois en fûts de chêne de 228 litres et absence de fermentation malolactique. Grande cuvée de la maison, Paradis exprime avec ce millésime 2008 une complexité aromatique rare, en plus d’afficher une texture crémeuse et une subtile touche saline en finale.
120 euros

Ayala, N°14 Rosé 2014
On retrouve dans ce rosé de prestige les fondamentaux de la maison, avec un profil fondé sur la pureté et la droiture et cette volonté de conserver une dimension élégante et raffinée immédiate. Robe rose pâle, nez frais, délicat et expressif sur les notes de fleurs de cerisier, ce champagne séduit par son attaque acidulée, sa bouche onctueuse et ses saveurs intenses d’orange sanguine. Assemblage chardonnay (60 %) et pinot noir, le troisième opus de cette collection de millésimés s’appuie sur les cinq grands crus emblématiques de la maison (Aÿ, Chouilly, Cramant, Le Mesnil-sur-Oger et Verzy).
76,80 euros

Barons de Rothschild, Brut rosé
La maison aux cinq flèches, qui évoquent les cinq branches historiques de la famille Rothschild, continue de progresser vers le plus haut niveau avec des champagnes allant vers plus de pureté et d’élégance. Déjà visible, ce changement stylistique orchestré par Guillaume Lété, le chef de cave, se retrouve dans ce joli champagne rosé, agréable par son fruité généreux, précis et délicat, équilibré par une finale acidulée et aux notes fraîches de petits fruits rouges.
57,60 euros

Besserat de Bellefon, Rosé brut
Caractère fruité, avec des notes de zeste d’orange et de petits fruits rouges juteux, ce rosé tendre et gourmand, illustre le virage pris par cette maison conduite dans le bon sens par sa présidente, Nathalie Doucet, et son excellent chef de cave, Cédric Thiébault. Onctueux et peu effervescent, fidèle en cela au style de la marque qui cultive cette particularité historique, il brillera à l’apéritif, mais se mariera aussi très bien avec un tartare de thon.
51 euros

Billecart-Salmon, Elisabeth Salmon 2012
Brillamment construite, cette grande cuvée brille par sa chair délicate et son immense palette aromatique, jouant la carte du rosé gastronomique tout en gardant une dimension immédiatement accessible et harmonieuse, conférée par un lent vieillissement. Sa complexité de saveurs et d’arômes (rosé, pivoine, groseille) illustre une fois de plus la maîtrise de la maison en matière de champagne rosé, catégorie dans laquelle elle excelle.
190 euros

Canard-Duchêne, Rosé Iconic
Appartenant au groupe Thiénot, Canard-Duchêne propose des champagnes apéritifs, tous bien constitués, dans un registre d’approche facile, à l’image de ce rosé fruité et gourmand. Belle réussite, il exprime une large palette de fruits rouges, complexe et précise, qui se poursuit de manière savoureuse en bouche. Equilibre, fraîcheur, allonge veloutée et fraîche, c’est un excellent rapport qualité-prix.
49 euros

Deutz, Amour de Deutz rosé 2013
Complexité des parfums de fruits, de fleurs et de lard fumé, bouche vineuse et élancée, avec une profondeur épicée et poivrée qui se déploie dans le verre, ce rosé généreux affiche beaucoup de persistance et de raffinement. Dans l’excellente gamme proposée par la maison, la cuvée Amour dans sa version rosée, et quel que soit le millésime, est toujours l’une des plus belles réussites.
180 euros

Drappier, Rosé de saignée
La petite maison d’Urville a échappé au gigantisme qui a touché certaines de ses consœurs de la Marne en faisant le choix de rester familiale. En plus d‘expérimentations intéressantes, elle propose des cuvées traditionnelles comme ce rosé de saignée à la robe framboisée. Intense et gourmand, il déploie des parfums de fruits rouges sauvages (fruits des bois, groseille) et de petits tannins très légers lui donnent une structure qui le destine à un usage gastronomique.
42 euros

Esterlin, Rosé Éclat
Cette cave située à Épernay produit des cuvées d’excellent rapport qualité-prix. Elle compte un peu plus de cent hectares d’approvisionnements et l’ensemble des vins est vinifié sans fermentation malolactique, ce qui confère à la gamme un supplément de fraîcheur. C’est le cas pour ce rosé équilibré, mais surprenant de vinosité. Puissant et gourmand, il est fait pour la table ou un apéritif dînatoire.
33 euros

Gosset, Celebris rosé 2008
Gosset ne change pas ses fondamentaux : fraîcheur, vivacité et minéralité. Malgré les évolutions récentes du climat et une plus haute maturité du raisin, la maison impressionne par l’homogénéité de ses champagnes et leur style affirmé. Encore jeune, sans note d’évolution alors qu’il approche la vingtaine d’années, ce grand rosé enchante par sa tension subtile et son fruité aérien.
220 euros

Joseph Perrier, Cuvée Royale rosé
Implantée à Châlons-en-Champagne, où ses caves sont creusées à flanc de colline, apportant des conditions d’hygrométrie et d’humidité optimales aux flacons en cours de vieillissement, cette maison familiale est brillamment dirigée par Benjamin Fourmon, qui a pris le relais de son père Jean-Claude. La gamme Royale propose des champagnes toujours harmonieux comme ce rosé rond, séducteur, fruité et savoureux.
57,90 euros

Lanson, Le Rosé – Création 67
Hervé Dantan continue d’ajuster sa gamme par petites touches. Désormais, le rosé non millésimé devient Rosé Création. Avec ce soixante-septième assemblage de la couleur depuis le premier essai, en 1952, nous aimons toujours autant la délicatesse des notes de fruits rouges mûrs (fraise Gariguette) ainsi que la gourmandise d’une bouche sans accroche tannique. Superbe finale à laquelle des amers fins donnent encore plus de longueur.
54 euros

Laurent-Perrier, Cuvée Rosé
La maison de Tours-sur-Marne a fait du chardonnay son cépage de prédilection et de l’apéritif, son moment de dégustation privilégié. Pourtant, en 1968, elle fut la première à créer un champagne rosé de macération à partir de pinots noirs issus exclusivement des plus belles parcelles de la montagne de Reims. Disponible dans une nouvelle édition limitée, intitulée Rubans, c’est un rosé qui se distingue par ses arômes de framboise, sa gourmandise, sa générosité et son intensité.
59 euros

Lenoble, Rosé Mag 16
Cédée au printemps 2023 à la famille Frère-Gallienne, la maison et ses 18 hectares de vignoble devraient connaître une année riche en projets. Rien ne changera sans doute pour la collection de vins conservés sous forme de réserve perpétuelle, dont une partie est tirée en magnums sous liège depuis 2010. Robe saumonée, nez intense de petit fruits rouges, trame acidulée en bouche, longue finale avec une réelle complexité de saveurs, c’est un vin complet.
51 euros

Mailly Grand Cru, L’Intemporelle rosé 2018
Union de producteurs d’excellence, Mailly Grand Cru fait figure de modèle humain, viticole et vinique, revendiquant un fonctionnement domaine et une démarche environnementale éminemment engagée (HVE puis VDC, travail des sols, traitements par infusions, implantations de ruches et agroforesterie). Ce rosé exemplaire assemble chardonnays et pinots noirs pour donner un vin élégant, expressif et déjà très ouvert.
82 euros

Moët & Chandon, Grand Vintage Rosé 2016
Entre faculté au vieillissement et style qui veut capter à tout prix l’essence du millésime en Champagne, les cuvées Grand Vintage sont toujours très réussies, ce que confirment les 2016. Finesse aromatique, caractère aérien, trame florale, la cuvée bascule avec ce millésime dans le registre de l’élégance. Il faut aussi redécouvrir les plus vieux millésimes, disponibles sous le nom de Grand Vintage Collection.
71 euros

Pannier, Rosé Velours
S’appuyant principalement sur des vignobles de la vallée de la Marne, la maison Pannier dispose d’un excellent approvisionnement qui lui permet de proposer une gamme riche et variée, notamment avec la collection Velours, créée en 2009 pour le rosé. Issu de raisins sélectionnés à parfaite maturité et dosé sec, ce rosé de macération séduit par ses arômes de fraise, de framboise et cassis. La finale, sur des notes de crème de cassis, est équilibrée. Original, il en surprendra plus d’un.
87,70 euros

Perrier-Jouët, Belle Époque Florescence 2015
La maison incarne l’art de vivre à la française, notamment avec sa cuvée Belle Époque et les fameuses anémones du Japon qui décorent la bouteille. Toujours aussi subtile dans ses parfums, elle affiche un profil frais dans ce millésime pourtant solaire. La bouche élancée et raffinée, de bonne profondeur, gagnera encore en intensité et en définition aromatique après quelques années de patience.
350 euros

Pierre Mignon, Grand Vintage rosé 2013
Cette maison, établie au cœur de la vallée de la Marne depuis 1892, incarne un savoir-faire champenois transmis depuis cinq générations. Aujourd’hui dirigée par Céline et Jean-Charles, les enfants de Pierre, elle propose cet assemblage de chardonnay (55 %), meunier (30 %) et pinot noir (15 %) plaisant par ses arômes de fruits frais et d’épices, son amplitude et sa finale persistante. L’ensemble de la gamme est à découvrir.
50 euros

Pol Roger, Rosé Vintage 2018
Confidentiel mais délicieux, ce rosé résume bien la philosophie de la maison qui cherche l’excellence dans toutes ses cuvées, entre pureté et précision, sans jamais oublier de leur conférer cette personnalité hédoniste et séduisante qui les rend accessibles à tous. L’assemblage traditionnel de la maison, dominé par le pinot noir (60 %) et complété par du chardonnay, se mêle ici à 15 % de vin rouge issu des vignobles de la montagne de Reims. Beaucoup de suavité en bouche et intensité finale impressionnante.
115 euros

Ruinart, Dom Ruinart rosé 2009
Impossible de rester insensible aux charmes de cette cuvée de prestige, toujours sublime par sa finesse et son élégance supérieure. Elle doit ces qualités à la large proportion de chardonnay (85 %) de son assemblage, à laquelle s’ajoutent 15 % de pinot noir d’Aÿ lui donnant ce relief si particulier. Magistral d’équilibre et de salinité, l’ensemble est porté par une effervescence ultra fine propice à faire vivre une grande émotion. Difficile d’en connaître d’aussi fortes dans cette catégorie.
265 euros

Taittinger, Comtes de Champagne rosé 2011
Fidèle à ses convictions et à ses assemblages qui intègrent d’importantes proportions de chardonnay, la maison a spectaculairement réaffirmé la personnalité de ses cuvées, avec au sommet, merveilleuse en blanc comme en rosé, Comtes de Champagne. Dans ce millésime 2011, tous les éléments sont délicatement fondus, exprimant avec éclat un bouquet sublime (pivoine, groseille) et une finale aussi pure que délicieuse. Grande classe.
310 euros

Thiénot, Brut rosé
Garance et Stanislas Thiénot, nouvelle génération à sa tête, continuent de donner à la maison les moyens et la vision qui lui permettent de produire des champagnes de bonne facture, classiques et apéritifs, à l’image de ce rosé très frais. Agréable et équilibré, il séduira par son effervescence agréable et ses notes gourmandes de fruits rouges.
54,50 euros

Veuve Clicquot, La Grande Dame rosé 2015
Deux monuments absolus, voilà comment qualifier les deux versions (blanche et rosée) de la cuvée La Grande Dame dans le millésime 2015. Brillant, racé et profond, magnifique par son bouquet complexe (framboise fraîche, rose fanée), ce rosé impressionne par sa subtilité et sa droiture. Encore sur la réserve, il faudra attendre que le temps révèle complètement son prodigieux potentiel. Impossible d’en entrevoir pour le moment les limites.
226 euros

Veuve Fourny et fils, Rosé Vinothèque 2016
Charles-Henry et Emmanuel Fourny ont transformé cette petite maison familiale, installée à Vertus depuis 1856, en une adresse sûre et excitante pour les amateurs de champagnes précis, vineux et authentiques. Champagne de grande race, ce rosé brille par sa tonicité, sa profondeur et sa finesse aromatique entre notes florales et framboisées.
70,40 euros