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    Nature, créativité, émotion

    « J’avais le choix », dit Laure Canu, la jeune et brillante directrice du cru classé Cantemerle, quand on lui demande (p. 92) ce qui l’a amenée à poser ses bagages et ses compétences professionnelles aux portes du vignoble médocain. Le droit, l’édition, Laure Canu voyait plusieurs itinéraires professionnels s’ouvrir à elle ; après les avoir sereinement étudiés, elle a opté pour les métiers de la vigne et du vin. Ce choix n’est plus aujourd’hui un cas isolé. Longtemps méprisé par un establishment citadin et rond de cuir, le travail de la vigne et du vin exerce des attraits sur de plus en plus de femmes et d’hommes. Dans une époque où chacun – et en particulier les plus jeunes – essaie de redéfinir les contours de « la valeur travail », la filière du vin en propose une définition aussi contemporaine qu’attirante. En équilibre de plus en plus constant et affiné entre le talent des hommes et le respect de la nature et de la planète, offrant une part essentielle à la diversité des expressions et à la créativité, elle permet au final de transmettre au consommateur une palette de saveurs presque infinie. Le respect de la nature, la défense de la diversité et de la création, le partage de l’émotion du goût sont précisément les missions que nous nous sommes données, au sein de Bettane+Desseauve et dans la rédaction d’En Magnum, pour explorer cette civilisation du vin en constant changement. Le Médoc en est un exemple parfait : cœur vibrant du monde des fine wines depuis trois siècles, la région courait le risque de la sclérose. À sa manière, à la fois efficace et secrète, elle s’est repensée bien plus profondément qu’on ne l’imagine. C’est cette transformation que nous vous racontons dans ce trente et unième numéro.

     

    À la table de La Grande Dame

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    La designer italienne Paola Paronetto.

    Dans le cadre prestigieux du Plaza Athénée, les 23, 24 et 25 mars, la maison Veuve-Clicquot dévoile La Grande Dame 2015, sa cuvée de prestige, et la nouvelle collaboration spéciale pour ce lancement avec la designer italienne Paola Paronetto, experte de la couleur. Pour l’occasion, la maison propose une expérience culinaire unique autour de cette édition limitée. Le menu est imaginé par le chef Jean Imbert qui propose une « expérience gastronomique, tout en couleur, textures et verticalité » inspirée « de la cuisine italienne et de ses mets les plus fins. Elle débutera par un apéritif avec amuse-bouche Giganti, suivi d’une entrée sur le thème de la verticalité, puis d’un plat sur le thème des couleurs. Le dessert s’inspirera de la texture, avec de surprenants gâteaux en forme de vases, rappelant les créations de Paola Paronetto. Côté vins, un verre de Yellow Label, le brut non millésimé, et deux verres de la Grande Dame 2015 accompagneront les plats. »

    Réservation à partir de 2 personnes sur http://sevn.ly/xOyFjIHa

    Le mondovino de la semaine #190 tourne à fond

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    Gosset dans ses nouveaux habits • Mas à cheval • Du nouveau pour la Maison du Saké • Comme à la maison au château de Ferrand • Chaque jour du nouveau, en voici quatre

    Dans le vignoble


    Gosset dans ses nouveaux habits

    Petite maison dans l’univers de la Champagne, Gosset peut s’appuyer sur une équipe technique talentueuse, dirigée en cave par Odilon de Varine et Gabrielle Malagu. Tourné vers l’avenir, le nouveau duo met à jour l’identité visuelle de la marque et de son packaging. « La maison vient aujourd’hui souligner ce qui incarne le style Gosset, sa personnalité. Elle réinterprète ses propres codes, afin de parer ses grands vins d’un habillage nouveau. Tout en subtilité et en raffinement, celui-ci met en valeur le flacon antique exclusif, qui demeure intact. En phase avec les aspirations de son temps, elle inscrit également cette démarche dans une approche respectueuse de l’environnement. La maison a sélectionné des matériaux de pointe éco-conçus, fabriqués en France et en circuit court, recyclés et/ou recyclables, depuis la bouteille et son habillage jusqu’aux emballages qui lui servent d’écrin » précise Odilon de Varine.

    Plus d’informations sur www.champagne-gosset.com

    Mas à cheval

    À 45 minutes de Montpellier, Jean-Claude Mas développe depuis plusieurs années une offre œnotouristique complète en proposant dégustations, restaurations, hébergements et découvertes du vignoble. Les domaines Paul Mas enrichissent leur offre en proposant des balades en calèche à travers le vignoble. « À travers les vignes, au rythme des pas des chevaux Abbey et Ulka, les visiteurs, confortablement installés, profitent d’une magnifique vue à 360°c sur l’étang de Thau, la Méditerranée, Sète et le mont Saint-Clair, mais aussi sur la plaine de l’Hérault et les Cévennes. Ce moment de dépaysement total d’une heure suivie d’une dégustation est une expérience à ne pas manquer pour tout amateur de vin et amoureux de la nature » explique Jean-Claude Mas. Ces promenades sont désormais possibles grâce à la rénovation du centre équestre niché entre vignes et pinèdes.

    Informations et réservations sur https://ecuriesduchateaupaulmas.com/

    Du nouveau pour la Maison du Saké

    Petite sœur de la Maison du Whisky, célèbre pour sa large sélection de beaux spiritueux, la Maison du Saké est dédiée à cet alcool japonais d’excellence. Du 17 avril au 14 mai 2023, en partenariat avec plusieurs adresses de la gastronomie française et japonaise à Paris, l’événement « Saké Nouveau » permet de déguster les premières cuvées de l’année. Cette édition 2023 met à l’honneur quatre brasseries et leurs cuvées inédites, proposées dans plusieurs adresses comme ERH, Sola, Ze Kitchen Galerie, Kitchen Galerie Bis, Les Enfants du Marché et La Dame de Pic.

    Plus d’informations sur https://www.lamaisondusake.com/

    Comme à la maison au château de Ferrand

    Cette propriété de 32 hectares d’un seul tenant situé sur le plateau de Saint-Hippolyte, point le plus haut de l’appellation, fait parler avec éloquence son terroir, fort de son rang de grand cru classé. Le cru s’est doté, outre d’un nouvel outil de production plus moderne, d’un complexe œnotouristique original, où l’on se voit accueilli « comme à la maison ». Verdict ? C’est l’un des lieux les plus agréables de l’appellation, à la hauteur des nombreux efforts faits par la propriété pour atteindre le plus haut niveau.

    Plus d’informations et réservations sur https://www.chateaudeferrand.com/

    Ma bande de chouchous (3 de 4), par Nicolas de Rouyn

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    Paul Jaboulet Aîné
    La Maison Bleue
    Hermitage
    Si la-chapelle assemble des parcelles haut de gamme, maison-bleue est un assemblage de parcelles de l’est de la colline de l’Hermitage, qui donnent des vins plus souples. Maison-bleue est aussi trois ou quatre fois moins cher, un marchepied bienvenu vers les finesses des grands de l’hermitage et, surtout, de la-chapelle, même maison.

    Joseph Perrier
    La Côte à Bras
    Champagne brut nature 2012
    Une maison historique qui lance un champagne de vigneron. Très inhabituel. Une parcelle, un cépage, un millésime. Loin de l’assemblage champenois. Joseph Perrier dans la transgression, surprise. Réussite, aussi. Cette cuvée nature (non dosée) a…

     

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    Les cuvées RSRV de Mumm passent à table

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    RSRV, c’est la collection de cuvées réservées au cercle privilégié des proches de la maison Mumm. Une idée simple, pas neuve : faire revivre l’esprit originel de Mumm de Cramant qui, au XIXe siècle, n’était vinifié que pour les amis. Pour entrer dans le cercle des initiés, on peut aussi maintenant pousser la porte de Flocon, une jolie table bistronomique parisienne.

    Chez Mumm, RSRV constitue une collection de cinq cuvées issues exclusivement des grands crus champenois. Trois à six ans de repos minimum en cave – plus de dix ans pour la cuvée Lalou – et un caractère singulier affirmé. Depuis quelques semaines, on peut retrouver ces champagnes confidentiels dans un restaurant à Paris (et bientôt lors de dîners RSRV en France), associés à la cuisine vive et enlevée de Flocon et du chef Josselin Flocon. Toute la collection est à sa disposition pour des accords renouvelés au fil des mois : RSRV blanc de noirs, RSRV blanc de blancs et la cuvée d’exception Lalou, assemblage unique des sept parcelles les plus prestigieuses du vignoble Mumm (Les Bionnes, Les Crupots, Les Briquettes, Les Perthes, Hannepés, Les Rochers, Les Houles) situés entre la Montagne de Reims et la Côte des Blancs.

    Deux cuvées sont servies au verre : le brut sans année RSRV 4.5  (quatre ans de vieillissement, cinq terroirs grands crus acquis par Mumm depuis 1840 entre Verzenay, Bouzy, Aÿ, Avize et Cramant) et le rosé Foujita aux notes de brioche, de vanille, de baies mûres servi avec un riz au lait aux épices et noisette. Le restaurant propose également le concept de « la table RSRV ». Le chef construit au rythme de son inspiration un menu (entrée, plat ou dessert) d’accords mets et champagnes. Il précise : « Les associations culinaires autour du champagne posent une difficulté particulière, celle de devoir prendre en compte une dimension gustative supplémentaire, l’effervescence ». Au programme de ce mariage sur mesure, endives braisées au miel du Quercy, beurre blanc et noix avec RSRV blanc de blancs pour une même harmonie autour des saveurs douces, beurrées et citronnés. L’accord fonctionne et souligne le caractère de l’un et l’autre. Prochaine alliance en préparation : un plat de poisson avec le blanc de noirs. Un conseil, réservez.

    Restaurant Flocon
    75 rue Mouffetard
    75005 Paris
    Tél : 01 47 07 19 29
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    Endives et RSRV Blanc de blanc, 14 euros l’accord et 24 euros le verre de 14 cl
    RSRV 4.5, 19 euros le verre de 14 cl
    Rosé Foujita,24 euros le verre de 14 cl

    « Carte sur table » : Duclot remet le couvert et les grands bordeaux à leur place

    Le négociant bordelais Duclot lance la 11e édition de son opération « Carte sur table ». Vingt grands vins de Bordeaux « à prix cavistes » dans vingt restaurants, c’est du 20 mars au 20 avril

    C’est avec le concours de La Vinicole, son département de distribution dirigé par Luc Lemieux, que Duclot réalise son opération Carte sur table. L’intérêt pour le consommateur, c’est de pouvoir acheter des grandes bouteilles au restaurant quasiment au prix où on les trouve chez les cavistes. Pour Duclot, c’est la possibilité de fidéliser et mettre en valeur ses fournisseurs et revendeurs. Une opération où le négociant ne gagne rien, si ce n’est l’image d’un acteur incontournable de la distribution de grands vins. Du trois étoiles au bistrot gourmand, quatorze restaurants participent à l’opération, comme celui de Pierre Gagnaire à Paris, le plus étoilé, ou encore Pierre Sang on Gambey, le plus cool. Ailleurs, l’opération est aussi mise en place dans trois établissements à Bordeaux, deux à Lyon, un à Nice. La sélection des vins permet de se faire plaisir avec des prix à la carte qui vont, par exemple, de 80 euros pour le margaux château-giscours 2011 jusqu’à 950 euros pour le pauillac château-lafite-rothschild 2006. À noter, trois vins blancs, deux secs et l’incontournable château-yquem en sauternes.

    Notre sélection
    Château Lafite-Rothschild 2006, pauillac
    Pourquoi les vins les plus réputés sont les plus grands ? Parce qu’ils sont toujours au rendez-vous. Nez caressant et élégant, bouche souple, soyeuse, légèrement graphite. Tout est en place, comme une évidence. Reste le prix, imposant, même quand on joue « carte sur table ». 950 euros

    Château Haut-Bailly 2015, pessac-léognan
    Le chai fantastique n’était pas encore là, mais ce pessac-léognan a toujours été au rendez-vous. Majorité de cabernet-sauvignon dans ce millésime chaud. Nez légèrement fumé, parfumé, apaisé. La bouche est en finesse, comme une randonnée sur le sentier des petits tannins fins.
    170 euros

    Château Bélair-Monange 2016, saint-émilion grand cru
    Un autre saint-émilion à large dominante de merlot. Nez ensorcelant avec des notes de cassis, un peu d’épices. Beaucoup de fraîcheur aromatique. Bouche facile, soyeuse, avec un tannin fin qui l’allonge. Ensemble très élégant.
    190 euros.

    Château Langoa-Barton 2009, saint-julien
    Le vin de cette propriété de Saint-Julien dans le très grand millésime 2009, facile d’accès grâce à ses arômes ouverts et sa bouche agréable, sans aspérité. Le tannin est là, fin et à point. Parfait pour ceux qui veulent mettre moins de cent euros.
    95 euros

    Château Troplong-Mondot 2012, saint-émilion grand cru
    Une propriété de Saint-Émilion qui domine une butte. Le nez est appétant, avec ses jolies notes de fruits noirs, la bouche est soyeuse et se resserre finement en finale. Pour ce prix, c’est sans doute le vin de l’opération.
    120 euros

    Plus d’informations et les détails de l’opération sur www.cartesurtable.com

    Le mondovino de la semaine #189 tourne à fond

    La Tour d’Argent fête son printemps • Bordeaux innove, Dauzac avance • Martell dresse la table • Tyrell’s et le sémillon du bout du monde • La tartine liquide de Massenez • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

    Dans le vignoble


    La Tour d’Argent fête son printemps

    Ce restaurant emblématique de la capitale l’est aussi pour les vins qui dorment dans sa cave. Pour faire profiter amateurs et connaisseurs, jusqu’au 9 avril La Tour d’Argent propose sur son site internet, une sélection de 180 références à leur apogée, soit plus de 600 flacons, disponibles à partir de 25 euros jusqu’à 3 000 euros. « Cette sélection sur mesure et inédite se compose de crus emblématiques du terroir français avec une prédilection pour la Bourgogne, historiquement représentée dans la bible des vins de la Tour d’Argent, mais également une redécouverte d’appellations injustement méconnues de notre vignoble. Chaque bouteille élevée dans les caves historiques du restaurant porte le sceau de la maison, garantissant son origine et son vieillissement dans des conditions optimales » précise Victor González, chef sommelier exécutif du restaurant.

    Le Printemps des Vins, jusqu’au 9 avril. Plus d’informations sur epicerie.tourdargent.com

    Bordeaux innove, Dauzac avance

    Bordeaux bouge, Margaux aussi. Dans l’appellation, le château Dauzac avance dans sa quête de la neutralité carbone avec le lancement de Neutre Carbone, son nouveau vin qui s’inscrit dans une démarche plus globale menée par le château. Pour trouver des pistes d’amélioration, Dauzac a confié à la société Climate Partner la mission de faire un bilan carbone sur les différents vins de l’appellation.

    « Pour le travail du sol, Dauzac s’est entouré dès février 2023 de son premier partenaire, Bioboon Agrology, qui accompagne la propriété avec des intrants issus à 100 % de matières premières naturelles qui stimulent l’immunité naturelle de la plante et améliorent la vie biologique des sols. Leur utilisation débutera à partir du mois d’avril 2023 » explique Laurent Fortin, directeur du cru. Il ajoute : « En juin 2025, le vin sera mis dans des bouteilles en réemploi et scellées avec de la cire végétale pour remplacer les capsules. Quant au reste du packaging, des études sont en cours pour qu’il soit en harmonie avec le reste. La commercialisation de ce vin sera réservée au circuit court ».

    Plus d’informations sur chateaudauzac.com

    Martell dresse la table

    La plus ancienne des grandes maisons de Cognac fait appel à Alexandre Mazzia, un chef trois étoiles Michelin pour proposer une nouvelle expérience gastronomique au château de Chanteloup. « Alexandre Mazzia et Christophe Valtaud, maître de chai de la maison, vont collaborer pour apporter une approche singulière de l’excellence de la table à Cognac et créer une expérience unique destinée avant tout à transmettre des émotions » souligne César Giron, président de Martell Mumm Perrier-Jouët. Alexandre Mazzia ajoute : « Martell incarne nombre de mes valeurs. Je suis fier et honoré d’écrire ensemble une vision unique et profonde, pour amener le cognac autrement, en préservant l’intégrité de ce savoir-faire exceptionnel. » Le souci de la nature et le recours au circuit court guideront le chef dans son approche.

    Plus d’informations sur martell.com

    Dans le verre


    Tyrell’s et le sémillon du bout du monde

    Un blanc sec 100 % sémillon, ça ne court pas les rues. Dans la Hunter Valley, au Nord de Sidney, le vignoble de la maison familiale Tyrell’s et ses plus de 100 hectares. Les conditions y sont idéales pour avoir des sémillons à la maturité optimale, avec la mer à proximité, une chaîne de montagne qui bloque l’air chaud venu du centre du pays et un sol argilo-calcaire et sablonneux de qualité. Bruce Tyrrell, quatrième génération, Jane, John et Chris, cinquième génération, perpétuent une histoire familiale vieille de 160 ans. Le savoir-faire et la vinification dans des cuves inox subliment le fruit et apportent la fraîcheur, sans lourdeur, avec ses subtiles notes florales et son volume enveloppant. Il évoluera avec le temps vers des notes plus empyreumatiques.

    Tyrell’s, Vat 1 sémillon 2016, 60 euros

    Xavier Thuret, Bernard Baud et Cyrille Lorho.

    La tartine liquide de Massenez

    Les Grandes Distilleries Peureux proposent des liqueurs et des eaux-de-vie de référence comme la Golden Eight à la poire Williams, la Dom Pacello Royal Orange et la Djebenah Buna, une liqueur de café des hauts plateaux de l’Éthiopie. La rencontre de Bernard Baud, président de Massenez avec Christelle et Cyrille Lorho, fromagers meilleurs ouvriers de France, donne naissance à une nouvelle référence, Massenez La Baguette, une liqueur à base de baguettes fermentées. « Massenez La Baguette apporte la touche indispensable aux mixologues qui souhaitent ajouter de la texture dans leurs cocktails sans ajouter du blanc d’œuf » explique Bernard Baud. L’autre grande nouveauté, c’est la liqueur de Roquefort, issue cette fois de la collaboration entre Bernard Baud et Xavier Thuret, fromager meilleur ouvrier de France 2007 et grand défenseur du roquefort. « Cette liqueur sublime ce fromage et conserve son adn, idéale sur un glaçon et accompagnée d’une pointe de crème de cassis » souligne Xavier Thuret.

    Massenez La Baguette, 20 euros (70 cl)
    Liqueur de Roquefort, 25 euros (70 cl)

    La vente des Hospices de Nuits retrouve la santé

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    Portée par un volume généreux mis aux enchères, la 62e vente des Hospices de Nuits enregistre une hausse de 45 % de son chiffre d’affaires. Une confirmation du retour en grâce de l’événement et aussi de la qualité du millésime 2022, par Laurent Gotti

    Beaune n’a pas le monopole des records. Après un gros trou d’air, la traditionnelle vente des Hospices de Nuits a affiché une progression de son chiffre d’affaires de 45 %, dimanche 12 mars au clos de Vougeot. Un chiffre en hausse de près de 2,5 à 3,6 millions d’euros d’une édition à l’autre, porté par une récolte de grande qualité généreuse en volume. La période de morosité, qui avait atteint son paroxysme en 2019, parait loin. Le prix moyen des vins est en très légère baisse (-0,73 %) par rapport à l’an dernier. Au catalogue de la vente cette année, 160 pièces (NDLR, une pièce équivaut à un fût de 228 litres), essentiellement des premiers crus de Nuits-Saint-Georges dans le millésime 2022. La pièce mise en vente au profit d’une association caritative, Les Blouses Roses, a été adjugée 64 580 euros, nouveau record également. Une belle revanche pour les Hospices de Nuits dans la mesure où certaines pièces n’avaient pas trouvé acquéreur il y a quatre ans, ce qui confirme aussi de l’attrait pour le millésime 2022. Parmi les principaux acheteurs, on retrouve les noms bien connus de l’événement beaunois, Albert Bichot en tête. Mais aussi des acteurs plus locaux comme la maison Dufouleur Frères, Faiveley, Henri Gouges, Hubert Lignier, Thibault Liger-Belair. Dans cette liste de locaux décidés à accompagner le dynamisme retrouvé, la maison Edouard Delaunay a acquis dimanche une dizaine de pièces, dont l’une en provenance du premier cru sur le climat Les Didiers, monopole des Hospices de Nuits,

    Retour aux sources pour Delaunay
    « Nous avons de très bonnes relations avec les Hospices de Nuits. Le régisseur, Jean-Marc Moron, nous a préparé des échantillons pour des clients étrangers qui ne pouvaient pas se déplacer » souligne Laurent Delaunay, à la tête de la maison du même nom. Autres raisons du renouveau, la démocratisation de la vente (avec la possibilité de n’acheter qu’une pièce dans un lot) mais aussi une plus grande communication à l’internationale, via le web. La maison Edouard Delaunay propose à ses clients de mutualiser leurs achats. Certains particuliers peuvent acquérir seulement 24 bouteilles, tout en bénéficiant d’un étiquetage nominatif à l’issue de l’élevage. Une sorte de retour aux sources pour la maison, elle-même en plein renouveau après sa reprise par Laurent Delaunay en 2017 (NDLR, la famille avait dû vendre au début des années 1990). « Entre les années 1940 et 1950, avant même la tenue des enchères, il est arrivé que la maison achète la totalité de la récolte. La transaction se faisait alors de gré à gré. Nous conservons d’ailleurs une collection de vieux millésimes dans nos caves, les plus vieux datent de 1937 ». Ce partenariat est peut-être reparti pour de longues décennies.

    Huit whiskys pour une Saint-Patrick

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    Irlande, Écosse, Japon et France,
    ces whiskys de tous les coins du monde ont répondu à l’appel
    du saint patron de l’île verte. L’esprit de la Saint-Patrick est là, cheers

    Bad boy

    Argot est une introduction aux autres cuvées élaborées par la distillerie irlandaise Waterford. Accessible par son prix, il l’est aussi par son style et sa structure. Ses 47 % lui confère une approche plus immédiate que le reste de la gamme sans pour autant négliger la qualité de se single malt aux notes d’épices et de fruits à grains sublimées par une pointe de tourbe.

    Waterford, Argot, 59,90 euros

    Brut sensible

    Release No.3 est signé par Highland Park. Ce brut de fût des Îles Orcades, au nord de l’Ecosse, est le nouvel ambassadeur de cette distillerie créée en 1798. Avec ses 64,1 % d’alcool, ce whisky a le caractère bien affirmé, rythmé par des arômes fumés apportés par une plus grande proportion de tourbe que les éditions précédentes. Le tout, avec délicatesse, harmonie et une pointe de vanille.

    Highland Park Cask Strength Release No.3, 100 euros

    Retour vers le futur

    Delos est la deuxième édition limitée de la collection The Extinct Blends Quartet lancée en 2022 par la maison anglaise Compass Box. Une ode aux blends écossais du passé associés à la grandeur de la mythologie grecque. Delos est le fruit d’un assemblage de trois whiskys de malt et un whisky de grain. Nez fin, bouche ronde, finale élégante, on recommande.

    Compass Box, Delos, 340 euros, édition limitée à 960 bouteilles pour la France

    Spirituel

    L’histoire de ce whisky écossais remonte à 1494. Pour cette édition limitée destinée au marché français, l’orge et l’eau proviennent des terres qui appartiennent à l’abbaye qui le fait naître. Le whisky est ensuite élevé dans des fûts de chêne français issus de la forêt de Thiron dans le Perche. Spiritueux tout en rondeur soulignée par des notes boisées et de vanille.

    The Casks of Lindores, Thiron-Gardais cask, 79 euros

    Cocorico

    Le chant du coq N°2 est le deuxième opus du single malt de la distillerie française de Soligny. Cette édition utilise de l’orge de printemps de la ferme familiale cultivé à 500 mètres de la distillerie, des fûts de chêne français neufs et des fûts de Bourgogne à part égale.

    Distillerie de Soligny, Le chant du Coq N°2, 56,50 euros

    Whisky de Cognac

    Un whisky pur malt distillé à Cognac, c’est suffisamment inhabituel pour trouver sa place dans notre sélection. Il est élevé en fûts de chêne du château Batailley (et son nom fait références au cru de Pauillac). Art d’élever les vins, art de créer des eaux-de-vie, Bordeaux, Charentes, même combat, l’excellence.

    Whisky 102 Lions, 56 euros

    Cerisier du Japon

    Suntory dévoile Hibiki Blossom, sa nouvelle création. Cette édition limitée est composée de whiskys qui ont fini leur vieillissement en fût de sakura, le fameux cerisier japonais. Hibiki est aussi le reflet du savoir-faire maison en matière d’assemblage. Assemblage subtil de plusieurs whiskys de malt (80 %) et de grain (20 %), nez floral, bouche profonde, en finesse et en équilibre, rythmée par des notes de miel. Même le flacon est magnifique, avec ses 24 facettes qui font référence aux 24 périodes solaires et les 12 faces du bouchon aux 12 mois de l’année.

    The House of Suntory, Hibiki Blossom (43°), 210 euros

    Aux origines

    Au pays du soleil levant, la maison de spiritueux Nikka est incontournable pour ses whiskys. Yoichi 10 ans est son nouveau single malt en édition permanente. Avec ses jolies notes tourbées et fumées si caractéristiques, il rend hommage à sa première distillerie, Yoichi, créée en 1934.

    Nikka, Yoichi 10 ans, 145 euros

    Ma bande de chouchous (2 de 4), par Nicolas de Rouyn

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    Voilà les neuf suivants d’une sélection de 35 vins. Tout ceux que j’ai adoré ces temps derniers. À suivre très vite sur ce blog


    Christian Gosset
    Champagne A01 rosé grand cru
    Ce Gosset-là vient de la famille Gosset-Brabant. Avec ses cinq hectares et son indépendance, le voilà néo-vigneron à 50 ans. Pas tellement néo, en fait. Un talent fou et le savoir-faire. Ce rosé issu d’une petite parcelle est une réussite cinglante. Le plaisir est au bout du verre. Et, pour lui, du rêve.

    Le Clos du Caillou
    Le bouquet des garrigues, côtes-du-rhône 2017
    D’un domaine surtout connu pour ses sublimes châteauneuf-du-pape, ce côtes-du-rhône joue de sa finesse, d’une belle élégance. Une expression du grenache (majoritaire dans l’assemblage) qui privilégie la fraîcheur. On en rêve tous.

    Jean-Luc Colombo
    Le Pavillon des courtisanes, cairanne 2019
    L’homme est surtout connu pour…

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