Le musée des Arts décoratifs de Paris consacre au mobilier et aux objets de l’architecte Jean Nouvel une exposition qui présente depuis hier et jusqu’au 12 février 2017 plus de cent de ses créations. Parmi elles, on pourra découvrir « le majestueux lustre » qui orne le château La Dominique, pièce unique installée à la propriété depuis l’hiver 2015. Clin d’oeil habile de la part de celui qui a signé le “chai d’œuvre” de ce grand cru classé de Saint-Emilion, « quelques globes du lustre sont posés sur un tapis de galets de verre rouge qui ont fait de la terrasse du cuvier de La Dominique un lieu d’exception. »
Le château La Dominique s'invite au musée
Le musée des Arts décoratifs de Paris consacre au mobilier et aux objets de l’architecte Jean Nouvel une exposition qui présente depuis hier et jusqu’au 12 février 2017 plus de cent de ses créations. Parmi elles, on pourra découvrir « le majestueux lustre » qui orne le château La Dominique, pièce unique installée à la propriété depuis l’hiver 2015. Clin d’oeil habile de la part de celui qui a signé le “chai d’œuvre” de ce grand cru classé de Saint-Emilion, « quelques globes du lustre sont posés sur un tapis de galets de verre rouge qui ont fait de la terrasse du cuvier de La Dominique un lieu d’exception. »
Les deux étiquettes de Philippe Bascaules
Récemment nommé à la direction générale de Château Margaux, Philippe Bascaules, ingénieur agronome qui fut le directeur d’exploitation de la propriété entre 1990 et 2011 sous la houlette de Paul Pontallier, y retrouvera en mars prochain Aurélien Valance, directeur général adjoint présent à Margaux depuis quinze ans, Sébastien Vergne, agronome et œnologue nouvellement promu directeur d’exploitation et Olivier Pinon, directeur général, basé au siège social parisien depuis 1983. Par ailleurs, suite à un arrangement unique, Philippe Bascaules reste en charge des vinifications au domaine d’Inglenook, propriété de la Napa Valley fondée en 1879 et appartenant à Francis Ford Coppola.
« Avec son approche audacieuse et novatrice de la vinification et sa conception à long terme de la conduite du vignoble, Bascaules a entrepris de replanter plusieurs parcelles et travaille actuellement à la conception d’un nouveau chai, ceci dans le cadre du plan sur 50 ans qu’il a élaboré lors de son arrivée. Il continuera à diriger ces projets », annonce la propriété. Philippe Bascaules s’est déclaré ravi de pouvoir poursuivre sa mission sur ce « terroir exceptionnel » sur lequel les fruits de son travail sont déjà visibles, le style des vins d’Inglenook ayant « remarquablement » évolué (Rubicon et Cask Cabernet Sauvignon d’Inglenook, notamment, ont été salués par la critique pour leur fraîcheur et leur élégance).
« Le dévouement de Philippe pour Inglenook en a fait une propriété que nous pouvons transmettre à nos enfants et à leurs enfants. Château Margaux étant son alma mater, il nous paraît logique et compréhensible qu’il soit fait appel à lui suite à la disparition prématurée de l’exceptionnel Paul Pontallier. Nous sommes très heureux que ce retour à Château Margaux se soit accompagné du souhait de sa part de travailler
des deux côtés de l’océan. »
Francis Ford Coppola
Vallée du Rhône : douze vins de plaisirs
Voici des vins offrant le meilleur rapport prix-plaisir. Affichant tous un tarif public compris entre 3,50 et 11,90€, ils ont été dégustés par des jurys de lecteurs du guide bettane+desseauve et sélectionnés parmi les vins présentés au concours Prix Plaisir 2016.
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[su_tab title= »VIN 1″]
Amédée – AOP Luberon, Aiguebrun 2015 (rouge)
3,50 euros
04 90 07 40 65 – www.les-vins-amedee.fr
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[su_tab title= »VIN 2″]
Dauvergne Ranvier – AOP Côtes du Rhône, Vin Rare 2013 (rouge)
6,90 euros
04 66 82 96 57 – www.dauvergne-ranvier.com
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 3″]
Domaine de la Mordorée – AOP Tavel, La Dame Rousse 2015 (rosé)
11,90 euros
04 66 50 00 75 – www.domaine-mordoree.com
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 4″]
Domaine du Joncier – AOP Côtes du Rhône, L’O de Joncier 2014 (rouge)
9 euros
04 66 50 27 70 – www.domainedujoncier.com
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[su_tab title= »VIN 5″]
Domaine Jaume – AOP Vinsobres, Référence 2013 (rouge)
12,50 euros
04 75 27 51 01
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 6″]
Jean Olivier – AOP Tavel, Château d’Aqueria 2015 (rosé)
11 euros
04 66 50 04 56 – www.aqueria.com
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 7″]
La Réméjeanne – AOP Côtes du Rhône, Les Arbousiers 2015 (blanc)
9,50 euros
04 66 89 44 51 – www.remejeanne.com
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[su_tab title= »VIN 8″]
Perrin & Fils – AOP Cairanne, Peyre Blanche 2013 (rouge)
9,20 euros
04 90 11 12 00
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 9″]
U.V.I.C.A. – Vignerons Ardéchois – IGP Ardèche, Orélie 2015 (rosé)
4 euros
04 75 39 98 00 – www.vignerons-ardechois.com
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 10″]
Union des Vignerons des Côtes du Rhône – AOP Côtes du Rhône, Signature Cellier des Dauphins – Vieilli Fût de Chêne 2015 (rouge)
4,15 euros
04 75 96 20 00
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 11″]
Vidal-Fleury – AOP Côtes du Rhône Villages Cairanne, Cairanne 2012 (rouge)
10,90 euros
04 74 56 10 18 – www.vidal-fleury.com
[/su_tab]
[su_tab title= »VIN 12″]
Vignerons du Mont Ventoux – IGP Méditerranée, Viognier 2015 (blanc)
6,90 euros
04 90 12 88 07 – www.bedoin.com
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#2016, le millésime des extrêmes
Il n’est pas rare dans la viticulture de voir s’enchaîner deux millésimes exceptionnels. Il n’est pas rare non plus de constater que les conditions de leur naissance le furent tout autant. 2016 semble être de ceux-là : un millésime issu d’un climat extrême, après un superbe 2015.
Il faudra sans doute trouver des synonymes, mais l’hiver 2016 fut extrêmement doux et pluvieux : le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1900, avec un écart de 2,5°C en moyenne par rapport aux normales saisonnières. Mais ce fut aussi un hiver particulièrement humide ; de janvier à juin 2016, le pluviomètre enregistre 750 mm de précipitations, peu ou prou l’équivalent de ce qui est tombé pour toute l’année 2015. Si les conditions étaient alors plutôt alarmantes, il faut reconnaître que ces pluies ont permis de reconstituer les réserves hydriques des sols qui avaient été très sollicités en 2015 (et qui le seront pendant l’été 2016), et à la vigne de se développer rapidement.
Dès la mi-juin, un changement heureux et radical intervient. La pluie abondante laisse place à un exceptionnel ensoleillement, caractérisé par trois épisodes de canicule : les 17-19 juillet, les 13-16 août (on enregistre 36°C le 15 août à La Dominique) et les 23-27 août (37°C le 23 août). De fait, le vignoble connaît alors une sécheresse historique pendant 80 jours (seuls 13 mm de pluie sont répertoriés entre le 24 juin et le 12 septembre).
Tandis que le rythme de maturation est nettement ralenti, la pluie tant espérée arrive à point nommé : le 14 septembre, il tombe 20 mm à La Dominique. La teneur en sucres et en acides des baies s’équilibre, le raisin continue de mûrir grâce à des températures toujours estivales (1,5°C de plus que la moyenne des températures de septembre). Plus que jamais, l’enracinement profond de la vigne et les sous-sols argileux permettent de passer cette période sans blocage, sans décrochage et d’attendre la maturité optimale des raisins.
Les vendanges démarrent le 29 septembre à La Dominique, avec le ramassage des jeunes plantes de merlot. C’est un ramassage à la carte, à la parcelle, au rang, au gré des avancées de maturité, pour s’adapter aux sept unités de terroirs qui caractérisent la propriété. On poursuit la récolte début octobre, puis on s’arrête, pour reprendre autour du 10 octobre et ramasser les merlots des terroirs les plus argileux. Les cabernets sont vendangés une semaine plus tard, les 17 et 18 octobre, qui sonnent la fin des vendanges.
En cuve, ce sont des raisins d’une superbe maturité qui se présentent. La couleur et la matière s’extraient très facilement et très rapidement, sans intervention. Les équilibres – structure, sucre, acidité – sont enthousiasmants : les tannins sont de grande qualité, souples et soyeux.
Il n’est pas rare enfin de comparer les millésimes entre eux. Bien entendu, c’est toujours un peu prématuré. Pourtant, l’intensité, la complexité et les équilibres font déjà penser aux 2009 et 2010. Deux très grands millésimes.
Jean-Myrtil Laurent, directeur général du château La Dominique et des autres vignobles Fayat.
Un château classé or
Depuis que Saint-Emilion fait partie de la liste du patrimoine de l’humanité, Pauline Bich et sa famille ont beaucoup développé l’accueil dans leur château de Ferrand, l’une des plus anciennes propriétés de l’appellation dont l’origine remonte au XVIIe siècle. Cet engagement qui a nécessité de mener, parallèlement à la progression de la conduite du vignoble de ce grand cru classé, d’importants travaux visant à « développer de façon professionnelle et humaine une dimension de tourisme œnologique originale sous la conduite d’un sommelier diplômé » a été récompensé par un premier prix dans la catégorie « Architecture et Paysages »* lors de la dernière édition des Best Of Wine Tourism, concours créé en 2002 pour distinguer les sites les plus remarquables en matière d’œnotourisme.
Après trois précédents “best of” lors des éditions 2013 (catégorie « Architecture et Paysages »), 2014 (catégorie « Découverte et Innovation ») et 2015 (« Architecture et Paysages ») de ce même concours, cette dernière distinction qui vient saluer « la création d’une salle de dégustation, vaste et lumineuse, surplombant le magnifique chai à barriques et prolongée d’une terrasse dominant les vignes », point d’orgue d’un parcours désormais complet autour du vin, permet au château de Ferrand d’entrer en lice pour l’édition internationale des Best Of Wine Tourism, aux côtés de six autres lauréats bordelais. Cette seconde étape du concours étend la compétition à l’ensemble des lauréats du réseau des Capitales de grands vignobles récipiendaires d’un premier prix dans leur catégorie.
* Cette catégorie concerne les sites présentant des caractéristiques architecturales particulières et les propriétés situées au coeur de paysages offrant une expérience significative au visiteur. Il peut s’agir de parcs, de jardins, d’un environnement paysager remarquable ou offrant un point de vue panoramique exceptionnel sur le vignoble ou les paysages alentours. Les propriétés offrant l’accès à des bâtiments et espaces d’architecture contemporaine peuvent également concourir. Le patrimoine naturel ou bâti doit être valorisé et promu auprès des visiteurs afin d’en exposer l’histoire et les éléments notables.
Vacances de la Toussaint à la Cité du vin
Comprendre ce qu’est le goût, approcher de façon ludique la grande histoire de la viticulture ou s’amuser à dessiner une étiquette, le musée bordelais dédié aux civilisations du vin accompagne les enfants durant ces vacances scolaires.
Tous les goûts sont permis, de 6 à 18 ans.
Expériences tactiles, olfactives et gustatives pour comprendre l’origine du goût
et les facteurs qui influent sur notre perception des aliments (durée 1 h 30).
Chaque jour à 15 h, 17 euros pour un enfant + un adulte.
Les goûts et les couleurs, de 4 à 7 ans.
Visite ludique du musée spécialement organisée pour les tout petits,
accompagnés par un médiateur culturel (durée 1 h 30).
Chaque jour à 11 h, 9 euros le billet.
L’étiquette à la loupe, de 8 à 11 ans.
Atelier dirigé par un médiateur culturel au cours duquel les curieux apprendront
tout sur les étiquettes, même à créer la leur (durée 2 h).
Chaque jour à 11 h, 9 euros le billet.
Plus de détails sur ces ateliers sur le site de la Cité du vin, c’est ici.
Des étoiles et des bulles
C’est en présence de la présidente de la maison Krug, Maggie Henriquez, que se tiendra vendredi soir au restaurant de l’hôtel**** Cordeillan-Bages (Pauillac) un dîner sur-mesure qui fera dialoguer la cuisine du chef doublement étoilé Jean-Luc Rocha avec différentes cuvées de champagne Krug sélectionnées par le sommelier des lieux, Arnaud Le Saux. Ces deux-là « se sont consacrés avec passion à un jeu de matières et de saveurs, qu’ils souhaitent avant tout pur, vif, structuré et élégant » (leur proposition est à découvrir là). Pour parfaire cette expérience, l’amateur peut envisager de se reposer ensuite dans l’une des chambres de cette chartreuse girondine du XVIIe siècle, membre du réseau des Relais & Châteaux.
Soirée Krug au château Cordeillan-Bages
Dîner seul 289 euros, dîner + une nuit côté jardin avec petit-déjeuner buffet et visite et dégustation de Château Lynch-Bages, à partir de 419 euros par personne, sur la base d’une occupation double. Réservation au 05 56 59 24 24
10 chefs d'œuvre récents du riesling
1990-2013, l’éventail n’est pas très large et pourtant voici dix préférés qui n’ont rien d’autre que le riesling en commun.
Domaine Zind-Humbrecht,
Clos Saint Urbain, alsace grand cru Rangen 2008
Le grand terroir volcanique du sud de l’Alsace, aux pentes impressionnantes, doit sa renaissance à la fin des années 1970 à l’intuition étonnante de Léonard Humbrecht, le père d’Olivier, qui le vinifie depuis 1986. Sa partie haute convient parfaitement à la production d’un vin de type sec, moins sensible au botrytis que la partie basse, près de la rivière, et très corsé, d’une rare capacité à se dépasser encore après dix ans de bouteille. Ungehauer, aurait dit Bismarck (« immense » en français) comme le cru du même nom en Palatinat.
Domaine Kientzler,
alsace grand cru Geisberg 2008
Une parfaite exposition plein sud, tout en petites terrasses soigneusement entretenues, le Geisberg est une des perles absolues du vignoble alsacien. Son sol riche en fossiles et en magnésium est idéal pour le riesling qui part dans la vie discret et fluide, comme l’eau minérale de la source Carola qui naît à ses pieds et, peu à peu, prend des nuances d’un raffinement extrême. Depuis plusieurs générations, les Kientzler en exaltent l’élégance naturelle, dans un type sec, mais sans amertume ni dureté.
Domaine Pfister,
alsace grand cru Engelberg 2007
Les vignobles du Bas-Rhin, plus proches de Strasbourg et de ses évêques, grands connaisseurs en vin, ont connu la gloire et le riesling sans doute bien avant le secteur de Colmar, mais n’ont pas eu la chance de connaître des vignerons et des négociants pour être appréciés à l’étranger. Une nouvelle génération, dont Mélanie Pfister est l’une des plus brillantes représentantes, leur rend enfin justice et on peut admirer toute la finesse d’expression et la subtile minéralité de terroirs marno-calcaires en tout point dignes de leurs homologues du sud.
Domaine Weinbach,
alsace grand cru Schlossberg 2012
Le fameux granit à deux mica donne à de nombreux grands crus proches de Colmar une souplesse et un fruité prestigieux qui les fait admirer à tout âge. Colette Faller et sa fille Catherine ont raffiné à un degré remarquable les techniques de vinification à partir d’un vignoble respectueusement travaillé, et laissent à Théo, fils de Catherine, un patrimoine dont il doit se montrer digne.
Domaine Trimbach,
alsace Clos Sainte-Hune 2005
Le clos Sainte-Hune fait partie intégrante du grand cru Rosacker, mais son nom l’avait rendu célèbre à travers la planète avant la création des grands crus d’Alsace. Sa longévité, sa race, son éclat, sa grande finesse et, évidemment, une extraordinaire série de millésimes très bien vinifiés par deux générations de la famille Trimbach, en font le vin alsacien le plus recherché dans le monde.
Domaine Hugel & Fils,
alsace Vendange Tardive 1998
Le regretté Jean Hugel, oncle d’Étienne et de Marc, a largement contribué à définir les critères de production des vendanges tardives et des sélections de grains nobles alsaciennes. Pour le riesling, les vendanges doivent être manuelles, le vin non chaptalisé et le moût supérieur à 220 grammes de sucre (13 à 13,5 % d’alcool potentiel). Chez Hugel, comme chez tous les bons producteurs, les normes sont encore plus sévères et souvent les VT dépassent 15 % d’alcool potentiel, sous l’effet de l’augmentation de la richesse en sucre par le passerillage ou le botrytis et, évidemment, des vendanges retardées. Le vin provient toujours du grand cru Schoenenburg de Riquewihr, marno-calcaire et gréseux, tardif, très sujet au botrytis, qui confère une extraordinaire race aromatique au bouquet du vin où l’on croit percevoir souvent une note de quina ou d’orange amère qui équilibre à merveille la forte acidité et le sucre résiduel. 2008, parfaitement à point aujourd’hui, est un modèle du genre.
Weingut (domaine) Von Bühl,
Forster Ungeheuer 2013
L’Ungeheuer, cousin allemand du Rangen de Thann, se situe en Palatinat. Il produit un des rieslings les plus corsés d’Allemagne. L’Alsacien Mathieu Kauffmann, après Bollinger à Aÿ où il avait produit de glorieux millésimes, a rejoint le domaine en 2013. Premier millésime et coup de maître ou comment conduire un moût de riesling proche de 14 degrés sans sucre, sans lourdeur et sans amertume et d’une extraordinaire amplitude de texture.
Weingut Georg Breuer,
Rüdesheimer Berg Schlossberg 2008
Voilà plus de dix ans que Bernhard Breuer nous a quittés. Ses brillantes intuitions et son don de vinification ont inspiré toute une nouvelle génération dont sa fille Térésa, aussi volontaire et perfectionniste que lui. L’imposant coteau du Berg, avec ses larges terrasses qui surplombent le Rhin, au confluent de la Nahe, mérite sa notoriété. Le sol de schistes rouges du Schlossberg donne le vin le plus racé, où l’on retrouve parfois l’orange amère du Schoenenburg alsacien.
Weingut Dr. Loosen,
Wehlener Sonnenuhr Auslese 2008
Le coteau d’ardoises bleu-noir du Sonnenuhr (qui signifie « cadran solaire » en allemand) de Wehlen incarne toutes les qualités de finesse et d’harmonie du cœur de la Moselle allemande. On y trouve beaucoup de vieilles vignes non greffées en très haute densité de plantation (pas de phylloxera sur l’ardoise locale). Ernie Loosen reste fidèle à des vins classiques avec un équilibre idéal. Son 2008 est d’un fruité et d’une harmonie fascinants.
Weingut Egon Müller,
Scharzhofberger Beerenauslese 1990
Le vin le plus légendaire et le plus coûteux d’Allemagne. Petite quantité et 25 ans de vieillissement l’ont rendu encore plus rare tout en affirmant sa finesse et son éternelle jeunesse. Egon Müller sait comme nul autre favoriser le développement de la pourriture noble sur le coteau schisteux pentu surplombant la Sarre. Il sait aussi prendre des risques en limite nord de la culture de la vigne pour obtenir la maturité qui exprime son terroir.
10 chefs d’œuvre récents du riesling
1990-2013, l’éventail n’est pas très large et pourtant voici dix préférés qui n’ont rien d’autre que le riesling en commun.
Domaine Zind-Humbrecht,
Clos Saint Urbain, alsace grand cru Rangen 2008
Le grand terroir volcanique du sud de l’Alsace, aux pentes impressionnantes, doit sa renaissance à la fin des années 1970 à l’intuition étonnante de Léonard Humbrecht, le père d’Olivier, qui le vinifie depuis 1986. Sa partie haute convient parfaitement à la production d’un vin de type sec, moins sensible au botrytis que la partie basse, près de la rivière, et très corsé, d’une rare capacité à se dépasser encore après dix ans de bouteille. Ungehauer, aurait dit Bismarck (« immense » en français) comme le cru du même nom en Palatinat.
Domaine Kientzler,
alsace grand cru Geisberg 2008
Une parfaite exposition plein sud, tout en petites terrasses soigneusement entretenues, le Geisberg est une des perles absolues du vignoble alsacien. Son sol riche en fossiles et en magnésium est idéal pour le riesling qui part dans la vie discret et fluide, comme l’eau minérale de la source Carola qui naît à ses pieds et, peu à peu, prend des nuances d’un raffinement extrême. Depuis plusieurs générations, les Kientzler en exaltent l’élégance naturelle, dans un type sec, mais sans amertume ni dureté.
Domaine Pfister,
alsace grand cru Engelberg 2007
Les vignobles du Bas-Rhin, plus proches de Strasbourg et de ses évêques, grands connaisseurs en vin, ont connu la gloire et le riesling sans doute bien avant le secteur de Colmar, mais n’ont pas eu la chance de connaître des vignerons et des négociants pour être appréciés à l’étranger. Une nouvelle génération, dont Mélanie Pfister est l’une des plus brillantes représentantes, leur rend enfin justice et on peut admirer toute la finesse d’expression et la subtile minéralité de terroirs marno-calcaires en tout point dignes de leurs homologues du sud.
Domaine Weinbach,
alsace grand cru Schlossberg 2012
Le fameux granit à deux mica donne à de nombreux grands crus proches de Colmar une souplesse et un fruité prestigieux qui les fait admirer à tout âge. Colette Faller et sa fille Catherine ont raffiné à un degré remarquable les techniques de vinification à partir d’un vignoble respectueusement travaillé, et laissent à Théo, fils de Catherine, un patrimoine dont il doit se montrer digne.
Domaine Trimbach,
alsace Clos Sainte-Hune 2005
Le clos Sainte-Hune fait partie intégrante du grand cru Rosacker, mais son nom l’avait rendu célèbre à travers la planète avant la création des grands crus d’Alsace. Sa longévité, sa race, son éclat, sa grande finesse et, évidemment, une extraordinaire série de millésimes très bien vinifiés par deux générations de la famille Trimbach, en font le vin alsacien le plus recherché dans le monde.
Domaine Hugel & Fils,
alsace Vendange Tardive 1998
Le regretté Jean Hugel, oncle d’Étienne et de Marc, a largement contribué à définir les critères de production des vendanges tardives et des sélections de grains nobles alsaciennes. Pour le riesling, les vendanges doivent être manuelles, le vin non chaptalisé et le moût supérieur à 220 grammes de sucre (13 à 13,5 % d’alcool potentiel). Chez Hugel, comme chez tous les bons producteurs, les normes sont encore plus sévères et souvent les VT dépassent 15 % d’alcool potentiel, sous l’effet de l’augmentation de la richesse en sucre par le passerillage ou le botrytis et, évidemment, des vendanges retardées. Le vin provient toujours du grand cru Schoenenburg de Riquewihr, marno-calcaire et gréseux, tardif, très sujet au botrytis, qui confère une extraordinaire race aromatique au bouquet du vin où l’on croit percevoir souvent une note de quina ou d’orange amère qui équilibre à merveille la forte acidité et le sucre résiduel. 2008, parfaitement à point aujourd’hui, est un modèle du genre.
Weingut (domaine) Von Bühl,
Forster Ungeheuer 2013
L’Ungeheuer, cousin allemand du Rangen de Thann, se situe en Palatinat. Il produit un des rieslings les plus corsés d’Allemagne. L’Alsacien Mathieu Kauffmann, après Bollinger à Aÿ où il avait produit de glorieux millésimes, a rejoint le domaine en 2013. Premier millésime et coup de maître ou comment conduire un moût de riesling proche de 14 degrés sans sucre, sans lourdeur et sans amertume et d’une extraordinaire amplitude de texture.
Weingut Georg Breuer,
Rüdesheimer Berg Schlossberg 2008
Voilà plus de dix ans que Bernhard Breuer nous a quittés. Ses brillantes intuitions et son don de vinification ont inspiré toute une nouvelle génération dont sa fille Térésa, aussi volontaire et perfectionniste que lui. L’imposant coteau du Berg, avec ses larges terrasses qui surplombent le Rhin, au confluent de la Nahe, mérite sa notoriété. Le sol de schistes rouges du Schlossberg donne le vin le plus racé, où l’on retrouve parfois l’orange amère du Schoenenburg alsacien.
Weingut Dr. Loosen,
Wehlener Sonnenuhr Auslese 2008
Le coteau d’ardoises bleu-noir du Sonnenuhr (qui signifie « cadran solaire » en allemand) de Wehlen incarne toutes les qualités de finesse et d’harmonie du cœur de la Moselle allemande. On y trouve beaucoup de vieilles vignes non greffées en très haute densité de plantation (pas de phylloxera sur l’ardoise locale). Ernie Loosen reste fidèle à des vins classiques avec un équilibre idéal. Son 2008 est d’un fruité et d’une harmonie fascinants.
Weingut Egon Müller,
Scharzhofberger Beerenauslese 1990
Le vin le plus légendaire et le plus coûteux d’Allemagne. Petite quantité et 25 ans de vieillissement l’ont rendu encore plus rare tout en affirmant sa finesse et son éternelle jeunesse. Egon Müller sait comme nul autre favoriser le développement de la pourriture noble sur le coteau schisteux pentu surplombant la Sarre. Il sait aussi prendre des risques en limite nord de la culture de la vigne pour obtenir la maturité qui exprime son terroir.