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Histoire d’un second vin


Créé en 1967 à la suite du déclassement d’une parcelles de jeunes vignes appelée “La Parde”, le second vin de Château Haut-Bailly est l’une des premières de ces “deuxième étiquette” parfois proposées par les châteaux bordelais. Devenu La Parde de Haut-Bailly en 1979 et produit chaque année depuis lors, ce deuxième vin sera suivi par un troisième en 1987, année de naissance de l’AOC pessac-léognan. A cette occasion, la sélection des lots entrant dans l’assemblage du la-parde sera affinée, lui donnant le statut de « vrai second vin » de la propriété.

Après l’acquisition de Château Haut-Bailly par Robert Wilmers en 1998, « des lots autrefois admis dans le grand vin sont désormais intégrés au second » qui devient alors le fruit de nouvelles exigences et un « modèle de second vin », vinifié de la même façon que le grand vin. La propriété a retrouvé le cépage pardotte auquel cette ancienne parcelle doit son nom au centre ampélographique de l’INRA et en a replanté quarante pieds en 2009, une initiative qui s’inscrit dans une démarche de conservation du patrimoine génétique de ce domaine qui compte quatre hectares de très vieilles vignes.

La photo ci-dessus montre l’évolution de l’étiquette du second vin de Haut-Bailly, « qui fait l’objet d’un renouveau régulier au fil des générations. » Depuis le millésime 2011, la préposition “de” a disparu « pour une meilleure lisibilité et une prononciation plus aisée en France comme à l’international. »

Records bourguignons


Mardi dernier, Baghera Wines, “bureau d’expert en vins d’exception” fondé à Genève en 2015, organisait pour la deuxième fois de l’année une vente en ligne exclusivement consacrée au domaine de la Romanée-Conti. Comme lors de la première de ces sessions baptisées « Wine o’clock », ces très désirables flacons ont tous trouvé acquéreur et certains ont atteint des records d’adjudication.

Le lot n°11 en photo ci-dessus, constitué de cinq bouteilles de Romanée-Conti 1999, a été adjugé 73 290 euros (78 000 francs suisses) suivi sur le podium par deux lots de douze bouteilles de la-tâche, dans le millésime 1999 pour l’un et 1996 pour l’autre, respectivement adjugés 47 360 euros (50 400 francs suisses) et 31 570 euros (33 600 francs suisses).

Directeur exécutif de Baghera Wines, Michael Ganne a qualifié de très dynamique cette deuxième vente en ligne de l’année 2017. « Les acheteurs internationaux ont été très actifs, en particulier les collectionneurs anglais et hongkongais. L’intérêt pour les grands crus de Bourgogne continue de croître et les vins du domaine de la Romanée-Conti restent fortement plébiscités par les amateurs du monde entier. »

La prochaine vente « Wine o’clock » aura lieu le 14 mars prochain à 14 heures sur le site de Baghera Wines, c’est par ici, et sera dédiée aux grands crus bordelais.

Le rendez-vous de ce soir

Assemblage de 50 % de pinot noir, 40 % de pinot meunier et 10 % de chardonnay, cette cuvée Brut Rosé premier cru de la maison Cattier peut vous être livrée gratuitement en une heure à Paris (7/7 jours, entre 12 et 22 h) grâce à un partenariat avec le service MyConcierge. Cette aimable proposition porte également sur le champagne Blanc de Blancs premier cru de la maison. La commande se fait ici.



Champagne Cattier, Brut Rosé premier cru, 35 euros


gfduntze_saintvalentin2017Maison familiale fondée en 1913 par une famille de brasseurs venue de Brême pour s’installer en Champagne à la fin du XIXe siècle, G.F. Duntze a été relancée il y a peu par l’œnologue Victor Duntze, arrière-petit-fils du fondateur. Chacun des bruts de sa collection « Les Légendes » porte le nom du terroir champenois dont il est issu. Cette cuvée de rosé est un assemblage de chardonnay (89 %) et de pinot noir (11 %) issus de la montagne de Reims et la côte de Sézanne.



Champagne G.F. Duntze, Brut Légende Rosé, 23, 40 euros


besserat_cuveedesmoinessecVoilà « un vin suave qui sait rester délicat, dans le plus pur style Besserat » dit le chef de cave de la maison, Cédric Thiébault, à propos de ce champagne Cuvée des Moines sec, c’est-à-dire plus sucré qu’un brut (ce dernier est dosé à moins de 12 grammes par litres contre 17 à 32 grammes pour le champagne sec). Cet assemblage de 56 % de chardonnay et 44 % de pinot noir peut se déguster à l’apéritif, au dessert ou en compagnie de plats aigres-doux.

Champagne Besserat de Bellefon, Cuvée des Moines sec, 31 euros


gossetstvalentin2017Deux flûtes et un bouchon permettant de conserver la bouteille une fois ouverte accompagnent le Grand Rosé de la maison Gosset dans ce coffret fait pour une dégustation en tête-à-tête. « Rosé d’assemblage au fruité particulier, héritage de Suzanne Gosset », cette cuvée associe chardonnay (50 %) et pinot noir (40 %, dont 8 % de vins rouges de Bouzy et Ambonnay) et peut être dégustée à table, de l’entrée (saumon, foie gras) au dessert (fraises en sabayon, salade de fruits exotiques) en passant par le plat principal (veau ou volaille).

Champagne Gosset, coffret Saint-Valentin Grand Rosé, 65 euros


lanson_stvalentin2017Champagne à la robe rose saumonée dont la fraîcheur « fait écho à celle du Black Label » lancé en 1937 par cette maison fondée en 1760, le Rose Label de Lanson fut l’une des premières cuvées de rosé créées en Champagne, il y a maintenant plus de soixante ans.

Champagne Lanson, Rose Label, 32 euros


henriot_stvalentin2017La maison Henriot conçoit aussi la fête des amoureux comme un moment de dégustation à deux. Le coffret perlé qu’elle propose cette année aux amateurs abrite deux flûtes et une bouteille de sa cuvée Brut Rosé, assemblage composé d’une forte proportion de chardonnay issu de la côte des Blancs (comme le Brut Souverain de la maison) dont la forte proportion de vins de réserve (35 %) accueille une petite part provenant de sa fameuse solera baptisée Cuve 38.


Champagne Henriot, coffret Brut Rosé, 61 euros


tasrine_saintvalentin2017Les torsades caractéristiques du flacon de champagne Tsarine (une marque appartenant au groupe Lanson-BCC) s’habillent de reflets roses avec cette cuvée de champagne dont l’assemblage associe à proportions quasi égales les cépages chardonnay (34 %), pinot meunier (33 %) et pinot noir (33 %).

Champagne Tsarine, Brut Rosé, 31 euros


nicolasfeuillatte_stvalentin2017Conçue en partenariat avec le gastronomique site “moichef.fr”, cette box contient tous ce qu’il faut d’ingrédients pour que les amoureux préparent en chœur ou en secret cette recette du chef doublement étoilé Christopher Coutanceau : bar de ligne, déclinaison de céleri aux crevettes et émulsion de poisson. Ce panier “prêt-à-cuisiner” qui contient une demi-bouteille de champagne brut rosé Nicolas Feuillatte, assemblage de plusieurs crus vieilli en caves trois ans au minimum, est disponible ici.

Champagne Nicolas Feuillatte, Box special Saint-Valentin, 69 euros

La Provence : terroir de grands blancs et de rosés…

La série ‘Un Verre de Terroir’, créée par Obiwine Studio, raconte l’histoire d’un amateur plutôt néophyte partant à la rencontre des vignerons les plus emblématiques des grandes appellations françaises pour en comprendre les principales caractéristiques.
L’objectif est de faire comprendre à un public de néophytes la carte d’identité des principales appellations, de manière détendue et pédagogique au cours de séances tournées avec les grands noms du vin français. Les onze épisodes sont disponibles ICI.

Le vin est-il aphrodisiaque ?

C’est la question qui sera posée demain à 19 heures à l’auditorium de La Cité du vin à l’occasion de la Saint-Valentin et dans le cadre des débats « C’ Dans Le Vin » organisés chaque deuxième mardi du mois entre le public et des spécialistes et professionnels venus proposer « les clés nécessaires à la compréhension de l’actualité du vin ». Cette rencontre d’une heure et demie animée par Jacques-Olivier Pesme, directeur de KEDGE Wine & Spirits Academy, se fera en présence d’Ophélie Neiman, journaliste et blogueuse vins (Le Monde), de l’actrice Armelle, de Jérôme Baudouin, journaliste et responsable de la diversification éditoriale à La Revue du vin de France, de Philippe Brenot, psychiatre, anthropologue, directeur des enseignements de sexologie de l’université Paris Descartes et auteur de l’ouvrage Le Vin et l’amour (Editions Féret) et de Jean-Didier Vincent, membre de l’Académie des Sciences, de l’Académie nationale de Médecine, professeur émérite à l’Université Paris-XI et membre de l’Académie des vins de France. Tous ces intervenants participeront également à l’after qui se tiendra au bar Latitude20 de La Cité du vin à l’issue du débat. Entrée libre, plus de renseignements ici.

Chacun sa route

La route des grands crus de Bourgogne créée en 1937 par le Conseil général de la Côte-d’Or « pour révéler au grand public les paysages mythiques des grands crus bourguignons » fête cette année ses 80 ans et ce vénérable anniversaire donnera lieu à différentes célébrations au long des 60 kilomètres qui vont de Dijon, la “capitale historique”, jusqu’à Santenay en passant par Beaune, la “capitale viticole”.

Pour l’amateur, ce sera notamment l’occasion de (re)découvrir les climats du vignoble de Bourgogne, ces 1247 parcelles de vignes « soigneusement délimitées, connues de tous sous le même nom depuis des siècles et auxquelles l’emplacement précis, le sol, le sous-sol, l’exposition, le microclimat, l’histoire confèrent une identité propre » qui a permis leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

En attendant les invitations à arpenter ce bel itinéraire qui ne manqueront pas d’émailler le printemps, voici trois points de vue sur la route des grands crus de Bourgogne.

Etienne de Bréchard, vigneron (Domaine de Blagny)
« Cette route, pour moi, c’est plutôt un parcours, celui de l’histoire de la Bourgogne viticole qui se déroule, des Gaulois premiers planteurs de pinot noir, en passant par les moines de Cîteaux et leur rigoureuse sélection de cépages et mise en valeur des parcelles, jusqu’aux viticulteurs d’aujourd’hui qui font perdurer la magie de ces terroirs. Je ne la parcours jamais dans l’indifférence : soit un magnifique point de vue, soit une pensée pour ceux qui ont façonné siècle après siècle ce paysage, soit simplement une petite voix qui me souffle tout le bonheur d’être là. »

Brigitte Houdeline, directrice de l’école des vins de Bourgogne (Beaune)
« Bretonne de naissance et Bourguignonne depuis 17 ans, j’ai découvert la route des grands crus le jour de mon arrivée à Beaune. Je ne connaissais absolument personne et j’ai croisé un tailleur de pierre qui travaillait à la réfection des murets. Il a voulu me faire découvrir “sa” route. En voiture, j’ai découvert, ébahie, que tous ces grands noms légendaires, ces bouteilles, ces étiquettes, étaient des villages, des paysages. Cette sensation, je l’ai encore aujourd’hui, je suis toujours émerveillée. »

Guillaume d’Angerville, président de l’association des climats du vignoble de Bourgogne
« Je me réjouis de fêter le 80e anniversaire de la route des grands crus qui passe aussi par de nombreux villages qui n’ont pas de grands crus. Parmi eux, mon préféré est Volnay et tout particulièrement le point haut entre Volnay et Meursault avec, à gauche, les Caillerets et à droite le Clos des Chênes. Cette route est la colonne vertébrale du site des climats et la “marche des climats” en 2011 entre Chambolle-Musigny et le Clos de Vougeot reste un souvenir inoubliable. »

Ci-dessus, photo d’un matin d’automne au domaine de Blagny, « quand des “langues” de brume façonnent ces instants magiques. » ©Etienne de Bréchard

Deux hectares pour commencer


Le projet porté depuis juin dernier par les vignerons des caves de Beaumes-de-Venise et de Vacqueyras unis sous le nom de Rhonéa Vignobles (nous vous en avions parlé ici) vient de se concrétiser par l’acquisition en début d’année des premières vignes financées de façon participative. Avec pour vocation la préservation du patrimoine foncier viticole situé autour du massif des Dentelles de Montmirail et sur la base d’une levée de fond avoisinant les 250 000 euros, la première société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) de la vallée du Rhône a acheté deux hectares en appellation vaqueyras.

Pour le président du collectif Rhonéa, le vigneron Claude Chabran, ces premières rangées de vignes ont une valeur hautement symbolique « puisqu’elles représentent l’aboutissement d’un projet ambitieux avec pour finalité, une réalité : maintenir les apports de raisin à nos caves. » Ces deux hectares seront menés dans le cadre d’une prestation de service par des vignerons qui appliqueront un cahier des charges précis, en adéquation avec les critères de haute qualité qui fondent ce projet au sein duquel sont impliqués des « membres actifs et fondateurs du label “Vignerons en développement durable”. »

Aventure humaine « conjuguant l’engagement éthique et collectif avec la réalité des investissements nécessaires » et comptant à ce jour 124 sociétaires (professionnels, amateurs, institutionnels) unis par les mêmes valeurs de respect du territoire, de continuité des savoir-faire et d’équité sociétale, Rhonéa Vignobles permet à tout un chacun de devenir propriétaire de vignes à partir de 1 000 euros. L’objectif à cinq ans de ce dynamique projet de sauvegarde d’un territoire viticole est une communauté forte de 5 000 sociétaires, 5 millions d’euros de capital et 100 hectares de vignes.

Le témoignage de Caroline Frey sur l’affaire des ZNT

Pour faire une suite à mon post de dimanche sur l’abandon des zones de non-traitement (ZNT) à proximité des habitations, quelques vignerons m’ont adressé leur avis. Deux d’entre eux, en appellation saint-émilion et bordeaux-supérieur, s’apprêtent à faire la coûteuse acquisition de pulvérisateurs à panneaux récupérateurs, une technologie nouvelle, plutôt lente à les en croire et pas encore très au point. Un autre préconise l’obligation d’être en bio dans les zones concernées. Un autre encore se demande s’il faut arracher, je pense qu’il plaisante, mais ce n’est pas sûr. Enfin, Caroline Frey m’a adressé une copie du courrier qu’elle a envoyé aux instances et que je publie dans son intégralité. Bref, les vignerons responsables et conscients des enjeux de leur métier ne sont pas du tout d’accord pour jouer à ce mauvais jeu qu’on voudrait leur imposer. Au nom de quoi, d’ailleurs ?

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

De la colline de l'Hermitage à la table de Michel Chapoutier

La série ‘Un Verre de Terroir’, créée par Obiwine Studio, raconte l’histoire d’un amateur plutôt néophyte partant à la rencontre des vignerons les plus emblématiques des grandes appellations françaises pour en comprendre les principales caractéristiques.
L’objectif est de faire comprendre à un public de néophytes la carte d’identité des principales appellations, de manière détendue et pédagogique au cours de séances tournées avec les grands noms du vin français. Les onze épisodes sont disponibles ICI.

Le vin est-il bon pour la santé ?


Cette question est le titre de la conférence (gratuite) qui se tiendra ce soir à 18 h 30 à Bordeaux dans le cadre du cycle Les Vendanges du savoir proposé chaque premier mardi du mois par La Cité du vin. D’une durée d’une heure et demie, elle sera menée par Cécilia Samieri, chercheur à l’Inserm Bordeaux, et Jean-François Dartigues, professeur de santé publique à l’université de Bordeaux.

Entrée libre, plus de renseignements en cliquant .