Jusqu’au 29 octobre, la ville de Troyes accueille la 29e édition du festival de musique Nuits de Champagne, dont le programme est à découvrir ici. Partenaire-fondateur de l’événement dès 1988, Champagne Devaux, maison située dans le vignoble de la côte des Bar qui vient de présenter son dernier champagne millésimé Sténopé 2009, créé avec Michel Chapoutier, poursuit cette année encore cette collaboration caractérisée « par le partage d’objectifs communs basés sur la singularité et l’excellence. »
Ci-dessus, le manoir Devaux à Bar-sur-Seine, accueille les amateurs.
Détail des visites et ateliers en cliquant là.
Nuits de Champagne
Languedoc, la cuvée de la solidarité
Alors que la zone d’appellation pic-saint-loup devait vendanger son premier millésime sous ce nom (nous vous en avions parlé ici), l’orage de grêle qui s’est abattu sur le sud de la France en août dernier notamment a détruit une grande partie de la production des vignerons.
Dans un élan de solidarité, de nombreux viticulteurs du Languedoc se sont mobilisés pour créer une cuvée spéciale qui sera embouteillée mercredi à Cabrières. Les bénéfices de la vente de ces 12 à 20 000 bouteilles permettront de soutenir financièrement les vignerons touchés.
Souhaitant s’associer à cette démarche collective, le fabricant de bouchons de liège Amorim fournira gracieusement pour l’occasion 6 000 bouchons naturels marqués « Solidarité Languedoc » qui permettront à cette cuvée particulière « de s’exprimer et d’évoluer au mieux une fois mise en bouteille. »
« Saluons le formidable élan de solidarité des vignerons du Languedoc qui viennent soutenir cette toute jeune AOC dans l’épreuve. Amorim France est heureux de participer à cette démarche en offrant ses bouchons en liège naturel, emblème de longévité et d’excellence. »
Christophe Sauvaud, directeur général d’Amorim France
La cuvée Solidarité Languedoc est d’ores et déjà disponible en pré-vente ici (10 euros).
Rien que Bordeaux
Réaffirmant par là « sa volonté d’être au plus près des consommateurs et d’appréhender au mieux leurs besoins », la famille Castéja vient de lancer un site de vente en ligne unique en son genre puisqu’il est exclusivement dédié aux vins du Bordelais, des plus accessibles aux plus grands, crus classés et vins de légende. Ce vaste éventail de propositions issues des stocks des trois maisons de négoce de la famille (Borie-Manoux, Grands Vins de Gironde et Mähler-Besse) est assorti d’outils offrant à l’amateur « un véritable voyage à travers le vignoble bordelais » à la découverte de ses propres préférences. Acquis directement auprès des propriétés, ces vins qui feront régulièrement l’objet d’offres spéciales (millésimes d’exception, bouteilles à l’unité, ventes thématiques) ont été conservés uniquement dans leurs châteaux d’origine et dans les chais de La Grande cave, ce qui garantit leur authenticité.
Directeur commercial de Borie-Manoux, Frédéric Castéja explique que ce site émanant d’un acteur historique de la place de Bordeaux (les Castéja sont viticulteurs, vinificateurs, éleveurs) est basé sur la même charte de qualité qui guide la maison depuis des générations : « Notre approche du e-commerce est complémentaire de notre activité de négoce. » Aux commandes du site avec lui, Franck Autard, par ailleurs directeur général de Grands Vins de Gironde, annonce que « La Grande cave devrait renouveler les codes du e-commerce par le nombre de ses innovations et la qualité de son ergonomie. (…) Notre clientèle est demandeuse d’informations en permanence et elle veut avoir accès à une qualité de services premium, que ce soit pour l’achat de grands crus ou pour des vins plus accessibles. L’exigence de service est la même et nous l’avons entendue, tout comme le désir d’en savoir plus sur la culture du vin. »
« Notre volonté est d’ouvrir
au grand public les portes de
tous les vins de Bordeaux,
en mettant à leur service notre expertise et nos conseils,
tout en valorisant le travail
des vignerons »
Philippe Castéja, président de la maison Borie-Manoux et gérant du site lagrandecave.fr
Cette interface intuitive où chaque grand cru classé bénéficie d’une page personnalisée « pour un effet immersif et onirique » et où l’on peut découvrir Bordeaux autant que les bordeaux est à découvrir ici.
C’est les vacances !
Outre le fait de proposer des tarifs spéciaux aux familles qui choisiraient de séjourner dans l’un des ses grands crus classés durant ces vacances scolaires et long week-end de la Toussaint (trois nuit pour le prix de deux avec un lit supplémentaire offert pour un enfant de moins de 16 ans, plus d’infos ici), l’équipe dédiée aux expériences œnotouristiques dans les propriétés bordelaises de Bernard Magrez organise jeudi prochain à Pape Clément une animation à destination des plus jeunes. Ils sont attendus dès 14 h 30 dans le potager du château pour y sculpter des citrouilles, y fabriquer des épouvantails et déguster un goûter accompagné de jus de raisin. Plus de renseignements et réservation en cliquant là.
Jardins d’automne de Pape Clément, le 27 octobre 2016
Tarif de la visite : 15 euros pour un adulte accompagné d’un enfant.
Cavistes à domicile
Leader historique de la vente de vin par correspondance en France via son catalogue L’Etiquette, le Club français du vin « poursuit sa dynamique de croissance » avec la reprise d’une start-up créée en 2012 à Angers dont le succès est illustré par une croissance annuelle à trois chiffres depuis trois ans.
Service proposant des séances de dégustation-vente au domicile de particuliers, “Mon Caviste à la maison” organise des réunions d’une douzaine de convives autour de cinq vins apportés par l’un des 400 cavistes-ambassadeurs formés par la société. La dégustation se fait à l’aveugle « afin d’éviter tout à priori et de se focaliser sur le plaisir ressenti. »
Après l’ouverture récente d’un magasin parisien (nous vous en avions parlé ici), cette activité vient compléter l’offre du Club à destination de ses membres, proposition constituée, outre la vente de vins « au meilleur prix » (sur catalogue, par abonnement ou sur internet), de cours d’œnologie, de programmes d’e-learning, de dégustations animées par des sommeliers et d’événements œnotouristiques
« Nous sommes heureux de pouvoir offrir aux amateurs de vin une expérience unique à 360°, de la vigne au verre. à l’heure de la dématérialisation et du tout virtuel, nous voulons tisser de belles et vraies relations humaines avec nos clients, en propriété viticole, dans notre concept-store et maintenant à leur domicile. »
Alban de Belloy, président du Club français du vin.
Le rendez-vous de ce soir
Association de sept viticultrices champenoises fondée en 2014, les Fa’Bulleuses de Champagne seront ce soir à Paris à l’occasion de la septième édition du Champagne Day. Et c’est dans le cadre d’un lieu fondé par une passionnée de la question, Fanny Heucq, fille aînée d’une famille de récoltant-manipulants, que Claire Blin, Hélène Beaugrand, Sophie Milesi, Mathilde Bonnevie-Bocart, Laureen Baillette-Prudhomme, Florence Duchêne et Charlotte De Sousa présenteront leurs cuvées.
Pour l’occasion, les Fa’Bulleuses ont également réédité en cinquante exemplaires le coffret en photo ci-dessous, une sélection de sept cuvées qui rend compte du travail de ces sept vigneronnes et de la typicité des différents terroirs champenois, de l’Aube à la côte des Blancs et de la montagne de Reims aux vallées de la Marne et l’Ardre. Il sera proposé aux Dilettantes, où les professionnels sont attendus de 15 h 30 à 17 h 30 et le grand public de 18 h à 21 h, en s’annonçant là.
« J’ai grandi au rythme des saisons champenoises sur l’exploitation viticole de mes parents. J’ai créé Dilettantes pour pouvoir, au cœur de Paris, faire découvrir et apprécier des champagnes rares, authentiques, de haute qualité, dans des gammes de prix très raisonnables, et ainsi mettre l’honneur des véritables artisans-vignerons, fiers de leur terroir et passionnés par leur métier. »
Fanny Heucq, fondatrice de Dilettantes, la maison du champagne
Dilettantes, la maison du champagne : 22, rue de Savoie 75006 Paris.
2016 en Beaujolais
Comme partout en France, le millésime a mené la vie dure aux vignerons dès le printemps, une météo capricieuse « exigeant une présence accrue dans les vignes et une vigilance de tous les instants. » Ce qui n’a pas toujours permis d’éviter de priver certains de leur récolte, le vignoble ayant subi des épisodes de grêle. Au bout de cette année difficile, une belle vendange que l’interprofession du Beaujolais détaille ci-dessous.
« Le retard (tout relatif) du cycle végétatif de la vigne associé à un contexte météorologique chaotique n’ont eu aucune incidence sur le potentiel qualitatif du millésime 2016 qui s’annonce d’ores et déjà très prometteur. En effet, l’été était au rendez-vous et avec lui des conditions de maturation idéales. Les semaines précédant les vendanges, le vignoble a ainsi bénéficié d’un temps chaud et sec permettant aux ceps comme aux hommes de retrouver un peu de sérénité.
Une maturation tardive avec des nuits déjà plus fraîches associée à de belles journées ensoleillées et chaudes ont permis à la vendange d’atteindre une maturité idéale tout en conservant une agréable fraîcheur laissant présager un très beau millésime. Les vendanges se sont ensuite déroulées sous le soleil comme si Mère Nature voulait se faire pardonner en offrant au vignoble un bel été indien. Et à en juger par la qualité des raisins récoltés il semble qu’elle n’ait pas lésiné sur les moyens.
En bouche, les premières dégustations révèlent un millésime séducteur, avec des tanins fins, souples et de beaux fruits. “Les 2016 misent plus sur l’élégance que sur la puissance et conservent un parfait équilibre entre acidité, fruits et structure, entre fraîcheur et gourmandise”, constate Bertrand Chatelet, directeur de la Sicarex (Institut de recherche viticole et œnologique du Beaujolais, implanté à Villefranche-sur-Saône).
En volume, en dehors des zones grêlées au printemps (environ 2 200 hectares ont été touchés à 50 % ou plus), la récolte sera supérieure à la moyenne de ces cinq dernières années (+ 40 % environ) et permettra au Beaujolais de renouer avec une récolte « classique » située entre 750 et 800 000 hectolitres. En 2016, le Beaujolais fait donc figure d’exception dans un paysage viticole français qui annonce une baisse globale de plus de 10% en volume. »
Nouvelle cuverie à Gevrey-Chambertin
Propriété familiale de 17 hectares dans le vignoble de la côte de Nuits menée par Bernard Bouvier, également président du syndicat de l’appellation marsannay, le domaine René Bouvier (Gevrey Chambertin) s’était doté en 2006 de bâtiments «fonctionnels et modernes, conçus dans un grand souci d’hygiène et d’harmonie », avec pour objectif « le plus grand respect du vin et du raisin » (il y a notamment ici de très vieilles vignes). C’est avec cette même attention que la cuverie a été récemment agrandie, une extension permettant d’y améliorer nettement les conditions de travail. Ce « bel outil de travail ultra performant » au service des hommes et du raisin était opérationnel pour la dernière vendange.
Dix maîtres du riesling
Il en fallait au moins le double, le triple, plus encore. La vie est injuste, mais c’est la vie
Pierre Trimbach, Alsace
1Pierre a la stature athlétique, mais l’âme artiste. Pas l’artiste brouillon, le perfectionniste, celui qui affine sa technique au fil des ans. Comme son père, son frère ou son oncle, il aime le type sec, fait pour la haute gastronomie et qui convient si bien à ses terroirs de Ribeauvillé et de Hunawihr, mais ne manque jamais les rares occasions où le climat lui permet de récolter des vendanges tardives ou des sélections de grains nobles. Ses deux fleurons, le clos Sainte-Hune et la cuvée Frédéric-Émile (issue de l’Osterberg et du Geisberg) viennent de se compléter d’un admirable geisberg et d’un schlossberg qui revendiquent désormais leur terroir grand cru, indispensable initiative dans une maison qui s’est longtemps méfiée de leur mention sur l’étiquette.
Olivier Humbrecht, Alsace
2Géant par sa taille, comme par son savoir, digne fils de son père Léonard, Olivier incarne pour nous le vigneron idéal, faisant la synthèse entre tout ce que la science peut apporter dans la connaissance agronomique et œnologique et la pratique d’une biodynamie rigoureuse et novatrice pour respecter l’impressionnante liste de grands terroirs que son père avait constituée. Si les amateurs admirent en priorité et depuis toujours ses pinots gris et gewürtztraminers, d’une incomparable somptuosité de constitution, il serait ridicule de ne pas reconnaître son talent de vinification du riesling avec ses trois fleurons, Brand, Rangen et Clos Windsbuhl, sans oublier l’étonnant Clos Häuserer, au pied du Hengst. Ils sont depuis quelques années encore plus secs et tendus, sans rien perdre de leur intensité aromatique.
Helmut Dönnhoff, Allemagne
3L’équivalent, la modestie en plus, de ce que fut Henri Jayer en Bourgogne, le gourou protecteur du style le plus pur et le plus classique du riesling allemand. Avec leurs équilibres subtils (8,5 à 9° d’alcool, quarante à soixante grammes de sucre), ses vins de type Kabinett et Spätlese illustrent parfaitement la synthèse idéale de tous les terroirs à riesling allemands qui fait l’originalité du secteur de la Nahe. L’extrême finesse de la Moselle ou de la Sarre s’associe à la vinosité plus affirmée du Rheingau. Si Herrmannshöhle est son cru le plus prestigieux, l’homme réussit tous ses vins et j’ai un faible pour le fruit du Brücke, proche de sa maison.
Wilhelm Weil, Allemagne
4La winery modèle de Kiedrich appartient aux Japonais de Suntory, mais Wilhelm Weil, héritier d’une prestigieuse dynastie du Rheingau continue à modeler les vins et à perfectionner le ramassage de raisins botrytisés, caractéristiques de ses grands terroirs du Gräfenberg. On y retrouve les schistes du Taunus et le fruité incomparablement harmonieux et élégant de la plus pure des pourritures nobles. Ici, on doit en priorité acheter les spätlese et auslese à l’originale étiquette bleue, reconnaissable entre toutes.
Manfred Prüm, Allemagne
5Une dégustation sera toujours inoubliable dans ce haut-lieu de la Moselle. L’affable Manfred Prüm y est toujours présent, cherche une à une ses bouteilles à la cave avant de revenir les ouvrir avec tout le cérémonial d’usage et attend patiemment que la bouteille soit finie (sans crachoir) avant de repartir. Comme on sait qu’il terminera par un de ses fameux et incomparables Beerenauslese ou Trockenbeerenauslese, on dépassera ses facultés d’absorption pour garder tous ses esprits et en admirer la monumentale complexité. Son style de vinification inimitable renforce les tendances naturelles du riesling à la réduction, mais conserve tout le fruit du raisin après vingt, trente voire cinquante ans de bouteille.
Peter Munro, Australie
6Je ne connais pas l’homme, vinificateur très respecté sur place, mais à plusieurs reprises j’ai admiré l’originalité et la complexité de caractère des vins de la maison Leo Buring, cette vieille firme spécialisée depuis toujours dans le riesling de la Clare et de l’Eden Valley, dans le secteur de la Barossa. Ils portent au plus haut degré la fine amertume de réduction propre à ces sols, qui après dix ans ou plus de bouteille donne un bouquet pétrolé (sans lourdeur) qui choque parfois avant de devenir indispensable à la mémoire de tout amateur de grands vins. La réserve Leonay fait référence à la propriété du pionnier du vignoble australien qui a donné son nom à la firme.
Neil Pike, Australie
7Dans les derniers millésimes, ce domaine a particulièrement brillé par la densité et l’harmonie de fruit de ses meilleurs rieslings qui illustrent à la perfection la vitalité et l’énergie de la Clare Valley. Il peut y faire chaud l’été, le riesling ne déteste pas contrairement à ce qu’on croit, à condition évidemment que les nuits restent fraîches, ce qui est le cas. Ici aussi, le vin prend ce goût dit « pétrolé », mais sans lourdeur, qui vibre d’égal à égal avec l’iode des fruits de mer. Neil Pike et ses équipes savent parfaitement choisir les origines pour leurs assemblages, mais la cuvée “The Merle” provient d’un terroir précis et remarquable.
Willi Bründlmayer, Autriche
8Ce domaine très attachant et francophile produit certes de très grands vins de grüner veltliner, un cousin du traminer qui brille particulièrement au bord du Danube ou de son affluent le Kamp, mais ne néglige pas ses rieslings. Les terrasses magnifiques du premier cru (Erste Gewächs) Heiligenstein produisent avec une régularité désarmante un vin très stylé, plus fruité et tendu que les vins plus opulents du secteur peut-être encore plus célèbre de la Wachau, sur le Danube. De son passage à l’Agro de Montpellier, Willy Bründlmayer a retenu que la conduite en lyre du vignoble, préconisée par son maître le professeur Carbonneau, permettait une maturité plus régulière du raisin. Et il le prouve avec sa cuvée Lyra, ce qui n’enlève rien à la finesse et à la précision aromatique de ses nombreuses autres cuvées.
Mark Wagner, Etats-Unis
9Entre Syracuse et Rochester, au nord de l’État de New-York, les Finger Lakes, série de petits lacs en forme de doigts, perpendiculaires à l’immense lac Ontario, illustrent parfaitement l’adage de Pierre Veilletet : « Il n’y a pas de grands vignobles prédestinés, il n’y a que des entêtements de civilisation ». Il m’est arrivé de déguster de jolis rieslings de Californie et plus encore de l’état de Washington, toujours assez « pétrolés » et plus convaincants en type liquoreux. Mais je dois avouer que la finesse et la pureté des vins de cette côte Est, finalement proche des chutes du Niagara et des vins de glace canadiens, les dépasse amplement. Le savoir-faire de la famille Wagner, aussi bien dans la tenue de la vigne en bio que dans la précision de l’élaboration, fait des vins vraiment étonnants de finesse. Deux ou trois terroirs isolés, dont le Round Rock, produisent les vins les plus complets.
Neil McCallum, Nouvelle-Zélande
10Retraité en 2011, ce pionnier de la viticulture de Nouvelle-Zélande laisse un héritage remarquable aux nouveaux propriétaires. Dans mes dégustations des vins du début de ce millénaire, j’ai souvent trouvé que le petit vignoble de Craighall (1,6 hectare), sur des terrasses alluvionnaires bien drainantes, donnait les rieslings les plus racés d’un pays qui a fait le choix de privilégier le sauvignon, pas toujours bien mûr, mais si engageant dans sa jeunesse. Neil lui préférait le riesling, plus droit, plus complexe, plus riche en extrait sec, moins fluide et finalement plus mûr. Je suis sûr que parmi les 400 hectares plantés dans le pays, on doit trouver des vins de même valeur, mais je voulais rendre ici hommage à un homme de culture et de conviction.
Advini reprend la maison Champy
Propriétaire du domaine Laroche à Chablis, dont la fusion avec les vignobles languedociens JeanJean a été à l’origine du groupe, en 2010, Advini vient d’acquérir un nom emblématique de Bourgogne, la maison Champy, « aux origines du négoce beaunois. » La présidence a été confiée à Thierry Bellicaud, déjà en charge de Laroche, la direction du vignoble et des vins restant assurée par Dimitri Bazas, la supervision des cultures par Francis Simon et celle des caves, par José Ramalho. Ancien propriétaire de Champy, Pierre Beuchet, s’est dit très heureux d’avoir pu choisir Advini comme repreneur : « Ce qu’ils démontrent sur leurs vignobles remarquables, en tout premier lieu à Chablis avec Domaine Laroche est un gage de pérennité et de succès pour une maison que j’ai portée avec passion. Dimitri Bazas et son équipe technique sont associés à cette nouvelle dynamique pour mon plus grand bonheur. »
Fier de cette nouvelle implantation qui porte à 2 195 le total des hectares de vignobles possédés par le groupe dans toutes les régions viticoles françaises (Ogier à Châteauneuf-du-Pape, Château Capet-Guillier à Saint-Emilion, Chateau Patache d’Aux en médoc, Cazes en Roussillon, Château Gassier en Sainte-Victoire, Rigal à Cahors, entre autres), Antoine Leccia, président du directoire d’Advini, annonce prendre « le relais de Pierre Beuchet pour faire rayonner Champy et ses vignobles dans les circuits sélectifs en lui faisant bénéficier de notre réseau international (qui compte 106 pays, ndlr) » Le site d’élevage et les caves historiques de Champy à Beaune, inspirés de l’école Eiffel et inscrits aux Monuments historiques, seront mis en valeur et la viticulture et les outils de vinification feront l’objet d’investissements afin de pousser encore plus loin la valorisation des vins et du parcellaire de la maison.