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Fromages & vins

Dans une ambiance studieuse la journée, plus festive dans la soirée, les dégustations de fromages de France et du monde qui se tiendront ce lundi 25 janvier au Pavillon Ledoyen à Paris joueront les beaux accords avec différents vins et spiritueux (la liste des exposants est ).

Entre autres animations, le chef Yannick Alleno réalisera un menu tout fromage (camembert, fromage frais et époisses) et les sites 750g et La Feuille de vigne accorderont la fourme d’Ambert aux vins moelleux et demi-secs de l’appellation vouvray.

Deux masterclasses sont également au programme, qui porteront sur les accords bières-fromages et sur l’univers du Grano Padano. Pour plus de renseignements sur cet événement very cheesy auquel de nombreux chefs et sommeliers se sont associés, cliquer ici. Pour la billetterie en ligne, cliquer .

Tarifs : « Cheese Day » (11 h-19 h), 15 euros, « Cheese Night » (19 h-23 h), 10 euros.

Buveur d’étiquettes

Sur le podium des champagnes croisés ces jours-ci. Très bon, très fin, très classieux. En plus, la parcelle s’appelle La Croisette, hein. Faut-il le boire avant un La-Rochelle du Château du
Moulin-à-Vent ?
Sottement ouvert deux ans trop tôt. Au moins. Une parcelle plantée il y a plus d’un siècle et demi. Franc de pied, donc. Romorantin, c’est le cépage. Pucelle ? Je ne sais pas. C’est Thierry Desseauve qui a trouvé le nom m’a raconté Henry Marionnet. Qu’en conclure ? 😉

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Week-end en Côte-Rôtie

Dès vendredi matin (ouverture à 11 h) et jusqu’au lundi 25 janvier, soixante vignerons et maisons de négoce accueilleront les amateurs à Ampuis pour la 88e édition de son marché aux vins. Durant ces quatre jours dédiés aux appellations du nord de la vallée du Rhône, plus de 200 vins des AOC côte-rôtie, condrieu, saint-joseph, cornas, hermitage, saint-péray et crozes-hermitage seront proposés à la dégustation.

A l’entrée du site, une quinzaine de stands seront consacrés aux spécialités gastronomiques de la région (cliquer ici pour les découvrir). La liste complète des vignerons présents est disponible sur le site dédié à cet événement devenu une véritable institution, cliquer . Droit d’entrée : 8 euros, verre de dégustation gravé au nom de Côte-Rôtie offert. Plus de renseignements ici.

Saga Muscadet : les crus communaux, un remède à la crise

Pour conjurer la crise ambiante, plus d’une centaine de domaines entreprennent à la fin des années 1990 un travail approfondi de sélection des meilleurs terroirs susceptibles de produire des vins de garde. On recense alors les gabbros, schistes, granit, et autres gneiss, sur lesquels des vignes de 40 ans et plus plongent leurs racines jusqu’à 30 mètres sous terre pour se nourrir de la roche mère. On vise une reconnaissance qualitative dès 2011 avec une longueur d’avance pour Gorges, Clisson et Le Palet. Quatre autres, Château Thébaud, Monnières-Saint-Fiacre, Goulaines et Mouzillon- Tillières suivront cette voie en 2016.

Vallet, Roche-de-Loire et La Haye Fouassière devraient également à terme rejoindre les crus communaux. Dans les prochaines années ce sont ces noms qui deviendront les symboles du renouveau du Muscadet.

Une nouvelle image du Muscadet

Si pour l’instant, cela ne représente qu’environ 1% à peine de la superficie, cette démarche change progressivement l’image du Muscadet.

Encore trop assimilé au petit vin de comptoir mordant et frais, ce blanc ligérien a besoin d’exciter les palais avec des crus pouvant prendre des allures de grand cru de Chablis, grâce à une trame minérale bien dessinée, et surtout une fraîcheur naturelle saline incomparable. Soutenue à La Plaine sur Mer par la sommelière vigneronne d’Anne de Bretagne (2 Etoiles Michelin) Michèle Vételé, cette demarche qualitative permet de mieux ancrer les crus communaux dans le paysage gastronomique régional. Le vin guide le plat, le vin devient auteur, il a ce qu’il faut de percussion pour une cuisine pointue dans ses saveurs iodées. Dans cette quête du graal, le Gorgeois est la région la plus qualitative, nous avons pu le constater lors d’une dégustation à l’aveugle de tous les crus communaux. A cette occasion les cuvées de Gorges sont sorties sans exception en tête. C’est donc ce secteur qui retiendra notre attention pour notre étude de terroir.

À SUIVRE > Lundi 25 janvier : L’icône de la jeune vague, Michel Brégeon> Mercredi 27 janvier : Conduite du vignoble> Lundi 1er février : La dégustation et les domaines

 

À LIRE > Lundi 18 janvier : Muscadet sous l’égide de Saint-Martin

 

©InterLoire


Le jeu des primeurs


Début janvier, la directrice générale de la maison de négoce Duclot, Ariane Khaida, a remis leurs dotations aux neuf lauréats de l’édition 2015 du jeu « Châteauprimeur – Bordeaux primeurs », tirage au sort effectué parmi les clients de la campagne des primeurs. D’une valeur approximative de 4 000 euros, le premier lot est la caisse Duclot Bordeaux Collection en photo ci-dessous, qui réunit huit grands bordeaux (Château Lafite Rothschild, Château Mouton Rothschild, Château Margaux, Château Haut-Brion, Château La Mission Haut-Brion, Château Cheval Blanc, Petrus et Château d’Yquem).

Les lots suivants sont les doubles-magnums de grands crus en photo ci-dessus, qui seront “dédicacés” par leurs propriétaires ou directeurs quand les vins seront disponibles (de gauche à droite, Château Palmer, Château Ducru-Beaucaillou, Château La Conseillante, Château Lynch-Bages, Château Figeac, Château Smith Haut-Lafitte, Château Calon Ségur). Organisé sur la base des « relations étroites et uniques que Duclot entretient de longue date avec les grands châteaux bordelais », auprès desquels il dispose d’allocations directes, ce tirage au sort sera reconduit cette année.

Les amateurs peuvent d’ores et déjà s’inscrire pour cette campagne sur le site de Duclot dédié à la vente de bordeaux en primeur, c’est par . Les conditions de participation au tirage au sort sont ici.

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Accords mets-vins

Fondé en 1925 et unique groupement de producteurs de l’appellation châteauneuf-du-pape, le Cellier des Princes a ouvert à l’été 2014 un espace dédié à la vente de vins (de toutes les régions de France), d’objets du vin et de produits du terroir à l’entour, nougats, tapenades, etc. Là, entre autres animations, les amateurs se voient désormais proposer chaque mois un “jeudi gourmand” dédié aux beaux mariages entre le vin et…

– la truffe (21 janvier),
– les mets d’hiver (18 février),
– le chocolat (17 mars),
– les fromages (21 avril).

Ces dégustations déroulant six “mises en bouche” signées par un chef autour de trois vins sont orchestrées par Thierry Ferlay, l’œnologue du Cellier des Princes. Le nombre de places est limité, réservation au 04 90 70 21 50. Plus de renseignements ici.

Bourgogne 2020

L’assemblée générale du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) qui s’est tenue le 21 décembre a vu Louis-Fabrice Latour et Claude Chevalier échanger leurs fonctions à la tête de l’interprofession bourguignonne, dans le cadre de l’alternance entre viticulture et négoce prévue par ses statuts. Ce passage de relais à mi-mandat voit Claude Chevalier devenir le président délégué du BIVB et Louis-Fabrice Latour assumer désormais les missions dévolues au président.

Rappelant son attachement et celui du bureau interprofessionnel à la culture du dialogue, Louis-Fabrice Latour a indiqué que le BIVB souhaitait « donner la priorité à l’amont, c’est-à-dire la production » (sauvegarde du matériel végétal, prix du foncier et transmission des entreprises familiales, équilibre entre vins blancs et vins rouges) tout en restant vigilant sur l’aval, à savoir la commercialisation. « Nous n’avons plus beaucoup aujourd’hui de vins à moins de 10 euros, 10 livres, 10 dollars la bouteille. Il ne faudrait pas sortir de certains marchés. »

Fruit d’un travail commun des familles négoce et viticulture, le plan « Bourgogne 2020 » a été adopté à l’unanimité ce jour-là. Dans la continuité du plan « Amplitude 2015 » et avec pour objectif premier la gestion durable du potentiel de production du vignoble, la nouvelle stratégie du BIVB « ajoute à ses engagements classiques, techniques et financiers, un engagement plus politique » qui regarde au-delà de la seule valorisation des vins.

C’est via cinq projets transversaux portant sur l’avenir du vignoble autant que sur le développement de sa renommée, notamment en confortant « le juste positionnement des vins (…) au sein de leur gamme, en particulier les AOC régionales et les AOC villages » et en poursuivant ses formations sur ces vins dont la diversité peut encore dérouter les consommateurs, que le BIVB entend faire de la Bourgogne « la référence mondiale des grands vins issus d’une viticulture durable. »

Améliorer la rentabilité des appellations les moins connues pour pérenniser les exploitations, veiller à l’équilibre des plantations et de la production des vins blancs, des vins rouges et des crémants, se repositionner face à une concurrence très active en se focalisant sur des marchés prioritaires et en anticipant au mieux « les besoins d’approvisionnement et les potentiels de récolte grâce à un échange renforcé entre le négoce et la viticulture », telles sont les missions à venir de l’interprofession qui souhaite aussi que « chaque vigneron et négociant puisse s’approprier au mieux les outils proposés par le BIVB. »

Deutz grandit encore

Depuis 1996, année de la prise de fonction de Fabrice Rosset en tant que président-directeur-général de la maison d’Aÿ fondée en 1838, Champagne Deutz aligne les succès. « Sur 20 exercices, avec le “lissage” à opérer en raison des facteurs exogènes comme l’effet millénaire, les récoltes déficitaires en quantité ou qualité, ou encore la crise née des subprimes, la marque ne cesse de voler de record en record. » En chiffres, cela donne 576 000 bouteilles en 1996 et environ 2,2 millions en 2015.

Cela ne devrait pas s’arrêter là puisque Fabrice Rosset précise que la marque, placée dans le Top 5 des champagnes en terme de reconnaissance, a encore « de réelles perspectives de développement » à l’international. Les récents investissements sur l’outil de production et la fidélité des livreurs de raisins en grands crus-premiers crus sont au premier rang des outils qui permettront à Champagne Deutz « d’accéder à d’autres niveaux dans les années qui viennent. » Parallèlement, le chiffre d’affaires de la maison rhodanienne Delas Frères, également dirigée par Fabrice Rosset, a franchi le « seuil symbolique » des 10 millions d’euros, ce qui porte le chiffre d’affaires 2015 du groupe à 54 millions d’euros (+ 10 %).

Malgré un environnement de plus en plus concurrentiel, « même parmi les marques à forte personnalité », notamment en Champagne, Fabrice Rosset parie sur « une petite embellie de la conjoncture économique internationale » et compte sur un « développement continuel », sur la base de « fondamentaux de la réussite » que sont le talent et la cohésion de l’équipe Deutz-Delas, l’indéfectible attachement à la qualité et au “zéro défaut” et le respect des clients érigé en valeur absolue.

Muscadet : Sous l’égide de Saint-Martin

 

Saint Martin, l’une des figures de proue de la chrétienté du Haut-Moyen-Age est non seulement le fondateur de l’abbaye de Vertou au VI ème siècle, mais il organise également la viticulture sur les coteaux de la Sèvre et de la Maine, jouant ainsi les précurseurs. Il faut toutefois attendre dix siècles pour voir apparaître le melon, cépage emblématique du Muscadet qui doit son nom à la forme arrondie de ses feuilles. Après avoir quitté sa Bourgogne natale, il remonte la Loire et atteint le Pays Nantais au XVIe siècle. Seul en France, il est pratiquement unique au monde. Quant au nom de Muscadet, il apparaît pour la première fois en 1635, sur un bail conservé à Gorges.

Avis de tempête

Plus vaste vignoble de Loire avec ses 12000 hectares, cette région ne veut pas couler. Il faut dire que le vin se vend facilement durant la décennie 1980, les rendements dépassent allègrement les 100 hectolitres/hectare et l’on replante alors à tour de bras.[/col]

 

Le gel de 1991 change la donne. Les vignerons perdent des parts de marché, et la tempête souffle en 1992, avec une crise de surproduction. On doit alors arracher plus de 5000 hectares. Progressivement le négoce se fait conquérant et il possède aujourd’hui 60% du vignoble, avec une arrivée de poids, celle de Castel, géant mondial du vin. Les négociants n’achètent pratiquement plus dans les caves, les prix chutent de moitié ; pris à la gorge, certains vignerons abandonnent la partie et ils arrachent des vignes, souvent sur de beaux terroirs.

 

À SUIVRE > Mercredi 20 janvier : Les crus communaux : un remède à la crise
> Lundi 25 janvier : L’icône de la jeune vague, Michel Brégeon
> Mercredi 27 janvier : Conduite du vignoble
> Lundi 1er février : La dégustation et les domaines

 

©InterLoire


Pierre Cheval est décédé

Nous apprenons avec une grande tristesse le décès soudain à son domicile d’Aÿ de Pierre Cheval. Ce grand commis de l’Etat, après avoir été le bras droit de Jacques Chirac et Alain Juppé aux finances de la ville de Paris, se consacrait depuis quelques années à la mise en valeur du magnifique domaine viticole de son épouse née Gatinois à Aÿ et à l’ensemble de la viticulture champenoise.

Président du CDER, il aidait des centaines de viticulteurs champenois à gérer leur exploitation. Président de l’association Paysages de Champagne, Maisons, caves et coteaux de Champagne, il venait de porter le projet d’inscription des Coteaux, caves et maisons de Champagne sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco jusqu’à son plein succès, le 4 juillet dernier.

Homme de culture et de conviction, grand vinificateur, brillant orateur, il était estimé de tous et sera longtemps regretté. À son épouse, à son fils Louis, désormais en charge du domaine, nous tenons à transmettre nos plus sincères condoléances.

Photo : D.R.