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Le mondovino de la semaine #182 tourne à fond

Artémis Domaines détient désormais 100 % de Jacquesson  • L’année commence bien • Bestheim s’engage • Un beau crémant de fêtes • Chaque jour du nouveau, en voici quatre

Dans le vignoble


Artémis Domaines détient désormais 100 % de Jacquesson

Nous avons dévoilé le 30 septembre que deux grands noms du vin s’unissent. Nous annonçons aujourd’hui la prise de contrôle de Champagne Jacquesson par Artemis Domaines. Artémis qui détenait depuis février 2022 une participation minoritaire dans le capital aux côtés de la famille Chiquet. vient d’acquérir le solde, devenant ainsi l’actionnaire unique.

« L’extraordinaire travail de la famille Chiquet a su faire de la maison Jacquesson un incontournable de la Champagne, reconnue par les amateurs du monde entier et saluée par les plus grands critiques. Son positionnement d’excellence et le tempérament vigneron de ses vins résonnent parfaitement avec les valeurs et les savoir-faire d’Artémis Domaines. Après une période de transmission des savoirs pendant l’année 2022, nous sommes très honorés de pouvoir prendre la relève », souligne Frédéric Engerer, directeur général d’Artémis Domaines.

L’année commence bien

2023 s’annonce riche en dégustations et en émotions. L’année commence avec la 7e édition du salon Vinapogée, le lundi 16 janvier au Pavillon Dauphine. Une journée unique qui mettra à l’honneur des vins d’au moins dix ans d’âge présentés par des vignerons talentueux. La liste est longue et fera briller les yeux des amateurs de grands vins servis à leur apogée. Trois ateliers seront proposés et deux conférences seront animés par de grands experts. Pour finir l’évènement en beauté, une paulée avec les vins de tous les vignerons.

Plus d’informations et inscriptions sur https://www.vinapogee.com/

Bestheim s’engage

En 2022, la cave de Bestheim rejoint l’Association des vignerons engagés et entame le processus de labélisation. Elle devient la première cave coopérative alsacienne à intégrer cette association. « Je suis impressionné par le niveau atteint par Bestheim à l’heure du diagnostic initial. La cave a construit un projet d’entreprise durable basé sur un modèle coopératif responsable qui évolue et s’adapte aux nouveaux enjeux sociétaux. La réflexion stratégique intègre une logique de développement durable déjà mature et pertinente, et qui permet à la structure de développer des projets d’intérêt sociétal en collaboration avec ses parties prenantes », ajoute Gabriel Martinez, chargé de mission RSE à l’AEA. « Être membre du collectif Vignerons Engagés nous permet de poursuivre notre quête historique : fédérer l’ensemble de nos adhérents et employés avec un projet fort et porteur de sens, répondre aux évolutions sociétales et s’y adapter, valoriser notre production en devenant la référence RSE du vignoble alsacien », précise Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim.

Dans le verre


Un beau crémant de fêtes

Ce crémant est une belle expression du chardonnay de Bourgogne. Elaboré par Sainchagny et exprimant la diversité des terroirs du Mâconnais, ce millésime 2016 profite d’un élévage de plus de quatre ans sur lattes. Nez délicat de fruits à noyaux, des bulles fines et une finale subtilement amer qui lui apporte de la longueur.

Sainchargny, Immemorial, crémant-de-Bourgogne 2016, 20 euros sur www.sainchargny.com

[Vite vu vite bu] Champagne Philippe Gonet, Belemnita 2009

Belemnita, c’est le grand champagne de la maison Philippe Gonet. Un seul cépage, le chardonnay. Un seul terroir, celui du Mesnil-sur-Oger. Un seul millésime, le 2009. Des vieilles vignes, une sélection pointue, du travail et beaucoup de style. Bref, c’est vite vu, vite bu et aux premières places de notre shop list de Noël.

Les pieds dans les bottes, la belle initiative de Sauternes

Maillons indispensables de la filière, les salariés agricoles polyvalent en viticulture sont aujourd’hui très recherchées par les employeurs des territoires viticoles. Une formation, dispensée dans des domaines illustres et rémunérée, vient de voir le jour dans le Sauternais

Sans relâche, ils travaillent la vigne de la plantation jusqu’aux vendanges, la taillent, la cultivent, la soignent, conduisent le matériel agricole, la tête et les mains dans les parcelles, les pieds dans les bottes.En Nouvelle Aquitaine, la viticulture représente un tiers de l’emploi salarié agricole (Source Cap Métiers Nouvelle Aquitaine 2021). Le GEA Sauternes, groupement d’employeurs spécialisé dans la viticulture, créé fin 2017 sous forme coopérative, propose avec sept domaines viticoles prestigieux (château d’Arche, château Doisy-Daëne château Guiraud, château de Rayne Vigneau, château Rieussec, château Suduiraut et château d’Yquem) un nouveau programme de formation baptisé « QV Sauternes ». Hectar (campus agricole près de Paris) a aussi été à l’initiative de l’idée ainsi que le Pôle Emploi et le lycée agricole de la Tour Blanche qui apportent leur soutien. « Avec près de 60 000 emplois directs et indirects, la viticulture girondine est structurellement à la recherche de main d’œuvre qualifiée. En tant qu’employeurs, nous serons au plus près des personnes qui nous rejoindront et qui auront envie de s’installer dans notre région » explique Denys Guillot, directeur du GEA Sauternes.

« Formé en étant payé, une reconversion osée »
Destinée à recruter de nouveaux profils, la formation qui allie théorie et pratique sur l’ensemble des domaines partenaires, se déroule sur quatre mois. À son terme, un CDD de 12 mois au sein d’un des domaines sauternais partenaires sera accessible aux candidats. Cet engagement de 12 mois minimum est fixé aux conditions de 1 820 euros brut par mois pour 35 heures par semaine. Dix places seront ouvertes à partir du 16 janvier 2023. Testé avec succès entre janvier et mai 2022, ce programme a déjà permis de former 12 personnes venant de différentes régions françaises. Certification en poche, huit d’entre elles ont rejoint leur région d’origine, quatre autres ont choisi de rester en Nouvelle-Aquitaine. Comme c’est le cas d’Éric qui exerce ses nouveaux talents dans les équipes de château d’Arche, grand cru classé de Sauternes : « J’ai tout de suite été intéressé par les cours au Lycée de la Tour Blanche et par l’immersion rapide sur le terrain. J’ai appris à être précis dans mon geste de taille de la vigne. »

Pour candidater : https://geasauternes.com/

Malartic-Lagravière, il était une fois à Hollywood

Le 17 novembre dernier, le château Malartic-Lagravière, propriété star de Pessac-Léognan, foulait à nouveau le tapis rouge à Hollywood, lors d’un gala qui honorait l’acteur Ryan Reynolds, 36e lauréat de l’American Cinematheque Award Ceremony. Dans les verres, le grand cru classé de Graves, sponsor de l’événement depuis 2019, tenait le haut de l’affiche. Le 7e art pour être vu, une stratégie gagnante pour Séverine Bonnie, directrice marketing et communication du cru. Précisions

De quand date votre rapprochement avec le cinéma ?
Malartic-Lagravière a fait sa première apparition à Hollywood en 2019, en parrainant pour la première fois la cérémonie de l’American Cinematheque qui honorait Charlize Theron pour l’ensemble de sa carrière. C’était Scarlett Johansson en 2021, Ryan Reynolds cette année. Lors de ce gala, nos bouteilles, dont certaines sont dédicacées par les stars, participent à la dimension caritative de l’évènement. Nous y sommes très sensibles. Depuis trois ans, Malartic-Lagravière entretient des liens étroits avec le cinéma. Pas seulement sur la côte Ouest des États-Unis puisqu’en juin 2022, nous étions également partenaire du New-York Tribeca Festival.

Pourquoi le cinéma américain ?
Nous nous sommes demandé comment accroître la notoriété de notre cru à travers le monde sans les moyens d’un grand groupe. Nous avons assez vite pensé au cinéma. C’est un univers à forte visibilité qui célèbre des valeurs universelles comme le vin. Savoir-faire, émotion, partage, transmission, etc. Produire un grand cru est assez similaire à la réalisation d’un film. Nous racontons l’histoire du terroir et des personnes qui l’ont façonné au fil des ans. Nous nous sommes tournés en priorité vers les films américains, à portée internationale, de manière à atteindre un large public, qui ne connaît pas nos vins. Ce public suit les stars du cinéma, ce qui est aussi intéressant pour Bordeaux.

Votre vin passe aussi devant la caméra. Quels avantages pour quelles retombées ?
Via nos contacts et partenaires aux Etas-Unis, Malartic a ainsi fait des apparitions dans de nombreux films internationaux, comme Love weddings and others disasters (2021) ou encore Mort sur le Nil (2022). Il y a aussi des films français, comme Présidents (2021) ou La Dégustation (2022). Sans oublier les séries à succès comme Emily in Paris (saison 2 sur Netflix) ou Riviera. D’autres projets sont en cours. Cela permet une communication cohérente, en termes d’univers et de cible, avec l’avantage de la rediffusion. En bref, c’est une campagne de communication de longue durée.

On imagine aussi que c’est un investissement.
Un placement dans un film équivaut à un investissement dans un plan média. Certes, il n’est pas négligeable mais, les films étant visionnés sur de nombreuses années, au final, les retombées devraient être plus importantes qu’une campagne de communication aux États-Unis. Sponsoriser des événements du 7e art, pendant lesquels nous sommes physiquement présents, renforce cette stratégie de communication. On peut faire goûter nos vins, échanger avec les acteurs souvent intéressés par la propriété et ce que nous y faisons, relayer sur nos réseaux sociaux avec un impact puissant. Par exemple, l’apparition sur les réseaux d’une photo d’un magnum dédicacé des mains de Scarlett Johansson a fait bondir en quelques heures le nombre de nos followers.

Et comment se déroule cette rencontre entre un film et Malartic-Lagravière ?
Nous examinons régulièrement différentes opportunités de présence à l’écran. On nous propose des synopsis de films ou de séries avec des séquences où le placement de produit est possible. Le projet doit correspondre à notre positionnement, à notre image et à notre exigence d’esthétisme. C’était le cas avec la série Emily in Paris, où l’on voit notre Malartic blanc devant la pyramide du Louvre. Autre collaboration exemplaire, celle avec Disney et les 20th Century Studios pour le film Mort sur le Nil, sorti en salles en février 2022 en France et en Belgique. Nous avons ressenti une affinité particulière avec ce film. Le personnage principal, le célèbre Hercule Poirot, est belge. C’est un beau clin d’œil quant aux origines de notre famille. L’intrigue se déroule à bord d’un bateau, symbole de notre propriété présent sur nos étiquettes. Après, une apparition n’est jamais gagnée d’avance. On peut toujours être coupé au montage.

Photo d’ouverture : Véronique Bonnie avec Ryan Reynolds, 36e lauréat de l’American Cinematheque Award Ceremony 2022 (©bryanbeasley).

Photo : Première apparition de Malartic-Lagravière à Hollywood en 2019 lors de la cérémonie de l’American Cinematheque qui honorait Charlize Theron pour l’ensemble de sa carrière.

La dernière page

Le temps est venu pour moi de prendre le large et de céder toute la place au suivant, Louis-Victor Charvet, talentueux, bosseur, lucide. Je l’ai engagé il y a quatre ans comme stagiaire, il a creusé sa voie, bravo.
Il ne me remplacera pas, il me succède. Ce n’est pas pareil, il ne doit pas chercher à me remplacer, il doit s’appliquer à tracer son propre parcours, quelque chose qui lui ressemble, qui colle à ce qu’il pense, à sa vision, à ce qu’il croit.
Je quitte Bettane+Desseauve et le mondovino le 31 décembre, quelques jours encore. Je pars sans me retourner, sans regret, sans amertume, la tête pleine d’images, de goûts, de vins, de gens, de paysages, de scènes, d’anecdotes, de rires. Quelques ricanements, bien sûr.
Dix-sept années de rédaction en chef de magazines dédiés aux vins et au monde qui les entoure. Résumées en une page, c’est possible.

Je me souviens d’abord de celui qui m’a propulsé dans cet univers…

 

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Le mondovino de la semaine #181 tourne à fond

Grand format chez IDealwine • Bourgogne, la bonne consigne • L’Alsace tisse sa toile • Guigal en famille • Florent Latour nommé président du directoire de la Maison Louis Latour • The Makers Project • Cerisier du Japon • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


Grand format chez IDealwine

Chaque vente aux enchères d’iDealwine en cache une autre, plus belle, plus grande, plus remarquable. Comme celle de la vente issue d’une collection privée exceptionnelle, must-have pour tout amateur de grands Bordeaux en grands formats. Parmi les vins proposés, voici quelques raretés dans différents formats :

– Le double-magnum (3l) : château-lafleur-pomerol 2016, château-margaux 2015 ou château-la-violette 2010

– L’impériale (6l) : petrus 2015, château-lafite-rothschild 2014 ou château-d’yquem 2008

– Le salmanazar (9l) : château-haut-bailly 2018, château-calon-ségur 2017 ou château-giscours 2015

– Le balthazar (12l) : château-clinet 2012

– Le nabuchodonosor (15l) : château-sociando-mallet 2014

Accéder à la vente aux enchères ici

 

Bourgogne, la bonne consigne

Les deux caves bourguignonnes, Vignerons des Terres Secrètes et Nuiton-Beaunoy, franchissent un nouveau cap dans leur engagement écologique. En collaboration avec l’entreprise J’aime mes Bouteilles, les deux caves ont lancé Cerço. Cette nouvelle gamme permet la mise en place de la consignation et du réemploi des bouteilles. « La gamme Cerço est le fruit d’un travail d’éco-conception et de collaboration porté par vingt-cinq salariés des caves et ayant pour objet la valorisation des cuvées des quatorze vignerons adhérents « en conversion vers l’agriculture biologique » puis « certifiés en agriculture biologique ». Les deux caves sont également labelisées Vignerons Engagés depuis 2013 pour les Terres Secrètes et depuis 2020 pour Nuiton-Beaunoy. Ce label de développement durable couvre toute la production, de la vigne au verre et du producteur au consommateur. Les prix se situent entre 9,50 et 12,95 euros selon les appellations.

L’Alsace tisse sa toile

Les Vins d’Alsace donnent rendez-vous aux professionnels les 27, 28 février et le 1er mars 2023 pour la deuxième édition du salon Millésimes Alsace Digitasting. « Les Vins d’Alsace ont pensé ce salon virtuel comme un rendez-vous 100 % destiné aux pros, combinant rendez-vous en visio et dégustations réelles, grâce à l’envoi de coffrets de minis échantillons aux quatre coins du monde (55 pays destinataires). »

Enregistrement sur millésimes-alsace.com. Le site permet de découvrir la liste des producteurs participants, de sélectionner et de commander gratuitement cinq coffrets de dégustation à utiliser tout au long des deux jours du salon. Commande des coffrets de dégustation avant le 9 janvier.

Informations et inscriptions sur http://www.millesimes-alsace.com/

Guigal en famille

La famille Guigal était au complet ce lundi à Paris pour présenter ses nouveaux millésimes (2019, 2020 et 2021). Bernadette, Eve, Marcel et Philippe Guigal mènent de concert cette belle entreprise familiale, désormais bien étendue dans le sud de la vallée, à Châteauneuf-du-Pape au château de Nalys (77 hectares) complétés au printemps 2022 par les 100 hectares du château d’Aquéria en appellation tavel. Comme à son habitude, la gamme était au top, du côte-du-rhône jusqu’aux sublimes côte-rôtie. « L’amateur peut déguster quelques-unes des plus grandes cuvées de la vallée et apprécier aussi le très réussi côtes-du-rhône, dans les trois couleurs, le merveilleux châteauneuf blanc, le gourmand gigondas et l’incontournable tavel, cru fétiche de Philippe » précise Michel Bettane.

Florent Latour nommé président du directoire de la Maison Louis Latour

Florent Latour, qui avait rejoint la société en 1989, succède à son frère Louis-Fabrice Latour décédé cette année. Fondée en 1797, la maison Louis Latour a toujours mis un point d’honneur à demeurer indépendante. Louis-Fabrice a su préserver l’esprit familial auquel les actionnaires, les collaborateurs, les partenaires et les clients sont attachés, tout en accompagnant son développement durant plus de 30 ans. Dans un esprit de continuité, Florent travaillera en étroite collaboration avec les membres de la famille, le directoire, et l’ensemble des collaborateurs du groupe Latour. Il s’attachera en particulier à préparer l’arrivée de la douzième génération. Né à Beaune, Florent a passé une grande partie de son enfance au milieu des vignes d’Aloxe-Corton. Il est diplômé d’HEC et titulaire d’un MBA de la Harvard Business School. Avant d’assumer cette nouvelle fonction, il a travaillé dans l’industrie technologique en France et aux États-Unis. « Mon frère – l’homme et le dirigeant- nous manque. Il a marqué la Maison Latour et la Bourgogne et nous mesurons tout ce que nous lui devons. Je souhaite poursuivre avec l’équipe la route que Louis-Fabrice a tracée dans un esprit de confiance et de continuité » souligne Florent Latour. »

The Makers Project

C’est l’histoire de la rencontre entre trois artistes talentueux. Anaïs Galpin, créatrice de pâtisseries fines végétales, Emmanuelle Roule, designer et céramiste et Guillaume Grando, artiste pluridisciplinaire Français. Le trio est parti à la découverte de la distillerie écossaise The Balvenie qui produit un single malt. The Makers Project met en lumière, à travers le regard de ces trois artistes, l’expertise et le savoir-faire de The Balvenie. Dès leur retour d’Écosse, chaque artiste a interprété sa vision de cette expérience. Anaïs Galpin a imaginé un dessert à base d’orge, Emmanuelle Roule, des poteries qui rappellent les alambics et Guillaume Grando, un magnifique morceau de chêne sculpté, noirci et verni.

Plus d’informations sur https://fr.thebalvenie.com/the-makers/

Dans le verre


Cerisier du Japon

Ce nom fait briller les yeux des amateurs de whisky japonais. Référence incontournable au pays du Soleil Levant, Suntory dévoile Hibiki Blossom, sa nouvelle création. Cette édition limitée est composée de whiskies qui ont fini leur vieillissement en fût de sakura, du bois de cerisier japonais. Hibiki est aussi le reflet du savoir-faire de cette grande maison en matière d’assemblage. Un subtil assemblage de plusieurs whiskies de malt (80 %) et de grain (20 %). Un nez subtilement floral. Bouche profonde, tout en finesse et équilibre, rythmée par des notes de miel. Le flacon est magnifique. Les 24 facettes font référence aux 24 périodes solaires. Les 12 faces du bouchon aux mois de l’année.

The House of Suntory, Hibiki Blossom (43°), 210 euros.

Début des grands travaux pour la vallée du Rhône

Philippe Pellaton, président d’Inter Rhône, a présenté les nouvelles ambitions de l’interprofession des vignobles de la vallée. Plusieurs objectifs et la volonté de faire de ce vignoble une région tricolore rose, blanc, rouge.

Inter Rhône a présenté ses ambitions à 2035 avec quelques objectifs phares qui doivent déboucher sur des changements de communication. L’idée, c’est de donner une trajectoire aux vignerons et acteurs de la région, puis de les accompagner pour atteindre les objectifs. La stratégie de premiumisation entamée il y a quelques années a fonctionné. Si le Rhône a perdu près de 2 % par an en volumes commercialisés depuis dix ans, passant de trois millions d’hectolitres à deux millions et demi, la valeur enregistre une hausse de plus de 4 % par an. Une perte de volume quasi-exclusivement sur les vins rouges, avec la volonté de stabiliser leur production dans les années à venir.

Dynamiser la production des rosés, surtout des blancs
Ces derniers représentent 175 000 hectolitres. Inter Rhône veut les faire passer à 300 000 hectolitres dans dix ans. Pour cela, l’interprofession a commencé par définir des profils types des blancs rhodaniens, pour aider le vignoble à se construire une identité et à déterminer des familles types. Plutôt simples et fruités, plus enrobés, ou boisés et de garde. Pour accompagner la démarche, des opérations de communications spécifiques sont prévues, avec douze millions de budgets supplémentaires par an dans les quatre prochaines années.

Cette « blanchisation » du Rhône, même si elle reste marginale par rapport à l’ensemble des volumes produits, est la pierre angulaire d’un nouveau souffle rhodanien, avec également l’objectif de dynamiser l’export. Il représente aujourd’hui 34 % des volumes commercialisés. Inter Rhône veut atteindre 50 % et investit onze millions d’euros par an en communication et actions export, sur cinq marchés ciblés. La Chine, les USA et le Canada, où le Rhône est déjà présent, mais veut se renforcer, bénéficieront de road shows dans les différentes villes de ces immenses pays. Deux autres marchés prometteurs seront défrichés : Singapour et la Corée du Sud. L’idée est de fédérer les 23 AOC pour qu’elles entreprennent des actions communes. Simple sur le papier. Philippe Pellaton et ses équipes ont sorti le bâton de pèlerin depuis un an pour convaincre des AOC aux destinées différentes de s’unir pour mieux communiquer. Dernier exemple en date, une journée de dégustation des quinze crus du Rhône au Théâtre Mogador à Paris. Une vraie première, pas seulement théâtrale.

Nouvelle signature, nouveau logo
Le précédent logo, un verre de vin rouge trop simpliste, avait fait son temps. Les « Vignobles du Rhône » vont devenir « Sources de belles rencontres ». Rencontres des vins, évidemment, et de ceux et celles qui les font, des paysages, des terroirs et de la culture. Le nouveau logo, toujours un enjeu qui cristallise les passions, est évidemment tricolore pour insister sur cette diversification en rosé et en blanc. Pas frappant au premier abord, il représente un visage stylisé traversé par le cours du fleuve, censé incarner une région à visage humain, qui a de l’ambition et veut se transformer. Bref, cette grande région viticole cherche à faire travailler tout le monde ensemble. En France, ce n’est jamais une mince affaire.

Le détail fait le style

Jeune encore, déjà riche d’une immense expérience de chef de caves dans plusieurs grandes maisons, Dominique Demarville dirige aujourd’hui les champagnes Lallier, marque récemment acquise par le groupe Campari. Nul autre n’est plus légitime pour expliquer comment se crée la signature d’une marque.
Nous l’avons rencontré et hop, interview

Parlez-nous de vous
Je suis né en 1967 dans les Ardennes. En octobre 1985, Jean-Marc Charpentier me propose de venir faire les vendanges dans son domaine de Charly-sur-Marne. J’y vais avec l’envie de travailler avec un ami et j’en ressors passionné par ces vignes champenoises. J’oriente mes études vers un BTS viticulture-œnologie à Avize jusqu’en 1987, que je complète d’un diplôme national d’œnologie à Dijon. Retour en Champagne pour mon service militaire en 1990 et réalise mes premières vendanges en tant que salarié en 1991 chez Philippe Gonet. A la suite du décès de son mari, Denise Gonet me fait confiance pour la rejoindre sur l’exploitation avant que son fils Pierre ne reprenne les rênes. À son retour, j’intègre une autre maison de champagne, Bauget-Jouette, en tant que chef de cave. J’y reste un an avant de rejoindre la maison Mumm en 1994. Ils me proposent un poste de responsable cuverie et tirage aux côtés du chef de cave Pierre-Yves Harang. Lorsqu’il prend sa retraite en 1998, je deviens chef de cave et j’ai l’opportunité de participer au lancement de très belles cuvées : R. Lalou, Mumm de Verzenay et une cuvée grand cru. Jean-Marie Barrière me confie en 2003 l’ensemble de la responsabilité vigne et vin du groupe Mumm – Perrier-Jouët. Puis arrive un moment émouvant, je m’en souviens comme si c’était hier – le 23 décembre 2005, précisément – celui où je croise Jacques Peters qui commençait à penser à sa succession. Il m’avait déjà dit…

 

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Pasteur, 200 ans d’influence

La France savante célèbre le bicentenaire de la naissance de son génie. Si les apports de Pasteur sont indéniables, on aurait tort de les attribuer à son seul talent

Louis Pasteur est né le 27 décembre 1822, à Dole. Il y a 200 ans. Au-delà de l’Institut qui porte son nom, l’homme est avant tout associé à la mise au point de divers vaccins, notamment celui contre la rage. On sait moins qu’il commença par s’intéresser, avec succès, à divers champs d’investigation scientifique, de la stéréochimie jusqu’à l’élevage des vers à soie, en passant par la fermentation alcoolique. Ses travaux sur la fermentation alcoolique l’ont élevé au rang de père de la microbiologie et de l’œnologie moderne. On sait moins que leur présentation, ainsi que sa réfutation de la génération spontanée, s’est accompagnée de polémiques et de frictions dignes de nos réseaux (dits) sociaux. Par exemple, sur le sujet des agents de la fermentation alcoolique avec Justus von Liebig, généralement considéré comme le père de l’agriculture productiviste même s’il laissa un plus grand souvenir dans le potage.

Sur le sujet de la fermentation alcoolique entre autres, Pasteur a des prédécesseurs souvent négligés, voire oubliés. Charles Cagniard de la Tour, dès 1836, remarque que la levure de bière est vivante. Même constat chez l’italien Adamo Fabbroni en 1787. C’est tout aussi vrai lorsque l’on s’intéresse à la méthode qui porte son nom, la pasteurisation, méthode qu’il décrit dans son Etudes sur le vin, ses maladies, causes qui les provoquent, procédés nouveaux pour le conserver et pour le vieillir (1866). Au début du XIXe siècle, Nicolas Appert a publié son Livre de tous les ménages, ou l’art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales (1810). Il y parle déjà des vins en bouteilles, protégés après un passage au bain marie à 70°C. Appert renoncera à breveter son procédé afin que tous puissent en profiter. Il y gagne le titre de « bienfaiteur de l’humanité » et meurt ruiné.

D’autres suivent
Alfred de Vergnette de Lamotte, en 1840, propose de chauffer (ou de congeler) les vins afin de les conserver et les faire voyager sans risque. Ses échanges avec Pasteur sont violents. Dans Le vin, Vergnette écrit : « Admirateur vrai des travaux d’un savant célèbre qui a souvent abordé les mêmes questions que nous, nous les apprécions avec la réserve que nous commande la position toute particulière qui nous a été faite par ses attaques contre nous. Mais nous croyons que, nouveau venu dans ces études, il se serait certainement montré moins exigeant dans ses prétentions, moins agressif dans ses jugements, moins affirmatif enfin dans ses conclusions, s’il avait vécu depuis plus longtemps au milieu des faits œnologiques dont il s’est occupé. ». Pasteur lui rendra justice : « Il n’en est pas moins vrai que M. de Vergnette est la personne qui a le plus approché du procédé de conservation que j’ai fait connaitre et c’est son travail, ainsi que la méthode d’Appert […] que la vérité historique doit placer avant le mien. ».

Champagne Telmont, au nom de la terre

Découvrez l’étonnante saga de Champagne Telmont, une maison champenoise au fort ancrage vigneron plongée dans la modernité et dans les enjeux du XXIe siècle

On ne triche pas avec la terre de Champagne (épisode 1/3)

Né de la volonté farouche d’indépendance d’une famille vigneronne, Telmont incarne des valeurs qui renouvellent le paysage champenois

Champagne Telmont, le brut réserve (épisode 2/3)

Le brut Réserve se réinvente tous les ans : les secrets d’un vin qui affirme sa personnalité jusque sur l’étiquette.

La gamme Telmont (épisode 3)

À Dammery, terroir méconnu où le pinot meunier atteint un exceptionnel niveau de qualité. Les grandes cuvées de Telmont rendent hommage à ces extraordinaires raisins.