Ne brûlez pas Claudie Jobard, elle est irremplaçable


RIDERS IN THE STORM
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Remoissenet, Domaine Claudie Jobard

Claudie Jobard a deux casquettes : vinificatrice de la maison beaunoise Remoissenet d’une part, propriétaire d’un domaine familial installé sur Rully d’autre part. Elle tient cette fibre de sa mère Laurence, qui fut une des vinificatrices les plus douées de son temps –pas si lointain !- dans d’autres maisons bourguignonnes. Son patron chez Remoissenet, le malicieux mais efficace Bernard Repolt, a travaillé avec l’une et l’autre. Il me montre un mot que lui avait envoyé Michel Bettane après une dégustation marathon réalisée à la fin des années 80 chez Jaffelin, alors maison en devenir où officiaient Repolt et Laurence Jobard. « Ne brûlez pas Laurence Jobard », écrivait avec fièvre Michel : « elle est irremplaçable ! »[/col]
[col width=”six”]Vingt-cinq ans plus tard, je sais que Repolt n’a aucune envie de mettre au bûcher sa fille, mais je veux bien signaler à son actionnaire new-yorkais la même chose que Bettane en son temps : Claudie est irremplaçable. Son travail chez Remoissenet, où l’on cultive volontiers un style généreux et opulent apte à séduire la clientèle américaine, comme dans son domaine, où elle joue au contraire la carte de la finesse, de la fraîcheur et du fruit, est dans un cas comme dans l’autre proprement bluffant. La précision du travail, le respect absolu des origines, l’équilibre souverain des vins sont d’autant plus impressionnantes que Claudie réussit tout cela dans deux styles presque diamétralement opposés. [/col]


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