Bettane+Desseauve publie le Guide des Vins bettane+desseauve, la référence pour la sélection des vins, le Guide Lebey (restaurants, bistrots et bars à cocktails à Paris et banlieue) et un magazine spécialisé En Magnum. Elle organise les salons Le Grand Tasting à Paris, Hong Kong, Shanghai et Tokyo.
Vous avez acquis une première expérience en entreprise ou en cabinet qui vous permet d’établir des bilans. Vos compétences couvrent également la fiscalité et le social. Sous l’autorité du directeur financier, vous superviserez une assistante comptable. Vous disposez du potentiel pour évoluer ultérieurement dans l’entreprise.
Chez Bettane+Desseauve, la rentrée est chargée. Pas de cartable ni de nouvelle trousse, mais la bonne odeur du papier imprimé avec la sortie du Guide des Vins 2020 et d’En Magnum #17.
Honneur au livre, avec la sortie du nouveau Guide des Vins bettane+desseauve 2020, en librairie depuis le 26 août. Couverture immaculée, typo mordorée, tous les coups de cœur de l’équipe de dégustateurs bettane+desseauve sont dedans. Ils ont arpenté le vignoble toute l’année pour dénicher les meilleures cuvées, confirmer les réputations, s’enthousiasmer, être étonnés et parfois déçus. A l’arrivée, presque 1 000 pages de palmarès, le meilleur de la production française, des vins étrangers, le top des vins bio et (même) des vins natures. Vous retrouverez l’intégralité de leurs sélections sur l’appli gratuite Le Grand Tasting. Guide des Vins bettane+desseauve 2020, Flammarion, 24,90 euros
Avec un chambertin de la famille Trapet en couverture, En Magnum #17 augure un (très) bon cru : les cabernets d’Australie, la réalité du rosé de Provence, les grandes expressions du sémillon par Michel Bettane, la vogue des amphores en Bourgogne, les beaux gosses du chenin et évidemment, nos sélections intraitables des Foires aux vins. Il y a beaucoup à lire, à regarder et l’ensemble donne à coup sûr envie de déguster. En Magnum #17, sept-oct-novembre 2019, 6,50 euros.
Bref, toute l’équipe Bettane+Desseauve a bien fait ses devoirs de vacances et vous souhaite une très belle rentrée.
Faire un grand pomerol nécessite un grand terroir et une ambition à sa hauteur. A Beauregard, le compte est devenu bon.
Un grand vin est à l’image de son terroir et… de l’ambition de ses propriétaires. Longtemps détenu par une banque qui mesurait un domaine viticole à coup de ratios, le château Beauregard change vraiment de style avec son millésime 2018.
Nouvelle ère
Après un 2015 en puissance, très mûr, un 2016 dense et fin, un 2017 réussi mais avec une pointe végétale, 2018 annonce une nouvelle ère. Tout en finesse, délicat, avec les nuances florales que l’on ne connaissait pas à Beauregard, il profite de la reprise depuis 2015 par les familles propriétaires des Galeries Lafayette et la participation minoritaire mais active de la famille Cathiard du château Smith Haut-Lafitte en pessac-léognan.
Certification bio depuis 2015
Pour comprendre ce changement de cap, il faut mixer un nouveau chai ultra-moderne, des rendements limités, l’initiation de la pratique bio depuis 2012 avec une certification en 2015 qui produit ses pleins effets. Selon Vincent Priou, talentueux directeur du domaine, il faut de cinq à huit ans pour que l’effet de la pratique bio soit vraiment perceptible. Le cabernet franc passera de 30 % aujourd’hui à 35 % en 2025 et sera complété de 5 % de cabernet sauvignon. La densité de plantation est importante également, 9 000 pieds par hectare dans une appellation dont la moyenne n’est que de 6 000 pieds. Le grand vin, en provenance du plateau de Catusseau et ses fameuses traces d’argile bleue ne représente plus que 50 % des volumes quand les banquiers qui détenaient le domaine antérieurement exigeaient 75 %. La zone sableuse va essentiellement dans le second vin.
Voilà la démonstration qu’un grand vin naît d’une convergence de facteurs : un grand terroir, une météo favorable et les (bonnes) décisions des hommes.
17,5/20
Le vin : Château Beauregard, pomerol rouge 2018
Le prix : environ 53 euros HT en primeur Les coordonnées : 05 57 51 13 36 ; [email protected]
Toutes les infos sur ce domaine sont à retrouver dans l’appli Le Grand Tasting.
Retrouvez la verticale (27 millésimes) de Château Beauregard sous la plume de Michel Bettane dans En Magnum #17, en kiosque à partir du 6 septembre 2019.
Aux vignes de Quinta do Noval viennent de s’adjoindre celles du vignoble voisin, Quinta do Passadouro, propriété de la famille Bohrmann. Nous reproduisons ci-après les précisions données par Christian Seely, directeur général d’AXA Millésimes et de Noval, et par Ans Bohrmann, jusqu’alors co-propriétaire et directeur général de Passadouro, lors de l’annonce de cette transaction.
Des parcelles voisines de Noval
Christian Seely : « Je suis très heureux d’annoncer que nous avons fait l’acquisition de Quinta do Passadouro, une propriété de la famille Bohrmann, voisins et amis depuis de nombreuses années. Le vignoble de Passadouro est constitué de deux parcelles principales, toutes deux voisines du vignoble de Quinta do Noval. Une parcelle est située dans la vallée de Pinhão qui figure parmi les plus grands terroirs de la vallée du Douro, dans laquelle se trouve également la majorité du vignoble de Noval. L’autre parcelle est localisée dans la vallée de Roncão, qui est aussi un terroir du plus haut niveau, où Noval possède également des vignes très importantes. Les portos vintage de Quinta do Noval sont issus de raisins des vallées de Pinhão et de Roncão, nous connaissons donc très bien la qualité des vignobles voisins de Quinta do Passadouro. »
Maintien de la marque et de l’équipe
Christian Seely : « L’équipe de Passadouro restera au sein de la propriété et rejoindra l’équipe dévouée de Quinta do Noval. Nous avons l’intention de maintenir la marque Quinta do Passadouro, qui a produit des vins impressionnants – des vins de Porto et des vins rouges non fortifiés – sous la gérance de la famille Bohrmann. Les 36 hectares de Quinta do Passadouro ajoutés aux 145 hectares de Noval élèvent notre superficie totale plantée à 181 hectares. Depuis de nombreuses années, la famille Bohrmann s’est occupée avec amour de Passadouro, et nous sommes très heureux d’avoir acquis cette magnifique propriété et de s’appuyer sur l’excellent travail accompli depuis l’achat du vignoble par Dieter Bohrmann en 1991. Quinta do Noval continuera à veiller sur les vignobles de Passadouro avec le même dévouement et nous espérons produire de nombreux grands vins issus de cet endroit exceptionnel. »
Un adieu au Douro, mais pas au vin
Ans Bohrmann : « Nous sommes ravis d’avoir trouvé un nouveau propriétaire qui adhère à notre philosophie viticole et assurera l’avenir à long terme de ce vignoble incroyable. Quinta do Passadouro est un projet familial fondé il y a plus de 25 ans. Pendant cette période, la famille a eu la chance de collaborer avec les personnes les plus talentueuses et les plus dévouées de la région. Si Quinta do Passadouro est devenue une marque forte proposant des produits de grande qualité, c’est principalement grâce à ces personnes. La famille Bohrmann souhaite remercier tous ceux qui ont contribué au succès de Passadouro. (…) Nous sommes persuadés que le professionnalisme de Quinta do Noval, et de ses viticulteurs renommés, garantiront le succès de Quinta do Passadouro (…) et sommes fiers de voir le domaine intégrer cette prestigieuse famille de marques. Notre famille poursuivra ses activités dans le secteur du vin en se concentrant sur son projet viticole en Bourgogne : Domaine Bohrmann. »
La plus jeune des appellations du vignoble du Languedoc, qui fut durant quinze ans une dénomination géographique au sein de l’AOC languedoc, a un nouveau président depuis peu en la personne de Sébastien Fillon, propriétaire du Clos du Serres, élu pour un mandat d’un an en juillet dernier. Avec à nouveau à sa tête un “néo-vigneron”, après Jean-Pierre Venture (Mas de la Seranne), Vincent Goumard (Mas Cal Demoura), Marie Chauffray (La Réserve d’O) et Eric Ajorque (Mas Conscience), le changement se fait « dans la continuité » sur ce terroir qui s’étend sur trente-deux communes et deux vallées des contreforts du plateau du Larzac et affiche « un dynamisme particulièrement attractif avec un taux d’installations record » (30 nouveaux vignerons ces cinq dernières années, 114 exploitations en tout).
Aujourd’hui, la feuille de route est claire et tourne autour d’un enjeu rassembleur, renforcer la notoriété de l’appellation, comme l’explique Sébastien Fillon : « Les amateurs éclairés connaissent bien les Terrasses du Larzac, mais c’est encore un peu flou pour le grand public qui ne sait pas où nous situer. » Parmi les différents événements organisés tout au long de l’année, dans les vignes mais aussi à Toulouse ou à Montpellier (on pourra les découvrir sur le site de l’AOC terrasses-du-larzac), la dernière édition de la “Circulade vigneronne” a accueilli début juillet 60 % de visiteurs de plus qu’en 2018.
Cet automne, ce sont les professionnels qui sont attendus à la date anniversaire de la reconnaissance de l’AOC pour une grande dégustation au château de Jonquières qui se tiendra les 13 et 14 octobre et se clôturera par une soulenque, le nom de la fête de fin de vendanges en occitan. « Producteurs historiques et jeunes pousses », l’ensemble des vignerons de l’appellation seront présents avec différents vins, en vente, vieux millésimes et bruts de cuve.
L’ambition est ici d’inviter clients nationaux et internationaux à la découverte des paysages et de l’identité de l’AOC, « à un moment privilégié, quand les raisins sont encore en fermentation », afin qu’ils deviennent des ambassadeurs du terroir une fois rentrés chez eux, précise Sébastien Fillon. Un événement à l’image du cru, explique encore Eric Ajorque, son précédent président : « Faire venir nos clients à la fin des vendanges, c’est osé, les vignerons sont occupés par leurs vinifications, mais c’est aussi partager un moment crucial. On le fait avec l’audace de la jeunesse, la jeunesse au sens de dynamisme étant un symbole de notre appellation. »
C’est parti pour les fêtes qui vont émailler la vie du vignoble tout au long de la période de récolte des raisins. Samedi prochain, c’est à Cheverny que l’amateur sera accueilli pour la neuvième édition d’une fête des vendanges très animée qui combine la découverte des vins d’appellation cheverny (blanc, rouge et rosé) et cour-cheverny (blanc) d’une trentaine de vignerons, randonnées pédestres à travers les vignes, échappée à vélo, marché du terroir et bien d’autres activités à découvrir ici.
Au soir de cette journée placée « sous le signe de la découverte sensorielle, de la bonne humeur, du partage et de la convivialité », la musique sera à nouveau au rendez-vous cette année. Dès 18 heures, la scène (gratuite) de l’Œnofestival accueillera, « toujours sur un axe musique française », une programmation qui ira du rock au reggae concoctée en partenariat avec Ours et Pierre Souchon, parrains de l’événement. Tous les détails sont sur le site de la fête des vendanges de Cheverny.
A l’amateur qui voudrait un point de vue moins simpliste sur les résultats largement médiatisés de l’étude publiée il y a un an par la revue scientifique The Lancet, l’organisme Vin & Société propose de se plonger dans les contributions critiques de quatre chercheurs proposées par cette même publication, dont nous reproduisons des extraits ci-dessous. En rappelant n’avoir aucune compétence scientifique, Vin & Société précise se documenter comme tout un chacun peut le faire afin « que des idées fausses ne s’installent pas dans l’opinion. » Une position impliquée que nous partageons, et relayons.
L’avis de Kevin Shield et Jügne Rehm, spécialistes reconnus sur l’alcool et la santé publique ayant notamment réalisé une étude pour le groupe d’experts en charge des nouveaux repères pour la France : « “Des limites méthodologiques ont mené à la conclusion infondée selon laquelle, au niveau individuel, aucune consommation d’alcool ne présente de bénéfices pour la santé.” (…) En révisant la méthode, en particulier les chiffres proposés pour le groupe de référence des abstinents, “un effet légèrement protecteur (…) est observé chez les personnes qui consomment un verre par jour (12 g d’alcool).” Par ailleurs, l’étude ne modélise pas correctement certains risques (maladies ischémiques notamment). “La conséquence de ces biais est que le niveau théorique d’exposition minimale au risque surévalue les effets négatifs de l’alcool par rapport à ses effets protecteurs.” Toutefois, les auteurs ajoutent que “Bien que la conclusion selon laquelle il n’y a pas de niveau bénéfique de consommation d’alcool est erronée, les effets négatifs à l’échelle d’une population sont supérieurs aux effets positifs”. (Traduction : Vin & Société. Accès au texte complet en anglais sur le site de la revue The Lancet)
L’avis de Cédric Abat, Yanis Roussel, Hervé Chaudet et Didier Raoult, ce dernier étant l’auteur de l’article paru dans le magazine Le Point à propos de l’étude publiée par The Lancet : « En comparant la répartition géographique de la consommation d’alcool (…) avec les statistiques sur l’espérance de vie, nous avons observé des parallèles entre la localisation de la consommation d’alcool, l’espérance, l’index socio-démographique, et les dépenses de santé par habitant. Nous estimons que les auteurs ont fait une erreur en ne tenant pas compte des âges des populations dans leurs résultats, introduisant de fait un biais (…). En conséquence, la plupart des 23 problèmes de santé étudiés dont les AVC, l’infarctus du myocarde et le cancer, sont des maladies liées à l’âge. Toutefois les auteurs ont attribué ces maladies à l’alcool plutôt qu’au fait que la population soit plus âgée dans certains pays. Conseiller les décideurs politiques à partir de ces résultats pourrait être assimilé à une instrumentalisation politique de la réputation du journal The Lancet. »
(Traduction : Vin & Société. Accès au texte complet en anglais sur le site de la revue The Lancet)
L’avis d’Augusto Di Castelnuovo, Simona Costanzo et Giovanni de Gaetano, auteurs qui déclarent un possible conflit d’intérêts, ayant reçu des soutiens de la part d’organisations en lien avec le secteur de l’alcool : « Nous avons été surpris de constater que les chercheurs n’ont pas pris en compte la mortalité totale comme élément d’analyse. A la place, ils ont essayé de répondre à la question en combinant 23 courbes de risques pour en faire une courbe unique (…). Cependant, la manière dont ces courbes ont été combinées n’a pas été validée, est en partie arbitraire (…) et ne prend pas en compte les différents degrés de précision des courbes provenant chacune d’échantillons de taille différente. En conséquence, la conclusion qu’aucune quantité d’alcool ne peut être bénéfique pour la santé ne peut pas être tirée de cette étude. »
(Traduction : Vin & Société. Accès au texte complet en anglais sur le site de la revue The Lancet)
L’avis d’Arne Astrup et Ramon Estruch, auteurs déclarant également un possible conflit d’intérêts, ayant reçu des soutiens de la part d’organisations en lien avec le secteur de l’alcool :
« Nous sommes surpris que (…) les auteurs estiment qu’une réforme des politiques publiques est nécessaire. Un nombre impressionnant de données est utilisé, mais des limites doivent être prises en compte. La combinaison de données de pays très différents et le faible contrôle des facteurs de confusion peuvent masquer des effets substantiels venant de facteurs sociaux et culturels. De plus, les résultats issus d’une fusion des 23 problèmes liés à l’alcool ne peuvent pas être interprétés au niveau régional, encore moins individuel. Par exemple, pour de nombreux individus dans des pays riches, les risques de maladies cardiaques et de diabète sont plus élevés que le risque de tuberculose. (…) De manière surprenante, la catégorie des abstinents inclue une consommation entre 0 et 0,8 verre standard par jour. Dans beaucoup de pays, 0,8 verre par jour correspond à peu près à une consommation modérée. Il n’y a pas de doute sur le fait que la consommation excessive nuit à la santé (…), mais ces résultats ne justifient pas les conclusions selon lesquels le niveau de consommation d’alcool correspondant au risque minimum est de zéro. »
(Traduction : Vin & Société. Accès au texte complet en anglais sur le site de la revue The Lancet)
C’est une première et les places sont évidemment limitées pour l’expérience autour des vendanges que propose aux amateurs le château Marquis de Terme, grand cru classé de Margaux. Au programme de cette visite à un moment crucial de la vie d’une propriété viticole, dégustation en sortie de cuves et repas et échanges à la table des vendangeurs.
Tarif : 60 euros par personne, uniquement sur réservation au 05 57 88 30 01 (six personnes maximum). Plus d’information sur les différentes visites proposées par le domaine sur le site ruedesvignerons
Nous avions rencontré ces six vignerons lors d’un reportage paru dans le numéro 10 d’En Magnum. Voici les six cuvées préférées de notre reporter.
Nicolas Chemarin, Le Rocher, beaujolais-villages 2015
LE DOMAINE Petit, mais costaud. Il exploite dix hectares dans le village de Marchampt. Convivial et spontané, il incarne cette jeune génération de vignerons du Beaujolais qui veut changer l’image de la région.
LE VIN Cette cuvée est issue d’une parcelle rocheuse à 550 mètres d’altitude. Ce vin complexe exhale les fleurs, la rose, les épices, la griotte. Il réconcilie les plus sceptiques avec l’appellation beaujolais-villages.
LE DÉTAIL Moins de mille bouteilles produites. Bonne chance.
27 euros 04 74 69 02 19
Domaine Marc Delienne, Abbaye Road, fleurie 2015
LE DOMAINE Il a été formé chez Eloi Dürrbach à Trévallon. Son domaine est passé de quatre hectares et demi à quatorze. Bio convaincu, il se donne les moyens qu’il faut.
LE VIN Son nom est un clin d’oeil au château de l’Abbaye Saint-Laurent d’Arpayé et aux Beatles. Du fruit, beaucoup de rondeur dans cette cuvée d’assemblage portée par le solaire millésime 2015.
LE DÉTAIL Fleurie outragé, fleurie brisé, fleurie martyrisé, mais fleurie libéré de la grêle et du gel en 2018, après deux millésimes éprouvants.
LE DOMAINE Discret, presque timide, appliqué. Voilà comment on pourrait décrire le prometteur Raphaël Chopin qui a le mérite de faire briller un cru moins connu du beaujolais.
LE VIN Il est issu d’un des beaux terroirs de l’appellation et d’une vendange entière qui apporte un supplément de complexité. Beaucoup de fraîcheur, finale tonique, de bonne allonge. Caractère affirmé.
LE DÉTAIL La Ronze, ce sont les premières vignes que le grand-père avait achetées.
LE DOMAINE Le très énergique Frédéric Berne a de l’ambition pour lui-même et pour l’appellation. Il est en train de convaincre tous les vignerons de Lantignié de passer en bio. Et qui sait, un jour, de devenir un cru.
LE VIN Quand on y met les moyens, les terroirs des beaujolais-villages n’ont pas à rougir face aux crus. La preuve avec ce vin au bouquet engageant et complexe, puissant et élégant en bouche.
LE DÉTAIL Des tarifs très raisonnables pour un domaine (presque) intégralement en bio.
LE DOMAINE Claude-Emmanuelle Desvignes et son frère Louis-Benoit incarnent la dynamique retrouvée de la région. Leur domaine est déjà l’un des phares des crus du Beaujolais.
LE VIN Deux morgons sur la côte du Py, dont ce Javernières, sur des sols plus argileux. Bouquet profond, floral, moins épicé que le Py, et un toucher de bouche soyeux, onctueux. Vin racé.
LE DÉTAIL Si vous trouvez la cuvée Les Impénitents, laissez-la vieillir quelques années.
Domaine Chasselay, Les Grands Eparcieux, beaujolais 2016
LE DOMAINE Un autre duo frère-soeur, Claire et Fabien, qui porte haut les couleurs des beaujolais du Sud. Le domaine est en bio depuis le début des années 2000.
LE VIN Il montre ce qu’un simple beaujolais peut revendiquer quand il est bien travaillé. Des vignes de 75 à 90 ans, égrappées à 80 %, pour un résultat tout en délicatesse, avec un fruité pur et une bouche acidulée.
LE DÉTAIL Le père, Jean-Gilles, est un des personnages de la région. Aussi attachant qu’éruptif.
Un grand talus de calcaire s’étire sur plus de soixante kilomètres de Dijon à Santenay. Au milieu court une petite route surnommée les Champs Elysées tant elle brille de noms prestigieux. Ses clos et grands crus de légende se laissent pourtant volontiers approcher, ouvrant leurs maisons et leurs impressionnantes caves cisterciennes où se tient toujours prêt pour le visiteur un verre ou un tastevin, et quelques belles histoires.
L’imagination au terroir
Sur la terre nuitonne, jumelée avec la Lune, notre imaginaire décolle ici pour explorer les mystères de la vigne.Maquettes, manipulations ludiques (à l’atelier de remuage, par exemple), immersion dans une bulle géante révèlent “la magie des bulles”. Et pour nous conter la “sacrée vigne” de Bourgogne, tout un ballet d’outils se met en mouvement et s’illumine. L’atterrissage se fait en douceur, verre en main, autour de premiers et grands crus. Sur place, boutique des domaines et maisons Boisset.
L’Imaginarium. Avenue du Jura, 21700 Nuits-Saint-Georges
De la cave au grenier
Dans leur village d’enfance, à deux pas du mythique château du clos Vougeot, Nathalie Boisset et son frère Jean-Charles ont créé une maison d’un genre nouveau, habillée de velours par Jacques Garcia. D’une pièce à l’autre, on déambule librement et, selon l’humeur, on s’installe dans la bibliothèque, le boudoir, le cabinet de curiosités, pour savourer un vougeot premier cru Le Clos Blanc de Vougeot du domaine de la Vougeraie ou un crémant de Bourgogne JCB de Jean-Charles Boisset. Dans la cave au confort feutré, le vin fait goûter ses secrets entre comparaisons des climats de Vougeot et mariages gourmands.
La Maison Vougeot. 1, rue du Vieux Château, 21640 Vougeot
Franchir la porte d’Or
Porte d’Or de la côte de Nuits, à son extrémité nord, Marsannay offre une excellente entrée en matière. En particulier son château, propriété d’Olivier Halley, l’un des grands mécènes fondateurs de l’association des Climats de Bourgogne. Ici, une série de monolithes – coupes verticales sur 1,20 m des premiers crus potentiels – livre une pédagogie efficace des sols. Après la visite des caves cisterciennes, les climats du château (Les Longeroies, Clos de Jeu, etc.) se dégustent avec vue sur les vignes. Et « parce qu’avec le vin tout finit par un banquet », Sylvain Pabion, régisseur, lance au printemps des repas au domaine.
Château de Marsannay. 2, rue des Vignes, 21160 Marsannay-la-Côte
« Veloutée, chaude et sucrée »
Le cassis est l’autre grain star de la Bourgogne. Introduite dans la région par les moines de Cîteaux, popularisée par le chanoine Kir dans les années 1950, cette petite baie gorgée d’anecdotes révèle toutes ses facettes dans le musée que lui consacre la maison Védrenne. En fin de parcours, un bar à crèmes, liqueurs et sirops donne toute sa saveur à ce commentaire de la duchesse de Clermont-Tonnerre (Almanach des bonnes choses de France, 1920) : « Excellente liqueur veloutée, chaude et sucrée qui après une coulée de volcanique bourgogne, mettra dans le palais une note de douceur comme un trille mineur terminant une fugue de Bach. » C’est joli.
Le Cassissium. 8, passage des Frères Montgolfier, 21700 Nuits-Saint-Georges
Un dimanche à la maison
Quand l’un des maîtres de la côte de Nuits, Jean-Louis Trapet, cultive le sens de l’hospitalité, cela donne une superbe maison d’hôtes. Au coeur du village de Gevrey, l’amateur pose ses bagages et s’attable devant un bon feu de cheminée ou dans le jardin. Froids “comme dans les vignes” (jambon persillé dijonnais, fromages de chèvre) ou chauds “comme un dimanche” (avec l’indispensable boeuf bourguignon), les repas résonnent parfaitement avec les nectars maison, bourgognes (villages, premiers et grands crus) et vins d’Alsace, la famille possédant un vignoble à Riquewihr.
La Maison Trapet. 4, rue du Chêne, 21220 Gevrey-Chambertin
Le vin en pleines pages
Plus de deux mille titres, souvent disponibles en plusieurs langues, ont trouvé place dans la librairie vouée au vin et à sa culture située en face des Hospices de Beaune. Des ouvrages qui vivent en parfait voisinage avec les bouteilles, près de 700 références, de Bourgogne et d’ailleurs. Un rayon rassemble aussi tout ce qu’il faut pour une dégustation optimale (tire-bouchons, carafes, verres, etc.), un autre est réservé aux cartes viticoles. De quoi rêver, flâner, déguster et réviser ses classiques entre deux visites. La boutique modèle.
Athenaeum de la vigne et du vin. 5, rue de l’Hôtel Dieu, 21200 Beaune
Beaune à ne pas rater
S’il est un lieu où le bourgogne fait “sensation”, c’est dans les caves de la maison Bouchard Aîné et Fils. D’abord, tendre l’oreille. Le bruit sec des sécateurs, le crépitement des sarments, le doux murmure de la fermentation recréent la petite musique du vin. Puis l’étonnante gamme de nuances que prennent au fil du temps les rouges et les blancs se parcourt du regard. Le flair s’aiguise au-dessus des bocaux aux arômes et les textures défi lent sur la Rampe du toucher. Ce parcours des cinq sens s’achève avec une exposition de menus imaginés par des chefs du monde entier autour des crus de la maison.
Bouchard Aîné et Fils. 4, boulevard Maréchal Foch – Hôtel du Conseiller du Roy, 21200 Beaune
Tours et trésors
Bernard Bouchard, arrière-petit-fils du fondateur de la maison Bouchard Père et Fils, achète le site de l’ancien château de Beaune en 1820, forteresse royale du XVe siècle bâtie sur les remparts. Grâce à des murs de sept mètres d’épaisseur, des millions de bouteilles reposent dans des conditions parfaites d’élevage et de vieillissement, dont une collection inégalée de près de 2 000 fl acons préphylloxériques (meursault-charmes 1846, beaune-grèves Vigne de l’Enfant Jésus 1865, etc.). Un trésor enfoui sous l’une des anciennes tours de défense.
Bouchard Père et Fils. 15, rue du Château, 21200 Beaune
Haut talent
Tout près de la mythique montage de Corton qui fait la charnière entre la côte de Nuits et celle de Beaune, ce domaine des Hautes-Côtes a gardé son âme familiale depuis sa création au XIXe siècle. Aujourd’hui Frédéric Féry, cinquième génération, continue la belle histoire et veille avec talent sur sa palette de crus, une vingtaine s’égrenant sur une quinzaine d’hectares, de Gevrey-Chambertin à Chassagne-Montrachet. Aimant faire partager le goût de cette terre « où les gens ont du coeur et le sens de l’effort », il a installé deux gîtes douillets non loin des vignes et de la cave. Une famille épatante.
Domaine Jean Féry et Fils. 1, route de Marey, 21420 Échevronne
Les grands ducs
Entre les Hospices et la collégiale Notre-Dame, un lacis de caves s’étend sur près d’un hectare. C’est ici que vieillirent les vins de Philippe le Hardi ou de Jean sans Peur, au plus fort du duché de Bourgogne, et ceux de la cour de France (sous Louis XI). Sur rendez-vous, la maison Joseph Drouhin, propriétaire des lieux depuis plus d’un siècle, ouvre à l’amateur les portes de cet univers de roc brut duquel s’élèvent des arches d’une hauteur surprenante. Dans l’ancienne cuverie trône un impressionnant pressoir à perroquet datant de 1570, l’un des deux seuls de cette époque – avec celui du clos de Vougeot – encore en état de fonctionnement. Utilisé pour les grandes occasions.
OEnothèque Joseph Drouhin. 1, place du Général Leclerc, 21200 Beaune
L’étape obligatoire
Arpenter à pied, avec un sommelier, les vignes des prestigieux grands crus du domaine, décliner in situ les terroirs de Puligny-Montrachet, voilà une excellente mise en bouche avant de rejoindre La Table d’Olivier Leflaive. Ici, les vins ont trouvé en Lionel Freitas un parfait chef d’orchestre qui, des déjeuners dégustation aux dîners à la carte, fait jouer formidablement ensemble l’assiette et le verre. Le santenay blanc 2014 sonne juste avec le pâté en croûte maison, l’accord du puligny-montrachet premier cru Champ Canet 2013 et du dos de lieu jaune rôti va droit aux papilles. Une partition très au point.
Olivier Leflaive. 10, place du Monument, 21190 Puligny-Montrachet
Meursault en version château
Sous ses airs paisibles, cette élégante bâtisse de pierres blanches bien calée entre grands arbres, pelouses et vignes est l’un des domaines les plus fréquentés en Côte-d’Or. Et l’un des premiers à avoir ouvert ses portes au public dans les années 1970, peu après le tournage de La Grande Vadrouille qui attira le monde entier à Meursault. Avec ses superbes doubles voûtes, la cave construite il y a 900 ans fait l’objet d’une visite guidée qui se clôt dans les caveaux de dégustation, à côté de l’ancienne cuverie où se tient chaque année la fameuse Paulée.
Château de Meursault. 5, rue du Moulin Foulot, 21190 Meursault
Sous les pavés de Beaune
Cinq kilomètres de caves se cachent dans les entrailles de cette illustre maison beaunoise. Installées depuis 1780 dans l’ancien couvent des Visitandines, elles sont accessibles par l’ancienne chapelle. Sous les voûtes, les couloirs jalonnés de bornes audio et vidéo et d’une dizaine de points de dégustation invitent à déambuler, librement ou avec un sommelier, parmi les foudres et plus de trois millions de bouteilles alignées au cordeau, certaines plus que centenaires. Au fond d’une galerie, le moine emblématique de la maison, sculpté en 1943, veille sur ce patrimoine. Toucher sa barbe porterait bonheur. Faites-le.
Patriarche Père et Fils. 5-7, rue du Collège, 21200 Beaune
L’aligoté, le retour
Si les trois cépages bourguignons sont cultivés sur ses différents terroirs de la côte chalonnaise, c’est le plus méconnu que la maison Chanzy aime à faire vibrer à Bouzeron, son fief historique. Cultivé de manière raisonnée, bercé lors des fermentations par les notes de Mozart, l’aligoté livre ses plus belles expressions au clos de la Fortune, unique monopole de la jeune AOC bouzeron. Au printemps, les Escapades viticoles avec pause gourmande dans les vignes ne manquent pas de faire un détour par ce fleuron qui jouit d’une situation exceptionnelle au coeur du plus beau coteau de l’appellation.
Maison Chanzy. 1, rue de la Fontaine, 71150 Bouzeron
Un clos très ouvert
Ouvrir les yeux, sentir, toucher pour s’immerger dans une Bourgogne viticole discrète, sinon secrète, c’est ce que propose le nouveau parcours de visite libre libre de cette maison emblématique de la côte chalonnaise. En guise de mise en bouche, deux courts-métrages retracent la saga d’une famille de visionnaires, débutée en 1875. Une Table des textures et terroirs, installée dans les jardins du clos, invite ensuite à goûter et toucher les différents sols. La découverte se poursuit à la cave (dégustation sur fût), à l’espace d’exposition d’objets publicitaires et d’affiches d’époque, et s’achève autour de quatre crus emblématiques de la maison.
Antonin Rodet. 55, Grande Rue, 71640 Mercurey
Les charmes de Chamirey
Au coeur des vignes de Mercurey, les hôtes de la famille Devillard peuvent s’installer dans une authentique maison vigneronne du XIXe siècle en pierre de Bourgogne. La terrasse orientée plein ouest offre une vue plongeante sur les parcelles du premier cru Clos du Roi que l’on peut arpenter à pied, sur réservation. Le cadre parfait pour prendre ses repas ou savourer les meilleurs mercureys et climats environnants. Comme le veut la tradition locale, on peut aussi recevoir ses amis dans le cellier semi-enterré, pour une dégustation des beaux vins de la famille ou un dîner à la lueur du rat-de-cave.
Les Maisons de Chamirey. 20, place des Noyers, 71640 Mercurey
Cet article est tiré du numéro #15 du magazine En Magnum.
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