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Succès de la première journée Women do Wine

Lancée en 2017 par la caviste Sandrine Goeyvaerts et forte de plus de 400 adhérentes (dans 14 pays), l’association Women do Wine a proposé dimanche 23 mai à Paris la première édition d’un événement consacré aux femmes du vin. Conférence, tables rondes, masterclass, remise de prix et dégustation des vins d’une vingtaine de vigneronnes, cette journée ouverte à tous a réuni 400 personnes.

Pour l’association, ce succès montre que cette mise en lumière des femmes du vin répond à des besoins profonds : « Cette journée n’est que la première d’un rendez-vous que nous espérons annuel (et itinérant). » Nous laissons le soin à la présidente de Women do Wine, également connue pour son blog La Pinardothèque, de raconter dans le détail cette enthousiasmante journée, son bilan est .
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Women do Wine 2019, les femmes récompensées

Prix Tête de Cuvée : Gaby Bénicio
« Sommelière qui oeuvre au sein d’
Äponem, restaurant-auberge ouvert avec son associée et leur équipe dans le sud de la France, adresse reconnue loin à la ronde dès leur ouverture. »

Prix Tête de Cuvée “Vigneronne” : Muriel Giudicelli
« Installée depuis plus de vingt ans à Patrimonio, l’une des premières cheffes d’exploitation de l’appellation fait des vins de grande qualité et porte un message fort de tolérance et de bienveillance. »

Prix Tête de Cuvée “Espoir” : Pauline Dupin Aymard
« Elle a choisi de sillonner les routes de France à la découverte des vigneron·ne·s et d’en tirer un carnet de bord : Chassez le Naturel. »

Le palmarès complet de cette édition 2019 des prix Women do Wine est à découvrir ici.

Un Clos du roi 2015 vraiment royal

Au pays des clos, les clos du roi furent d’abord des clos des ducs avant d’être « expropriés » par la couronne de France. Plusieurs siècles plus tard, ce beaune premier cru clos du roi 2015 vinifié par Chanson fait honneur au choix des ducs.

Les meilleurs terroirs ?
Les clos du roi ne manquent pas en Bourgogne et on connait plusieurs premiers crus baptisés clos du roi ou des rois, à Beaune, Mercurey, Maranges, bientôt à Marsannay, et un grand cru, le corton clos du roi. Les rois ayant tout pouvoir d’accaparer les meilleures terres, on pourrait penser que ces terroirs disposent d’une suprématie qualitative sur leurs voisins. Ce qui n’est pas forcément le cas sauf en corton. Ces clos du roi étaient à l’origine des clos des ducs. On imagine bien que les buveurs de la fin du Moyen-Âge ne cherchaient pas les mêmes qualités dans un vin que les amateurs d’aujourd’hui. Les rouges étaient peu extraits, plus ou moins rosés et leur vinification s’apparentait plus à celle de vins primeurs qu’à celle de vins rouges de garde. Ils sont devenus des clos du roi quand la couronne de France fit main basse sur les propriétés des ducs de Bourgogne à la mort de Charles le Téméraire en 1477. Mais les ducs n’avaient pas si mauvais goût. Ces clos des ducs devenus clos du roi, sans être au sommet, font partie des très bons terroirs de leurs appellations à Mercurey, à Marsannay ainsi qu’à Beaune où la maison Chanson possède près du tiers de ce climat avec 2,4 hectares. Le sol composé de gros galets roulés recouverts de sable, de limons et de cailloux permet une maturité rapide du raisin.

Le 2015, un sommet de raffinement
Vinifié sous l’œil attentif du brillant œnologue Jean-Pierre Confuron, le 2015 de Chanson atteint un sommet de raffinement, bien mûr et frais à la fois, aussi long que large, particulièrement racé. Il n’a pas de rival en beaune clos du roi dans le millésime. Nous vous incitons à aller visiter les caves de Chanson à Beaune installées dans l’un des bastions construit par les ducs pour protéger les fortifications de la ville.

Le vin : Domaine Chanson Père et Fils, Clos du roi, beaune premier cru rouge 2015
Le prix
 : 50 euros chez les cavistes
Les coordonnées : 03 80 25 97 84 et [email protected]

Toutes les infos sur ce domaine sont à retrouver dans l’appli Le Grand Tasting.

Un saint-émilion (très) grand cru classé

Château de Ferrand,
saint-émilion grand cru 2015

Pourquoi lui
Un petit château en U fraîchement restauré, flanqué de son chai revisité, entouré des beaux arbres indispensables, cerné de bois et de vignes qui dévale un coteau avec vue. L’endroit est assez unique. Propriété de longue date de la famille Bich, les vins s’épanouissent un peu plus à chaque millésime. La reprise en main par Pauline Bich et son mari Philippe Chandon-Moët explique tout.

On l’aime parce que
Comme certaines autres propriétés de la Rive droite, c’est un best buy. Une bonne affaire, c’est beaucoup de qualité pour pas encore beaucoup d’argent.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Escape Wine, une énigme à résoudre en Marmandais

La saison touristique 2019 est l’occasion pour la cave du Marmandais, son vignoble comme ses boutiques, de proposer différentes activités à ses visiteurs parmi lesquelles un “escape game” sur le thème du vin : « Les participants ont 60 minutes pour trouver le secret de la vigneronne Helvire Horouge et découvrir le mystère de la cave du Marmandais. » Cette énigme qui peut être suivie d’une dégustation est à résoudre deux fois par jour (à 10 h et à 15 h) à la cave de Beaupuy, sur réservation au 05 53 76 05 11. Tarif : 20 euros par personne jusqu’à trois personnes, 15 euros jusqu’à six personnes.

A la découverte du vignoble

Autre jeu, proposé cette fois via l’application gratuite Terra Aventura, la recherche du trésor de la cave du Marmandais est une autre manière de découvrir cette coopérative du Sud-Ouest née en 2003 de la fusion des caves de Beaupuy et de Cocumont. Sur ce terroir « où il fait bon vivre » qui est un lieu « riche en rencontres authentiques », les vignerons ont également mis en place différents panneaux dans leurs parcelles de vignes afin de permettre une découverte en toute autonomie de l’histoire de l’appellation et de la cave. Assortis d’un questionnaire, ces « parcours initiatiques » peuvent être suivis d’une dégustation commentée de cinq vins, à Beaupuy comme à Cocumont.

A vélo ou en combi ?

Précisons que dans cette dernière boutique, il est possible depuis la mi-mai de louer un vélo afin d’arpenter « le vignoble et les chemins de randonnée et de longer le canal de Garonne » (7 euros la journée, 3 euros la demi-journée). Enfin, la cave du Marmandais réitère pour la troisième saison sa proposition d’escapades dans le vignoble en combi VW, avec dégustation commentée. Forte de son succès, cette activité est désormais proposée les lundis, mercredis et vendredis à 10 h et 15 h. Réservation en ligne (cavedumarmandais.fr) ou par téléphone au 05 53 94 19 01. Tarif : 7 euros par personne, gratuit pour les moins de 16 ans.

Marché nocturne en Mâconnais

Parmi les différents événements proposés par la coopérative Vignerons des Terres secrètes aux amateurs venus découvrir les vins de ce territoire situé entre Mâcon, roches de Solutré et Vergisson et Val Lamartinien, la quatrième édition de leur marché nocturne et gourmand se tiendra vendredi soir à Prissé. Outre les différents vins produits par la cave, les visiteurs y trouveront les spécialités d’une quarantaine d’exposants (producteurs locaux et artisans d’art). L’entrée est libre.

Balade au soleil couchant

A retenir également, la marche au crépuscule qui aura lieu le 20 juillet prochain au départ de Berzé-la-Ville, sous la roche Coche. Ce rendez-vous incontournable fête son vingtième anniversaire cette année avec un parcours inédit et un feu d’artifice final. Sans difficulté, cette balade entre coteaux et vignes au soleil couchant (sur sept kilomètres ou douze) sera ponctuée par des dégustations et suivie d’un repas champêtre. Inscription à la marche : 6 euros. Dîner : 12 euros (réservation conseillée).
Plus de renseignements au 03 85 36 60 64.

Œnotourisme en Val de Loire, le concours est ouvert

L’appel à candidatures pour la deuxième édition des Bacchus de l’œnotourisme est lancé. Avec pour but de récompenser « les initiatives innovantes et exemplaires, contribuant au rayonnement de la destination Val de Loire », ce concours issu du volet œnotourisme du salon des vins de Loire et organisé avec de nombreux partenaires (Interloire, Bureau interprofessionnel des vins du Centre, régions Pays de la Loire et Centre Val de Loire, Anjou Tourisme, Loire Atlantique Développement, Vignerons Indépendants des Pays de la Loire et du Centre, Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire, Esthua, Vinovillage) propose désormais huit catégories aux candidats :

Valorisation patrimoniale et paysagère

Expériences créatives et originales

Pédagogie et valorisation de l’environnement

Prestations œnotouristiques (tourisme d’affaires et groupes)

Événements à la propriété

Restauration

Hébergement dans le vignoble

Valorisation collective du vignoble

Ouvert aux acteurs du monde du vin, du tourisme, du patrimoine et de la communication situés dans le vignoble du Val de Loire, les Bacchus de l’œnotourisme ont distingué en février dernier L’Auberge des Isles à Montreuil-Bellay (vignoble d’Anjou), le domaine de Montcy à Cheverny (vallée du Cher), le domaine Couly à Chinon (Touraine), Val de Loire Travel (Tours) et Muscadétours (vignoble de Nantes). Le dossier de candidature pour les propriétés viticoles est à télécharger ici, celui concernant tous les autres prestataires est , à renvoyer avant le 30 septembre. La remise des prix se tiendra en février. Tous les détails, dont le règlement du concours, sont sur le site du salon des vins de Loire.

Maurice Drouhin, un résistant sauvé par les sœurs des Hospices de Beaune

Maurice Drouhin

En 1944, Maurice Drouhin échappa à la police allemande grâce à la protection des sœurs de l’Hôtel-Dieu de Beaune. Après la Guerre, il leur témoigna sa reconnaissance en léguant le tiers de son domaine viticole aux Hospices.

Un don de 2,5 ha en beaune premier cru
C’est l’une des belles « petites » histoires qui jalonnent la « grande » histoire des Hospices de Beaune. En 1947, Maurice Drouhin, à la tête de la maison créée en 1880 par son père Joseph, fait don d’un tiers de son domaine. Un total de 2,5 hectares en beaune premier cru. Une donation qui ne doit rien à un coup de tête. Elle découle directement des soubresauts de la guerre qui vient tout juste de s’achever.

Au cœur de la grande Histoire
Le 7 juin 1944, au lendemain du débarquement, Maurice Douhin échappe à la police allemande en s’enfuyant par le réseau de caves dont le sous-sol de Beaune est parsemé. Il se sait recherché : ses activités de résistance ne sont pas un mystère. Il a fait déjà sept mois de prison pendant l’occupation, ne devant qu’une relative clémence germanique à un acte de bravoure pendant la première guerre mondiale. Il avait reconduit un soldat allemand blessé dans ses lignes. Une guerre pendant laquelle il fera la connaissance du général Mc Arthur qui eut recours à ses services comme interprète. C’est donc assez naturellement qu’il devint officier de liaison clandestin pendant le conflit mondial suivant.

Sauvé par les sœurs
Maurice Drouhin trouva refuge à l’Hôtel-Dieu de Beaune, caché et nourrit par les sœurs. Se terrant dans un réduit de quelques mètres carrés et communiquant avec sa famille par l’intermédiaire d’une religieuse qui se plaçait opportunément près de la femme du fugitif pendant les offices. Il faudra attendre la libération de la ville, trois mois plus tard, pour qu’il puisse sortir de sa cachette.

La cuvée Maurice Douhin
La cuvée Maurice Douhin entourée des deux grands crus emblématiques de la maison : Montrachet (2002) à gauche et Musigny (1985) à droite.

Ses petits-enfants, aujourd’hui à la tête de la Maison, tiennent à prolonger cette histoire en achetant tous les ans aux enchères une partie au moins de la cuvée de beaune premier cru « Maurice Drouhin ».

En 2017, pour le soixante dixième anniversaire de la donation de parcelles, la famille Drouhin a acheté l’intégralité des 23 pièces (fûts de 228 litres) mises en ventes. Une cuvée vinifiée sur-mesure par la régisseur Ludivine Griveau dans le style Drouhin, tout en finesse et en élégance.

La famille avait réuni le 18 juin dernier, des clients, des amis, quelques journalistes pour rendre hommage à leur grand-père ou arrière-grand-père.

Par Laurent Gotti

Dix rosés à moins de dix euros

Cette semaine, il va faire chaud, très chaud. Voici une sélection de dix vins rosés pour retrouver un peu de fraîcheur en terrasse ou au bord de la piscine (pour les plus chanceux) et à bon prix. Ça tombe bien, ces vins-là sont plébiscités par nos experts ou par les amateurs du Concours Prix Plaisir Bettane+Desseauve et coûtent entre 4,40 et 9,90 euros.

Rosé de beauté

Terra Vecchia, Domaine Terra Vecchia, IGP île-de-beauté 2018
Cet ensemble de vignes a été repris par Jean-François Renucci avec l’intention de produire des vins exemplaires. Un joli nez et une bouche bien construite signent ce vin de soleil.
Médaille d’or au Concours Prix-Plaisir 2019
4,40 euros

Chiller au bord de la piscine

Famille Perrin, La Vieille Ferme, luberon 2018
On ne présente plus la famille Perrin, propriétaire du fameux château de Beaucastel à Châteauneuf-du-Pape. Ce rosé est charnu et bien en fruits, pour un plaisir décontracté.
5,10 euros

Bleu blanc rose

Rhonéa, Liberté Fraternité, vin-de-france 2018
En s’unissant, les caves de Beaumes-de-Venise et de Vacqueyras viennent de donner naissance au plus grand producteur de crus de la vallée du Rhône, Rhonéa. Fruité et gourmand, ce rosé se démarque par une fine acidité et beaucoup de délicatesse.
Médaille d’or au Concours Prix-Plaisir 2019
5,40 euros

Vague de fraîcheur

Domaines Paul Mas, Gris Mas, IGP pays-d’oc 2018
Ce vaste domaine viticole élabore une large gamme, avec un style moderne assumé jusque dans les étiquettes. Ce rosé est fruité et équilibré, avec une texture glissante en bouche.
7 euros

Près de la ville rose

Domaine Lionel Osmin & Cie, Conservatoire négrette, IGP comté-tolosan 2018
Lionel Osmin et son équipe parcourent le grand Sud-Ouest à la recherche des raisins qui vont leur permettre d’élaborer le vin représentatif de leur vision de chaque terroir. Le nez de ce rosé est floral, léger et frais. La bouche est en finesse, avec une conclusion acidulée.
Médaille d’or au Concours Prix-Plaisir 2019
7,50 euros

Au bord du fleuve

Château de Chaintres, Les Hirondelles, saumur 2018
Déjà planté au XVIIe siècle, ce domaine viticole s’étend sur une vingtaine d’hectares au cœur de l’appellation saumur-champigny. C’est sur ce sol argilo-calcaire et sous un ensoleillement idéal que s’exprime avec beaucoup d’intensité et de fruit ce très beau rosé. Parfait pour un accord gastronomique.
Médaille d’or au Concours Prix-Plaisir 2019
7,95 euros

Petit vent frais

Plaimont, Rosé d’Enfer, saint-mont 2018
Rosé bien conçu, dans tous les sens du terme. Son nom attire l’œil et son étiquette éveille la curiosité. Il faut juste se laisser séduire par sa franche rondeur fruitée en bouche, son équilibre frais et digeste.
Médaille d’or au Concours Prix-Plaisir 2019
8,30 euros

Mieux que la clim’

Château de Pennautier, cabardès 2018
Très précis dans ses arômes de fruits et d’agrumes, la bouche est vive et élancée. Comme chaque année, la famille Lorgeril nous régale avec ce rosé pimpant et croquant, bien en place et toujours équilibré.
8,50 euros

À l’ombre du volcan

Château Beaulieu, Cuvée Alexandre, coteaux-d’aix-en-provence 2018
Ces vignes, situées au cœur du cratère d’un volcan endormi, donnent aux vins une définition toute particulière. Gourmand dans ses parfums de grenadine et de bonbon, sa rondeur permet de le déguster sans attendre.
9,50 euros

À table

Domaine d’Aigues Belles, Cuvée des Poiriers des Rougettes, languedoc 2018
Ce domaine est exploité par Gilles Palatan et ses neveux Patrice et Thierry Lombard. Issu d’une majorité de grenache et obtenu par pressurage, ce rosé offre des notes de fruits bien mûrs et une bouche ronde et en finesse. Top.
9,90 euros

Retrouvez tous les vins rosés sélectionnés par nos experts sur l’appli gratuite Le Grand Tasting.
Tous ces prix sont mentionnés à titre indicatif, sous réserve de disponibilité.

Gorgona, le vin des prisonniers

Au large de Livourne, Gorgona est la plus petite des sept îles de l’archipel toscan. Ici pas de touristes en goguette, mais des prisonniers. Et pour cause, c’est un pénitencier.

Gorgona, la cuvée produite par les détenus. Elle est vendue exclusivement en Italie.

Depuis 2012, Frescobaldi, producteur toscan historique, a relevé le défi, en liaison avec les autorités pénitentiaires, d’une viticulture visant à favoriser la réinsertion sociale. 2,3 hectares de vignes sont ainsi cultivés par des prisonniers de Gorgona qui élaborent et élèvent un vin que, dans un autre contexte, on assimilerait à un « vin de garage ». Celui-ci est ensuite mis en bouteilles sur le continent : 9 000 flacons en 2018. Par tradition et respect pour les détenus, les premières bouteilles du nouveau millésime sont dégustées exclusivement sur place. En l’occurrence, un blanc à base de vermentino et d’ansonica, au caractère salin bien affirmé, insularité oblige et un concentré d’émotions.

Le taux de récidive passe de 85 % à 10-15 %
Comme le souligne Lamberto Frescobaldi, le président de l’entreprise éponyme, « En Italie, le taux moyen de récidive des délinquants est de 85 %. Cependant, ce taux tombe à 10 – 15 % pour les travailleurs détenus ». Des statistiques qui donnent à réfléchir.
En son temps, Napoléon, qui sans doute n’appréciait guère les vins de l’île d’Elbe (autre île toscane), avait choisi pour sa part de s’échapper et de récidiver. Normal, il avait un penchant pour le chambertin.

Par Raoul Salama

Rouge, deuxième saison. Ou l’engagement artistique du château La Dominique

ThierryJadot. Cité Interdite,1987

Initiée en 2018, la réflexion engagée par l’équipe du château La Dominique avec le commissaire d’exposition Guillaume de Sardes autour de la place du rouge dans l’art s’apprête à connaître un prolongement avec la deuxième exposition proposée par la propriété, montée en partenariat avec le CAPC (Bordeaux), le FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA (Bordeaux), la collection de la Fondation Cartier pour l’art contemporain (Paris), la galerie Odile Ouizeman, la galerie Analix Forever (Genève) et les films Pelléas, avec le soutien de Société Générale Private Banking.

Après Le Rouge des villes et des forêts, c’est donc le rouge comme “couleur de l’engagement” qui sera le sujet de l’été : « Engagement politique bien entendu, mais au sens plus large de tout ce qui touche la polis, c’est-à-dire la vie de la cité. » Au travers différents médiums (peinture, dessin, céramique, photographie, vidéo, installation), cette proposition réunira les artistes Danielle Arbid, Mike Bouchet, Manuel Alvarez Bravo, Orianne Castel, Judy Chicago, Robert Combes, Mounir Fatmi, Jérémy Gobé, Thierry Jadot, Daidi Moriyama, Jean-Pierre Raynaud, Andres Serrano, Heimo Zobernig. Une installation in situ, Liberté guidant la laine, sera réalisée par Jérémy Gobé.

En souhaitant que chacun puisse vivre cette exposition comme « une vision nourrie d’optimisme », Jean-Claude Fayat, propriétaire des lieux et président des Vignobles Fayat, explique que les œuvres de ces artistes internationaux sont en prise avec leur temps : « Il y a là une volonté de mise en mouvement qui nous est chère, une preuve de courage et d’action, un désir de changement ; tout cela passé au prisme de l’action politique, de l’action citoyenne, de la décision individuelle et collective. » Visible tous les jours de 10 h à 19 h, sur réservation uniquement, Rouge, couleur de l’engagement entre dans le cadre des visites au domaine qui comprennent la présentation des lieux et de leur architecture, l’exposition (commentée) et la dégustation des vins de ce grand cru classé de Saint-Emilion.


Rouge, couleur de l’engagement, 27 juin – 25 août 2019

Château La Dominique, 33330 Saint-Emilion