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A vos paniers

Trois jours de pique-nique, pas moins. Le traditionnel rendez-vous donné aux amateurs par les producteurs travaillant sous la bannière collective Vigneron Indépendant, une fédération viticole née dans les années 1970 qui compte aujourd’hui 7 000 adhérents très impliqués dans l’œnotourisme (85 % reçoivent des visiteurs dans leur domaine et près de 5 millions d’œnotouristes ont été accueillis en 2016, dont 32 % d’étrangers), s’apprête transformer ce week-end de Pentecôte en un gigantesque déjeuner sur l’herbe dans toutes les régions de France.

Initié en Alsace en 1995 et étendu depuis à tout le vignoble, cet événement auquel participent chaque année des milliers d’amateurs est toujours aussi simple dans son fonctionnement. On choisit un domaine ici (il sont 400 à ouvrir leurs portes), on vient avec son pique-nique et le vigneron offre de quoi l’accompagner. Cette dégustation conviviale s’accompagne partout d’un programme varié de visites et d’animations pédagogiques et ludiques. De balades à cheval en balades en Harley, en passant par les calèches, les tracteurs ou la traction, plus de mille activités seront proposées.

The sweet escape


Non content de faire à l’amateur de sauternes de très originales propositions de dégustation (comme celle-ci), le château de Rayne Vigneau renouvelle chaque année son éventail œnotouristique. Après la ludique initiation lancée l’année dernière, nouvelle approche de ses trois vins dont nous vous avions parlé ), le premier grand cru classé en 1855 a lancé ce printemps une activité permettant aux visiteurs de découvrir le secret de Rayne-Vigneau, « une pierre semi-précieuse qui aurait la faculté de donner l’excellence aux vins de la propriété », au long d’obstacles constitués d’énigmes et de codes à décrypter. Cette visite en forme d’escape game d’une durée d’une heure et demie est conçue pour un minimum de quatre participants. Prestation à réserver au moins 72 heures à l’avance, plus de détails en cliquant .

D’or et de malbec

Une succession de médailles d’or sont venues récompenser le millésime 2015 du château Lagrézette depuis le début de l’année. Après le Concours général agricole qui s’est tenu lors du salon de l’Agriculture et le Challenge international du vin, qui ont tous deux distingué les cuvées Marguerite 2015 et Parangon 2015, le concours des vins de Mâcon a également décerné de l’or à deux vins de la propriété (Parangon 2015 et Château Lagrézette 2015).

Le château a ensuite reçu quatre autres médailles lors du concours mondial des vins Féminalise pour ses cuvées Chevalier 2016 et Château Lagrézette, Paragon et Le Pigeonnier blanc 2015. Ce même millésime s’est également illustré à l’international avec les belles notes décernées par le magazine Wine Enthusiast (95 points pour Le Pigeonnier, 94 pour Paragon, 93 pour Cuvée Dame d’Honneur et 92 pour Château Lagrézette). Quant au critique Jeb Dunnuck, un ancien de l’équipe du Wine Advocate de Robert Parker qui a créé sa propre revue l’année dernière, il a attribué 95 points aux cuvées Marguerite, Le Pigeonnier et Paragon, qualifié ainsi : « Certainement un des meilleurs vins de l’appellation Malbec. »

Le millésime 2015 au château Lagrézette :

« L’exceptionnelle qualité du millésime s’explique tout d’abord par une météo particulièrement clémente, et ce malgré la période caniculaire de l’été : un hiver doux qui a entraîné une pousse précoce de la vigne dont la croissance a été accélérée grâce à un printemps chaud et ensoleillé. Des mois de juin et juillet très chauds ont conduit à une arrivée à maturation précoce. Une pluie salvatrice en août a permis une parfaite maturité des raisins malgré un stress hydrique lié à la canicule de juillet. Période idéale de vendanges, sèche avec des températures douces. Une combinaison de conditions particulièrement favorables à la production de vins très équilibrés avec une grande richesse et une bonne acidité qui apporte une certaine fraîcheur et qui font du millésime 2015 une des plus grands millésimes du domaine, à la hauteur des années 2009 et 2011. »

Grenaches du monde et du Roussillon

C’est dans le sud de la Catalogne que s’est tenu cette année le concours Grenaches du monde, une sixième édition marquée par un nouveau record de participation avec 839 vins présentés, soit 25 % de plus qu’en 2017. Composé de 75 professionnels, journalistes spécialisés, cavistes, sommeliers et œnologues originaires de dix pays (France, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Danemark, Slovénie, Pays-Bas, Chine et Corée du Sud), le jury de cette compétition internationale a distingué à l’aveugle 259 cuvées issues de France, d’Italie, d’Espagne, du Liban, des États-Unis et d’Australie (le palmarès complet est ).

Au rang des récipiendaires des médailles d’or et d’argent attribuées à l’issue de cette session 2018 figurent quarante-cinq vins du Roussillon (provenant de vingt-huit producteurs). Très présent dans cette région viticole située entre Pyrénées et Méditerranée, le grenache est « représentatif de treize de ses quatorze appellations » (on les découvrira ici) et l’un des cépages nobles entrant dans la composition de ses vins doux naturels. Sur les 21 400 hectares de vignes exploitées en Roussillon, 8 500 hectares sont plantés en grenache. Parmi les vins doux naturels et vins secs récompensés cette année, à parts quasi égales, trente vins ont reçu une médaille d’or et quinze, une médaille d’argent.

Philippe Bourrier et Fabrice Rieu, respectivement président du conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR) et président du concours, ont annoncé que la compétition ferait en 2019 son retour en Roussillon, région qui avait accueilli les trois premières éditions.

Le millésime 1774 aux enchères

La maison de vente Jura Enchères (Lons-le-Saunier) procédera le 26 mai prochain à la dispersion des derniers flacons provenant de « la plus belle cave du Jura », celle du commandant Grand (1886-1974), discret « gardien du temple » pour ce qui concerne le savoir-faire et les traditions d’une famille de vignerons d’Arbois connue depuis le XIVe siècle. Parmi les trésors qui seront proposés aux amateurs figure, en seulement trois exemplaires (photo), un vin jaune du millésime 1774 qui est l’un des plus vieux vins conservés au monde. Chacun de ces historiques flacons est estimé entre 15 et 20 000 euros.

Deux bouteilles issues du même lot proposées aux enchères en 2011 puis 2012 ont respectivement été adjugées 57 et 38 000 euros. « Le vin jaune, dont la durée légale de conservation est de 6 ans et 3 mois minimum pour qu’il puisse bénéficier de cette appellation, est un vin “indestructible” », explique Philippe Etiévant, chez Jura Enchères. En 1994, ce millésime 1774 fit l’objet d’une « dégustation mémorable » à laquelle participèrent vingt-quatre connaisseurs, scientifiques et œnologues qui lui attribuèrent la note de 9,4/10 et conclurent leur commentaire par cette formule : « A renouveler dans 100 ans. » Tout est dit.

Le catalogue de cette vente exceptionnelle de vins anciens d’Arbois, conservés jusqu’alors dans un endroit protégé appelé le “Tabernacle”, est à découvrir ici.

La Méditerranée, côté vins


Section parallèle du festival de Cannes, lancée en 1962 par le syndicat français de la critique du cinéma, la Semaine de la critique accueillera à nouveau cette année les vins rouges, rosés, blancs et effervescents de l’IGP méditerranée. Ce partenariat qui a déjà six années d’existence s’est intensifié en 2018 puisqu’au delà de l’événement cannois, ces vins étaient également présents à Paris en janvier dernier lors de la remise des prix du syndicat.

L’interprofession des vins à indication géographique protégée du Sud-Est a également organisé un jeu-concours afin de faire gagner des places pour la projection du film primé qui se tiendra cette semaine à Cannes. En juin, lors de la rediffusion à la Cinémathèque des films primés à Cannes, l’IGP méditerranée reviendra à Paris et cela donnera lieu à un deuxième jeu-concours via la page facebook de ce territoire viticole qui s’étend sur dix départements du sud-est de la France, c’est par .

Alliance de la Loire et du cinéma

Pour la troisième année consécutive, le groupe Alliance Loire, qui réunit depuis 2002 sept structures coopératives de producteurs du Val de Loire, est partenaire officiel en fines bulles de la Quinzaine des réalisateurs, sélection de films proposée par la société des réalisateurs durant le festival de Cannes. Le crémant de Loire blanc brut de De Chanceny accompagnera les cérémonies d’ouverture et de clôture de la Quinzaine, les différentes rencontres autour des films, mais aussi le dîner de gala célébrant le cinquantième anniversaire de cet événement cinématographique lancé en 1968. Quant à la collection de prestige d’Alliance Loire, une gamme de vins baptisée Secrets de Chai, elle déclinera le travail des maîtres chais de Saumur dans les trois couleurs au cours des déjeuners sur la plage.

La meilleure affaire des primeurs, cette année

Une fois de plus, l’excellentissime meyney (saint-estèphe) arrive sur les marchés de la campagne primeurs affublé d’un prix dérisoire. Si bas qu’il en est presque un cadeau fait au marché français, merci pour…

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Bourgogne-Jura, les Devillard acquièrent le domaine Rolet

L’axe Bourgogne-Jura se confirme. La famille Devillard acquiert le domaine Rolet. Cette nouvelle incursion de Bourguignons dans les coteaux jurassiens montre assez à quel point cette région bénéficie d’une cote d’acier. Il y a peu, Angélique de Lencquesaing (iDealwine) nous expliquait que Jura et Savoie étaient les deux régions qui allaient cartonner dans les ventes aux enchères à venir. Tout se rejoint et Aurore Devillard, son frère Amaury et leurs associés, les familles Flambert et Dupuis, ont bien joué. Une maison de grande réputation avec 65 hectares dans une région en flèche, bonne pioche.

Voici le communiqué de presse :

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Palmer expose l’éphémère

Autant de Pasolini assassiné - Si je reviens, Roma/ Trastevere, 2015
©Ernest Pignon-Ernest / Courtesy Galerie Lelong & Co.

Après Ligne de Jacques Mataly, Instants magiques de Tom Fecht, Jardins Naturels de Sebastião Salgado et Jeux d’écriture de Bernard Plossu, le château Palmer (Margaux) a inauguré le 4 mai avec la complicité de la galerie Lelong & Co une nouvelle exposition de photographies qui rend compte des interventions d’Ernest Pignon-Ernest, de Rome jusqu’à Brest en passant par Naples, Uzeste et Paris. Ces images prises par l’artiste sont les seules traces durables des œuvres éphémères de celui qui envisage le dessin comme « un choix éthique », « une manière d’affirmer l’humain, la pensée et la main, car faire de l’art pour l’art ne me motiverait pas assez. » L’exposition Mémoire de l’éphémère est visible jusqu’au 31 août dans le cadre des visites à Château Palmer (durée : 2 h 30, tarif : 70 euros). Réservation préalable par mail, plus de renseignements ici.

« Collé sur des murs de Rome, Ostie, Naples, le portrait de Pier Paolo Pasolini portant son propre corps, là même où l’écrivain et réalisateur vécut et mourut. Collé sur les docks de Brest, un homme plaqué au mur, comme mis en croix, en référence au roman de Jean Genet paru en 1947… Ernest Pignon-Ernest est un grand dessinateur dont les œuvres naissent souvent de lectures et qui ne dessine que pour inscrire ses œuvres dans des lieux où elles font résonner une histoire. Décrit comme un homme engagé et discret, l’artiste offre une vision historique et politique des lieux, faisant de l’espace où il intervient une véritable œuvre d’art, offrant ainsi aux passants une relecture inattendue d’un quartier, d’une rue, d’une adresse. Les œuvres d’Ernest Pignon-Ernest interpellent. Elles naissent, vivent et meurent au rythme de la ville, révélant le caractère sacré du lieu. »