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Le tire-bouchon de trop


Après la réaction de l’organisme Vin & Société dont nous vous avions fait part ici, le visuel incriminant directement le vin illustrant l’une des affiches de la campagne de prévention lancée par les autorités de santé et l’Institut national contre le cancer fait réagir la CNAOC (Confédération nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à appellations d’origines contrôlées). 

A la demande des producteurs, cette dernière a mis en place un site baptisé “le tire-bouchon de trop” afin de permettre aux vignerons, aux membres de la filière viticole et à tous ceux qui le souhaitent, d’interpeller directement le président de la République au sujet de cette stigmatisation du vin via une lettre demandant le retrait de ce visuel, dont voici un extrait :

« En utilisant un tire-bouchon, cette campagne dénigre le vin, ceux qui le font, et ceux qui en consomment avec modération. »

visuel-campagne-facteurs-de-risques-de-cancers

Les millésimes en 6 par Thierry Desseauve, épisode 5 : 2006

Les grands bordeaux présentés par Duclot : 1966, 1976, 1986, 1996, 2006

Cabernet-sauvignon franc de pied à Margaux

Les ceps francs de pied récemment plantés au château Dauzac (photo : Claude Prigent).


Propriété de la MAIF dirigée depuis 2013 par Laurent Fortin, qui mène dans ce cru classé en 1855 de « grands chantiers de revalorisation », à travers des investissements techniques et des engagements en faveur du respect de l’environnement et des hommes, le château Dauzac (Margaux) voit revenir des pieds de vigne non greffés sur ses terres. Convaincu du potentiel d’une parcelle d’un peu moins d’un hectare attenante à la propriété, autrefois plantée de cépages francs de pied, au repos végétatif depuis les années 1950 et vierge de tout traitement, Château Dauzac en a fait l’acquisition en 2015. Les tests qui y ont été menés depuis ont confirmé « l’existence d’un micro-terroir hautement qualitatif […] composé de graves fines drainantes et légèrement sablonneuses, rempart naturel au phylloxéra. »

En étroite collaboration avec un pépiniériste et dans le droit fil du virage progressif vers la viticulture biodynamique opéré par la propriété (2 hectares sont déjà concernés en appellation haut-médoc), une sélection massale a été effectuée à partir des vignes les plus vieilles et les plus qualitatives de la propriété. « Nous voulons redécouvrir le goût originel du cabernet-sauvignon sur les grands crus de Margaux », explique Laurent Fortin, qui précise se laisser la liberté de décider plus tard ce qu’il adviendra de ces raisins issus de la biodynamie qu’on pourra goûter d’ici cinq ans, mais qui ne pourront pas entrer dans la composition du grand vin avant dix ans. « Il se peut que nous fassions le choix de ne pas les assembler pour élaborer une cuvée 100 % franc de pied cabernet-sauvignon, en édition limitée. »

L’ambassadrice française du champagne


A l’issue de la finale française du concours européen Les Ambassadeurs du champagne, dont les épreuves ont eu lieu lundi à Epernay, Catalina Melniciuc (photo) a obtenu le titre d’ambassadrice du champagne pour l’année 2018 après avoir su convaincre le jury sur le thème pointu du dégorgement et du dosage dans les vins de Champagne. Ingénieur, œnologue et diplômée en marketing du vin, Catalina Melniciuc est née en République de Moldavie, où elle a grandi au sein de traditions viticoles fortes, et a suivi un parcours qui l’a menée au Portugal et en Hongrie avant de s’établir en France, à Avize, où elle enseigne l’œnologie. Le 8 novembre prochain, elle affrontera les lauréats issus des sélections nationales de huit autres pays d’Europe (plus de détails ici).

Outre les capacités de la gagnante à « transmettre ses connaissances avec pédagogie et clarté », le jury de cette édition – Marie-Noëlle Rainon-Henriet, Champagne Henriet Bazin ; Hadrien Mouflard, directeur général du Champagne Ayala ; Joëlle Weiss-Boisson, œnologue et journaliste pour Terre de Vins ; Tony Verbicaro, journaliste pour La Champagne Viticole ; Thibaut Le Mailloux, directeur de la communication du Comité Champagne – a tenu à l’unanimité à souligner les qualités des deux autres finalistes, Benoît Melendez, gérant de la cave L’Extra Brut (Paris) et Marc-Edouard de Zutter, président de la société d’œnotourisme Oenosphères (Prémierfait, Aube), et notamment leur enthousiasme « à démontrer la diversité et la complexité du champagne. »

Les millésimes en 6 par Thierry Desseauve, épisode 4 : 1996

Les grands bordeaux présentés par Duclot : 1966, 1976, 1986, 1996, 2006

Marc Monrose et cette envie de bien faire

Quand Roger Zannier visite le château viticole Saint-Maur à Cogolin pour la première fois, il n’est pas comme nombre de ses pairs à la recherche d’une « maison de vacances exceptionnelle avec piscine ». Non, vingt ans plus tôt, en 1991, il avait investi dans un beau domaine du Douro portugais, la quinta de Pessegueiro où il produisait des vins secs sous la nouvelle (1979) appellation Douro. Des vins élaborés sur le conseil de Jean-Michel Cazes (Lynch-Bages) par la célèbre et très qualitative Quinta do Noval. Le vin, sa production, son commerce, il savait ce que c’était, il n’a pas découvert les vignes du château Saint-Maur au moment de signer chez le notaire comme cela arrive parfois. Et le voisinage avantageux de Saint-Tropez agissait plus comme une opportunité de marketing que comme un aimant people. La belle histoire était là était là.

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Dix vigneronnes bourguignonnes

Lancée il y a quelques mois par les même passionnés qui ont ouvert il y a quatre ans le restaurant Les Climats situé à 100 mètres de là, seul espace hors Bourgogne intégralement consacré aux climats bourguignons (plus de 2 000 références à la carte), la parisienne cave des Climats démarre ce vendredi une foire aux vins « décalée et pointue » uniquement dédiée aux vigneronnes de Bourgogne. Jusqu’au 30 septembre, dans la limite des stocks disponibles (allez-y vite), ce caviste mettra à l’honneur ses « coups de cœur ».

Citons entre autres Lalou Bize-Leroy (Domaine Leroy), Aurore Devillard (Château de Chamirey, Domaine des Perdrix, Domaine de la Garenne, etc.), Anne Gros (Domaine Anne Gros), Marie-Christine et Marie-Andrée Mugneret (Domaine Mugneret-Gibourg), Claire Naudin (Domaine Naudin-Ferrand et Claire Naudin), Francine Picard (Domaine Au Pied du Mont Chauve) Alexandrine Roy (Domaine Marc Roy), Agnès Vitteaut (Domaine Vitteaut-Alberti). Le travail de chacune de ces vigneronnes sera représenté par au moins trois vins, ce qui représente une proposition d’une trentaine de références, introuvables dans les grandes enseignes, « à des prix tout à fait exceptionnels. »

Enfin, l’amateur notera que durant toute cette quinzaine, cette “cave à manger” proposera également ces vins à la dégustation au verre. Une offre rare qui se veut « en pleine cohérence avec l’ADN de ce nouveau lieu du vin, qui a à cœur de mettre en avant les meilleurs vins de Bourgogne et les plus confidentiels » auprès du plus grand nombre d’amateurs.
 
Cave des climats, 35 rue de Verneuil, 75007 Paris.
Ouvert du mardi au vendredi de 15 h à 23 h et le samedi de 11 h à 23 h.

Les millésimes en 6 par Thierry Desseauve, épisode 3 : 1986

Les grands bordeaux présentés par Duclot : 1966, 1976, 1986, 1996, 2006

La sortie de demain

Avis aux connaisseurs et futurs amateurs de sauternes, après un élevage de trente mois en barriques et une garde supplémentaire de six mois en bouteilles, le nouveau millésime du château de Fargues sera disponible vente à partir du 13 septembre. Conformément au nouveau mode de mise en marché mis en place par le marquis Alexandre de Lur Saluces et son fils Philippe et consistant à proposer leur sauternes en “livrable” et non plus en “primeur” – ce qui permet aux acheteurs de ne plus avoir à patienter trois ans avant de le découvrir, 9 700 bouteilles seront proposées ainsi que 20 magnums et 5 double-magnums à l’intention des collectionneurs.

Soulignant « l’importance de la famille Lur Saluces dans l’élaboration du vin de Sauternes », l’étiquette du vin de Fargues a été revisitée et la signature “Lur Saluces”, ce gage « d’excellence et d’obstination dans la recherche de qualité », se fait plus visible. La propriété précise que ce fruit de la vendange 2014, « vin frais, dynamique, vif », fait partie des douze meilleurs bordeaux primeurs 2014, avec des notes comprises entre 95 et 98 sur 100*. Nous reproduisons ci-dessous dans son intégralité le commentaire du responsable de production et maître de chai du château de Fargues, François Amirault, à propos de ce millésime d’une grande complexité aromatique :

« Une année de toutes les peurs pour le vigneron, sauvée par une arrière-saison exceptionnellement chaude. La récolte est maigre en quantité mais les moûts embaument magnifiquement le chai de leurs effluves fruités. Château de Fargues 2014 se caractérise par une grande fraîcheur tant au nez qu’en bouche. Le nez attaque sur la pomme pressée, la compote pomme-poire, la poire pochée, suivies par une jolie touche de prune Reine Claude. A cette gamme fruitée s’associent des notes fleuries, fraîches et subtiles qui rappellent le muguet, le tout enveloppé dans une très grande fraîcheur marine. On retrouve également comme à l’habitude, la signature résineuse des jeunes millésimes de Fargues. La bouche, de large amplitude et de grande densité, s’en va toute en fraîcheur, tout comme le nez. On est tout de suite charmé par les zestes d’agrumes et plus particulièrement par la douce amertume du zeste de pamplemousse. On y trouve mêlées, la fraîcheur et l’acidité de la rhubarbe, de l’ananas, du citron confit, mais aussi la douceur de la pêche jaune et juteuse. Plus étonnantes, les notes de fleurs blanches suaves et délicates nous rappellent le jasmin fraîchement cueilli. Puis peu à peu, l’abricot frais vient s’affirmer dans ce parfait équilibre entre sucrosité et acidité. Un vin d’une grande puissance aromatique, d’une densité et tension incomparables. »

*Cavissima, « Les actualités du vin, tout sur les vins primeurs », publié le 4 août 2015. Dégustateurs : Wine Spectator : J. Molesworth ; Wine Advocate : Neal Martin ; La Revue du vin de France : R. Pétronio ; Decanter : Ian d’Agata.)

Certification ISO 22000 pour Joseph Drouhin

Frédéric Drouhin, aux commandes de la maison Joseph Drouhin depuis 2003

Domaine familial fondé à Beaune en 1880 et actuellement mené par la quatrième génération, la maison Joseph Drouhin produit du vin dans près de 90 appellations différentes du terroir bourguignon et est également présente aux Etats-Unis (depuis 1987 au domaine Drouhin Oregon, 50 hectares dans les Dundee Hills, et depuis 2013 à Roserock, 112 hectares dans les Eola-Amity Hills). En Bourgogne, ses 80 hectares de vignes sont principalement (60 %) situées dans aires d’appellation grand cru et premier cru de Côte d’Or et de Chablis. Au terme d’un processus débuté en 2014 qui a impliqué toutes ses équipes et qui offre une garantie supplémentaire à ses clients, la maison vient d’obtenir la certification ISO 22000.

« Notre principal défi consistait à anticiper les futures exigences de nos clients tout en préservant l’âme, le style de nos vins ainsi que les nuances et subtilités des terroirs vinifiés. L’objectif a été atteint tout en respectant l’approche de la sécurité alimentaire. »
Frédéric Drouhin

Norme internationale, la certification ISO 22000 démontre l’aptitude de la maison à maîtriser, au-delà des exigences quotidiennes de la viticulture, un système de gestion de la sécurité des aliments incluant un programme de pré-requis concernant l’hygiène (PRP) et une méthode d’analyse et de maîtrise des risques (HACCP). Joseph Drouhin a respecté ces normes « en planifiant, concevant, documentant et mettant en œuvre un système complet de gestion de la sécurité alimentaire [qui] implique non seulement un protocole de sécurité des aliments, mais assure également la traçabilité, les normes de communication et l’application des bonnes pratiques pour tout le personnel impliqué. »