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La Bourgogne à Paris, J-7


Lancés en 2015 par l’interprofession bourguignonne (BIVB), Les bourgognes gourmands donnent rendez-vous aux amateurs parisiens dès le 8 juin à l’occasion de l’édition 2017 d’un événement qui se déploiera cette année dans une cinquantaine d’endroits : des bars à vins, des tables bistronomiques et des restaurants mythiques, mais aussi au musée ou encore dans les caves d’un palace.

Moments inattendus, conviviaux, insolites, à deux, entre amis ou entre passionnés, la diversité des expériences proposées se veut refléter celle du vignoble de Bourgogne. De brunch bourguignon en atelier animé par des professionnels, de dégustation privée en balade urbaine, un verre à la main, tout le programme de ces dix jours est à découvrir sur le site dédié à l’événement, c’est par .

Relayée sur les réseaux sociaux via le hashtag #BourgogneGourmand, l’opération permettra à un heureux amateur de se voir offrir un week-end en Bourgogne (le règlement complet de ce jeu-concours organisé en partenariat avec le Comité régional du tourisme de Bourgogne-Franche-Comté est ici).

Mélodie bourguignonne

Les secrets des climats bourguignons, le rythme de la vigne au long des quatre saisons, telle est la partition que décline pour ses visiteurs le nouvel espace de la maison Bouchard Père & Fils inauguré en avril dernier, la Cave du château. Envisagé comme un cours de solfège offrant à l’amateur l’occasion de percevoir toutes les nuances du « répertoire » de la célèbre maison bourguignonne, des villages aux premiers et grands crus, ce parcours didactique et initiatique « illustre le travail minutieux des hommes qui composent avec la richesse du terroir pour créer des vins d’exception. »

Dans l’ancien château de Beaune, forteresse du XVe siècle dans les caves de laquelle s’épanouissent depuis 1820 les vins de cette maison fondée en 1731 qui appartient à la famille Henriot depuis plus de vingt ans, l’atmosphère n’invite pas à aller « plus vite que la musique » mais bien à se laisser transporter « au rythme d’une douce mélodie où se mêlent notes olfactives et harmonie des saveurs. » C’est à la façon d’un concert d’arômes délivré par les 130 hectares de vignes de Bouchard Père & Fils, dont 12 hectares de grands crus et 74 de premiers crus, qu’il faut envisager cette expérience de dégustation.

La belle sommellerie

La maison Riedel annonce le renforcement de son partenariat parisien avec l’institut Le Cordon Bleu, école privée dédiée à l’art culinaire et à l’hôtellerie (dotée de plusieurs campus dans le monde) qui propose depuis 2009 un cursus “Métiers du vin”. Une vingtaine d’étudiants sortent diplômés chaque année de cette formation dirigée par le sommelier Frank Ramage. Ce dernier précise que la mission de l’école est de transmettre « un savoir-faire et un savoir-être français » à travers un enseignement technique pointu et que cela ne peut se faire qu’avec des outils d’excellence. Une évidence, donc, que ce partenariat avec Riedel : « Exigence, rigueur, précision et optimisation de nos compétences permettent à chacun de s’exprimer et de véhiculer cette image d’excellence qui nous est si chère. »

« Ce partenariat représente une formidable opportunité de valoriser une nouvelle fois l’approche de la dégustation et le service du vin auprès de passionnés et de futurs acteurs du monde du vin, le tout dans un établissement à la renommée internationale »

Philippe Guillon,
directeur de RSN Riedel France

Pour la cristallerie autrichienne qui a inventé le verre œnologique, cette collaboration naturelle, « tournée vers la jeunesse, au service du vin et de ses ambassadeurs », se traduit par la dotation de verres adaptés à la dégustation professionnelle et par différentes interventions auprès des étudiants au cours de l’année au fil de master-class visant à les sensibiliser à la compréhension de « l’impact de la forme du verre sur l’expression au nez et en bouche des vins. » En échange, l’institut Le Cordon Bleu Paris met à la disposition de la filiale France de RSN Riedel les espaces de dégustation de ses nouveaux locaux du quai André Citroën afin que le groupe puisse y recevoir ses clients et prescripteurs. Dernier rendez-vous en date, un atelier 100 % pinot noir organisé avec le concours de grands dégustateurs.

Legrand Filles et Fils, dîner au comptoir

Le nombre de places est très limité et il faut réserver vite si l’on veut profiter du dîner gastronomique accompagné de très beaux vins qui sera exceptionnellement proposé au comptoir de dégustation, habituellement ouvert au déjeuner, du caviste parisien Legrand Filles et Fils. Les accords proposés dans le menu ci-dessous ont été élaborés par la chef Lucie Boursier-Mougenot et le responsable de la cave, Raphaël Huet. Tarif : 290 euros par personne (95 euros sans les vins), réservation uniquement par mail ([email protected]).

L’Aubergine :
Aubergine laquée au Miso, chips de riz et bonite séchée
Champagne Krug « Grande Cuvée »

La Langoustine :
Langoustine des côtes écossaises et sa bisque, ventrèche de porc noir de Bigorre, artichauts poivrades
Domaine Zind Humbrecht, pinot gris Clos Windsbuhl 2002

Le Rouget :
Rouget juste cuit à la flamme, sabayon safran et fenouil confit
Domaine du Clos des Papes, châteauneuf-du-pape rouge 1986

Le Pigeonneau :
Pigeonneau de Mesquer, petits pois et fève de cacao
Château Ducru Beaucaillou 1986, 2e cru classé de Saint-Julien

La Fraise :
Crème de citron, fraises ciflorettes et sirop de chartreuse
Domaine Huet, vouvray Clos du Bourg moelleux 1976

Le champagne, ce cadeau

Pour fêter ses cent ans d’existence, la marque de champagne appartenant à la Coopérative régionale des vins de Champagne (CRVC) illustre l’esprit d’audace qui la caractérise depuis l’origine en changeant radicalement d’identité et en se passant désormais de particule. Ce saut dans la modernité qui concerne l’ensemble de son univers digital (le nouveau site est à découvrir ), son logo (les deux C enchâssés de Champagne et Castelnau ) et ses étiquettes est une épure dominée par le blanc, accompagné par une couleur différente sur chacune des cuvées Castelnau : noir pour le brut, bleu pour le brut Réserve, rouge pour le champagne rosé, argent pour le blanc de blancs millésimé et or pour le brut millésimé.

Ci-dessus et dessous, trois étiquettes qui ne sont pas les seules idées de champagne parfait pour dimanche à piocher sur ce site, mais qui sont tout à fait d’actualité. En direct du vignoble champenois, une révolution, du cubisme, du rose, et toujours beaucoup de coopération.

jacquart_mosaiquerose
Des bulles et des cubes, la version rosé de la célèbre cuvée Mosaïque de la marque fondée en 1962 par une union d’une trentaine de vignerons (d’alliance en alliance, elle fait aujourd’hui partie d’une union de coopératives qui fédère 1 800 vignerons) est ici accompagnée d’un seau carré et de quatre flûtes sculptées dans des cubes. Champagne Jacquart, coffret Rosé Cube Box, 75 euros


champagnehenriot_brutrose
Rosé dedans, rose dehors, cette cuvée de champagne brut de la maison Henriot est obtenue par l’ajout à l’assemblage de pinot noir vinifié en rouge et a connu un séjour d’au moins deux à trois ans dans le calme et l’obscurité des caves de la Maison, à Reims. Parfait pour l’apéritif, ce champagne rosé peut également passer à table pour accompagner par exemple « un plat exotique, une viande rosée ou un dessert aux fruits rouges. » Champagne Henriot, brut rosé, 105 euros

Disparition de Georges Vernay

Tous les amoureux des vins de Condrieu ont été profondément attristés par l’annonce du décès de Georges Vernay, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Celui que l’on avait longtemps surnommé “le pape de Condrieu” s’est éteint dans sa 92e année. Lorsqu’il reprend le domaine de son père, Francis, en 1953, il n’y a alors pas 10 hectares de viognier plantés dans le monde. Aujourd’hui la seule appellation Condrieu couvre 168 hectares. Travailleur et visionnaire, il plante des coteaux parmi les plus escarpés de la vallée du Rhône, ces terres de granite si propices à l’épanouissement du viognier. Longtemps président du cru, il a accompagné le développement de sa notoriété et de son rayonnement commercial, à commencer par les grandes tables de la région, Ferdinand Point à Vienne ou André Pic à Valence.

En 1997, sa fille Christine revient au domaine, accompagnée de son mari Paul, quelques années plus tard Luc, le jeune frère, les rejoindra, l’aîné de la fratrie, Daniel, a quant à lui fait sa vie aux États-Unis. Si Georges avait fait (re)découvrir les vins de Condrieu à tous les dégustateurs de la planète, sa fille Christine a repoussé dans des limites insoupçonnées la profondeur, la finesse et l’élégance de ces vins d’une pureté sans égale. Bien qu’officiellement en retraite, Georges n’était jamais vraiment loin du domaine qui porte aujourd’hui encore son nom, la complicité qu’il entretenait avec sa fille dépassant le cadre de la seule intimité familiale. À sa femme, Janine, et à leurs enfants, Daniel, Christine et Luc, à leurs petits-enfants et tous leurs proches, nous voulons témoigner de notre peine et leur présentons nos condoléances les plus sincères.

En photo ci-dessus, Christine Vernay et son père, Georges Vernay.

C’est la fête du chardonnay


Oui, aujourd’hui c’est l’Ascension, ce jour férié de mai qui va avec un long et beau week-end, mais c’est aussi le Chardonnay Day. Dans le village du Mâconnais qui porte son nom, mais aussi ailleurs dans son berceau bourguignon, en France et dans le monde, et partout sur les réseaux sociaux (#ChardonnayDay), ce 25 mai est l’occasion de célébrer ce cépage blanc qui couvre 200 000 hectares du vignoble mondial, ce qui représente 4 % de sa surface et environ 10 millions d’hectolitres, au cours de multiples animations, dégustations et autres déclarations d’amour en 140 caractères.

S’il existe en France d’autres communes portant le nom du cépage, le village viticole de Chardonnay dans le Haut-Mâconnais est l’unique à pouvoir prétendre rassembler « les trois dimensions originelles du vin, du cépage et du village. » Pour la troisième année consécutive, cet endroit « où l’on produit du chardonnay de Chardonnay » a organisé à l’intention de ses visiteurs une journée de fête qui mettra cette année à l’honneur la gastronomie et les chefs des environs. Outre la traditionnelle dégustation, à laquelle participeront seize domaines et caves producteurs de mâcon-chardonnay, « un parcours sensoriel inédit et plusieurs autres animations dans les vignes » sont au programme. Plus de détails ici.

Le bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), qui participe depuis trois ans à cet événement lancé en Californie en 2010, organise quant à lui deux rendez-vous digitaux avec l’Amérique du Nord. Sur Twitter, Chablis lancera les festivités dès cette nuit – décalage horaire oblige – avec une “conversation” menée par la journaliste et Master of Wine Christy Canterbury à laquelle participeront huit blogueurs américains (#PureChablis #ChardonnayDay). Le Canada sera de la partie jeudi avec un “apéritif” sur les réseaux sociaux qui réunira une quinzaine de blogueurs autour des vins blancs de Bourgogne (Twitter : #Bourgogne #ChardonnayDay, Facebook : VinsdeBourgogne et BourgogneWines).

Jazz au château

Samedi, le château du Moulin-à-Vent accueillera la troisième édition d’un rendez-vous désormais incontournable qui réunira douze producteurs* de l’appellation moulin-à-vent pour une après-midi de dégustation (entrée libre, de 16 h à 19 h) suivie d’une soirée dédiée au jazz. Organisé en partenariat avec Le Crescent, ce concert verra se produire le Steven Reinhardt Quartet (jazz manouche) et la chanteuse Corinne Sahraoui, pour un tribute to Billie Holiday. Tarif : 15 à 25 euros, plus de renseignements et réservation en cliquant . 


* Château Bonnet, Château des Gimarets, Château des Jacques, Château du Moulin-à-Vent, Domaine du Granit, Domaine Louis Boillot & Fils, Domaine du Moulin d’Eole, Domaine de Rochegrès – Maison Albert Bichot, Domaine Richard Rottiers, Maison Le Nid, Domaine Merlin, Thibault Liger-Belair. 


Un caviste entre en gare

Directeur depuis 2013 de la cave fondée en 1992 par les frères Briau, le trentenaire Pierre-Antoine Borie, dont la famille est propriétaire du grand cru classé de Pauillac Château Grand Puy Lacoste, a ouvert début mai une deuxième cave à Bordeaux « dans le quartier prometteur d’Euratlantique et de sa nouvelle gare », où 20 millions de voyageurs devraient bientôt faire halte (contre 11 millions aujourd’hui).

Imaginé en collaboration avec l’architecte Arthur Rose (agence Brochet Rose) et ouvert tous les jours de 10 h à 20 h, le “Pavillon des vins” n’a pas été conçu comme une annexe de la cave Briau. Ici, on s’adresse à « la nouvelle clientèle » de ce quartier d’affaires en plein essor et, bien sûr, les « aux voyageurs internationaux utilisant les nouvelles lignes de TGV arrivant à Bordeaux », précise Pierre-Antoine Borie.

Si cet espace de 100 m2 dédiés à l’univers des vins de Bordeaux (il y a aussi quelques champagnes et spiritueux) ne néglige évidemment pas les connaisseurs – grands vins et millésimes d’exception sont au rendez-vous -, c’est pour l’amateur de passage qu’a été pensée sa sélection répondant à « la diversité des goûts et des budgets » dont l’éventail de prix va de 3 euros à plus de 800 euros.

Environnement, Saint-Emilion s'engage

Les viticulteurs de Saint-Emilion, ce qui comprend les appellations lussac-saint-émilion, puisseguin-saint-émilion, saint-émilion et saint-émilion grand cru, se sont engagés il y a quelques jours dans une démarche environnementale illustrée par un certain nombre de mesures qui vont désormais figurer au cahier des charges de leurs AOC respectives.

Si ce vignoble « a souvent été leader sur les questions qui touchent à l’environnement » et si de nombreuses actions individuelles et collectives y ont été menées pour des pratiques viti-vinicoles plus respectueuses de l’environnement, la réflexion commune des vignerons de ces différentes appellations lancée par le Conseil des vins de Saint-Emilion et l’enquête menée durant plus d’un an par sa “commission environnement” auprès de l’ensemble des propriétés sur les pratiques agro-environnementales de chacune a permis de montrer que la prise de conscience était générale.

« Plus de 400 viticulteurs ont répondu à l’appel, soit 54% du vignoble des appellations. (…) Qu’il s’agisse de répondre aux attentes des consommateurs, d’être à la hauteur de ce vignoble millénaire et de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, les arguments avancés étaient nombreux même si des avis divergents ont été également exprimés. » C’est sur la base de ce travail que la commission a établi l’ensemble de propositions qui a été soumis au vote la semaine dernière lors de l’assemblée générale du Conseil des vins, « qui a connu un record d’affluence avec près de 350 voix exprimées. »

Les mesures agro-environnementales adoptées à une large majorité sont les suivantes : interdiction du désherbage en plein ; interdiction de l’usage d’herbicides sur le contour des parcelles, mesurer et connaître son IFT (indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires), obligation de traiter les effluents viticoles et vinicoles ; engagement dans une démarche de certification environnementale ou d’agriculture biologique reconnue par l’état, que ce soit dans le cadre d’une démarche individuelle ou d’une démarche collective (cet engagement doit être matérialisé avant la récolte 2019).