Nous sommes dans la partie la plus basse du coteau, sous les Meix, avec parfois une rétention d’eau plus importante qu’à mi-côte. Le vin est solide, mais rarement exceptionnel.
La Vigne au Saint (et Clos de la Vigne au Saint)
Ce petit climat est situé immédiatement sous les Chaumes et la Voierosse. Le vin présente d’évidentes qualités de souplesse et de charme aromatique, mais avec moins d’intensité que sur le climat voisin de Chaumes ou sur les Grèves.
Les Meix (et Clos des Meix)
Nous sommes sous les Fiètres. On y produit un rouge souple et charnu et un corton blanc (le climat n’est pas classé en Corton-Charlemagne) plus typé que le rouge.
Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?
On sent l’arrivée prochaine du printemps à différents indices, parmi lesquels l’épanouissement
des salons. Il y en a de nombreux ce week-end, pour qui souhaite acheter du vin (souvent associé
à d’autres produits du terroir, comme ici et là). Pour ceux qui ont la chance de profiter des premiers beaux jours en Provence, Pertuis comme Aubagne présenteront les productions de leurs vignobles.
La notion de “vin de femme” a beau ne pas faire sens pour tout le monde, la Journée internationale des droits des femmes est à l’origine de l’organisation de rencontres avec des vigneronnes, comme
à Gigondas et à Nantes. Le vin nature sera à l’honneur dans le plus septentrional des salons du
week-end, qui se tiendra près de Lille. Les vins de 56 domaines y seront présentés (entrée : 8 €, tous les renseignements sont ici). Enfin, Bordeaux accueille avant Paris, fin mars, et Lyon, début avril,
la première édition de l’année du Salon des Vignerons indépendants (Entrée : 6 €).
Les Pougets
Ce climat a été rendu célèbre par la maison Louis Jadot qui y produit sur la partie haute son somptueux corton-charlemagne et sur la partie basse son excellent corton-pougets en rouge.
Louis Latour y fait d’ailleurs l’inverse avec visiblement d’aussi bons résultats, même si les vins sont ici assemblés avec d’autres. L’exposition plein sud est idéalement solaire et la régularité d’un millésime sur l’autre, remarquable. Mais n’attendez pas du rouge le cachet suprême d’un grand clos-du-roi ou d’un grand le-corton.
Les Languettes
On monte sur le coteau, et la nature marneuse du sol permet de comprendre pourquoi le climat est de plus en plus replanté en chardonnay. J’ai été impressionné par les blancs du domaine Albert Bichot qui rivalisent en somptuosité de saveur et de corps avec les meilleurs vins du climat Le Charlemagne. Joseph Drouhin y produit également en grande partie son corton-charlemagne et Louis Latour y possède une importante parcelle.
Les Grèves
Jumeau des Perrières, ce cru peut atteindre à l’excellence. On pense même qu’à terme, le vin pourrait dépasser son remarquable compagnon d’écurie chez Jadot, le corton-pougets.
Les Fiètres
Ce tout petit cru, incontestablement bien situé, est coincé entre les Chaumes, la Voierosse et les Perrières, et se divise en deux parties dont une est entourée d’un petit mur.
Les Perrières
Jumeau des Grèves, l’exposition commence à tourner vers le sud et le type de sol convient particulièrement au pinot noir. Le vin n’est vinifié à part que par très peu de producteurs. Et le chardonnay y est de plus en plus planté.
Les Bressandes
On classerait certainement aujourd’hui hors ligne ce lieu-dit tant la constance et le caractère de ses vins le situent au tout premier plan du cru.
Les vignes, directement situées sous le Clos du Roi et les Renardes, bénéficient d’une exposition sud-est aussi parfaite, avec un sol plus riche en oxyde de fer et en pierres de toutes sortes, plus chaud que ses voisins.
Peut-être le climat descend-il un peu trop bas, mais un des meilleurs vins et un des plus typés est justement produit sur cette partie basse par le domaine Jacques Prieur.
Le vin des Bressandes est doté du bouquet le plus immédiatement fin et expressif de tous les cortons rouges et en rapport parfait avec un corps plus souple, et des tannins plus déliés que dans les vins de tous les climats voisins.
Ce charme précoce ne s’affaiblit pas pas avec le temps et, même très vieux, un Bressandes réussi conserve un avantage en finesse sur tous les autres sous-climats du cru, à l’exception du Clos du Roi qui le surpasse souvent en ampleur de corps et de texture.
Bressandes a aussi la chance de donner le corton le plus régulier, les années chaudes lui convenant aussi bien que les années plus froides et plus pluvieuses.