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Toute petite récolte

Du jamais vu de mémoire de vigneron, nous dit-on. Dans le Beaujolais, la baisse prévue se confirme de manière radicale. A mi-vendange, les rendements moyens constatés atteignent péniblement les 20-25 hectolitres à l’hectare quand les chiffres de l’appellation se situent plutôt autour de 52 hectolitres. Avec cette inédite demi-récolte,
le vignoble anticipe des tensions sur les approvisionnements. Heureusement, les raisins récoltés sont très sains,
les conditions climatiques de ces dernières semaines – relative fraîcheur matinale + belles journées ensoleillées avec un léger vent – ayant permis une bonne fin de maturation. Le millésime 2012 s’annonce donc de belle qualité. Pour le moment, la Bourgogne annonce quant à elle une baisse également historique de 15% par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années et précise que le volume réel de la récolte devrait être connu fin février-début mars 2013.

Le TupperWine sous les ponts

En cette nuit de tempête, nous avons rendez-vous sur un bateau. Une péniche amarrée sous le Pont-Marie. C’est là que Fabrice Le Glatin reçoit le monde pour un énième TupperWine. Un TupperWine, au-delà du clin d’œil malin, c’est une réunion d’amateurs organisée par Fabrice le blogueur pour initier qui veut aux arcanes de la dégustation. Fabrice y ajoute un goût prononcé pour les vins les moins connus des régions les plus ignorées. Ce qui, forcément, provoque un intérêt accru. Ce soir-là, il affichait complet et nous voilà dans le grand carré d’une péniche doucement secouée par les vagues des bateaux-mouches. Il y a la petite foule habituelle des amateurs, on reconnaît ici et là des amis Facebook, c’est amusant, en moins réseau et plus social, on ne se parle pas trop, timides ? Il y a aussi Philippe Betschart, vigneron bordelais (Graves de Viaud), Bruno Besson, alter-caviste à Ermont venu sans son garde du corps rennais, Théophile fils d’Henri Milan, fameux vigneron provençal, un jeune blogueur vice-champion du monde de dégustation à l’aveugle lors du Concours Pol Roger (bref, une pointure, son blog ici). Pendant que la dégustation se met en place, nous parcourons la péniche. D’un côté, l’autoroute urbaine des voies sur berge, de l’autre les façades altières, historiques et un peu tristes de l’île Saint-Louis. Ce qui m’évoque les ferries du Dodécanèse, les Turcs regardent la côte (turque) et les Grecs regardent le large. Nous ne regardons rien, il pleut des cordes, on n’est pas en Grèce…lire la suite

Une grosse, grosse affaire !

Nuance et demi-teinte ne font plus partie depuis longtemps du principe même de la communication. « La viticulture bourguignonne est aux abois », c’est la première phrase d’un communiqué de presse émis par le CAVB. Bigre. Que se passe-t-il ? Les « naturistes » auraient-ils fait main basse sur les stocks de sulfites ? Un autre Chinois, annoncé par ses dollars, a-t-il l’intention d’acheter le clos de Vougeot ? Un orage de grêle installé à demeure dans le ciel clair de la côte, de Nuits à Beaune ?

Rien de tout ça. Voilà que des instances américaines ont demandé l’autorisation d’utiliser les mots « clos » et château », ce qui aux yeux des Bourguignons et de leurs collègues bordelais est une sorte de coup de poignard dans le dos. Je vous vois bailler d’ennui. Il y a de quoi…lire la suite

Les aventures de Pierre Seillan à Saint-Émilion

C’est tout de même extraordinaire cette soif de démultiplication. L’ubiquité du vigneron en marqueur des temps modernes. Sans nous attarder sur les flying winemakers à propos desquels tout a été dit, il y a d’autres spécialistes du je-suis-partout. Les grands collectionneurs de châteaux, de domaines, déjà. Ils ne sont pas à proprement parler des vignerons. Et il y a les grands vignerons qui ne sont pas vraiment des collectionneurs. Les uns partagent avec les autres un goût immodéré des vins qui portent leur signature. Et ce n’est pas une crise d’ego mal placée. Les uns vous parleront de stratégie, les autres de leur mission, un rapport à la terre d’essence quasi-divine. La vérité est ailleurs, mais bizarrement, ils ont tous du mal à l’avouer. Ils sont simplement passionnés dans des proportions inhabituelles au commun des mortels. Ils sont dévorés par la vigne, le vin, les mystères de la fermentation, cette envie d’épater le reste du monde avec des saveurs et des arômes exclusifs, la course à la reconnaissance.

C’est une drôle d’histoire, un engagement rare, une vocation, tout ceci est très humain. Et une étonnante envie de partager, très peu… partagée, justement. C’est aussi une manière de voyager, de posséder une poignée de portables, une carte Flying Blue Silver, une importance, il y a de l’impétuosité, là-dedans. Ces hommes auraient fait merveille à la tête d’un bataillon dans les guerres romantiques des livres d’histoire. Mais les guerres ne sont plus romantiques du tout et celles qu’ils mènent à coups de bouteilles ont à faire avec la conquête d’un monde qui n’est pas le grand monde. Un univers feutré de grands amateurs qui savent le prix de leurs gourmandises…lire la suite

Laurent-Perrier, elles ne sont pas vendeuses

Un haut mur qui n’en finit pas, masque difficilement les frondaisons des grands arbres de ce qui a tout l’air d’être un beau parc. C’en est un. On arrive bientôt à la grille d’entrée, l’élégance du fer forgé. Là-bas, au bout de l’allée, la façade austère et belle d’un petit château de campagne, flanqué de ses communs en retour d’équerre. La cour pavée. La belle entrée traversante qui découvre l’ordonnancement finalement assez simple d’un jardin à la française en devenir.

Nous sommes à Louvois, le château de réception de Laurent-Perrier. Une acquisition récente pour la maison de champagne, dont l’ensemble des activités s’est toujours tenu à Tours-sur-Marne, à quelques kilomètres de là. Bernard de Nonancourt habitait à côté de son bureau et ses filles ont été élevées entre les chais et les caves. Pourtant, ce château de Louvois leur ressemble. Il a de l’allure sans être un séducteur. Aujourd’hui que leur père a disparu, Alexandra et Stéphanie assurent la direction de la maison en gardant en tête l’esprit de ce père tout-puissant, « notre père a fait du champagne avec une image de la France et une perception fine de l’esprit français ». Avec humilité et réalisme, elles se sont entourées des compétences nécessaires à la réussite d’une grande marque de Champagne. Elles s’appliquent autant qu’il est possible à perpétrer le souvenir de leur père, sa vision, sa force…lire la suite

Lovely Fieuzal

Les fleurs délicates des troènes embaument qui font une haie entre les voitures du parking et le chai. Plus loin, la vigne exulte entre pluie et soleil. L’été pourri, la liane adore et le vigneron, moins. « C’était pas l’année pour être en bio », dit-il. Non, cette année a juste permis d’ajouter une ride sur le front du gars athlétique qui vous tend une main large et ouverte, on voit bien le souci, il engage la conversation pile où ça fait mal en ce moment. L’agriculture est un métier difficile. Pourtant, nous sommes dans le doux vallonnement des Graves, un terroir béni, agréable à vivre, à cultiver. Ici, oubliés l’austère platitude du Médoc, les chamboulements géologiques du Libournais, il y a une élégance dans ce décor sans excès. Mais l’été pourri s’en moque, il a simplement omis le bon coup de grêle sur les vignes de Fieuzal. Le vignoble est bien le seul endroit où l’on peut admettre que le chassé-croisé du soleil et de la pluie, le chaud, le froid, le vent, la météo quoi, constituent une conversation.

Ce n’est pas compliqué d’établir un contact avec Stephen Carrier, le patron de Fieuzal. Le Champenois expatrié en terre de Bordeaux est aussi ouvert qu’il est énergique. Vite, le dialogue roule sur ses vignes, son nouveau chai, surtout. Des travaux importants, menés de main de maître dans des délais raisonnables. On aura creusé jusqu’à sept mètres de profondeur et il faut bien connaître l’endroit pour s’apercevoir qu’il a changé. C’est bien joué, ce coté rien-ne-bouge. Le faux portique d’accès a été enlevé, rendant ainsi au bâtiment une certaine simplicité de bon aloi. Dans la partie en retour d’équerre, des chambres d’amis sont en fin d’aménagement. Pour autant, le château de Fieuzal s’il rejoint le standard des grandes maisons, ne retrouve pas un lustre qu’il aurait perdu. Le château n’est pas historique…lire la suite

My name
 is Bollinger, champagne Bollinger



Pour fêter le 50e anniversaire de l’apparition de 007 sur grand écran et l’association maintes fois renouvelées entre Bond et Bollinger, la maison de champagne préférée du plus célèbre et du plus british des agents secrets sort un coffret 002 for 007 en forme de silencieux Walther PPK. Les fans, qui n’ont pas besoin qu’on leur précise que c’est l’arme de Bond, seront sans doute ravis de ce boîtier digne des meilleurs gadgets de la section Q. Pour accéder à
la bouteille de Bollinger La Grande Année 2002 (le millésime le plus exceptionnel de la dernière décennie, selon Mathieu Kauffmann, le chef de cave de la maison), il faudra aligner les trois chiffres 007 et cliquer sur le logo «gun».

“Bollinger? If it’s ‘69, you were expecting me ”
 (James Bond à Holly Goodhead, dans Moonraker, 1979)

Bollinger apparaît pour la toute première fois aux côtés de Bond dans le roman de Ian Fleming “Les diamants
sont éternels” publié en 1956. C’est la rencontre, en 1973, entre Albert R. « Cubby » Broccoli, l’un des producteurs de la saga James Bond au cinéma et Christian Bizot, alors président de la maison Bollinger, qui a pérennisé cette association naturelle entre deux mythes qui partagent nombre de valeurs : excellence, authenticité, élégance certaine, et même une pointe de flegme ! Les puristes apprendront ici quel Bollinger va avec quel James Bond.

De Sean Connery à Daniel Craig

En 1962, James Bond, le héros des romans de Ian Fleming depuis neuf ans, apparaît au cinéma sous les traits de Sean Connery (Dr No, de Terence Young). C’est le début d’une longue saga cinématographique riche de 22 films au cours de laquelle six acteurs ont joué Bond. Dans le très attendu 23e opus, Skyfall (sortie le 26 octobre), Daniel Craig incarnera un Bond dont la loyauté à l’égard de M sera mise à l’épreuve, sur fond de redoutable menace ébranlant les services secrets britanniques. Si Londres est au coeur de cette nouvelle aventure, sa mission l’emmènera également en Ecosse, en Turquie et à Shanghai.

Pendant ce temps, en France, le coffret Bollinger 002 for 007 sera en vente dans les magasins spécialisés et chez les cavistes au prix conseillé de 150 euros.

Spéculer sur le vin, mais comment ? 2/3

La succession de crises qui agitent la finance mondiale depuis l’été 2007 a incité les marchés à se tourner vers des actifs sains et concrets. Le vin a vite convaincu les gérants d’actifs. Mais les premiers véhicules de placement ont failli faire capoter ce concept de fonds vins. « Les premiers fonds lancés étaient l’œuvre de négociants ou de marchands associés à des banquiers ou des gérants de fortune. Des conflits d’intérêts sont vite apparus : les premiers se retrouvaient juge et partie » reprend Myriam Mascherin. Pour éviter cet écueil, la Financière d’Uzès s’est elle aussi imposé des règles de fonctionnement et de gestion très strictes, avec des contrôles drastiques tant des flux de transactions que des stocks, en se pliant « aux mêmes contraintes que s’il s’agissait d’un fonds actions ou obligations destiné à des investisseurs plus ou moins avertis » insiste Jean-Marie Godet. Cette première génération à toute de même eu le mérite de jeter les bases des stratégies d’investissement pour les uns et les autres.

Restait aussi à bien définir la notion de millésimes ou celle de grands crus. Les plus grands crus de Bordeaux et de Bourgogne trustent sans surprise l’essentiel des achats. Viennent ensuite quelques très belles marques de la Vallée du Rhône qui elles-mêmes ouvrent la voie aux plus beaux domaines italiens et, plus rarement, espagnols. Les vins du Nouveau monde ne sont pas absents de cette short list, mais leur poids est infinitésimal. À moins qu’ils ne soient tout simplement remplacés par des primeurs. Car ces derniers circulent plus que des grands crus et peuvent ainsi jouer le rôle de poche de liquidité pour tel ou tel fonds.

Quant aux flacons eux-mêmes, ils sont acquis auprès des circuits traditionnels de distribution de ces millésimes : le négoce et autres courtiers, les vignerons, mais aussi comme l’explique Myriam Mascherin, auprès de grands hôtels ou de restaurants prestigieux. Pas question cependant de stocker toutes ces bouteilles n’importe où. Les ports francs de Genève, gage d’anonymat et de sécurité maximum, s’imposent naturellement.

Vincent Bussière

Les progrès du passé



Parce que la traction animale fait moins de dégâts que les tracteurs sur l’environnement en général et sur le sol en particulier (pas de tassement ni de vibrations), on a vu revenir les chevaux dans les vignes. Aujourd’hui, au Château Pape Clément, à Pessac Léognan, on pousse un pas plus loin ce retour aux bonnes vieilles méthodes d’autrefois. Deux bœufs de quatre ans (et 400 kg), répondant aux noms de Blanc et Marel, participent désormais aux labours. De race gasconne, ces deux-là ont été élevés en Ariège, à la Bastide de Sérou, et n’obéissent qu’à la langue d’oc. Ce n’est pas pour le folklore que Bernard Magrez a décidé d’avoir recours à eux, en plus des chevaux. Parce qu’ils travaillent plus lentement et avec plus de puissance – et aussi parce qu’ils s’arrêtent lorsque la charrue rencontre un obstacle du genre pied de vigne, ce qui n’est pas le cas des chevaux – les bœufs permettent un labour plus précis et plus performant.


© Photo : Thibault Verschelden

Tour de France des vendanges


On continue, comme on l’a fait ici et , la tournée des vignobles à l’heure de la récolte. Toujours avec Vignobles & Signatures et toujours avec des textes fournis par les propriétaires des domaines. Du direct, quoi.


GRAVES
« Sur les 200 hectares des vignobles Lesgourgues, nos vendangeurs et vendangeuses vont s’offrir une balade du Bordelais aux Pyrénées. Aujourd’hui aux châteaux Haut Selve et Le Bonnat dans les Graves, ils iront ensuite dans le Gers, à Madiran, au Château Peyros, pour finir en Bas-Armagnac au Château de Laubade. Avant de les mettre au travail, Arnaud et Denis Lesgourgues, les héritiers de cette saga familiale initiée par leur grand-père en Gascogne, leur offriront peut-être de déguster “la part des Anges” de leur Armagnac, la seule à avoir été élevée au titre de World Class Distillery. Pour l’instant, en AOP Graves, à l’aube des vendanges, le vignoble est très sain. Les sols de graves, très filtrants ont bien amorti la pluviométrie importante. Le cycle végétatif a été retardé et les vendanges des blancs (sauvignon blanc et gris) ont commencé le 14 septembre, ce qui n’est pas dans les habitudes de la maison (en 2011, année précoce, nous avions vendangé dès le 23 août). Nous prévoyons de vendanger les rouges fin septembre. Globalement, en termes de volume, nous nous attendons à une récolte plutôt basse dans son ensemble, voire faible pour les sauvignons blancs aux grappes et grains plus petits qu’à l’accoutumée. La dégustation des premiers sauvignons blancs est prometteuse. Les écarts de maturité qui existaient fin juillet d’un pied à l’autre ont été compensés par un excellent climat sec et ensoleillé, installé depuis la fin juillet. Les raisins présentent un très bel équilibre entre maturité et acidité. SI l’amateur veut venir s’en rendre compte par lui-même, le Château Haut Selve sera ravi de l’accueilli les 20 et 21 octobre, en présence de trois producteurs de foie gras, miel et fromage de brebis Ossau-Iraty dans le cadre des Journées portes ouvertes des Graves. »


BEAUJOLAIS
« Au lieu-dit “Les Dépôts”, à quelques kilomètres de Beaujeu, capitale historique du Beaujolais, la famille Tête est au service du vin depuis le début du XIXe siècle. Étape autrefois importante lors de l’acheminement des vins vers Paris, “Les Dépôts” ont gardé leurs magnifiques caves voûtées. Aujourd’hui, Jean Tête et sa fille Justine assurent la continuité et restent fidèles à cet adage qui veut que rien ne puisse se créer sans s’appuyer sur son passé, son vécu et ses racines. La famille est propriétaire de 20 hectares de vignobles à Lantignié (Château des Alouettes) et à Quincié (Domaine des Jumelles) pour les Beaujolais Villages, et à Régnié, Brouilly et Moulin-à-Vent pour les crus.
En Beaujolais, le nature a souffert d’avril à juillet et le végétal a eu un processus de maturation plus lent. Pour autant, les vendanges démarrent à une date « moyenne » pour la région. Septembre et son temps magnifique, venté et sec, va permettre de cueillir des raisins de bel équilibre avec de la fraîcheur et du fruit. La vendange sera manuelle bien évidemment le Beaujolais étant une des rares région, avec la Champagne, où les récoltes continuent à se faire presque exclusivement à la main. »


CHAMPAGNE
« Chez Drappier, chaque parcelle s’exprime à sa façon et “choisit” quand va commencer sa propre vendange. C’est cette liberté entretenue sur les 55 hectares du vignoble qui permet des assemblages expressifs. Les aléas climatiques de 2012 ont façonné ici une année très Champenoise… Une météo variée, souvent subtile, et parfois extrême, qui devrait engendrer un superbe millésime pour le pinot Noir, cépage roi de ce domaine familial. Faibles rendements et contrastes de température jour-nuit vont favoriser des arômes complexes et harmonieux de fruits des bois et de gelée de coing, signe distinctif de nos champagnes. L’orage de grêle du 7 juin, le plus violent qu’ait connu le domaine en deux siècles, a détruit, entre autres, la récolte destinée à la Cuvée Quattuor. En revanche, les parcelles de la Grande Sendrée, probablement placées sous la protection de Saint-Bernard de Clairvaux, ont été miraculeusement épargnées. Nous espérons donc bien élaborer une Grande Sendrée 2012, mais il faudra attendre 2019 pour la déguster. Humilité, travail et patience… »


SAINT-EMILION + POMEROL
« Joseph Janoueix, à l’origine négociant comme l’était son grand-père, a très vite compris l’intérêt de posséder ses propres vignes. Résultat, trois générations de Janoueix sont maintenant propriétaires de trois châteaux à Saint-Emilion et trois autres à Pomerol et l’on trouve leurs vins jusque dans les caves de l’Elysée. D’après Stéphane Toutoundji, leur œnologue-conseil, 2012 est un millésime fait de patience. La vigne a pris son temps, et il va falloir aussi prendre son temps pour vendanger et trier. Comme partout, le vignoble a eu froid, mais au final le potentiel est là et le millésime s’annonce plutôt qualitatif et intéressant. Les vendangeurs sont là, les vendangeuses sont plus belles que jamais et Jean-François Janoueix se demande déjà combien de mariages seront issus de ce millésime. Il faut dire qu’il les encourage : il a installé, in situ, une boîte de nuit appelée le Glouglou ! »


BOURGOGNE

« Chez Antonin Guyon, les vins – corton, pernand-vergelesse, beaune, volnay, meursault, et puligny-montrachet) sont vinifiés dans une cuverie hyper moderne avant de vieillir tranquillement au sein des magnifiques caves du XVIIIe siècle. Ici, les vendangeurs reviennent peut-être pour la visite… La Bourgogne, c’est la Bourgogne ! Les vendanges 2012 ont commencé le 21 septembre avec un certain retard par rapport à la moyenne de la décennie, la faute à un printemps pourri et à une floraison longue et tardive. C’est cette étape importante du cycle de la vigne qui détermine la date des vendanges. Il faut compter environ 100 jours après la fleur pour que le raisin soit mûr. Cette année, nous avons commencé par la Côte de Beaune et nous poursuivrons avec la Côte de Nuits. Nos vignes de Volnay Clos des Chênes et de Meursault Charmes ont subi la grêle et nous avons perdu une grande partie de la récolte. Si la récolte sera l’une des plus faible depuis 10 ans, le beau temps d’août et septembre permet d’envisager un millésime de grande qualité. Le beau temps qui s’annonce pendant toute la durée des vendanges nous rend très optimistes, les vendangeurs vont couper de magnifiques raisins bien mûrs ».