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Les progrès du passé



Parce que la traction animale fait moins de dégâts que les tracteurs sur l’environnement en général et sur le sol en particulier (pas de tassement ni de vibrations), on a vu revenir les chevaux dans les vignes. Aujourd’hui, au Château Pape Clément, à Pessac Léognan, on pousse un pas plus loin ce retour aux bonnes vieilles méthodes d’autrefois. Deux bœufs de quatre ans (et 400 kg), répondant aux noms de Blanc et Marel, participent désormais aux labours. De race gasconne, ces deux-là ont été élevés en Ariège, à la Bastide de Sérou, et n’obéissent qu’à la langue d’oc. Ce n’est pas pour le folklore que Bernard Magrez a décidé d’avoir recours à eux, en plus des chevaux. Parce qu’ils travaillent plus lentement et avec plus de puissance – et aussi parce qu’ils s’arrêtent lorsque la charrue rencontre un obstacle du genre pied de vigne, ce qui n’est pas le cas des chevaux – les bœufs permettent un labour plus précis et plus performant.


© Photo : Thibault Verschelden

Tour de France des vendanges


On continue, comme on l’a fait ici et , la tournée des vignobles à l’heure de la récolte. Toujours avec Vignobles & Signatures et toujours avec des textes fournis par les propriétaires des domaines. Du direct, quoi.


GRAVES
« Sur les 200 hectares des vignobles Lesgourgues, nos vendangeurs et vendangeuses vont s’offrir une balade du Bordelais aux Pyrénées. Aujourd’hui aux châteaux Haut Selve et Le Bonnat dans les Graves, ils iront ensuite dans le Gers, à Madiran, au Château Peyros, pour finir en Bas-Armagnac au Château de Laubade. Avant de les mettre au travail, Arnaud et Denis Lesgourgues, les héritiers de cette saga familiale initiée par leur grand-père en Gascogne, leur offriront peut-être de déguster “la part des Anges” de leur Armagnac, la seule à avoir été élevée au titre de World Class Distillery. Pour l’instant, en AOP Graves, à l’aube des vendanges, le vignoble est très sain. Les sols de graves, très filtrants ont bien amorti la pluviométrie importante. Le cycle végétatif a été retardé et les vendanges des blancs (sauvignon blanc et gris) ont commencé le 14 septembre, ce qui n’est pas dans les habitudes de la maison (en 2011, année précoce, nous avions vendangé dès le 23 août). Nous prévoyons de vendanger les rouges fin septembre. Globalement, en termes de volume, nous nous attendons à une récolte plutôt basse dans son ensemble, voire faible pour les sauvignons blancs aux grappes et grains plus petits qu’à l’accoutumée. La dégustation des premiers sauvignons blancs est prometteuse. Les écarts de maturité qui existaient fin juillet d’un pied à l’autre ont été compensés par un excellent climat sec et ensoleillé, installé depuis la fin juillet. Les raisins présentent un très bel équilibre entre maturité et acidité. SI l’amateur veut venir s’en rendre compte par lui-même, le Château Haut Selve sera ravi de l’accueilli les 20 et 21 octobre, en présence de trois producteurs de foie gras, miel et fromage de brebis Ossau-Iraty dans le cadre des Journées portes ouvertes des Graves. »


BEAUJOLAIS
« Au lieu-dit “Les Dépôts”, à quelques kilomètres de Beaujeu, capitale historique du Beaujolais, la famille Tête est au service du vin depuis le début du XIXe siècle. Étape autrefois importante lors de l’acheminement des vins vers Paris, “Les Dépôts” ont gardé leurs magnifiques caves voûtées. Aujourd’hui, Jean Tête et sa fille Justine assurent la continuité et restent fidèles à cet adage qui veut que rien ne puisse se créer sans s’appuyer sur son passé, son vécu et ses racines. La famille est propriétaire de 20 hectares de vignobles à Lantignié (Château des Alouettes) et à Quincié (Domaine des Jumelles) pour les Beaujolais Villages, et à Régnié, Brouilly et Moulin-à-Vent pour les crus.
En Beaujolais, le nature a souffert d’avril à juillet et le végétal a eu un processus de maturation plus lent. Pour autant, les vendanges démarrent à une date « moyenne » pour la région. Septembre et son temps magnifique, venté et sec, va permettre de cueillir des raisins de bel équilibre avec de la fraîcheur et du fruit. La vendange sera manuelle bien évidemment le Beaujolais étant une des rares région, avec la Champagne, où les récoltes continuent à se faire presque exclusivement à la main. »


CHAMPAGNE
« Chez Drappier, chaque parcelle s’exprime à sa façon et “choisit” quand va commencer sa propre vendange. C’est cette liberté entretenue sur les 55 hectares du vignoble qui permet des assemblages expressifs. Les aléas climatiques de 2012 ont façonné ici une année très Champenoise… Une météo variée, souvent subtile, et parfois extrême, qui devrait engendrer un superbe millésime pour le pinot Noir, cépage roi de ce domaine familial. Faibles rendements et contrastes de température jour-nuit vont favoriser des arômes complexes et harmonieux de fruits des bois et de gelée de coing, signe distinctif de nos champagnes. L’orage de grêle du 7 juin, le plus violent qu’ait connu le domaine en deux siècles, a détruit, entre autres, la récolte destinée à la Cuvée Quattuor. En revanche, les parcelles de la Grande Sendrée, probablement placées sous la protection de Saint-Bernard de Clairvaux, ont été miraculeusement épargnées. Nous espérons donc bien élaborer une Grande Sendrée 2012, mais il faudra attendre 2019 pour la déguster. Humilité, travail et patience… »


SAINT-EMILION + POMEROL
« Joseph Janoueix, à l’origine négociant comme l’était son grand-père, a très vite compris l’intérêt de posséder ses propres vignes. Résultat, trois générations de Janoueix sont maintenant propriétaires de trois châteaux à Saint-Emilion et trois autres à Pomerol et l’on trouve leurs vins jusque dans les caves de l’Elysée. D’après Stéphane Toutoundji, leur œnologue-conseil, 2012 est un millésime fait de patience. La vigne a pris son temps, et il va falloir aussi prendre son temps pour vendanger et trier. Comme partout, le vignoble a eu froid, mais au final le potentiel est là et le millésime s’annonce plutôt qualitatif et intéressant. Les vendangeurs sont là, les vendangeuses sont plus belles que jamais et Jean-François Janoueix se demande déjà combien de mariages seront issus de ce millésime. Il faut dire qu’il les encourage : il a installé, in situ, une boîte de nuit appelée le Glouglou ! »


BOURGOGNE

« Chez Antonin Guyon, les vins – corton, pernand-vergelesse, beaune, volnay, meursault, et puligny-montrachet) sont vinifiés dans une cuverie hyper moderne avant de vieillir tranquillement au sein des magnifiques caves du XVIIIe siècle. Ici, les vendangeurs reviennent peut-être pour la visite… La Bourgogne, c’est la Bourgogne ! Les vendanges 2012 ont commencé le 21 septembre avec un certain retard par rapport à la moyenne de la décennie, la faute à un printemps pourri et à une floraison longue et tardive. C’est cette étape importante du cycle de la vigne qui détermine la date des vendanges. Il faut compter environ 100 jours après la fleur pour que le raisin soit mûr. Cette année, nous avons commencé par la Côte de Beaune et nous poursuivrons avec la Côte de Nuits. Nos vignes de Volnay Clos des Chênes et de Meursault Charmes ont subi la grêle et nous avons perdu une grande partie de la récolte. Si la récolte sera l’une des plus faible depuis 10 ans, le beau temps d’août et septembre permet d’envisager un millésime de grande qualité. Le beau temps qui s’annonce pendant toute la durée des vendanges nous rend très optimistes, les vendangeurs vont couper de magnifiques raisins bien mûrs ».

Le 70e millésime
 de Moët & Chandon


C’est en présence de Carole bouquet, de grands chefs internationaux et de nombreux « meilleurs sommeliers
du monde » que Moët & Chandon a tout récemment dévoilé son Grand Vintage 2004. Impeccablement mature et d’une fraîcheur remarquable, ce millésime au caractère singulier a fait l’objet d’ateliers créatifs et gastronomiques de la part de ces experts issus de toutes les cultures venus à Epernay le découvrir. Issu d’une année qui fut une belle surprise du point de vue du climat – un hiver doux, un printemps sec, des pluies en août et un chaud mois de septembre – comme de celui de la récolte, abondante et de grande qualité, ce Grand Vintage 2004 appartient à
une typicité de millésimes qui ont su combiner quantité et qualité. Ces vins qui ne sont apparus qu’à partir des années 70 sont qualifiés de modernes. D’après Benoît Gouez, le chef de cave de la maison (ci-dessus photographié avec Carole Bouquet, on lira un portrait de lui ici), ce vin élégant et racé « s’adresse aux amateurs de champagnes à la maturation soignée ». Les millésimes représentent moins de 10 % des vins élaborés en Champagne. De 1842, année du premier Grand Vintage, à ce 2004, seuls 70 millésimes ont été élaborés par la maison Moët & Chandon.

Dégustation :
La robe élégante s’éclaire d’un jaune brillant et subtil. La bulle est fine et le cordon persistant.
Le nez est précis et raffiné. Les accents fruités de pêche blanche, de citron, d’ananas frais, de banane verte et de poire cèdent la place aux notes florales et végétales de seringa, d’infusion et de chèvrefeuille. Enfin, les nuances épicées et sucrées de poivre blanc, de calisson et de cassonade complètent le bouquet.
Au palais, une structure racée. Très pur, ce champagne marie complexité savoureuse et finale infiniment persistante. La texture soyeuse, vive et souple, toute en délicatesse, joue à la fois avec des nuances minérales et des notes rafraîchissantes de rhubarbe, de physalis et de pamplemousse, avec une pointe mentholée.
Assemblage : 38 % Chardonnay, 33 % Pinot Noir, 29 % Pinot Meunier
Dosage : 5g/l

Les bon plans (parisiens) du week-end


On vous a déjà parlé de ça, c’est demain, à Issy-les-Moulineaux. Pas très loin, sur l’Ile Seguin, un autre genre
de réjouissances aura lieu, de 10 h à 19 h 30, samedi + dimanche. Ca s’appelle « Les Rencontres Cultivées » et c’est le Pays Basque (Euskal Herria) qui débarque à Boulogne, le nord (irrapalde) comme le sud (hegoalde), représentés par deux collectifs de paysans de France et d’Espagne travaillant la diversité dans l’assiette de façon durable et responsable. Le résultat, c’est plein de bonnes choses à découvrir, des produits sains et naturels, fromages, jambons, légumes, sur un marché paysan qui vous changera les idées et proposera des produits pas toujours faciles à trouver. Pour intégrer matraila, xingar, ardi gasna, pintxoak, mutxikoak, txotx ou encore txisu à votre vocabulaire, deux conférences auront lieu (une par jour, à 17 h). Pour mettre en pratique votre nouveau savoir, une brochette de cuisiniers de talent (dont Arnaud Daguin, qui a eu l’idée de cet événement) fera différentes propositions, à partir de 5 euros l’assiette. L’apéro en musique promet une ambiance inusitée en région parisienne, basque certes, mais résolument contemporaine. L’entrée est libre et gratuite. Pour l’adresse exacte, cliquer deux fois sur l’image ci-dessus, elle s’affichera en grand.

Chacun son métier


Parce que les vignerons n’ont pas que ça à faire, la société VE2F (Vin Equitable de France*) a développé pour eux une plateforme de communication et d’échange avec les internautes amateurs de vin. L’idée est que tout est déjà techniquement en place – interface simple, forum, relais sur les réseaux sociaux – pour qu’une relation dynamique se mette rapidement en place et qu’une communauté puisse se créer autour du travail du vigneron et des informations qu’il choisira de donner, à son rythme, sur son domaine, ses vins, son AOC, ses cépages, ses petites manies et ses grands projets. Une présence sur la toile qui sera interactive – eh oui, c’est le jeu – puisque les internautes pourront donner leur avis et noter leurs vins favoris. Transparence, éthique et proximité sont les valeurs prônées par ce site et les vignerons qui souhaiteront y figurer devront préalablement souscrire à une charte, garante d’une sélection de qualité de vignerons propriétaires-récoltants. Dans un avenir proche, la société VE2F prévoit de développer et mettre à la disposition de ces mêmes vignerons un outil d’e-commerce.

* Née en 2011 de la rencontre entre Denis Larivière (56 ans), entrepreneur du net et propriétaire du domaine Melody et Christian Penneau (27 ans), blogueur et passionné du vin sur la toile, la société VE2F est basée sur leur conviction commune qu’il est nécessaire de proposer sur internet une information rapide et de qualité provenant des domaines viticole (on ne dira pas le contraire). A partir de là, ils ont développé la notion « d’équité sur internet » entre les vignerons et les consommateurs et décidé offrir aux premiers des outils performants à moindre coût (grâce à la mutualisation) afin de les accompagner dans leur communication vis-à-vis des seconds.

Problèmes d’identité


On transmet cette information du CAVB (Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne),
même si les termes employés peuvent paraître exagérés. En effet, il semblerait que le terme clos soit « menacé »
et que la viticulture bourguignonne s’en trouve « aux abois ». Pourquoi ? Parce que l’héritage est en passe d’être
« galvaudé » par la Commission Européenne qui s’apprête à autoriser les producteurs américains à commercialiser des vins appelés clos-quelquechose sur le marché européen. Sachant que, comme le précise le communiqué,
sur le territoire de l’Union européenne en général et en France en particulier, les termes traditionnels synonymes d’exploitation viticole sont réglementés*, et comptant sur un minimum de culture vitivinicole de la part de nos concitoyens-amateurs, il n’y a pas vraiment là de quoi fouetter un chat. C’est encore une fois une histoire de marketing. On peut concevoir que le beau mot de clos soit irrésistible pour les Américains (et pas seulement pour eux, sans doute). L’identité bourguignonne ne s’en trouve sans doute pas pour autant en danger, on ne réécrira pas une histoire vieille de quelques siècles. Comme le droit communautaire en offre la possibilité, les Etats-Unis ont déposé une demande d’enregistrement des mentions « château » et « clos » en tant que mentions traditionnelles pour les vins produits sur leur territoire (il n’y a évidemment pas de définition du terme clos là-bas : ce terme est libre de toute contrainte, il suffit de l’enregistrer dans le cadre d’une marque pour pouvoir l’utiliser). Comme leur histoire les y autorise, les représentants de la viticulture bourguignonne (comme les Bordelais, avec le terme château) condamnent l’initiative, mettent en garde la Commission et estiment qu’il y a là « outre le détournement d’une terminologie française à forte notoriété (…), une distorsion de concurrence à l’égard de nos exploitations viticoles et une tromperie pour les consommateurs ». On est d’accord sur le détournement, mais pourquoi ne pas y voir un hommage et faire confiance aux consommateurs pour savoir faire la différence ? On est quand même très loin de la ligne de vêtements estampillés M. Chapoutier, tout récemment découverts sur internet, par hasard et par sa fille, étudiante en Chine. Là, le vigneron a de quoi s’énerver.


* Rappel réglementaire. Décret n° 2012-655 du 4 mai 2012 relatif à l’étiquetage et à la traçabilité des produits vitivinicoles et à certaines pratiques oenologiques :

Art. 7. − Les mentions : « château », « clos », « cru » et « hospices » sont réservées aux vins bénéficiant d’une appellation d’origine protégée lorsque les vins sont issus de raisins récoltés sur les parcelles d’une exploitation ainsi dénommée et vinifiés dans cette exploitation. (…) Le terme « clos » peut également être utilisé pour des vins bénéficiant d’une appellation d’origine protégée :

a) issus de raisins provenant exclusivement de parcelles de vignes effectivement
délimitées par une clôture formée de murs ou de haies vives ;

b) dont l’appellation comporte ce terme.

Good idea!


On pourra lire ici en anglais le compte-rendu d’une bien bonne idée, un projet immobilier spécialement conçu pour l’amateur de vin tokyoïte qui, comme tout habitant une quelconque grande ville du monde (mais en pire, vu la densité de la sienne), manque d’espaces adéquats pour stocker son vin. Plutôt que de caves de base, l’immeuble qui se construit en ce moment en plein cœur du quartier de Shibuya – livraison en septembre 2013 – sera doté d’une cave à vins d’une contenance de 10 000 bouteilles. On ignore si cela sera suffisant pour les habitants (il ne faudrait pas qu’un milliardaire spéculant sur le vin se pique de faire partie de la copropriété), mais on sait déjà que cet endroit dédié proposera également des carafes, des verres et les services d’un sommelier. A bon entendeur, euh, promoteur…

Le bel anniversaire



Cent ans, ce n’est pas rien à fêter (et ce n’est pas souvent). C’est ce que s’apprête à faire la famille Legrand
pour célébrer son installation dans l’univers du vin, au début du siècle dernier, rue de la Banque à Paris et à Issy-les-Moulineaux. Si la première adresse, toujours sous enseigne Legrand, a été vendue en 2002, la seconde
Chemin des Vignes – a été totalement transformée ces dernières années pour devenir un lieu immense, riche
en histoire vitivinicole. C’est là, entre le vignoble ressuscité du Clos des Moulineaux, la guinguette tenue par un chef qui représente la quatrième génération de Legrand, Mathieu, et les anciennes carrières de craies qui abritent, sur
3 500 m2 de galeries souterraines, un butin digne de la Banque de France (500 000 bouteilles, 5 000 références), que la maison recevra le public ce samedi 22 septembre, de manière tout à fait exceptionnelle, en permettant même la visite des caves. Tout au long de la journée, qui débutera à 10h, une trentaine de vignerons seront présents pour proposer une dégustation de leurs vins. Une exposition retracera en images la longue histoire de cette famille de cavistes précurseurs, une conférence «Un siècle d’histoire du vin, vu d’Issy », menée par David Cobbold, se tiendra à 11 h et une vente aux enchères de vins provenant des caves privées d’Yves Legrand et de divers amateurs aura lieu entre 15h et 18h30. Certains lots seront vendus au profit de l’association « Dunes d’Espoir ». Pour parfaire cette journée de fête, Yves Legrand dédicacera le livre qu’il a consacré à sa famille (voir photo ci-dessus).

Loire : les raisins de 2012



Selon l’interprofession des vins de Loire (InterLoire) la récolte sera faible, mais compensée par une belle maturité des raisins favorisée par l’ensoleillement d’août et septembre. Malgré un mois de février froid et un printemps frais et pluvieux, l’hiver doux a globalement favorisé un développement rapide de la vigne. Quelques épisodes de grêle et de gel ajoutés à une mauvaise fécondation – les grains de raisin n’ont pas grossi en raison du froid et de la pluie – ont provoqué une baisse de rendement. Ce moindre volume, de l’ordre de 25 %, n’entraînera pas pour autant une augmentation des prix pour le consommateur, mais une simple réduction des stocks pour les vignerons. Grâce à une bonne maîtrise du travail de la vigne, le vignoble est actuellement sain et l’hétérogénéité constatée devrait se niveler si le beau temps se poursuit. Les premiers coups de sécateurs ont été donnés le 14 septembre en Anjou, pour les cépages précoces.

Dans le vignoble nantais, le millésime promet de bonnes surprises. Pour être faible, la récolte (200 à 250 millions d’hectolitres contre 450 habituellement pour le muscadet) n’en présentera pas moins une belle concentration en sucre, gage d’un bel équilibre. L’état sanitaire satisfaisant des vignes a favorisé un bon développement des grappes dont la récolte est en cours. Contrairement au millésime précédent, 2012 sera une année de garde.
Dans le vignoble d’Anjour-Saumur, pas d’incident climatique majeur sauf dans le secteur de Saumur, touché par la grêle, qui accuse une perte de volumes. Les vendanges, plus tardives que pour les millésimes précédents, débuteront le 20 pour les blancs. Si les conditions climatiques restent bonnes jusqu’à la mi-octobre, la récolte sera optimale sur les appellations de vins rouges et moelleux.
En Touraine, le gel de février et celui du printemps, associés à un temps maussade en juin, ont freiné le développement de la floraison, entraînant ici aussi une baisse de rendement. La diminution du volume de la récolte est estimée à 20 % en moyenne. Le temps chaud et sec des mois d’août et de septembre promet cependant un bon millésime. A Chinon, les vendanges devraient démarrer vers le 5 octobre.

Road trip



Parlons encore vendanges, mais moins cette fois des raisins que des lieux où ils sont récoltés. Jusqu’à début octobre, VeryChic, le très exigeant site de « ventes privées d’hôtels extraordinaires » (soit du luxe, de l’unique et/ou de l’insolite à des tarifs allant de -30 à -70%) propose une thématique vignobles tout à fait de saison. En l’espèce, une sélection de quatorze adresses en France, en Espagne, en Italie et au Portugal à découvrir ici. Localisation parfaite, service impeccable et expérience client hors-norme sont à la base des choix effectués par ce voyagiste d’un genre nouveau avec lequel 300 hôtels et 450 000 membres ont déjà décidé de jouer le jeu depuis sa création en 2011. S’il fallait choisir une adresse en France parmi ces belles propositions, nous irions , dormir dans les chais. Si c’était ailleurs ? Ce serait ici. Il vous reste quelques heures ou quelques jours, selon les destinations, pour vous faire votre idée sur la question.