Nouvelle vague à Cognac • Vins blancs au top • Habits de lumière • New Old fashioned • Un (autre) beau nouveau du Beaujolais • Un bon bordeaux accessible, tant mieux • Chaque jour du nouveau, en voici six
Dans le vignoble
Nouvelle vague à Cognac
Ils sont cinq. Chacun gère une petite exploitation et s’est donné pour mission la reconquête des palais des Français. Chacun a son idée ou son innovation pour le cognac. La naissance du collectif « Cognacs, la nouvelle vague » est la première pierre posée par Julien Nau (Planat), Thomas Gonon (A. de Fussigny), Fanny Fougerat, Xavier Précigout (Philbert) et Luc Merlet (Merlet). Des cognacs d’auteur, une bouteille en lin, un cognac à 65°c, un small batch, etc. L’union fait la force, les idées aussi.
Vins blancs au top
Les vins blancs progressent et sont devenus un levier de croissance. C’est la seule couleur de vins tranquilles, en progression en grande distribution et parvient à augmenter sa volume par rapport à l’année 2019. + 3 mégalitres (ML) pour les vins blancs, -58 ML pour les vins rouges, -7 ML pour les vins rosés. Une augmentation expliquée par les changements d’habitudes alimentaires des consommateurs. Moins de viande rouge, plus d’apéros et de plats végétariens qui profitent aux vins blancs. Cette étude a été commandée par la Fédération des Industries du Verre et réalisée par IRI en septembre 2022 sur le marché́ des vins tranquilles. L’étude complète en pdf est disponible ici
Habits de lumière
Les 9, 10 et 11 décembre, la Ville d’Épernay, en partenariat avec le Comité de lʼavenue de Champagne, met en place trois journées festives pour valoriser « lʼart de vivre à la champenoise ». Durant ces trois jours, la ville s’illuminera de ses « Habits de Lumière ». Cette fête à ciel ouvert qui célèbre le patrimoine gastronomique attire chaque année plus de 50 000 personnes. « À la veille des Fêtes de fin dʼannée, des animations inédites et gratuites seront proposées et articuleront autour de plusieurs temps forts : les soirées festives du vendredi et samedi sur la célèbre avenue de Champagne, les Habits de Saveurs dédiés à la gastronomie champenoise le samedi et enfin la Parade automobile le dimanche », précise Franck Leroy, maire d’Épernay. Les grandes maisons de champagne et les vignerons présents sur lʼavenue ouvriront aussi leurs portes avec des bars éphémères, des concerts, des visites de caves, etc.
Woodford, l’historique marque américaine de whisky basée dans le Kentucky, organise une semaine annuelle dédiée à ce cocktail mythique. Du 16 au 30 novembre 2022, et dans une centaine d’établissements à travers la France, on pourra déguster le Old Fashioned, un cocktail à base de deux traits d’amer Boker’s, quatre traits de sirop de gomme et le contenu d’un verre de vin de whisky. Chaque établissement pourra aussi proposer sa propre interprétation de ce cocktail. Créé en 1880 à Luisville dans le Kentucky, le Old Fashioned rayonne à travers le monde. Plus d’informations sur woodfordreserve.com/oldfashionedweek/
Dans le verre
Un (autre) beau nouveau du Beaujolais
Troisième jeudi du mois de novembre, nous y sommes. Avec une bonne bouteille de beaujolais-villages-nouveau à la main, celle de Dominique Piron. Dirigé par Julien Revillon, ce domaine est une figure de proue du Beaujolais qui développe une gamme solide sur plus de 100 hectares. Ce 2022 fait part belle aux fruits rouges et aux fruits des bois. Un vin de plaisir. Dominique Piron, beaujolais-villages-nouveau, 10 euros
Un bon bordeaux accessible, tant mieux
En appellation pessac-léognan, cette propriété familiale depuis plus de 150 ans a su conserver son vignoble de 60 hectares et une immense forêt. Au début des années 2000, la famille de Bethmann l’a repris en main en y engageant d’importants travaux. Étude des sols, rénovation des outils de travail, restauration du château, sous la direction de Laurent Lebrun, rouge et blanc ont fait un grand bond qualitatif. Le rouge 2020, complexe et élégant, exprime avec précision son terroir. Château Olivier, pessac-léognann grand cru classé rouge 2020, env. 30 euros
Les beaujolais nouveaux arrivent aujourd’hui. La livraison fait suite à un été chaud et des vendanges précoces. Denses, les vins pourront se consommer tout au long de l’année 2023. Et même après
2022 rappelle 2003 à plus d’un titre. Deuxième vendange la plus précoce après l’année de la canicule, celle de l’année en cours a démarré officiellement le 17 août et de manière générale la dernière semaine d’août pour de nombreux vignerons. Avec celui de l’année 2018, le mois d’août est le plus chaud depuis 2003. Si juin a été marqué par des orages et de la grêle qui a laminé les rendements sur 400 hectares, juillet et août ont été chauds et secs. Résultat, 23 % de rendement en moins par rapport à une année moyenne et des raisins mûrs à peau épaisse qui donnent des jus construits, concentrés et tanniques. La bonne nouvelle, c’est qu’on obtient cette année des beaujolais nouveaux sérieux qu’on aura plaisir à consommer tout au long de l’année qui vient. Ils sont du coup moins typés « nouveau ». L’enjeu pour les vignerons était de ne pas avoir la main trop lourde, pour ne pas trop extraire dans un millésime déjà riche.
La dégustation de 95 beaujolais nouveaux organisée par Inter Beaujolais a permis de constater la richesse du millésime, donnant parfois au gamay de faux airs de syrah. Le niveau moyen était très bon, puisqu’il n’y avait aucun manque de maturité cette année, avec des vins parfois un peu chaleureux ou tanniques. Voilà un choix non-exhaustif de ceux que nous avons préférés.
Domaine des Marrans
Mathieu Melinand est une des figures de la jeune génération de la région. Il travaille désormais avec son frère Camille. Ils passent le domaine en bio. Ils ont très bien géré la richesse du millésime avec une extraction légère, courte, à basse température. Goûté deux fois, le vin s’est comporté différemment. Un peu plus réservé la première, beaucoup plus chantant la seconde. Un nouveau sérieux et plaisant qui ravira tout le monde. Où le trouver ? À Paris : Culture Cave (75010), Cave Vaneau (75007) À Lyon : Comptoir Crémier (Brignais), Cave du Sommelier (Villeurbanne) À Bordeaux : Clos des Remparts.
Domaine Chermette
Pierre-Marie Chermette est un vigneron bien connu du sud du beaujolais. Il a porté le domaine familial repris en 1982 à 53 hectares, avec également des crus dans le nord. Le cuvier a été rénové en 2015. Le domaine commercialise trois cuvées de beaujolais nouveau, dont une non-filtrée, assez confidentielle. La cuvée Griottes est bien sortie à l’aveugle. Le nez est tout de suite appétant, sur la cerise et les épices. La bouche est équilibrée, caressante. Un nouveau consensuel. La cuvée Origine apporte un peu plus de densité. Où le trouver ? À Paris : Rosa Bonheur, Cave Balthazar (75014), Barreca (75005), Cave du Château (Vincennes), Cave du Parc (Neuilly).
Domaine de la Madone (Jean Bérerd & Fils)
Attention de ne pas confondre ce domaine discret avec celui du même nom à Fleurie. On est ici à Le Perréon, joli secteur de granite rose en beaujolais-villages au sud du mont Brouilly. Les frères Bérerd y cultivent 28 hectares et font des essais en bio. Cette cuvée Péréonnissime a un nez assez riche. Jolie bouche serrée et bien équilibrée, avec un tannin fin qui roule. Où le trouver ? À Marseille : La Route Des Vins À Paris : Apogée (Puteaux La défense)
Château de Lavernette
Xavier de Boissieur et sa femme Kerrie, américaine et œnologue, ont repris cette propriété familiale en 2005. Elle est située à cheval sur le secteur le plus au nord du beaujolais et les pouilly-fuissé de l’autre côté. Ils ont sept hectares de beaujolais village. Ils sont en biodynamie. C’est le covid qui les amenés à faire du nouveau en 2020. Le nez de cette cuvée Le Jeune est gracieux, agréablement fruité. La bouche est sans aspérité, effilée, avec un joli tannin. Un vin délicat. Où le trouver ?
Partout : Les domaines qui montent
À Nantes : La cave nature, la cave de Lucia
Aurélie et Fabien Romany
Jeune couple de Bully. En bio. Ils commercialisent leurs propres cuvées depuis 2019. Nez élégant, caressant. Belle intensité fruitée en bouche et jolie finale.
Domaine de Baluce
Jean-Yves et Annick Sonnery sont la quatrième génération à exploiter ce domaine situé dans les pierres dorées. Le nez est discret mais a du fond. La bouche est enveloppante, avec un joli tannin. Sérieux.
Domaine Bourbon
Toujours dans les pierres dorée, Jean-Luc Bourbon exploite depuis vingt ans ce petit domaine familial. Nez sérieux et épicé. La bouche est pleine et caressante. Un vrai vin.
David Large
Un des leaders de la nouvelle génération, avec des cuvées clin d’œil aux années 1980 et 1990. Ce Massaï a un nez compact et fruité. Bouche légèrement gazeuse, ce qui lui donne de la vivacité. Elle reste bien enveloppante.
Maison Trenel
Une maison historiquement connue pour ses crèmes de fruits. Elle appartient à Chapoutier depuis 2015. Nez direct pour cette cuvée Bio. Bouche acidulée et efficace. Typé nouveau, pour ceux qui cherchent la fraîcheur.
Yannick de Vermont
Il est la cinquième génération à exploiter le château de Vaux. Cette cuvée est sans sulfites ajoutés, mais pas bio. Nez sur la cerise, gourmand. La bouche est enrobée, avec un joli tannin. De la longueur.
Quatre masterclass pour découvrir le vin et ses secrets. Vins étrangers et trésors français, chacun porte fièrement les couleurs de l’excellence et sont avides de partager leur savoir-faire. Pour déguster, apprendre, s’émerveiller, il vous suffit de prendre vos places sur ce lien. Pour rappel, les cuvées présentées dans ces masterclass ne seront pas proposées sur les stands. Votre seule chance de les goûter, c’est d’y participer.
Années « chaudes », années « froides », même exigence, même qualité
La maison Charles Heidsieck présente son millésimé dans quatre années récentes. Quatre années d’une irréprochable qualité. Et pourtant, quatre climats très différents. Cette masterclass est l’incontournable pour découvrir les secrets d’un millésime et ses perspectives d’évolution dans les années à venir.
Les cuvées présentées :
Charles Heidsieck, Brut millésimé 2006 (blanc)
Charles Heidsieck, Brut millésimé 2008 (blanc)
Charles Heidsieck, Brut millésimé 2012 (blanc)
Charles Heidsieck, Brut millésimé 2013 (blanc) Quand : le vendredi 25 novembre de 16h à 16h45 Présentée par : Cyril Brun (chef de caves)
20 ans, 40 ans, 2000, 1983, le grand porto en quatre services
Une master class exceptionnelle de très vieux portos signés par l’incontournable maison Graham’s Port Tasting . Le porto, tout un monde. Une vie ne suffirait pas à découvrir tous ses secrets, et pourtant.
20 ans, 40 ans, 2000, 1983, déguster plus d’un demi-siècle en quarante-cinq minutes, c’est le moment unique que Le Grand Tasting propose. Cette verticale exceptionnelle de grands portos remonte le temps, explore son univers à la découverte de ses tawnys grandioses et de ses vintages de légende.
Les cuvées présentées :
Graham’s, 20 years old tawny
Graham’s, 40 years old tawny
Graham’s, Vintage ruby 2000
Graham’s, Vintage ruby 1983
Quand : le samedi 26 novembre de 14h45 à 15h30 Présentée par : Filipe Silva
Klein Constantia, l’or liquide de l’Afrique du Sud
Les voyageurs chanceux qui ont déjà eu l’occasion de visiter ce vignoble sud-africain savent que ce lieu à couper le souffle produit l’un des plus beaux vins liquoreux de cette planète. Cette master class de haut vol présente quatre millésimes, preuve supplémentaire de la constance de qualité de ce vin unique et de son évolution magique dans le temps.
Les cuvées présentées :
Klein Constantia, WO Constantia 2018 (blanc)
Klein Constantia, WO Constantia 2016 (blanc)
Klein Constantia, WO Constantia 2015 (blanc)
Klein Constantia, WO Constantia 2006 (blanc)
Quand : le vendredi 25 novembre de 18h30 à 19h15 Présentée par : Hans Astrom
Les quatre terroirs d’exception des domaines Labruyère
La famille Labruyère a décidé de faire découvrir pendant 45 minutes le meilleur de ses domaines. Champagne grand cru, montrachet grand cru, moulin-à-vent ou encore pomerol, une ribambelle de grands pour le plaisir, pour le souvenir. Une master class d’exception qui mène sur les chemins des plus grands terroirs de l’hexagone.
Les cuvées présentées :
Paradoxe Grand cru, champagne (blanc)
Domaine Jacques Prieur, montrachet grand cru 2015 (blanc)
Le Carquelin, moulin-à-vent 2015 (rouge)
Château Rouget, pomerol 2015 (rouge)
Quand : le samedi 26 novembre de 16h à 16h45 Présentée par : Édouard Labruyère et Nadine Gublin
Domaine J.A. Ferret,
Tête de cru Les Perrières, pouilly-fuissé 2018
Pourquoi lui Très grande admiration pour le talent sans limite d’Audrey Braccini, la winemaker de l’historique domaine Ferret. Son engagement de fidélité aux climats de l’appellation pouilly-fuissé la guide vers des vins toujours plus réussis. Et…
En Alsace, le crémant défend son rang dans la catégorie – c’est le premier vin effervescent AOP (après le champagne) consommé à domicile en France (avec 35,9 % de parts de marchés des effervescents hors champagne – Données IRI). Il progresse aussi de manière significative (+15,30 % en volume sur ces douze derniers mois (données CIVA). Chez Bestheim, cave coopérative principale producteur de crémant d’Alsace, on passe à la vitesse supérieure.
2022, record de vente historique
Après (déjà) une année de tous les records en 2019 et une vive reprise en 2021, 2022 voit les chiffres s’envoler avec une hausse de 35 % en volume vs 2021 et 2020. Le crémant représente désormais près de la moitié de la production de la cave, soit six à sept millions de bouteilles élaborées chaque année. Bien au-delà des 25 %, proportion actuelle du crémant dans la production des vins d’Alsace. « Si nous continuons sur cette lancée, nous allons dépasser dès l’année prochaine la production de vins tranquilles » analyse Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim également administrateur du Syndicat des producteurs de crémants d’Alsace et Président des caves coopératives d’Alsace. « La dynamique est puissante sur les crémants. À Bestheim, le phénomène est accentué car nous sommes reconnus pour nos bulles depuis l’année 2000, avec notre fusion avec la cave de Westhalten (ndlr, qui a donné naissance à la Société Coopérative Viticole de Bestheim) qui élaborait ce type de vin bien avant la création de l’appellation crémant d’Alsace en 1976. La demande croissante ne fait que s’amplifier, nous stimule dans la création de cuvées et nous pousse à rechercher des assemblages précis et des cuvées supérieures en qualité. »
Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim.
Monter en gamme, innover
Loin de surfer seulement sur une tendance de fond, ce succès récompense également le dynamisme d’une cave coopérative qui innove autour de la bulle. Notamment avec l’élaboration des cuvées de la gamme Grand Prestige – un pinot blanc élevé quatre années sur lattes minimum ou un rosé de pinot noir élevé 12 mois minimum pour atteindre sa maturité optimale – ou le lancement d’une gamme Ice by Bestheim, destinée à être consommée dans un grand verre avec des glaçons, en cocktail. Autre facette de l’innovation, l’outil de production. Bestheim a inauguré il y a un an une nouvelle cuverie en inox (25 cuves pour une capacité totale de 22 500 hectolitres) sur le site de Westhalten, dédiée à l’élaboration de ses crémants.
Un style affirmé « Cela nous a permis de conserver les crémants sur lies jusqu’au printemps pour les faire gagner en complexité », explique Christophe Adam, le chef de cave. « Nos méthodes de vinification ont évolué avec des pressurages plus pointus, l’abandon des fermentations malolactiques, des assemblages plus précis. Dès 2004, ces efforts ont été récompensés avec la distinction de notre crémant Prestige au milieu des champagnes de grandes maisons lors d’une dégustation à l’aveugle ». Sa définition d’un grand crémant d’Alsace ? « Racé, élégant, riche. De la complexité aromatique et du gras en finale et, cerise sur le gâteau, uniquement sur les sols calcaires de la Vallée Noble, cette dimension crayeuse ».
Le Languedoc demeure le plus méconnu des grands vignobles du monde. Cette terre magnifique, à la fois sauvage et sereine, s’étend entre mer et montagne. Jean-Claude Mas a retrouvé sa terre natale pour la réinventer, en créant un style à la fois universel et unique. C’est l’incroyable retour aux racines de ce fils et petit-fils de vigneron que nous allons vous raconter en neuf épisodes
Épisode 1 : partir revenir
À la fin de l’adolescence, Jean-Claude Mas quitte son village pour découvrir le monde et ses opportunités. Après vingt ans d’une vie riche et réussie, l’envie de redevenir vigneron est plus forte.
Épisode 2 : lucky Frog !
Dès son retour au vignoble familial, Jean-Claude Mas ne manque pas d’idées originales pour réinventer
les vins du Languedoc. L’une d’entre elles va connaître un succès planétaire.
Épisode 3 : un homme et des crus
Grâce à ce premier succès (épisode 2), Jean-Claude Mas explore toute la variété des terroirs de sa région. Aujourd’hui, ses vignobles sont aussi variés qu’impressionnants.
Épisode 4 : une certaine idée du vin
Jean-Claude Mas produit des vins aux profils différents, incarne beaucoup de crus du Languedoc et du Roussillon. Les personnalités sont singulières, mais tous ont une caractéristique commune.
Épisode 5 : faire vivre la vigne
En Languedoc, la vigne est dans son élément, et ça se voit !
Épisode 6 : nouvelles aventures
Grandir, comme vigneron, c’est acquérir de nouvelles compétences, se frotter à des situations inédites. Jean-Claude Mas va en faire l’expérience.
Épisode 7 : l’âme des terroirs
Passer en deux décennies de quelques dizaines d’hectares à plus 800, Jean-Claude Mas l’a fait à sa façon. Celle d’un véritable explorateur d’une région qui est la sienne,
celle aussi d’un passionné des terroirs et des hommes qui y vivent.
Épisode 8 : le génie des lieux
Pour cet expérimentateur hors pair, le Languedoc est une terre incroyable,
capable de fournir des grands terroirs aux caractéristiques diamétralement opposées…
Pour faire profiter nos amateurs du Black Friday avant le Black Friday, Le Grand Tasting propose une réduction sur un certain nombre de master class (sauf celles marquées d’un point rouge). Le site ouvre une réduction de 20 %. Pas mal. Valable jusqu’au dimanche 13 novembre à minuit et dans la limite des places disponibles.
Par exemple, découvrir les secrets de l’élaboration de « Grand Siècle à la recherche de l’année parfaite » à 52 euros au lieu de 65 euros, c’est l’affaire du (grand) siècle.
Découvrez et profitez de toutes les bonnes affaires du Black Friday Le Grand Tasting sur le site www.grandtasting.com avec le code BLACKFRIDAYGT22
50 % • Figeac sur les bancs de l’école • Veuve Clicquot • Notre nouveauté est une cuvée précieuse • La découverte, sans sulfite • Chaque jour du nouveau, en voici cinq
Dans le vignoble
Jeunes vignerons
Les inscriptions à la 7e édition du « Concours Vignerons et Terroirs d’Avenir » organisé par AdVini, en partenariat avec l’Institut Agro Montpellier SupAgro et sa fondation, sont ouvertes. On rappelle la dotation. Une aide significative à des jeunes vignerons d’un montant total de 80 000 euros (10 000 euros de plus que lors de la 6e édition). Mais aussi du conseils par des professionnels dans la finalisation du projet. Depuis sa création en 2015, le concours a déjà aidé 14 domaines. Inscriptions jusqu’au 15 décembre 2022. Téléchargez le dossier de candidature sur www.advini.com/fr/cvta/
R+1=rhum
C’est le nouveau temple du rhum et des spiritueux. Inaugurée en 2010 au 6, Carrefour de l’Odéon sous le nom & Fine Spirits, cette adresse fait peau neuve en 2002 et a été rebaptisée La Maison du Whisky. 2 400 spiritueux sélectionnés par les experts de La Maison du Whisky. L’incontournable premier étage redessiné par l’architecte Kim Leou cache 450 références de rhum. Agricole, mélasse, sirop de canne. Tout y est. Un tour du monde gustatif qui émerveille les papilles.
La Maison du Whisky, 6, Carrefour de l’Odéon, Paris 6e
La bulle d’or
Rendez-vous annuel des amateurs de foot, la cérémonie du Ballon d’Or s’est déroulée le lundi 17 octobre au Théâtre du Châtelet. L’espagnole Alexia Putellas et le français Karim Benzema étaient les grands gagnants de la soirée. Dans les coulisses, l’autre gagnant était le champagne. « Pour la deuxième année consécutive, Piper-Heidsieck était le partenaire officiel de cet événement. Le champagne a toute sa place ici », précise Benoît Collard, directeur exécutif de Piper-Heidsieck. Loi Evin oblige, la marque n’a pu apparaître aux côtés des autres sponsors. Photos : Alexis Réau-L’Équipe
Vinapogée à table
Vous connaissez dèjà le salon Vinapogée, vous allez certainement adorer Vinapogée à table. Le principe est simple : des vins à maturité, hors marché et à des prix exceptionnels sont proposés à la table des meilleurs bistrots parisiens sélectionnés par les guides Lebey. Jusqu’au 14 novembre, sept restaurants participent à cette première édition : Chez Marcel, Le Marloe, Oh Vin dieu, Oui mon général, Le Sancerre, Chez Savy, Le Petit Sommelier. Les vins de sept vignerons seront servi : Domaine Marcel Deiss (Alsace), Château Suduiraut (Sauternes), Domaine du Clos des Fées (Roussillon), Paul Jaboulet Aîné (Rhône Nord), Chêne Bleu (Vaucluse), Château Montus (Madiran et Pacherenc-du-Vic-Bilh), Franck Phélan, Château Phélan-Ségur (Saint-Estèphe).
La la 162e vente aux enchères des Hospices de Beaune se déroulera le 20 novembre 2022 et mettra en avant les vins de la récolte 2022. En attendant et pour refléter la diversité des vins du Domaine des Hospices de Beaune, la Maison Albert Bichot propose ce coffret hommage édité seulement à 22 exemplaires. Les millésimes 2018 et 2019 seront à l’honneur. Ces vins ont été acquis par Albert Bichot lors des enchères, élevés dans ses caves beaunoises pour révéler la quintessence de ces cuvées qui ont été vinifiées avec talent par Ludivine Griveau, régisseuse du Domaine des Hospices de Beaune. Rendez-vous donc 20 novembre 2022.
Le Grand Tasting déroule le tapis rouge avec Palmes d’Or 2000, 2005, 2006, 2008 dans trois formats différents le samedi 26 novembre de 17h15 à 18h. Incontournable du paysage champenois, la maison Nicolas Feuillatte s’appuie sur une palette d’approvisionnement sans égal lui permettant de faire preuve d’inventivité et d’excellence en matière de vins. « Un champagne d’exception dans un flacon remarquable », précise Guillaume Roffiaen, chef de cave de la maison qui dévoilera tous les secrets de cette grande cuvée lors de la master class. Un rendez-vous à ne pas manquer.
20 ans, 40 ans, 2000, 1983, le grand porto en quatre services
Rendez-vous le samedi 26 novembre de 14h45 à 15h30 au Grand Tasting pour une master class de très vieux portos signés par l’incontournable maison Graham’s. 20 ans, 40 ans, 2000, 1983, plus d’un demi-siècle en quarante-cinq minutes, cette verticale de grands portos remonte le temps, à la découverte de ses tawnys grandioses et de ses vintages de légende.
Première participation, première marche du podium. Xavier Thuizat, chef sommelier de l’Hôtel de Crillon, a remporté dimanche 6 novembre le titre de Meilleur sommelier de France 2022. Ce trophée, remis à l’issue de l’épreuve finale qui s’est tenue au salon EquipHotel à Paris, récompense des années de travail et l’impose comme une figure de référence
Comment vous-sentez-vous après avoir remporté ce titre ? Que va-t-il changer dans votre carrière ?
J’éprouve beaucoup de joie, de fierté, d’émotion. C’est un grand soulagement aussi. Participer à un tel concours implique beaucoup de pression et de sacrifices familiaux notamment. J’ai deux enfants de deux et quatre ans. Mais ce trophée récompense 17 ans de travail. J’ai d’ailleurs attendu d’être prêt, d’avoir suffisamment de maturité et d’expérience pour me présenter à ce challenge. Ce qui change, c’est le devoir d’être exemplaire, de porter la réputation du métier au plus haut niveau.
Comment et combien de temps vous-êtes-vous préparé ?
Le travail de fond, c’est 17 ans d’entraînement et de lecture quotidienne de la presse spécialisée vin et gastronomie, française et internationale. Et depuis un an, je me suis entraîné avec mon équipe plusieurs fois par semaine, avec une discipline de sportif. Le plus difficile dans cette préparation a été la gestion du stress. Le concours se déroule sur plusieurs mois, les qualifications en avril, la demi-finale en septembre, la finale en novembre. C’est une longue tension nerveuse. Il faut se ménager des plages de récupération. Pour me détendre et me changer les idées dans la semaine précédant la finale, je suis parti à Milan. J’en ai profité pour aller admirer l’un des plus célèbres repas du monde, La Cène, l’autre chef d’œuvre de Léonard de Vinci, qui était aussi un amoureux du vin, « la divine liqueur de raisin » comme il l’appelait.
Vos meilleurs souvenirs de ce concours ?
Progresser, devenir plus fluide à chaque étape, est un sentiment unique et très encourageant. Il y a eu aussi cette sensation en finale, d’oublier la pression dès le premier exercice réussi, celui de la reconnaissance de cuvées à partir de fragments d’étiquettes, et de me sentir totalement en confiance. Autre grande émotion, la bouteille de château-d’yquem 2015 que Philippe Faure-Brac (ndlr, Meilleur sommelier de France 1988 et Meilleur sommelier du Monde 1992, président de l’Union de la sommellerie française) a débouché pour fêter cette victoire le soir-même en présence de tous les lauréats.
Quelles sont les premières qualités d’un bon sommelier ? Comment définiriez-vous son rôle aujourd’hui ?
La générosité et la curiosité sont deux qualités essentielles. Il faut aussi être fin psychologue et savoir garder le sourire. Nous sommes là pour donner du plaisir. Avant, le sommelier était une encyclopédie vivante, il faisait son show avec un vocabulaire compliqué. Aujourd’hui, nous sommes plus dans l’échange et la simplicité.
A qui dédiez-vous ce titre ?
À Pascal Bouchet, mon professeur de sommellerie au lycée hôtelier de Tain l’Hermitage, et aux chefs sommeliers qui ont marqué mon parcours, dont le premier, Eric Goettelmann, un MOF auprès de qui j’ai débuté au Relais Bernard Loiseau, à Saulieu. À ma femme Hitomi, l’indispensable soutien de chaque instant. Et à mon équipe bien sûr. Cette distinction est aussi la reconnaissance d’un travail précieux et minutieux que nous portons au quotidien à l’Hôtel de Crillon et que nous prenons plaisir à partager.
Vos accords mets et vins préférés ?
Dans la catégorie sans alcool, le thé pu erh, un thé fermenté cultivé dans le Yunnan depuis des millénaires, s’associe magnifiquement dans un ancrage terrien avec une poêlée de champignons de Paris et cèpes râpés à cru. A l’Ecrin, au Crillon, où le verre donne l’accord, je propose en ce moment un mariage précis et apaisant entre un saké japonais (ndlr, Xavier Thuizat est aussi Saké Samouraï), pur et délicat, et une langoustine au caviar et radis daikon. Côté vin, le dynamisme d’un accord entre un gewurztraminer de 15 ans et un munster au cumin est juste extraordinaire.
Le grand cru classé de Pauillac a été le premier à montrer une vertu nouvelle dans la conduite de son vignoble. Pour la planète ? Non. Pour faire avancer le vin
Cet article est paru dans En Magnum #28. Vous pouvez l’acheter sur notre site ici. Ou sur cafeyn.co.
Après sept décennies sereines, Alfred Tesseron a toujours dans le regard la malice rieuse du gamin espiègle qu’il fut. Fils d’une famille cognaçaise fameuse – avant de créer leur propre marque, les Tesseron fournissaient aux grandes maisons de rares eaux-de-vie d’âge vénérable qui leur permettaient d’affiner leur meilleures cuvées – Alfred a longtemps mené sa barque entre Bordeaux et Cognac, avec de longs détours vers Paris et les États-Unis. Il a vendu avec succès et enthousiasme du vin et des spiritueux de différentes marques pour différentes maisons et à différents publics. Il s’est ainsi construit une première carrière en cultivant une indépendance d’esprit et d’action vis-à-vis d’un cadre familial un brin cadenassé. Son père Guy Tesseron avait acquis à Saint-Estèphe le château Lafon-Rochet en 1960 puis, à Pauillac, Pontet-Canet en 1975.
Au fil des années, Alfred s’était tout de même rapproché des affaires de son père, et rien n’était moins imprévisible que cette date de 1994 lorsque le patriarche lui demanda de prendre en main Pontet-Canet. Pourtant, Alfred se posait des questions, une en particulier. « Je me regardais dans la glace et je me demandais : qu’est-ce que je peux faire pour Pontet-Canet ? » Le cru, vaste et imposant, est intrigant. Voisin de Lafite et de Mouton, il n’a connu depuis sa création que trois familles de propriétaires. Un magistrat de la cour de Louis XV devenu gouverneur de Guyenne qui associa son nom, Pontet, au lieu-dit Canet. Au dix-neuvième siècle, une dynastie majeure des Chartrons, les Cruse, y accola pour plus d’un siècle sa puissance commerciale, avant que la crise des vins de Bordeaux en 1974 ne l’oblige à céder le cru à Guy Tesseron. Ses quatre-vingts hectares de vignes installés pour une partie majeure sur un spectaculaire plateau de graves profondes imposent le respect dû à un géant sage de Pauillac : « Je soutiendrais qu’il y a quelque chose de raisonnable et d’achevé, à la française, dans un verre de Pontet-Canet », écrivait le raffiné Henry James dans son Voyage en France publié en 1877. Au début des années quatre-vingt-dix, la crise économique a plombé les affaires du bordeaux, celles du cognac aussi. Les mauvaises récoltes se sont succédé et, malgré sa longue histoire, Pontet-Canet n’est qu’un cinquième cru classé parmi d’autres. Pas question donc d’ouvrir son ministère par de flamboyants investissements. « Mon père me disait : il faut serrer. » Alfred interprète la directive paternelle à sa façon. « La seule chose que je pouvais changer, c’était la vigne », en conclut-il. Homme de commerce et de contact, il n’en a pas moins cultivé un intérêt croissant pour la viticulture et les vinifications au cours des années qui précèdent son entrée en fonction. Comme beaucoup d’hommes et de femmes du vin de sa génération, les voyages et les rencontres décillent ses yeux et son palais autant qu’ils aiguisent l’imagination. Longtemps, les régions viticoles ont vécu en autarcie et celles qui, comme Bordeaux, avaient la chance de voir arriver des propriétaires ou des négociants d’autres horizons progressaient plus que les autres. Dans la France des trente glorieuses, les affaires marchent et on s’enferme volontiers dans un immobilisme satisfait. Alfred le baby boomer ne partage en rien cet état d’esprit conservateur. En Bourgogne, il rencontre des vignerons qui ont renversé la table d’un ordre œnologique et viticole médiocrement productiviste ; à Bordeaux, il a vu émerger quelques nouvelles méthodes. Il en choisit une, qui manque de clore son aventure à la tête de Pontet-Canet avant même qu’elle n’ait véritablement commencé. Il ordonne une « vendange en vert » au début de l’été pour faire tomber des raisins et limiter des rendements qui lui paraissent beaucoup trop généreux pour produire un vin capable d’être remarqué. Horrifiés par une pratique qu’ils jugent contre nature, quelques vignerons médocains travaillant sur la propriété ne manquent pas d’avertir Guy Tesseron. « Votre fils est en train de tuer le vignoble. » Au lieu de s’enflammer, l’atmosphère devient glaciale entre le père et son fils, qui ne se démonte pas pour autant. « Les raisins, on ne pourra pas les faire revenir. J’aurais dû t’en parler, maintenant, il faut attendre le résultat. » Le père ne dit rien, n’absout pas non plus. Quelques mois plus tard, il convoque à nouveau son fils pour lui parler de la pluie et du beau temps. À la fin de la conversation, lancé sur un ton bas et faussement anodin, Guy dit à Alfred : « Pour le vin, on fait comme on a dit ». Quand Alfred s’enquiert enfin de savoir ce que signifie cet elliptique comme on a dit, le patriarche rétorque : « Tu continues. J’ai quelques amis qui m’ont dit que le vin était bon ».
Alfred Tesseron. Justine, sa fille, prend la main peu à peu.
À partir de ce 1994 cathartique, Alfred décide. Pas seul. Il a rencontré dans la propriété un jeune responsable technique, Jean-Michel Comme, qui s’intéresse de près à la viticulture bio et à la biodynamie en particulier. En supplément à son travail à Pontet-Canet, il s’occupe avec sa femme d’une petite propriété familiale, le Champ des Treilles, à l’autre bout du département. Comme chaque année, Jean-Michel fait déguster son vin à Alfred. « Je goûte et je lui dis que ce n’était pas son vin. Trop frais, trop énergique, trop pur. Il me répond que c’est le premier millésime qu’il réalise en biodynamie. Presque aussitôt, je lui ai proposé d’utiliser la même méthode pour la propriété. » C’est ainsi que Pontet-Canet va s’engager, seul parmi ses pairs au mitan des années deux mille, dans la voie risquée et presque incongrue à l’époque de la biodynamie.
Les négociants connaissent bien Alfred, certains depuis l’enfance ; ils connaissent son caractère affirmé, il fait aussi partie de la famille. Ils vont le suivre et cette campagne est un succès majeur. »
En 2004, quelques hectares de merlot sont cultivés ainsi ; l’année suivante, toute la propriété. Noël Mamère a certes réalisé le meilleur score d’un candidat vert aux élections présidentielles deux ans plus tôt, mais ce ne sont pas des convictions politiques qui ont conduit Alfred Tesseron à faire un choix qui va engager sa propriété pour les décennies à venir. C’est au contraire un mélange finement composé de pragmatisme, de bon sens et d’une volonté farouche de sortir Pontet-Canet du lot, fut-il extrêmement chic, qui le motive. On ne mesure pas à quel point le pari est à l’époque risqué pour un cru de ce prestige. Lorsqu’en mars 2006, il reçoit comme à l’accoutumée les négociants de la place de Bordeaux qui vont acheter en primeur son 2005, il leur annonce tout à trac qu’il a demandé la certification en agriculture biodynamique. « Ils m’ont pris pour un extra-terrestre. Ils ont pensé que j’étais devenu coucou », s’en amuse-t-il aujourd’hui. Les négociants connaissent bien Alfred, certains depuis l’enfance ; ils connaissent son caractère affirmé, il fait aussi partie de la famille. Ils vont le suivre et cette campagne est un succès majeur. Pour autant, si le perfectionniste Jean-Michel Comme améliore chaque jour un peu plus la méthode et affiche des principes forts, Tesseron reste un homme, avec des craintes et des doutes. En 2007, le mildiou s’installe dans les vignes et les traitements biodynamiques paraissent bien aléatoires. Alfred craque et demande un traitement conventionnel. Il regrette aussitôt son geste, la sanction est sans appel : il faut recommencer à zéro les trois ans de conversion nécessaires pour être à nouveau labellisé. Ce sera fait en 2010, avec un label bio Ecocert (puis Demeter en 2014) et biodynamique Biodyvin. Pour autant, rapidement, les résultats sont remarquables ; avec aussi l’aide de Michel Rolland, consultant de la propriété dès 1999, et désormais celle de son disciple et associé Julien Viaud, le vin progresse spectaculairement en fraîcheur, en énergie et profondeur. Il a aussi gagné tout au long de la décennie deux mille et celle qui suit un statut nouveau. La réflexion d’Alfred Tesseron, qui intègre au sein de la propriété d’abord sa nièce Mélanie (présente jusqu’en 2017) puis, depuis 2015, sa fille Justine, ne s’est pas arrêtée à la seule viticulture. Jean-Michel Comme passe la main en 2020 à Mathieu Bessonnet, qui n’a cessé depuis la fin de ses études agronomiques en 2005 de travailler dans des vignobles biodynamiques. Pontet-Canet affine tout au long de ces années ses principes et ses méthodes pour constituer aujourd’hui une idée holistique et cohérente d’une certaine éthique vigneronne. Si les tracteurs sont toujours présents dans le vignoble, des percherons sont élevés depuis une quinzaine d’années dans la propriété et travaillent pour l’ensemble des travaux de l’année sur plus de la moitié du vignoble, avec l’objectif de moins contraindre le développement racinaire et de préserver un vignoble qui atteint aujourd’hui un âge moyen élevé. Les préparats biodynamiques sont élaborés eux aussi à la propriété dans une tisanerie installée là. Cet équipement n’a rien n’anecdotique lorsqu’on sait l’énorme réactivité qu’exige les traitements biodynamiques dès qu’une nécessité de prévention ou a fortiori d’intervention sur la plante apparaissent. Comme en 2007, les étés humides de 2018 et 2020 ont été marqués par le mildiou, mais cette fois-ci, l’équipe a pu parer aussitôt et autant de fois qu’il l’a fallu, samedis et dimanches compris.
L’un des chevaux de Pontet-Canet et l’enjambeur créé par le domaine.
Il règne aujourd’hui à Pontet-Canet une atmosphère paisiblement autarcique, renforcée par la beauté majestueuse des lieux et leur intemporalité. Le cuvier historique du XIXe siècle a été remis en activité en 1996 avec de nouvelles cuves en bois de 150 hectolitres, bien plus petites qu’à l’origine. Dix ans plus tard, les grosses cuves inox ont été remplacées par 32 cuves tronconiques en béton de 80 hectolitres. Le dernier cuvier de vinification, mis en service en 2017, comporte lui aussi 32 cuves en béton, cette fois de 40 hectolitres, mais surtout il intègre la philosophie biodynamique au sens large. L’isolation du bâtiment est faite en chanvre naturel afin d’assurer une bonne respiration du lieu. La grave de la cour de Pontet-Canet, extraite pour réaliser les fondations, a servi à la fois à la construction des murs et des cuves. Ces dernières ont été colorées grâce à l’argile contenue dans cette même grave. Toutes les masses métalliques sont reliées à la terre et il n’y a pas d’électricité (mis à part l’éclairage en LED 12 volts), raisin et vin n’entrent pas en contact avec des champs magnétiques ou électromagnétiques. Cette recherche successive de cohérence et d’harmonie a amené Alfred à abandonner le principe désormais traditionnel à Bordeaux du second vin (autrefois nommé Les Hauts de Pontet) pour ne produire que le grand vin. Depuis 2015, cette approche globale prévaut et chaque millésime est l’expression intégrale et naturelle du terroir de Pontet-Canet et de son interprétation par ceux qui y travaillent. « Je n’y pensais pas au début, mais ces décisions ont transformé ma vision des choses et du monde qui nous entoure », dit dans un demi-sourire Alfred Tesseron aujourd’hui. « Finalement, travailler ainsi est ce que nous devions à Pontet-Canet. »
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