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Olivier Jullien, le sud illuminé

Il n’y a pas de train sans une locomotive puissante, brillante, innovante. Sans le vouloir vraiment, Olivier Jullien a endossé ce costume


Article paru dans Le Nouveau Bettane+Desseauve 2023, pages 226-227


Réunion d’une vingtaine de vignerons de l’appellation terrasses-du-larzac, avant la crise sanitaire. Il y a de l’ambiance, le millésime s’annonce bon, les discussions sont animées, bruyantes, la cacophonie s’installe. Au bout de cette tablée joyeuse, un vigneron commence à parler. Olivier Jullien expose sa vision du vin. Sa voix ne porte pas particulièrement, mais tout le monde se tait. Le maître parle. L’homme est celui par qui tout a commencé, quand tout le monde était encore persuadé que les vins du Languedoc ne servaient qu’à faire des sauces, quand personne ne savait situer les terrasses du Larzac. On le respecte pour ses vins, ses savoirs, son intelligence et surtout pour un humanisme presque d’un autre temps, pourtant si moderne tant il est nécessaire.
Tout commence au début des années 1980. Jullien n’a pas de vignes, juste un BTS viti-oeno en poche. Il loue quelques parcelles pour faire son vin, qu’il réussit à vendre en installant des panneaux publicitaires pour attirer les touristes de passage ou en posant des flyers photocopiés sur les pare-brises des voitures. Les premiers professionnels à acheter sont les Belges. Eux n’ont pas de préjugés sur les vins du Languedoc. Devant la flambée des prix des grands bordeaux, ils cherchent d’autres sources d’approvisionnement pour leur clientèle. Quelques restaurateurs, comme les patrons du Mimosa à Saint-Guiraud, envoient beaucoup de leurs clients chez Olivier. Lui reprend ses études afin de mieux comprendre ce qui se passe dans un raisin et dans un chai et obtient le diplôme d’œnologue. Curieusement, la tradition est allée ici de fils en père. Dix ans après le démarrage du mas Jullien, le père d’Olivier, viticulteur coopérateur de son état a créé son domaine, le mas Cal Demoura, dont l’aventure est aujourd’hui brillamment poursuivie par les Goumard.

Tout commence à Jonquières
Le terroir des débuts est celui de Jonquières, dont Olivier aime passionnément les calcaires. La terre se loue à qui veut bien la prendre, les prétendants sont rares. Ce terroir donne aux vins des arômes complexes, au-delà du seul fruit, avec des matières longues en goût, soutenues par des tannins plein de reliefs qui étirent la densité du vin. Assez vite, face au réchauffement climatique que les gens de la vigne constatent à chaque millésime, l’idée d’aller cultiver plus haut dans les terrasses devient une évidence. Abandonner une grande partie de ses vignes de Jonquières n’a pas été un crève-cœur. Il a l’impression d’avoir fait ce qu’il avait à faire, ne se sent plus utile au lieu. Tombé amoureux des terroirs d’altitude de Saint-Privat lors d’une balade à VTT, il décide d’y acheter des vignes puis d’y vivre.
Ces terroirs situés entre 300 et 450 mètres donnent des vins aux arômes précis avec des équilibres fluides, longs en saveurs, légers et aux tannins doux. Carlan est la première implantation avant d’autres comme Lous Rougeos, dont les vieux vignerons disaient que chaque famille de la commune voulait autrefois en posséder un lopin. La dégustation du millésime 2020 confirme les propos des anciens. Par acquisitions successives, Jullien réussit à constituer un vignoble largement en friche. Avec la régression du monde rural, le vigneron devient un fournisseur d’accès pour des citadins qui expriment un besoin vital pour l’énergie de la nature.
Olivier Jullien a toujours voulu faire du vin pour donner de la joie, du plaisir. C’est sa lutte épicurienne. Sans l’envie de faire un vin en particulier, sans idées précises et plutôt avec la somme de ses questions, il revisite régulièrement ses propres dogmes. Certifié bio, il pratique la biodynamie sans certification. Elle est pour lui une démarche intime, amoureuse, que l’on ne peut pas faire tamponner par un quelconque organisme étranger.

Accessible malgré la demande
Nous voyons régulièrement émerger de nouvelles cuvées, en Languedoc ou ailleurs, dont le prix est arbitrairement fixé cinq fois plus cher que le standard local, parfois dix fois, parfois plus. La loi de l’offre et de la demande aurait voulu que Mas Jullien domine par ses prix la production du Languedoc. Olivier souhaite un prix qui lui permette de bien vivre et d’investir malgré les faibles volumes produits, sans couper le lien avec l’amateur. Ce qui l’amène à relever le défi compliqué de se faire respecter, d’avoir une image hyper qualitative sans entrer dans le jeu de la spéculation.
Pour lui, tenir cette ligne est fondamental en termes de cohérence et de confiance avec sa clientèle sur la durée. En fonction des volumes disponibles, hélas faibles sur les derniers millésimes, les amateurs intéressés peuvent acheter les vins en répondant à ses offres de réservation chaque mois de mars. Longtemps inconnus, les terroirs de l’AOC terrasses-du-larzac doivent beaucoup à Olivier. La plupart des grands amateurs situent aujourd’hui l’appellation à la pointe qualitative d’un Languedoc qui ne traîne plus ses casseroles des années anciennes. « Ce qui manque le plus ici comme ailleurs est de trouver des personnes qui ont le sens de la vigne », explique Olivier. Peut-être ne se rend-il pas compte que le vignoble des Terrasses en est plutôt bien pourvu par rapport à d’autres zones du Languedoc. Nombre de néo-vignerons peuvent le remercier de ses conseils avisés. Il aide ceux qui s’installent dès lors qu’ils ont une ambition qualitative.

Nous vous recommandons la lecture de La Mécanique des vins (Grasset) de Laure Gasparotto et Olivier Jullien.

Noble Champagne, l’œuvre du temps de la maison Lanson

Cette maison chargée d’histoire fête le retour au premier plan de sa cuvée Noble Champagne, relookée pour l’occasion et déclinée en version brut et blanc de blancs. Ce 2004 de grande classe rappelle à tous la maîtrise de la marque en matière d’assemblage et de raffinement. Il met en lumière les fondamentaux de son style entre tension et élégance suprême, permis par un long vieillissement en cave. Un grand champagne de gastronomie.

Lanson, Noble Champagne 2004 blanc de blancs, 205 euros (disponible uniquement en coffret)

Un montlouis de grande race

François Chidaine,
Les Bournais, montlouis 2019

Pourquoi lui
François Chidaine est un type adorable, entouré d’une bande de jeunes tous dévoués à leur patron. C’est un signe. Aussi, il fait des vins remarquables dans tous les compartiments du jeu. Des vins fins, à l’aromatique précise et subtile, l’élégance incarnée dans un verre. Le résultat d’une viticulture de…

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Les caves de Taillevent : Paris puissance deux

Trente ans après l’ouverture de sa cave rue du Faubourg Saint Honoré et après s’être exporté au Japon (Tokyo & Yokohama) et au Liban (Beyrouth), Taillevent ouvre une seconde cave à Paris, rue de la Pompe, dans le très résidentiel 16e arrondissement

Ce nouvel écrin, à la fois cave et cellier, reprend les codes esthétiques (chêne, brique et fer forgé) de la cave signée Pierre-Yves Rochon. On y retrouve aussi les 2 000 références qui ont fait la renommée de Taillevent Saint Honoré et la même volonté de s’engager dans l’expérientiel. « C’est le rôle de Paul Robineau, qui nous a rejoint il y a déjà deux ans et qui est aujourd’hui le directeur exécutif de la sommellerie sur tous les établissements (caves et restaurants) » commente Thierry Gardinier, actionnaire principal, avec ses frères Laurent et Stéphane, du groupe Taillevent. « Son rôle est de piloter les sommeliers à l’intérieur des maisons et en même temps d’y créer des expériences. »

« Le but c’est d’aller au-delà de la dégustation classique » poursuit Paul Robineau. « J’aimerais que l’on fasse des événements avec des acteurs extérieurs au groupe Taillevent. Faire intervenir des MOF sur le fromage, des masters en saké ou encore M. Chapon, chocolatier, pour l’art de la dégustation des chocolats avec les vins. Je suis en contact avec la maison Dior pour faire venir un nez et expliquer les différences olfactives en le parfum et le vin. Il y a plein de choses à mettre en place. » Bref, l’expérience est au cœur du projet. Tant mieux. Si Paris ne manque pas de caves ni de restaurants, finalement assez peu de lieux sont dédiés à une expérience autour du vin.

Taillevent Victor Hugo
130 Rue de la Pompe
75116 Paris
01 83 64 31 31

Le bordeaux-bashing, c’est mort

Requiem in pace, le bordeaux-bashing. Et bon vent. La dernière étude communiquée par SOWINE/DYNATA 2023 nous apprend que la plupart des consommateurs français (jusqu’à 57 % des connaisseurs) préfèrent le bordeaux. Après avoir passé des années à pousser le bordeaux-bashing vers la sortie jusqu’à en faire une Une de EnMagnum, je dois bien avouer que c’est très jouissif. Je me réjouis.

Le bordeaux-bashing, c’est quoi ça ?
Mené par une petite coterie de sommeliers et de journalistes toute empêtrée dans ses idéologies et ses postures d’originalité, c’est un bel exemle de tyrannie d’une minorité. Là, c’est la mauvaise manière de dénigrer tout ensemble Bordeaux, la région, les châteaux, les propriétaires, les cépages, les pratiques culturales, les vins, le succès, les prix. Déjà, pour les prix, n’en parlons plus, la Bourgogne est loin devant, comme les grands vins italiens. Ces rebelles en chewing-gum s’indignaient de l’arrogance des propriétaires. Comprendre qu’un propriétaire de château bordelais, jusqu’à un passé récent, confiait toute sa production aux négociants de la Place de Bordeaux, n’avaient donc rien à vendre et ne se souciaient pas des visiteurs de passage. Les châteaux étaient simplement fermés, on n’avait pas encore inventé l’œno-tourisme et ses mérites.

Et puis ?
Le bordeaux-bashing

 

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Le mondovino de la semaine #192 tourne à fond

Sowine/Dynata : le baromètre de la consommation • Ruinart Sommelier Challenge, c’est parti • Feuillatte en effervescence • Un rosé du Roussillon dans toute sa fraîcheur • Le ron ligero de Cuba • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Sowine/Dynata : le baromètre de la consommation

Comme chaque année, l’agence Sowine et Dynata dévoilent leur étude sur les tendances de consommation des Français dans l’univers des vins et spiritueux. On y apprend que le vin (55 %) et la bière (56 %) sont au coude-à-coude. Si l’on ajoute le champagne (37 %), les vins repassent sur la première marche du podium. Le vin blanc est plébiscité à 93 % contre 83 % pour le rouge et 88 % pour le rosé. Chardonnay, merlot et pinot noir forment le trio de tête des cépages consommés. Bordeaux est la région préférée des consommateurs experts, amateurs et néophytes. 70 % des consommateurs boivent des vins étrangers. Et on consomme moins et mieux.

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur https://sowine.com/barometre/barometre-2023/

Ruinart Sommelier Challenge, c’est parti

Impliquée dans la transmission des savoir-faire et dans l’accompagnement des professionnels de la sommellerie, Ruinart organise le 22 mai, à l’hôtel Cheval-Blanc Paris, l’édition de son Sommelier Challenge 2023. Au programme, champagne, variations climatiques et impact sur le chardonnay. « Créé en 2010 aux Etats-Unis et organisé aujourd’hui dans neuf pays, le programme vise à fédérer des sommeliers talentueux ayant des valeurs d’excellence et souhaitant continuer à se former aux vins et à leur élaboration » précise Florence Boubée-Legrand, œnologue de la maison, qui animera cette journée technique. « Ouvert à l’ensemble des sommeliers, l’inscription est gratuite. Les candidatures se font directement sur le site Internet de la maison jusqu’au 22 avril inclus. Les vainqueurs de chaque édition nationale participent à un séjour de formation unique de quatre jours à la découverte de la Champagne au sein de la Maison Ruinart » ajoute Frédéric Panaïotis, le chef de caves.

Informations et réservations sur https://www.printemps-bourges.com/

Feuillatte en effervescence

« EFFERV’&SENS », c’est le nouvel atelier de dégustation à l’aveugle proposé par Nicolas Feuillatte à Chouilly. Cet atelier sensoriel est un parcours pédagogique qui met en lumière toutes les étapes nécessaires à l’élaboration du champagne. « Chez Nicolas Feuillatte, on montre tout ! Le circuit visite sillonne les différents espaces où chaque étape de l’élaboration est expliquée : la cuverie spectaculaire et ses cuves de vinification, d’assemblage, puis le remuage, les caves où reposent les vins. Le visiteur est ensuite invité à s’arrêter face au vignoble, pour une présentation de la notion de terroir, ses fondamentaux et l’impact géologique de la craie et des sols argilo-calcaires sur les cépages » explique Guillaume Roffiaen, chef de caves. Devant chaque participant, douze éléments sensoriels permettront de découvrir l’univers des trois cépages phares de l’appellation. Ils sont accompagnés par une dégustation à l’aveugle de trois cuvées.

Informations et réservations sur www.nicolas-feuillatte.com

Dans le verre


Un rosé du Roussillon dans toute sa fraîcheur

Ce domaine dispose de vignobles de 350 hectares répartis sur trois secteurs : Agly, Aspres et la côte maritime de Perpignan. Jean-Marc Lafage et son épouse Éliane, tous deux œnologues, ont investi dans une cave moderne et dans une chaîne de mise en bouteille dernier cri pour obtenir des vins précis à l’image de ce rosé Gallica 2022. 40 % de mourvèdre, 25 % de grenache noir, 25 % de syrah et complétés par 10 % de grenache gris, offrent un rosé de couleur claire, minéral, ponctué par des notes d’agrumes. Plaisir et fraîcheur sont au rendez-vous.

Domaine Lafage, Gallica 2022, 15,50 euros

Le ron ligero de Cuba

C’est au Sud-Est de l’île de Cuba que les rhums légers (Rones ligeros) sont nés en 1862 avec l’apparition de la filtration à charbon et la distillation continue en alambic vertical à colonne. Santiago de Cuba est né à la suite de la nationalisation de Bacardi et Matusalem par Fidel Castro et a pris le nom de la ville côtière où est située l’exploitation. Ce 11 ans d’âge est vieilli, comme le veut la tradition, en fûts de chêne blanc américain dans le chai Don Pancho, plus connu sous le nom de « cathédrale » du rhum cubain. Situé à proximité d’une ligne de chemin de fer, le chai tremble à chaque passage d’un train. Un rhum aromatique, tout en finesse et rondeur. À déguster seul ou en cocktail.

Santiago de Cuba, 11 ans, environ 75 euros

La route des vins d’Alsace a 70 ans. C’est sa tournée

Pour célébrer les 70 ans de la doyenne des routes des vins de France, le Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (CIVA) et ses vignerons lancent l’opération Alsace Rocks La Tournée des Terroirs, un événement oenotouristique d’un nouveau genre, pour tous les publics, connaisseurs comme néophytes, à la croisée des chemins entre festival et dégustations itinérantes

« Notre constat, c’est que la richesse de sols et de terroirs en Alsace est unique au monde. Pour rendre cela plus accessible et mettre les terroirs en avant, nous avons choisi de traiter ce sujet de manière immersive. Les événements de la « Tournée des Terroirs » se dérouleront les pieds dans la vigne » explique Philippe Bouvet, directeur marketing du CIVA et créateur de l’événement. Du 23 avril au 30 juillet, chaque dimanche de 10h à 19h, cette tournée anniversaire des terroirs alsaciens sera ainsi animée par les producteurs eux-mêmes au cœur des plus beaux terroirs, ceux de 15 grands crus et lieux-dits. De Thann à Bergbieten, en passant par Kaysersberg et Dambach-la-Ville, huit étapes sont programmées dans le Haut-Rhin et sept dans le Bas-Rhin. Tout un itinéraire déployé dans un véritable paysage de carte postale et dans « un cadre naturel de dingue » selon Philippe Bouvet, entre villages fleuris aux maisons à colombages, églises romanes et gothiques, ruines de fiers châteaux médiévaux ou encore coquette caves de dégustation fraîches et accueillantes.

Immersion, pédagogie, gourmandise
A chaque étape, en lisière des ceps de riesling, gewurztraminer et autres pinots, le public retrouvera un bar à vins éphémère, des dégustations à thème et des animations culinaires, des DJ sets ainsi qu’un un espace chill et lounge. La série d’ateliers est adaptée à tous les profils : ateliers de dégustation (verticales, vieux millésimes, à l’aveugle, géo-sensorielle, différences entre les types de sols, etc.), ateliers en mouvement (sentiers découverte, ateliers zen et bien-être, promenades en segway ou vélos électriques, découverte de la faune et flore locales, travail de la vigne, etc.), et ateliers d’approfondissement (conférences et masterclass sur des thématiques plus pointues allant de la géologie à l’histoire, en passant par des regards sur la biodiversité ou les accords mets et vins, etc.). Reflétant l’engagement historique des vignerons alsaciens dans la viticulture bio et biodynamique, et dans une démarche environnementale poussée, cet événement est aussi garanti 100 % durable avec la mise en avant des mobilités douces, emploi de matériaux recyclables, mobilier issu d’initiatives de recyclage, promotion d’une consommation responsable, local et circuits courts favorisés, etc.

Départ le 23 avril de Scherwiller (67), sur le lieu-dit Rittersberg.
Arrivée le 30 juillet à Bergbieten, sur le grand cru Altenberg de Bergbieten.
Programme et informations utiles avant de prendre la route : www.latourneedesterroirs.fr

Tarif : 5 euros par adulte, avec un verre et un cordon porte-verre offerts, en plus d’un forfait dégustation pour trois vins parmi ceux des producteurs présents. Accès libre au site et aux ateliers proposés.

Telmont tellement plus vert

Engagé dans une démarche environnementale exigeante sous la bannière « Au nom de la Terre », Telmont franchit une nouvelle étape en publiant « Our Guide to Sustainability in Champagne ». Il résume son objectif ambitieux : devenir la première maison de Champagne « climate positive » dès 2030 et « net positive » en 2050.

« Le vin est bon si la terre est belle ». L’un des adages de la maison Telmont fait écho à ce que chantait déjà en 1912 Henri Lhopital, son fondateur, également musicien-compositeur. « On ne triche pas avec la terre de Champagne ». Depuis juin 2021, son projet englobe des ambitions en matière de viticulture biologique (passage au 100 % bio dès 2025 pour le domaine et en 2031 pour les vignerons partenaires), de préservation de la biodiversité, mais aussi de réduction de son empreinte environnementale avec l’abandon du fret aérien, l’arrêt total des emballages, la réduction du poids des bouteilles, l’abandon des bouteilles transparentes et des formats spéciaux, etc. « Our Guide to Sustainability in Champagne est la suite logique de ce que nous faisons depuis 18 mois » explique Ludovic du Plessis, président de la maison. « Aujourd’hui, nous voulons partager notre expérience avec toutes celles et tous ceux qui veulent entamer la même démarche et leur rendre cette tâche plus facile ».

Partager l’expérience
Avoir une contribution positive, voire super positive, pour la planète entraîne une évolution radicale des manières de cultiver, de produire et de transporter. Pour amorcer ce virage, Telmont s’est appuyée sur la méthode reconnue de la « Science-Based Targets Initiative » (SBTI). Toutes les étapes de leur démarche sont franchies en lien étroit avec le cabinet de conseil en développement durable Quantis et expliquées avec pédagogie (graphiques, tableaux et chiffres à l’appui) dans ce guide. Ce partage d’expérience explique aussi comment progresser vers le « climate positive » puis le « net positive ». Notamment comment réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (d’au moins 90 %), mais aussi d’en retirer de l’atmosphère et de les séquestrer, principalement grâce aux arbres et à la végétation. D’ici 2030, Telmont plantera 4 900 charmes sur son domaine et incitera ses partenaires vignerons à en planter 13 800. L’usage de couverts végétaux sera systématisé sur l’ensemble des parcelles. Bref, la révolution verte de cette maison de Champagne passe par une longue liste d’actions à mettre en œuvre et des partenaires à accompagner.

Guide accessible en ligne
https://fr.champagne-telmont.com/pages/in-the-name-of-mother-nature

Le mondovino de la semaine #191 tourne à fond

Legrand, une cave au Japon • L’Hortus part en live • Le Printemps de Bourges d’Antoine de la Farge • Un rouge pour plier l’hiver • Un gin pour bien profiter du printemps • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Legrand, une cave au Japon

Les Caves Legrand, célèbre cave parisienne installée rue de la Banque, ouvrent une nouvelle adresse au Japon en plein cœur de Tokyo, dans le quartier de Hirro. « Cette nouvelle vitrine incarne le savoir-faire Legrand : faire vivre des moments inoubliables autour d’une sélection pointue de références de vignerons. À l’image de l’enseigne historique, un comptoir de dégustation accueille une clientèle d’amateurs et de passionnés. Une cave offrant des cuvées d’exception et des vieux millésimes complète les lieux » précise Daisuke Maekawa, en charge du développement de la maison Legrand Filles & Fils au Japon. La cave tokyoïte proposera 500 références de vins français. « C’est un coin de France que nous proposons ».

Plus d’informations sur www.caves-legrand.com

L’Hortus part en live

Comme en 2022 le Rockstore, institution montpelliéraine, assurera la programmation musicale du festival. Au programme de cette cinquième édition : groove avec Wax Tailor, soul avec The Buttshakers, jazz avec De Phase, etc. Le DJ set sera assuré par Baston Creative (Sebka & Mala Fama), un studio installé à Montpellier depuis 2018. Hortus Live est un festival engagé. Il permet la mise en place d’un ensemble de mesures visant à protéger le cadre naturel et paysager ainsi que le reversement des bénéfices à des associations caritatives locales.

Informations et réservations sur https://hortuslive.fr

Le Printemps de Bourges d’Antoine de la Farge

Le vigneron Antoine de la Farge a créé « Voilà le printemps ! » deux cuvées (en rouge et en blanc) qui seront proposées dans le cadre de l’opération « Voilà Le Printemps ! » lancée par le Printemps de Bourges Crédit Mutuel et qui se déroulera du 18 au 23 avril 2023. Proposées en édition limitée avec des étiquettes exclusives illustrées par Sylvie Bontemps, elles seront uniquement disponibles chez les meilleurs cavistes et restaurateurs de Bourges et ses environs.

Informations et réservations sur https://www.printemps-bourges.com/

Dans le verre


Un rouge pour plier l’hiver

Tuffeau tout flamme est la nouvelle cuvée de la cave Robert et Marcel dans la Vallée de la Loire. Un saumur-champigny bio sur des sols de tuffeau, une pierre calcaire très poreuse caractéristique de l’appellation. Ce terroir permet d’apporter de la fraicheur et de l’humidité dont la plante à besoin. Le microclimat particulièrement chaud a donné des notes d’épices relevés par des arômes de fruits confits. De la matière et du plaisir avec ce 2021.

Cave Robert et Marcel, Tuffeau tout flamme, 9,30 euros

Un gin pour bien profiter du printemps

C’est la maître distillatrice Lesley Gracie qui signe Flora Adora, la nouvelle édition de la série limitée de la distillerie Hendrick’s. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas dans la légendaire distillerie du Gin Palace que Lesley Gracie a puisé son inspiration, mais bien au milieu du jardin qui l’entoure, dans lequel elle a sélectionné des fleurs très appréciées des insectes amateurs de nectar. Vous pouvez le déguster en Hendrick’s  Wildgarden Cup. Suivez le lien pour la recette https://www.hendricksgin.com/cocktail/hendrick-s-flora-adora-wildgarden-cup/

Hendrick’s, Flora Adora, 44,90 euros

Ma bande de chouchous (quatrième et dernière), par Nicolas de Rouyn

Suite et fin de cette volée de vins adorables, tout ceux qui m’ont enchanté ces temps-ci

Sant Armettu
L’Ermite, IGP Île de Beauté 2017
Là dans le sud de l’île, le cépage qui va bien, c’est le sciacarellu. Gilles Seroin, vigneron épatant, propose avec son Ermite un vin d’une grande finesse, un vin convaincant, bien fait, très bon. Le reste de la gamme est à l’avenant. Mon préféré en Corse.

Champagne Tarlant
Zéro, rosé brut nature
Benoît Tarlant a un vrai sens du champagne et, singulièrement, du rosé. Voilà une exécution de nature, ah, ah, à enchanter les amateurs de champagnes inhabituels. Pas dosé du tout (sans sucre ajouté), il a une…

 

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