Après avoir conçu l’opération «Découvre ta Bourgogne», qui est menée dans les écoles depuis 2009, le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne présentera demain après-midi à Beaune ses nouveaux outils pédagogiques destinés au grand public comme aux professionnels du vin, du tourisme et de la petite enfance : un jeu d’aventures destiné aux 3-10 ans et trois films d’animation sur la vinification. Pendant que les adultes assisteront à la conférence de presse organisée par Anne Parent, présidente de la Commission communication du BIVB, les enfants participeront aux ateliers pédagogiques mis en place à leur intention (jeu «A moi l’aventure !» en format géant, cave aux arômes, pressurage des fruits). Un goûter-cocktail organisé par l’association «Vive la Bourgogne !» viendra clore l’après-midi.
From Givry to NewYork
Le sol du célèbre restaurant «Windows on the world», situé au sommet de l’une des tours jumelles du World Trade Center, était recouvert d’un immense tapis représentant la presqu’île de Manhattan, vue de haut et de nuit, qui avait été réalisé en 1996 par la Manufacture de Moroges. A l’automne 2009, Philippe et Catherine Pascal – propriétaires du Domaine du Cellier aux Moines, à Givry – rencontrent Pierre-Louis Juillet, qui dirige cette manufacture bourguignonne réputée pour ses luxueux tapis faits mains.
A cette occasion, ils découvrent les archives de la maison, l’histoire du tapis et son dessin original. Emus, ils décident de le rééditer pour honorer la mémoire des victimes du 11 septembre.
Il a fallu des mois pour retrouver tous les échantillons de laine nécessaires au tissage de cette oeuvre d’art, de nombreuses heures de dessin et des semaines de travail. En septembre 2011, Philippe et Catherine Pascal ont présenté à Jan Seidler Ramirez, conservatrice en chef du Musée National du Mémorial du 11 Septembre, la maquette et les photos du travail en cours. Aujourd’hui, cette exacte réplique, dans un format réduit à 15 m2 (l’original faisait 200 m2), du tapis «Manhattan» va quitter Givry pour New York, où il rejoindra les collections permanentes du musée. Avant de partir, il a été exposé contre les murs de pierre du Cellier aux Moines (voir ci-dessus, crédit photo J. Piffaut).
Primeurs : la règle du jeu doit changer
Goûter des vins en primeurs est un exercice délicat. Michel Bettane trace les grandes lignes de ce qui devrait être la ligne de conduite des dégustateurs.
Pendant la Semaine des primeurs à Bordeaux, on a beaucoup parlé de l’irresponsabilité des producteurs à faire juger des vins aussi jeunes, aussi peu formés, à seule fin de les mettre en vente le plus tôt possible. Mais l’irresponsabilité se retrouve aussi dans le camp des journalistes-dégustateurs plus ou moins expérimentés, experts souvent plus auto-proclamés que formés à l’exercice et, par la force des choses, un peu complices de l’évènement.
Il serait stupide de ne pas participer à ces dégustations. Le devoir d’information du public, l’économie de la presse et l’irréversibilité du type de commercialisation des plus grands crus interdisent tout boycott de la cérémonie. Mais, par compensation, il est plus que jamais indispensable de fixer des règles strictes dans la conduite des dégustations et dans leur compte-rendu. La plus équitable façon de procéder reste la dégustation comparative à l’aveugle (étiquettes cachées) de vins comparables.
Par comparables, entendre nés sur la même appellation ou à partir de choix d’encépagement proches et dans le même état d’avancement. La perception d’un vin jeune change en permanence au cours des premiers mois d’élevage, selon l’intégration progressive des éléments apportés par le bois neuf, qui donne des sensations gustatives et tactiles très différentes. Plus important encore, l’addition du vin de presse (jus supplémentaire obtenu par le pressurage du marc, en fin de vinification) qui, à Bordeaux, peut atteindre plus de 10% du volume global, modifie la forme du vin, lui donnant son corps définitif. Cet ajout du vin de presse n’est pas toujours faite au moment des dégustations. Un vin qui semble léger par rapport à d’autres ne le sera plus après l’addition de la presse, mais aura été mal jugé. Il faut donc demander aux producteurs de ne présenter à la dégustation qu’un vin fini ou de signaler qu’il ne l’est pas avec, en contre- partie naturelle, obligation morale pour le journaliste de trans- mettre l’information au public. Si le journaliste refuse le principe de dégustation à l’aveugle et préfère goûter le vin au château, en présence du propriétaire, ou à partir d’échantillons qui lui sont donnés à titre individuel, il doit le dire aussi.
Reste la question de la note. Difficile de refuser de noter. À partir du moment où un vin est mis en vente, le public a besoin d’un repère pour guider ses choix, et la note est le plus universel de ces repères. Sur des échantillons de vins en cours d’élaboration, comment noter ? Dans un monde idéal, un commentaire précis sur lequel le dégustateur s’engage et un classement par catégorie (vin exceptionnel, de grande qualité, bon, moyen, ou décevant) suffirait. On réunirait sous une même catégorie des vins semblables, en sachant qu’il est impossible d’aller plus loin dans le détail. Mais le sens de la compétition conduit à des notations au point près qui sont absurdes, ou à une échelle de notes très réduite, reconductibles d’un millésime sur l’autre et qui perd ainsi sa crédibilité. Enfin, à quel moment livrer le jugement et la note ?
C’est sur ce point que je suis le plus en colère contre de nombreux collègues. Il n’est pas sérieux de donner une note équitable en temps réel, surtout à par- tir d’un seul échantillon. Il faut avoir tout dégusté pour remettre les vins à leurs places respectives. La dégustation sur ordinateur, et l’envoi immédiat de la note pour publication se généralise, chacun voulant être le premier à informer. Ces façons décrédibilisent notre profession et j’engage le public à se méfier de ces jugements expéditifs, rédigés sur un ton péremptoire ou approximatif. Et je préfère ne pas insister sur ceux qui donnent une note à des vins non assemblés ou pire encore ceux qui envoient des « disciples » déguster à leur place des vins remarquables, et qui rédigent en seconde main des commentaires assassins.
Les plaisirs de 2012
Très bientôt, chez les cavistes et dans la grande distribution, là où tout un chacun achète son vin,
les logos ci-dessus attireront l’attention des consommateurs sur des bouteilles qui ont été sélectionnées de la façon la plus juste qui soit : le rapport prix/plaisir. Le prix, c’est moins de dix euro (moins de vingt pour les champagnes). Le plaisir, eh bien c’est le plaisir. Ca se discute pas. Enfin quand même si, un peu (lire ici le compte-rendu d’un participant dont le blog est 1er du classement ebuzzing du mois d’avril).
Est-ce que le vin que je bois est plaisant à boire ? Voilà bien une question récurrente de la vraie vie,
à laquelle le jury de consommateurs du Challenge Prix Plaisir 2012 a répondu simplement, et avec conviction, sous la houlette des dégustateurs de Bettane+Desseauve. Le résultat, c’est cette liste
de vins issus de toutes les régions, médaillés d’or, d’argent ou de bronze.
Pour en savoir plus sur le déroulement du Challenge Prix Plaisir, on clique là.
Accords mets et vins de Porto
Le partenariat entre l’Institut des vins de Porto et le Ministère de l’éducation nationale a été mis en place en 2003. Depuis, chaque année, les marques de Porto jouent le jeu et mettent à disposition des lycées hôteliers des échantillons de leurs vins afin que les élèves puissent travailler leur complémentarité avec la cuisine française. Cette année, au vu de la qualité des résultats, une dégustation a été organisée pour les journalistes. Douze recettes ont été présentées comme autant de mariages surprenants et réussis entre des spécialités issues du patrimoine gastronomique français (Provence, Nord-Pas-de-Calais, Loire,
Centre, Aquitaine, Alsace, Rhône-Alpes, Auvergne, Lorraine) et différents portos, Tawny, Ruby, LBV, Vintage, blancs et rosés. On peut les télécharger ici.
Le vendredi, on a envie de changer d’air. Pour un petit voyage express dans les paysages incroyables de la vallée du Douro, on visite le nouveau site de l’historique maison Quinta do Noval.
Suivez le label
Attribué pour une durée de trois ans par les ministres chargés du tourisme et de l’agriculture (après recommandation du Conseil supérieur de l’œnotourisme), le label Vignobles & Découvertes distingue
les destinations viticoles dont l’offre touristique est multiple et complète. A l’heure où l’œnotourisme prend ses marques, et parce que la réputation d’un vignoble ne garantit en rien la qualité de son accueil, c’est
un repère pour les visiteurs venus de France ou d’ailleurs découvrir les vins d’une région, un panneau pour les orienter vers les bonnes prestations (hôtels, restaurants) et les réjouissances qui les attendent (événements, musées, visites de caves, mais pas seulement).
Parmi les tout derniers vignobles labellisés, celui de Chablis vient rejoindre en Bourgogne ceux de Corton, Montrachet et de la Côte de Nuits. Pour obtenir cette distinction, le terroir tout entier s’est mobilisé, c’est bien l’idée : on lit ici comment Yonne Tourisme a monté son dossier. Pour ceux qui préparent dès à présent leurs vacances d’été, la liste de tous les vignobles portant label se trouve là.
Cognac : Hennessy présente sa nouvelle campagne de communication
Hennessy, marque leader dans la vente de cognac, vient de dévoiler sa nouvelle campagne de communication aux Etats-Unis. Baptisée «Wild Rabbit», cette campagne met invite au dépassement de soi et met en avant les valeurs fondatrices de la marque Hennessy. Pour cette année, trois personnalités ont été choisies pour incarner ces valeurs, le boxeur … Lire la suite
Les pomerols 2011 par Thierry Desseauve
Pomerol est une appellation intéressante dans le cadre particulier de ce millésime qui va mettre du temps à s’exprimer parfaitement. D’habitude extravertis, cette année, les vins sont tout en finesse, voir introvertis. S’il est d’une dimension incontestablement moindre que les millésimes précédents, 2011 se distingue par son énergie et son dynamisme.
S’il est d’un niveau qualitatif plus homogène qu’à Saint-Emilion, ce qui me marque cette année c’est la capacité de découvrir la véritable personnalité des crus, loin de la surenchère des millésimes précédentes.
Les propriétés qui ont décidé de jouer la carte de la finesse s’en sortent le mieux. Ce millésime ne supporte pas l’extraction et les prises de bois.
A ce stade de la dégustation, je retiens Vieux Château Certan. Ce vin n’est pas dans la surenchère, il offre une finesse intense, une délicatesse, une profondeur et beaucoup de fraicheur.
Les grands crus sont évidemment au rendez-vous. Petrus (moins volumineux que les années précédentes, tout en finesse, droiture et onctuosité), L’Evangile, Trotanoy, L’Eglise Clinet, la Violette ou Lafleur sont très différents les uns des autres, mais tous sont brillants. Dans un registre moins célèbre, Montviel ou Bourgneuf (ex-Vayron) sont de belles réussites.
Dans les appellations périphériques, les vins qui s’en sortent le mieux sont issus de terroirs d’alluvions, sableux et légers. On y retrouve des vins souples et onctueux.
A ce moment de la dégustation quelques crus qui retiennent mon attention : La Fleur de Bouard (nettement au dessus des autres crus de l’appellation), le Domaine de l’A, le Château Clarisse et Grée-Laroque, le Défi de Fontenil, etc.
Classement des blogs, BonVivant premier. Yes.
Et voilà, enfin. Bon Vivant est tout en haut du classement. Je ne vais pas la jouer « on s’en fout » comme deux ou trois ronchons de ma connaissance affligée. Non, non, non. Je dis que je suis ravi. Que j’ai fait tout pour. Que j’adore ça. Oui. Et que je vais continuer à fond. Que ça durera ou pas, mais que je ne lâche rien. Et que c’est du bonheur quand ça tombe la semaine du lancement de My Bettane+Desseauve qui est un succès impressionnant et inattendu. Comme si le monde n’attendait que ça. Et ben, il l’a, le monde, son web-magazine. Et ça m’enchante. Le succès est l’idée de toute entreprise et c’est un plaisir. Dire le contraire, c’est mensonge et fausse modestie, de l’éducation mal assimilée, des idées moisies…Lire la suite
Chablis, Domaine Laroche, blanc 2009
Également passé sous pavillon Advini, le Domaine Laroche reste une valeur sûre du vignoble chablisien, voire incontournable. La nouvelle équipe en place continue de développer les fondamentaux de la marque, notamment avec cette cuvée Saint-Martin, franche et directe, qui n’a pas vu le bois. Le vignoble compte 63 hectares sur des calcaires du Kimméridgien.
Cépages : 100 % chardonnay.
Le vin : Un chablis tendu et droit, au fruité citronné fin, très digeste.
Note bettane+desseauve :14,5/20
Prix public : 11 euros
22, rue Louis-Bro • 89800 Chablis
Tél. 03 86 42 89 00 • Fax : 03 86 42 89 29
[email protected]
www.larochewines.com