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Cairanne, un petit devenu grand

Le petit vignoble porté par une poignée de vignerons est aujourd’hui une appellation qui affole les amateurs. on en parle et on y goûte


Cet article est paru dans En Magnum #25. Vous pouvez l’acheter sur notre site ici. Ou sur cafeyn.co.


En tout, 877 hectares. Une goutte d’eau dans le territoire viticole rhodanien et ses 68 000 hectares de vignes, nord et sud de la vallée confondue. À l’heure où les appellations font toujours office de marque, impossible pour cette AOC de poche de se faire un nom en s’appuyant sur sa taille. Ce qui tombe bien, Cairanne a des choses à dire. D’abord, elle peut raconter son histoire, liée évidemment à celle des côtes-du-rhône. Intégrée à l’aire d’appellation de la géante régionale, la commune a eu le droit de préciser son nom dès 1953, premier pas vers une reconnaissance du lieu comme facteur différenciant au sein d’une entité qui, à cette époque, manquait souvent de nuances. Rien de plus normal pour un village qui s’était déjà fait remarquer par sa viticulture, connue et répertoriée dès le XVe siècle. S’il faut attendre les XVIIIe et XIXe siècles pour que les choses s’accélèrent et que le vignoble grossisse, peu de choses ont changé sur la forme. Aujourd’hui, seul le « petit » territoire du village peut prétendre à l’appellation cairanne. Un frein pour les opérateurs de volume, une chance pour les propriétés, qui a permis à Cairanne de rester principalement un vignoble de domaines. Continuant cette démarche de reconnaissance, ce sont eux qui ont permis à l’appellation d’être, en juin 2016, officiellement reconnue comme cru, au même titre que Rasteau, Tavel ou Châteauneuf-du-Pape, pour ne citer qu’eux. Un travail de longue haleine, permis par une entente assez remarquable entre les différents acteurs, propriétaires, négociants ou coopérateurs. La plupart sont d’ailleurs tout à fait en phase avec cet “esprit village” peut-être plus visible ici que dans les appellations voisines. Un esprit encouragé par une présidence efficace et par une direction dynamique, pleine de projets intelligents et modernes pour faire connaître l’endroit.

Un village, trois terroirs
Peu de choses à dire sur le climat, sinon qu’il est méditerranéen, chaud et sec, et que le mistral entre dans les terres, remontant par le couloir rhodanien jusqu’à ce village surélevé du nord-ouest du Vaucluse. C’est surtout sa géologie qui donne à l’appellation sa spécificité. Aussi petite soit-elle, la zone compte trois terroirs différents. À l’ouest, au pied de la rivière qui sépare le vignoble des terres agricoles, les terrasses de l’Aygues sont un mélange de cailloutis et d’argiles posées sur des sables. Au nord, la “montagne du Ventabren”, certainement le secteur le plus qualitatif, offre des coteaux marno-calcaires intéressants pour leur fraîcheur et leur diversité d’expositions. Enfin, au sud, le grand plateau des garrigues, brûlant en été, permet aux cépages d’atteindre leurs maturités optimales. La plupart du temps, ces trois terroirs sont assemblés, mais de nombreux vignerons s’essayent au parcellaire, encouragés par le succès rencontré par certaines cuvées, comme L’Ebrescade du domaine Marcel Richaud. Inutile donc d’esquisser une hiérarchie entre eux, même si la question du stress hydrique, préoccupante sur les garrigues, et la fraîcheur des terroirs du nord du village impliquent des choix d’assemblage pour répondre à une tendance de consommation qui va vers des vins plus équilibrés. Ici, 26 % des surfaces sont en bio et une charte paysagère a été adoptée.

Le grenache est chez lui
Certes, le voisin sudiste châteauneuvois a de quoi accaparer le débat quand il s’agit d’évoquer le cépage grenache, exigeant à cultiver si on veut en tirer plus d’équilibre que d’alcool et plus de finesse que de lourdeur. Les conditions climatiques actuelles, combinées à la diversité des terroirs cairannais, font de l’appellation un lieu de prédilection pour ce roi du sud. Il doit d’ailleurs dominer les encépagements à hauteur de 50 %. Accompagné de syrah ou de mourvèdre, il s’exprime chez les meilleurs producteurs de l’appellation avec une classe toujours déconcertante, notamment dans le grain de son tannin, pur et civilisé. Cinsault et carignan sont admis par le cahier des charges. Intéressantes, les vieilles vignes de carignan peuvent apporter beaucoup de profondeur et de caractère structurant au vin, sans austérité ni caractère animal. Cette palette gagnerait peut-être à intégrer des cépages un peu oubliés, notamment la counoise, capable de garder beaucoup de fraîcheur. Plus compliqué à définir, le style des blancs est moins uniforme. La clairette, sûrement le cépage le plus intéressant ici, ne s’exprime pas partout avec la même réussite. Les terroirs frais et d’altitude de la montagne de Ventabren, par leur résurgence calcaire en certains endroits, semblent être le mieux adaptés. Doivent être introduits impérativement dans les assemblages grenache blanc et roussanne et, plus librement, bourboulenc, viognier, marsanne et picpoul. Pour les blancs aussi, un peu plus de souplesse dans les encépagements et dans les assemblages serait certainement bénéfique.


Nous publions ici notre sélection des vins rouges. Cette dégustation a été permise par le syndicat des vins de Cairanne et par Inter Rhône.


Brotte, Domaine Grosset 2018

Ensemble bien fait. Le fruit a été respecté et s’exprime assez naturellement. Gourmand. 90

Cave de Cairanne, Camille Cayran (Réserve) 2019
Matière ronde et juteuse, fruit frais et précis. Le tannin bien mûr a été parfaitement extrait. C’est très bon. 91

Dauvergne-Ranvier, Grand vin 2018
On apprécie la fraîcheur de son fruit et son amplitude en bouche. Le tannin encore serré demande un peu de patience. 91

Domaine Alary, La Jean de Verde
Beaucoup de potentiel dans ce vin aux tannins fins, qui soutiennent avec élégance un fruit éclatant et juteux. 92

Domaine Brusset, Les Travers 2019
Naturel dans son expression, avec beaucoup de jutosité, un fruit charmeur et une matière souple, voilà un vrai vin de plaisir. Ensemble frais. 90

Domaine de Cremone, Premier Violon 2016
Aromatique légèrement camphrée, on sent que le vin continue d’évoluer et d’affiner ses tannins. Un vin sérieux. 89

Domaine de l’Oratoire Saint-Martin, Haut-Coustias 2019
Structuré et puissant, avec une finesse aromatique évidente qui lui donne beaucoup de charme immédiat. Remarquable. 90

Domaine des Amadieu, Vieilles vignes 2019
Ensemble harmonieux, sans jamais de lourdeur dans son fruit, souple et caressant en bouche. Finale chaleureuse. 90

Domaine des Escaravailles, La Boutine 2018
Un grand cairanne racé, pur dans son fruit, complexe dans ses arômes et glissant dans son tannin. Finale éclatante et pleine de pep. 93

Domaine Les Grands Bois, Maximilien 2019
On retrouve les fondamentaux du style cairanne : fruit noirs frais, texture élégante, toucher de bouche caressant. L’élevage discret est superbe. 90

Domaine Les Grands Bois, Mireille 2019
Nez dominé par de petites notes épicées agréables, bouche dense, fraîche et sans sécheresse finale, même si le tannin est encore strict. À garder en cave. 91

Domaine Les Hautes Cances, Col du Débat 2015
On aime la précision, aussi bien au nez qu’en bouche. L’ensemble évolue bien et sans s’affaiblir. 90

Domaine Marcel Richaud, cairanne 2019
À l›aveugle, il domine immédiatement l›ensemble de la dégustation des 2019. Fruit croquant et plein, le tannin est une caresse, la finale est magnifique. Grand vin, élevé avec beaucoup d›intelligence et de respect. 94

Domaine Marcel Richaud, L’Ebrescade 2017
Goûté juste avant l’été. La plupart des 2017 dégustés entrent dans une phase de fermeture. Cet ebrescade, toujours aussi racé et complet, mettra du temps à se donner. Tout est en place, pour le meilleur. 95

Domaine Martin, cairanne 2019
Assez pur et juteux, bien fait, agréable par son fruit et sa souplesse, voilà un bon classique de l’appellation. 92

François-Xavier Nicolas, Entre Restanques et Garrigues 2019
Beaucoup d’harmonie et de naturel dans le toucher de bouche, du style et de la tension. Il ira loin dans le temps. 94

Loïc Massart, Métamorphose 2017
Expressif et puissant avec son nez de fruits noirs mûrs, il a su conserver beaucoup d’équilibre et de fraîcheur. Il plaira à coup sûr. 92

Pierre Amadieu, Les Hautes Rives 2019
L’ensemble est maîtrisé, dans un style classique, entre fruits noirs juteux et finesse de tannin. Une valeur sûre. 91

Un magnum de vin corse et comment faire autrement ?

Clos Alivu,
patrimonio rouge 2018

Pourquoi lui
Puisque la Corse connaît un renouveau de sa production sans précédent, quittons les chemins balisés et allons voir un peu chez les moins connus. Ce clos-alivu est une propriété d’une quinzaine d’hectares qui fait partie du domaine Poli, en appellation patrimonio…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Le cassoulet en deux services

Le cassoulet de l’Auberge
Auberge Pyrénées Cévennes
Elle nous enterrera tous… L’auberge peut changer de proprio ou de chef, elle ne sort pas de sa capsule temporelle : entoilage à grosses fleurs, poutres, collections de casseroles en cuivre et de plats à baeckeoffe, trophées de chasse, saucisson et jambon suspendus, serviettes pliées en éventail dans les verres. La carte est à classer entre L’Art de la Cuisine de Marie-Antoine Carême et le Grand Dictionnaire de Cuisine d’Alexandre Dumas : foie, blanquette, rognon et ris de veau, pâté en croûte, pied de porc, paris-brest, clafoutis… Tatin renversante. Lire la suite ici : https://www.lebey.com/les-adresses/bistrot/auberge-pyrenees-cevennes

Ce qu’en dit le Lebey : 3 cocottes
Où : 106, rue de la Folie-Méricourt, 75011
Métro : République
01 43 57 33 78

auberge-pyrenees-cevennes.fr


Le cassoulet de Christian
Café Lignac
La passation entre le tarn-et-garonnais Christian Constant et l’aveyronais Cyril Lignac s’est assurément fait dans la bonne humeur. La carte du nouveau chef comporte toujours le plat fétiche de Christian, son cassoulet avec tarbais, confit et saucisse de Toulouse. L’ambiance non plus n’a pas changé, toujours au beau fixe. Le Sud-Ouest a ce talent de mettre les hôtes à l’aise dans un quartier pourtant résidentiel, de garder en salle le sourire même en cas de surchauffe et de réunir autour du comptoir des bons vivants venus d’horizons souvent différents. Bref, c’est le genre de bistrot où il fait bon avoir son rond de serviette. L’arrivée de Cyril a permis la consécration d’un plat traditionnel jusque-là un peu oublié, le vol-au-vent. Ici, il bénéficie du savoir-faire de Benoît Couvrant, le chef pâtissier des boulangeries Lignac. La pâte feuilletée et sa garniture bien en phase avec la saison en font la star de la carte. Benoît signe également le formidable pain et les desserts, tarte Tatin ou baba au rhum à ne pas manquer. Pour revenir à la partie salée, elle est soignée avec, cependant, quelques détails qui dérangent : un artichaut tiède en surface et froid, presque glacé, en son intérieur, ou des tomates cerises en plein hiver dans la cassolette de ravioles de langoustines, au demeurant bien cuisinée. Des détails certes mais qui feraient tache à Montauban comme à Rodez.

Ce qu’en dit le Lebey : 2 cocottes
Où : 139, rue Saint-Dominique, 75007
Métro : École Militaire
0 1 47 53 73 34

www.cafelignac.com

Être plus écologique aujourd’hui, pour parler aux consommateurs de demain

Jeudi 10 février, le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne a organisé son séminaire Vinosphère qui a réuni 250 participants. L’occasion de balayer les sujets qui préoccupent le vignoble, avec deux points forts : une étude sur les millenials et un plan d’action pour décarboner la région.

On a parlé de (presque) tout à Vinosphère, la Covid et son impact sur le marché, le dépérissement du vignoble, les enjeux du digital… Les participants ont même pu visiter le chantier de la Cité des Climats et des Vins de Bourgogne qui sort de terre à grande vitesse. Deux sujets ont retenu notre intérêt. Le premier, une étude lancée par le BIVB sur les millenials, ces jeunes consommateurs nés dans les années 80 et 90. Une première phase qualitative a été bouclée sous la direction de Manoel Bouchet qui préside la commission Marchés et Développements du BIVB, avec le concours de l’agence Kantar. L’occasion de poser les enjeux de la perception du vin par cette génération, et donc sa consommation ou pas. Le consommateur-type de vin, le boomer, est aujourd’hui retraité et vieillissant. Sa consommation baisse. La filière doit s’assurer que le consommateur de demain, et déjà d’aujourd’hui, sera bien au rendez-vous. L’enquête a été menée dans trois pays, France, Angleterre, États-Unis, 42 répondants par pays. Personne ne sera surpris d’apprendre que le vin est perçu par ces jeunes comme un univers nébuleux, figé et intimidant. De nombreuses études montrent que les jeunes consommateurs tendent à se détourner du vin pour aller vers des boissons perçues comme plus cool et moins chères, la bière, le cidre. Le BIVB prend les devants pour inciter les producteurs à réfléchir maintenant à ces questions, rester authentique tout en étant moderne et accessible. Ce qui met en valeur des repères clefs pour ces millenials, l’engagement environnemental, ses habitudes avec les réseaux sociaux pour principale source d’information. On n’a pas été surpris de voir surgir, au détour d’un slide Powerpoint, le visage d’Emile Coddens, nouvelle star des réseaux qui, avec 30 000 followers sur Instagram et plus de 520 000 sur TikTok, est une des figures qui parle à cette nouvelle génération.

Marc-André Selosse n’a pas hésité à marquer les esprits lors de son discours de conclusion, disant aux bourguignons « Je pense que le pinot noir ne poussera plus ici en 2100. Il faut penser évolutivement. »

L’autre gros sujet c’était un plan de décarbonation de la filière viticole bourguignonne avec le plan « Objectif Climat ». La commission technique du BIVB, présidée par Jean-Yves Bizot, travaille main dans la main avec Sophie Wolff de l’ADELPHE, association chargée du tri des déchets, et le consultant Didier Livio qui planche sur ces sujets depuis trente ans. Aujourd’hui le bilan carbone de la filière viticole bourguignonne c’est 372 000 tonnes par an, soit l’équivalent de la ville de Lens. L’idée est de se caler sur les engagements de la COP 21, ramener l’augmentation moyenne de la température à 1,5 degrés seulement à l’horizon 2050. Pour cela, il faut agir maintenant sur plusieurs leviers. Pour les producteurs de vins de Bourgogne, ce sont la bouteille, l’agroécologie, le fret, l’énergie et les déplacements. La bouteille représente par exemple 34 % de ces émissions de carbone. L’idée est évidemment de la rendre plus légère, et d’arrêter d’envoyer des bouteilles de 900 grammes à l’autre bout du monde. Mais aussi d’agir au niveau des producteurs de verre en privilégiant ceux qui font fonctionner leurs fours avec des énergies renouvelables. Toute la réflexion globale consiste à dire que ces enjeux seront déterminants demain. Plutôt que d’avoir à compenser des mauvais bilans carbones dans le futur, avec des droits à polluer qui seront de plus en plus chers, autant agir dès maintenant. Chaque euro investi aujourd’hui par la filière sera plusieurs euros économisés demain. L’objectif est d’arriver à un plancher de production de CO2 de 150 000 tonnes d’ici à 2035. L’autre versant du projet est de jouer sur la décarbonation, pour compenser ces 150 000 tonnes, notamment en entretenant au mieux les parcelles boisées des villages viticoles pour augmenter leur capacité à absorber le carbone. Le but de la Bourgogne est de faire école, son plan d’action pouvant être repris et appliqué dans d’autres régions. L’écologie est un enjeu majeur qui a été au cœur de la conclusion proposée par Marc-André Selosse, professeur au Museum d’Histoire Naturelle, et qui rejoint le premier sujet : parler aux générations qui seront aux commandes dans dix ou vingt ans, l’environnement sera au cœur de leurs habitudes de consommation. Et ceux qui polluent ne seront plus consommés.

Champagne Canard-Duchêne, la dégustation de la cuvée V 2012

Par Thierry Desseauve et Louis-Victor Charvet
(Retrouvez Canard-Duchêne à Wine Paris Hall 3 Stand AB082)
Appartenant au groupe Thiénot, Canard-Duchêne a su intelligemment rajeunir son image en créant une gamme issue de la viticulture bio. La marque produit, grâce au talentueux chef de cave Laurent Fédou, des champagnes souples et apéritifs, tous bien constitués, dans un registre d’approche facile.

Découvrez Canard Duchêne en trois épisodes :
Épisode 1 : Le style de maison Canard-Duchêne et la dégustation de la cuvée P181
Épisode 2 : La dégustation de la cuvée Léonie
Épisode 3 : La dégustation de la cuvée V 2012

Très bien distribuées, les références sont faciles à trouver :

Cuvée P181 : https://winesitting.com/product/a44b970c-9748-448c-ad11-995da670d2d4/champagne-canard-duchene-p181?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Cuvée Léonie : https://winesitting.com/product/f9a32b1e-bc9f-45f8-b31b-a7c2f3d092c0/champagne-canard-duchene-leonie-brut?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Cuvée V 2012 : https://winesitting.com/product/7b50c526-3c8b-4556-8f8f-8fd37a43a300/champagne-canard-duchene-v12-2012?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Champagne Canard-Duchêne, la dégustation de la cuvée Léonie

Par Thierry Desseauve et Louis-Victor Charvet
(Retrouvez Canard-Duchêne à Wine Paris Hall 3 Stand AB082)
Appartenant au groupe Thiénot, Canard-Duchêne a su intelligemment rajeunir son image en créant une gamme issue de la viticulture bio. La marque produit, grâce au talentueux chef de cave Laurent Fédou, des champagnes souples et apéritifs, tous bien constitués, dans un registre d’approche facile.

Découvrez Canard Duchêne en trois épisodes :
Épisode 1 : Le style de maison Canard-Duchêne et la dégustation de la cuvée P181
Épisode 2 : La dégustation de la cuvée Léonie
Épisode 3 : La dégustation de la cuvée V 2012

Très bien distribuées, les références sont faciles à trouver :

Cuvée P181 : https://winesitting.com/product/a44b970c-9748-448c-ad11-995da670d2d4/champagne-canard-duchene-p181?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Cuvée Léonie : https://winesitting.com/product/f9a32b1e-bc9f-45f8-b31b-a7c2f3d092c0/champagne-canard-duchene-leonie-brut?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Cuvée V 2012 : https://winesitting.com/product/7b50c526-3c8b-4556-8f8f-8fd37a43a300/champagne-canard-duchene-v12-2012?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Le style de la maison Canard-Duchêne et la dégustation de la cuvée P181

Par Thierry Desseauve et Louis-Victor Charvet
(Retrouvez Canard-Duchêne à Wine Paris Hall 3 Stand AB082)
Appartenant au groupe Thiénot, Canard-Duchêne a su intelligemment rajeunir son image en créant une gamme issue de la viticulture bio. La marque produit, grâce au talentueux chef de cave Laurent Fédou, des champagnes souples et apéritifs, tous bien constitués, dans un registre d’approche facile.

Découvrez Canard Duchêne en trois épisodes :
Épisode 1 : Le style de maison Canard-Duchêne et la dégustation de la cuvée P181
Épisode 2 : La dégustation de la cuvée Léonie
Épisode 3 : La dégustation de la cuvée V 2012

Très bien distribuées, les références sont faciles à trouver :

Cuvée P181 : https://winesitting.com/product/a44b970c-9748-448c-ad11-995da670d2d4/champagne-canard-duchene-p181?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Cuvée Léonie : https://winesitting.com/product/f9a32b1e-bc9f-45f8-b31b-a7c2f3d092c0/champagne-canard-duchene-leonie-brut?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Cuvée V 2012 : https://winesitting.com/product/7b50c526-3c8b-4556-8f8f-8fd37a43a300/champagne-canard-duchene-v12-2012?queryID=a6c1a174069394c34a563d1b1f5e123d

Le mondovino de la semaine n°51 tourne à fond

Immersion • Le prix des familles • Vins d’Abbayes • Un rosé dans le haut du pannier • La pie masquée de Lugny • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Immersion

Figure du secteur de l’hôtellerie de luxe, Didier Le Calvez et son épouse Olivia ont permis de donner un coup de projecteur sur le plateau de Puisseguin, tout proche de Saint-Émilion. Leur domaine d’un peu plus de 21 hectares dont 3 ha de bois possède un terroir de premier ordre entre sol argilo-calcaire et sol argilo-siliceux. À l’approche des beaux jours, les propriétaires dévoilent trois circuits de découverte dont deux offres gratuites :

  • De la vigne au verre en passant par les chais
  • Dégustation de trois vins et deux appellations
  • Dégustation à la barrique (temps moyen 1h30, 30 euros par personne)
    Plus d’infos et réservation sur [email protected]

Le prix des familles

L’association Primum Familiae Vini, composée de douze grands domaines viticoles familiaux européens, a nommé cinq entreprises familiales remarquables en vue de la remise du prix 2022 « Family is Sustainability » d’une valeur de 100 000 euros. Le jury composé des douze familles memebres de la Primum Familiae Vini se réunira courant février pour sélectionner le lauréat de ce prix PFV parmi ces cinq grandes entreprises : Brun de Vian-Tiran (France), Tsutsumi (Japon), Columbia Restaurant (États-Unis), Giulio Giannini e Figlio (Italie), Busatti (Italie). Leur choix sera dévoilé en mars.
Plus d’infos sur thepfvprize.com

Vins d’Abbayes

Nous sommes tous conscients et reconnaissants de l’immense héritage viticole que les moines, à travers les siècles, nous ont légué. Dans toute la France viticole et plus spécialement en Bourgogne avec ses climats classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Rendons-leurs un peu de cette reconnaissance et, savourons leurs vins lors de la 14e édition du salon des Vins d’abbayes qui aura lieu les 11 et 12 mars 2022 au sein du palais abbatial de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Ce salon met à l’honneur des vins provenant uniquement de différentes abbayes viticoles françaises. Des master class animées par les vignerons seront également proposées.
Plus d’infos et réservation sur patrivia.net/visit/salon-des-vins-d-abbayes

Dans le verre


Un rosé dans le haut du pannier

Récemment, un dégustateur originaire d’outre-manche, qui a le verbe haut, s’est exprimé sur la seule couleur de ce clos-saint-vincent rosé pour donner un avis, piquant ma curiosité à le découvrir. Si Roger Zannier souhaite faire du château Saint-Maur l’une des meilleures références provençales, il peut s’appuyer sur des investissements intelligents et des terroirs remarquables. Ce rosé provient de la parcelle du Clos Saint-Vincent à Saint-Tropez, en bordure de la Méditerranée, sur un sol sableux drainant avec de fortes influences maritimes et protégé du mistral par le massif des Maures. 600 magnums numérotés seulement. Robe rose pâle, premier nez entre notes citronnées et arômes de jus frais de petits fruits rouges, rondeur, gourmandise et tendresse en bouche, son acidulé sans excès étire cet ensemble élégant et complexe. Finale fraîche. Fait pour la table.

Château Saint-Maur, Clos Saint-Vincent, 84 euros sur domainesrogerzannier.com

La pie masquée de Lugny

Deuxième coopérative viticole du Mâconnais, premier producteur de vins de l’appellation mâcon (un tiers du volume), premier producteur de vins de Bourgogne en volume et en surface (6 % de la production totale). C’est ce que fait la cave de Lugny avec cette cuvée la-pie-masquée. Ce mâcon-chardonnay provient de parcelles situées sur une zone naturelle protégée de la commune de Plottes, où plusieurs espèces comme la pie grièche-écorcheur y ont élus domicile. Ce qui a inspiré cette cuvée. La démarche écoresponsable commence dans les vignes et se poursuit tout au long du processus de fabrication. Cette philosophie ne néglige pas la qualité au détriment de l’écologie, évidemment. Le vin est là, complexe, délicatement minéral, aux arômes de fruits mûrs et de fruits exotiques. La finale fraîche et persitante.
Cave de Lugny, la pie masquée, 8,50 euros. Cette cuvée est exclusivement disponible en vente dans les boutiques physiques de Lugny. Une visite en Bourgogne s’impose.

Jouons carte sur table

Oreilles tirées ou tapes dans le dos ? Chaque jeudi, le billet de Nicolas de Rouyn. Cette semaine, il se fait tout petit devant une idée

Sachons reconnaître une bonne idée quand elle passe. Carte sur table en est une, une qu’on aime. Pour deux raisons. D’abord, le prix. C’est une bonne idée de proposer de grands vins à prix coûtant dans les restaurants haut de gamme. Une habitude que nous avions perdue, merci, Duclot. Ce Duclot, c’est la famille Moueix, un grand (le plus grand ?) négociant de la place de Bordeaux. Il a passé un accord avec quelques-unes des belles tables de France (liste ci-dessous). Pas beaucoup, quinze seulement, les restaurants ont un peu de mal à faire un effort sur les marges. Loués soient ceux qui y consentent. La deuxième raison, c’est la remise en tête d’affiche des grands bordeaux. Convenons qu’ils le méritent et le choix proposé est là pour nous en convaincre (liste ci-dessous aussi).
Les professionnels ont eu la chance de goûter, à table, les vins qui participent à cet événement. De 65 euros à 890 euros, il y en a pour presque tous les budgets. Ce jour-là, dans ces circonstances, j’ai été épaté par les qualités de l’excellent branaire-ducru 2012, dans ses finesses, son élégance. Coup de chance, c’est le moins cher de la sélection. Bien sûr, il y a d’autres vins pour s’émouvoir. La maison Rothschild (Mouton) aligne une belle triplette à tous les étages de l’argent. D’autres encore valent tous les détours. Et il y a yquem 2015, le plaisir de boire le plus beau des sauternes à prix d’ami ou presque. En soi, c’est la meilleure des raisons d’en être. Carte sur Table fête son dixième anniversaire. Ensemble, célébrons.

Carte sur table
Du 15 mars au 15 avril
Pour d’évidentes raisons, il est habile de réserver avec un peu d’avance.
En profiter pour réserver la ou les bouteilles qui vous intéressent.

Les restaurants
PARIS
Le Tout-Paris, Le Cheval Blanc Paris (1er arr.)
Franchie (2e arr.)
Aux prés (6ème arr.)
La Compagnie des vins surnaturels (6ème arr.)
Coya (7e arr.)
Gaya (7e arr.)
Epicure au Bristol Paris (8e arr.)
La Pagode de Cos, La Réserve Paris (8e arr.)
Imperial Treasure (8e arr.)
L’Arôme (8e arr.)
Nomicos (8e arr.)
Pierre Sang in Oberkampf (11e arr.)

BORDEAUX
La Grand’vigne, Les Sources de Caudalie
Le 1925

MEGÈVE
Flocons de Sel

Les vins
Rive gauche

Domaine de Chevalier 2016, pessac-léognan blanc
Cru classé de Graves
110 euros

Château Smith-Haut-Lafitte 2010, pessac-léognan rouge
Cru classé de Graves
175 euros

Château Pape Clément 2019, pessac-léognan blanc
Cru classé de Graves
135 euros

Château La Mission Haut-Brion, La Chapelle de la Mission 2010, pessac-léognan rouge
Cru classé de Graves
190 euros

Château Giscours 2006, margaux
3e cru classé
160 euros (en magnum)

Château Branaire-Ducru 2012, saint-julien
4e cru classé
65 euros

Château Cos d’Estournel 2008, saint-estèphe
2e cru classé
185 euros

Château d’Armailhac 2009, pauillac
5e cru classé
85 euros

Château Clerc-Milon 2014, pauillac
5e cru classé
130 euros

Château Mouton-Rothschild 2006, pauillac
1e cru classé
700 euros

Château Lafite-Rothschild 1999, pauillac
1e cru classé
890 euros

Sauternais
Château d’Yquem 2015, sauternes
1e cru classé supérieur
390 euros

Rive droite
Château L’Évangile 2012, pomerol
195 euros

Château Pavie-Macquin 2014, saint-émilion grand cru
1e grand cru classé
75 euros

Château Cheval Blanc 2006, saint-émilion grand cru
1e grand cru classé A
690 euros

Un cru du Beaujolais en forme de leçon de vin

Château du Moulin-à-Vent,
moulin-à-vent 2015

Pourquoi lui Nous connaissons les gens, les lieux et les vins depuis longtemps et nous avons toujours eu beaucoup d’affection pour les uns et les autres. Depuis que Jean-Jacques Parinet …

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